Invraisemblable, farfelu, déjanté et drôle : voila l'ambiance générale des "Jaloux Saboteurs".
Les joies du monde du bureau exacerbées à l'extrême ! Un humour "pince sans rire", totalement absurde, qui m'a fait penser parfois à celui de Fabcaro dans "Zaï Zaï Zaï Zaï". Quelle imagination !
Puis, pour être honnête, à la moitié du roman j'ai trouvé que ça s'essoufflait un peu et que le récit était moins percutant, moins drôle. Est-ce ma perception ou une forme de lassitude au bout d'une centaine de pages de lecture sur ce ton "décalé" ?
Le problème c'est que la trame principale est assez légère, et qu'a force de digressions, l'histoire avance assez peu, on finit par se demander ou on nous mène et inévitablement, on perd en rythme.
Néanmoins, ce roman absurde, apocalyptique et révolutionnaire est un OVNI dans le monde littéraire. Son côté loufoque en fait un livre agréable et facile à lire, et je dois bien admettre avoir trouvé beaucoup de passages très drôles et très bien trouvés (comme le traitement des stagiaires !). C'est aussi une satire de la société, bien que l'humour prenne largement le pas sur la critique politique de notre système.
Une jolie coupure entre 2 romans plus classiques !
Merci Babelio pour ce roman reçu dans le cadre de l'opération "masse critique" !
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Lecture et histoire folle! Style très agréable! Les personnages sont décalés et attachants! L'auteur a une imagination débordante. Derrière une histoire et un monde farfelus se cache une critique acerbe de la société!!! Ce livre change de tous les autres ! Très très bon moment!
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Je comprends tout à fait les avis positifs et l'accueil élogieux reçus par ce roman, malheureusement je n'ai pas été séduite et si je ne l'avais reçu grâce à une masse critique, je ne l'aurai ni terminé ni chroniqué.
C'est bien écrit, les situations cocasses font sourire, on adore détester JPierre le anti-héros, mais ce fut trop pour moi. Trop fantaisiste, trop fantasque, trop grotesque.
Rendez-vous manqué mais une découverte tout de même, et la confirmation que ce genre ne me correspond pas.
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Il implorait « Monsieur, monsieur… Je veux juste vous dire…. Je peux vous les montrer, les plans de l’immeuble ! Rien n’indiquait que l’on pouvait tomber sur… cette chose… Je pensais que c’était le raccourci idéal. Regardez, regardez… » Il sortit une boulette froissée de sa manche, chercha à la déplier. Monsieur N et Hélène détournèrent le regard, gênés par cette effusion de faiblesse. « Regardez… là ! Il était juste noté “Archives”. Le chemin était parfait, parfait…
— Si parfait qu’après à peine 50 mètres dans ce souterrain infernal, nous avons été pris en chasse par une armée de créatures pleines de dents ? Si parfait que mon costume a été accroché par un jet de fléchettes que je soupçonne empoisonnées ? Si parfait que vous êtes restés englué, vous Bernard, dans un piège à mouche de la taille d’une colonne Morris… c’était moins une que vous n’y restiez aussi mon cher… sans Hélène et son entraînement survivaliste insensé – trois mois cet hiver dans la Creuse, trois mois – vous y seriez encore.
— Je sais, je sais chef... sanglotait Bernard.
Il déboucha sur les Champs-Élysées déjà blancs. Les feuilles tourbillonnaient lentement en un fascinant ballet aérien. Jean-Pierre s’arrêta, saisi par la beauté de cette vision. Ce devait ressembler à cela, la saison des cerisiers en fleurs au Japon.