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Johanna Kuningas (Traducteur)
EAN : 9782351783085
464 pages
Gallmeister (07/09/2023)
3.56/5   51 notes
Résumé :
À 19 ans, Samuel, dit Samu, décide de partir en Laponie pour vivre son rêve : devenir meneur de chiens de traîneau. Les corvées sont dures à la ferme où il travaille, mais il tient le coup. Un jour, Nanok et Inuk, deux huskys, s’échappent et redeviennent sauvages. Malgré les avertissements, Samu part à leur recherche et commence son voyage dans la nature glaciale et indomptée des paysages arctiques. Il y rencontre les habitants de villages oubliés de tous. Parmi eux... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Voici un roman dépaysant au rythme singulier, qui rappelle les aventures narrées par Jack London dans les grands espaces nord-américains. Mais ce roman-ci se déroule dans les contrées sauvages de Laponie où le jeune Samuel, dit Samu, décide de partir travailler pour un été. A dix-neuf ans, son rêve est de devenir meneur de chiens de traineaux pour échapper à l'existence terne et grise de ses parents qui vivent dans une cité minière finlandaise. Accueilli par un couple d'éleveurs de chiens, il s'investit sans relâche dans son travail et ses corvées, apprenant chaque jour de sa passion et des paysages grandioses qui l'environnent. Jusqu'au jour où deux huskys s'échappent et s'ensauvagent. le garçon décide alors de s'aventurer seul sur les terres des éleveurs de rennes pour retrouver les chiens égarés et tenter de les ramener à la raison.

Malgré un démarrage plutôt lent qui laisse le lecteur s'interroger sur les chemins que pourrait prendre ce roman, l'atmosphère atypique parvient à retenir l'intérêt. Les marqueurs culturels et les informations sur la vie finlandaise, notamment celle des populations reculées de Laponie, favorisent le dépaysement. Car les habitants de ces régions oubliées par la civilisation moderne dissimulent une forme de cruauté mystérieuse et brutale semblable à celle que la nature peut déployer. Samu ne tardera d'ailleurs pas à le découvrir, ouvrant sa conscience au monde et à l'amour, mais aussi aux périls qu'ils dissimulent. le récit du jeune homme écrit à la première personne est double, d'un côté la traque des huskys et la naissance d'un premier amour, de l'autre son isolement dans une cabane devenue prison où le temps s'écoule avec une lenteur insupportable. Un troisième arc narratif s'égrène, celui de la jeune Aila, débutant en pleine Seconde Guerre mondiale au coeur des forêts profondes. Comment ces deux histoires séparées dans le temps se croiseront-elles ? Samu parviendra-t-il à retrouver les huskys ensauvagés et à sortir de la situation périlleuse dans laquelle son aventure l'a conduit ? Un roman construit sur plusieurs expectatives et qui parvient à charmer par son originalité et sa fraicheur.
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La quatrième de couverture ici reflète totalement le contenu du roman ce qui n'est pas toujours le cas, loin s'en faut.
Un jeune lapon, Samuel, quitte les siens à 18 ans , les grandes étendues blanches l'appellent.
Dans une ferme il apprend à comprendre les huskies , chiens de traîneaux, à les aimer et lorsque il se lance à la recherche de 2 évadés, malgré les avertissements des dangers courus, il fonce et découvre les les vicissitudes du froid, des bêtes que l'on croit apprivoisées et qui redeviennent sauvages, des hommes, et de l'amour.
Quand même,dans une cabane , des lettres cachées d'un autre temps, vont éclairer une partie de ce roman , rappeler les dangers que risquent les grandes forêts livrées parfois à des hommes cupides ;
Un peu de chamanisme pour pimenter, et cela donne un beau roman très agréable à lire.
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C'est une histoire d'amour à cinq protagonistes : la Taïga, Samuel, Nanok, Aila et Aava. Nous sommes au coeur de la Taïga de la Laponie finlandaise, près de la rivière Tengeliö, avec ses beaux arbres que les rares habitants défendent bec et ongles contre ceux d'Helsinki qui viennent les abattre, détruisant des forêts entières pour la reconstruction après guerre. La Taïga abrite aussi une riche faune, allant de la belette aux élans, en passant par les mésanges et les tétras, sans oublier les truites et les lavarets. En hiver, sur les pistes enneigées, c'est le terrain idéal pour les promenades en traineau et les touristes affluent.
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Samuel débute dans le métier de musher. Toute sa vie il a rêvé de vivre avec les huskys et de devenir un célèbre musher. Il réalise ce rêve, mais un husky s'est échappé. C'est Nanok, il doit le retrouver, par amour pour ce chien, par devoir parce qu'un bon musher n'abandonne jamais son chien, et par humanité parce que Nanok est en danger - car pour survivre, il tue des faons. Alors les éleveurs de rennes sont à sa recherche, s'ils le trouvent, ils l'abattront. Samuel ira jusqu'au bout pour retrouver Nanok. Mais qu'est ce que ça implique d'aller jusqu'au bout?
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C'est aussi l'histoire d'Aila qui débute dans les années 40. Elle vit pauvrement avec un père autoritaire qui part à la guerre et en revient, une mère au foyer et ses frères. Aila est amoureuse d'Aarno, le chef de ces forestiers qui déboisent la forêt. Elle est partagée entre son amour pour ce bel homme, cultivé, beaucoup plus âgé qu'elle et la haine que lui inspire son action de déforestation. Que va-t-il naître de l'amour d'Aila et d'Aarno ? Enfin, nous rencontrons Aava, la petite amie de Samuel qui vit avec sa grand-mère Ämmi. On en apprendra plus sur cette grand mère, vers la fin du récit. Aava aide Samuel dans la recherche de Nanok, puis ensuite Samuel part tout seul chercher son chien. L'amour de Samuel pour Nanok est-il plus grand que celui qu'il éprouve pour Aava?
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C'est un beau texte, très émouvant, une rare symbiose entre la nature, l'animal et l'homme. Une leçon de courage, où un homme place son amour pour un chien au dessus de tout, au risque de sa vie. Un suspense savamment entretenu par une habile construction du récit, où s'entrelacent les trois vies de Samuel : la vie à la mine, la vie de musher et la vie dans la cabane perdue.

PS : J'ai un chien, c'est un Cavalier King Charles, il adore me lécher le visage (comme Nanok lèche le visage de Samuel). Je l'aime plus qu'un ami. C'est peut-être pour cela que j'ai été si sensible aux aventures de Nanok, chien sauvage.
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Nous partons pour la Laponie, à la frontière entre la Suède et la Finlande dans la vallée de la Tengeliö, une rivière au nord ouest de la Finlande qui se jette dans la Torne qui a son embouchure au fond de la baie de Botnie.
Deux personnages nous font découvrir la région, Samuel avec lequel nous parcourrons les années 2000 derrière des chiens de traineaux, attraction touristique très recherchée par les touristes, et avec Aila, avec laquelle nous remonterons le temps pour nous rappeler de la Finlande des années 1940, quand elle avait enfin réussie à s'émanciper de ces deux voisins géants, l'Allemagne et l'URSS.
La lecture n'est pas facilitée avec l'apparition d'une troisième temporalité où l'échelle du temps est mesuré par l'unité jour … troisième jour … vingt-sixième jour …
Un manque de fluidité certain qui nous embrouille un peu les neurones.
La description de la forêt finlandaise est magnifique, j'ai retrouvé les sensations que j'avais éprouvé lorsque j'ai arpenté ces terres mélange d'arbre et d'eau.
L'autre grande réussite du roman est la démonstration de la fusion entre l'homme et son chien poussée à l'extrême par la magie des lieux.
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Dernier roman de la rentrée littéraire chez Gallmeister et premier roman finlandais. Un roman qui m'a tout de suite attiré lors de son annonce et qui m'a fait penser de prime abord à celui de Nicolas Vanier, le chant du Grand Nord, mais en fin de compte il n'en est rien. Voyons voir ça.

J'ai eu un peu de mal à vraiment rentrer dans cette histoire au début, la faute à trois temporalités différentes. En effet, cela m'a un peu perturbé le temps que je comprenne de quoi il en retournait. Au final j'ai bien aimé cette alternance car la cohérence arrive et tout prend son sens, c'est vraiment bien joué de la part de l'auteur.

J'ai beaucoup aimé le côté nature writing de ce roman qui se passe en Laponie. de grands espaces, des forêts, des lacs, les aurores boréales, bref la nature qui fait rêver et qui donne l'envie de voyages. En plus des paysages décrit par Pekka Juntti, j'ai bien aimé en apprendre plus sur les chiens et sur le métier de musher. En plus ici, il est un peu question de l'envers du décor avec les chiens à la ferme et donc tout l'entretien qui en découle ainsi qu'avec le côté tourisme jugé assez négativement.

Il y a une sorte de tension qui monte au fil des pages de ce roman, une sorte de course contre la montre liée à l'une des temporalités. En fait, il y a le présent avec Samu piégé seul dans sa cabane que nous suivons jour après jour et il y a les chapitres avec Samu avant de se retrouver dans cette cabane jusqu'au premier jour. C'est vraiment intelligemment fait par l'auteur.

Il y a deux autres choses également que j'ai bien aimé, l'histoire d'amour entre Samu et Aava, même si je trouve qu'elle arrive un peu tardivement dans l'histoire, apporte un brin de folie, de rêves et de légèreté. La seconde chose, c'est la dernière temporalité de ce roman, ce qui se passe un peu plus de cinquante ans avant, elle m'a fait découvrir l'histoire de la Finlande, c'est très intéressant.

Voilà donc une belle lecture, un peu compliquée au début mais une fois dedans difficile à lâcher. Avec une fois que tout s'emboîte un peu de surprise. de plus la fin ouverte laisse chaque lecteur avec ses réflexions et son imagination, c'est parfait !
Lien : https://wordpress.com/page/r..
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critiques presse (1)
Actualitte
21 août 2023
Une œuvre poignante où Juntti dépeint une fiction forte sur fond d’histoire vraie : la nature du Nord a été sacrifiée sur l’autel du développement.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Je me plongeais dans le livre, qui était pour moi de l'eau vive, car j'étais un poisson migrateur, toujours prêt à partir, n'importe où, loin de cette bourgade merdique.
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Plösö, mon prof de SVT, avait raison : il faut garder espoir. […] Un jour, il nous avait montré un diaporama de deux heures sur les espèces d'animaux disparues, les forêts ravagées et les plans d'eau pollués. Debout à côté de l'écran de projection, muet comme une carpe, il avait laissé les images parler d'elles-mêmes. Des baleines échouées sur une plage, une maman orang-outan tuée au sommet d'un arbre, un Asiatique en train de cuire la tête d'un tigre en guise de trophée, des forêts tropicales exploitées, des banquises fondues. Une fois le fond bleu de son écran Windows réapparu, il s'était raclé la gorge et avait prononcé d'un air atone, tel un robot :
- Il faut garder espoir. L'espoir est la seule ressource naturelle inépuisable.
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les touristes pensaient que les chiens de traîneau constituaient une méthode de transport traditionnelle, alors qu’ils avaient été importés d’Amérique. Avant, on se déplaçait grâce aux rennes et aux chevaux, les chiens ne servaient que pour la chasse et pour garder la maison. Ils auraient été impossible d’en entretenir en grand nombre : comment les aurait on nourris ?
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Je m’accroupis, et le chien lèche mon oreille. Je l’enlace, enfonce mon visage dans son pelage. Enfin, je laisse mon chagrin m’envahir.
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Les fantômes de mon passé s'emmêlaient dans les patins de mon traîneau, s'échouant l'un après l'autre sur le bord de la piste.
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