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EAN : 9782228922487
286 pages
Payot et Rivages (03/10/2018)
4/5   2 notes
Résumé :
Paris, capitale de l'amour ? En tout cas, c'est probablement la seule ville au monde dont on puisse dire qu'elle provoque tous les fantasmes, au point qu'on a pu parler, en 1869, de "parisine", le parfum sensuel qui émane du sol de Paris. On trouvera dans ce livre de l'historien Dominique Kalifa une foule d'anecdotes et de faits curieux : la carte imaginaire des adultères, arrondissement par arrondissement, établie en 1928 ; Léon Blum suivant une femme dans la rue ;... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Aux quatre coins du monde, Paris fait fantasmer. Ah! Les petites femmes de Paris! Tous les quartiers de la capitale participent à cette réputation sensuelle et galante: ceux où se tenaient les bals et les théâtres, les maisons closes, les squares, et même sous terre, où les "frotteurs" sévissent dans le métro. Ce livre propose donc une analyse géographique très spécialisée vraiment intéressante, et parfois surprenante.
On peut aussi constater que le point de vue sur les femmes de Paris est éminemment masculin...
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critiques presse (1)
LeMonde
02 novembre 2018
Voici un beau livre qu’apprécieront les amoureux qui se bécotent sur les bancs publics comme les passants honnêtes qui leur jettent des regards obliques. Les uns et les autres comprendront en le lisant comment est né un imaginaire social encore très puissant, qui a fait de Paris une des capitales mondiales, voire la capitale mondiale, des passions éphémères ou plus durables, le lieu par excellence du baiser amoureux, des liaisons adultères et de toutes les formes d’érotisme.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
J’interroge mes étudiantes : « Vous arrive-t-il de vous faire suivre dans la rue ? » Les réponses sont assez unanimes : cela est évidemment possible, mais c’est très rare et un brin ridicule. Pourtant, suivre une femme dans la rue a constitué durant toute la période qui nous occupe une pratique courante, une des façons les plus banales d’aborder l’autre. « J’aimais beaucoup suivre les femmes, d’abord par manie du flâneur distrait qui attend que le hasard fournisse une direction à ses promenades solitaires, puis par goût du rêveur sentimental, guettant au coin de chaque rue l’aventure qui changera peut-être la face de sa vie », lit-on en 1907 sous le plume de Léon Blum.
[...]
Suivre une jeune femme témoignait souvent d’une incapacité à imaginer une autre façon de lui parler. Subjugué par Yvonne qu’il a croisée au Grand Palais, Alain-Fournier ne trouve pas d’autre idée que de la suivre jusqu’au boulevard Saint-Germain où elle habite. Il y retourne ensuite tous les jours, jusqu’à ce qu’il ose enfin l’aborder à la sortie de l’église Saint-Germain-des-Prés. Léon Blum avoue aussi sa gaucherie. « Je suivais donc volontiers les femmes, et je les suivais mal, avec une insistance maladroite qui pouvait sembler indiscrétion et grossièreté, qui n’était pourtant que passivité obéissante. » Sa poursuite est pourtant impressionnante : depuis l’avenue de Courcelles, Blum suit cette jeune femme jusqu’à l’Étoile, puis tout le long de l’avenue Marceau et jusqu’au pont de l’Alma où ils franchissent le pont. Puis ils longent l’avenue Bosquet, dépassent le Champ-de-Mars, les Invalides, et prennent le boulevard du Montparnasse jusqu’à la gare. « Tout en marchand, je me disais : “Il faudrait pourtant lui parler, à cette enfant. Si ma poursuite lui était désagréable ou incommode, je le saurais depuis longtemps. Mais que lui dire ?” J’étais aussi gauche pour aborder les femmes que pour les suivre. »
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Martoune, la tenancière du Sphinx, qui, évidemment, connaissait son affaire, conclut sans hésitation : « La grande mode des années trente, c’est la partouze. Les gens se réunissent par groupe, chez les uns et les autres, et après avoir picolé, hop ! tout le monde à poil ! » Jean Galtier-Boissière lui fait écho un peu plus tard : « Les gens de la haute avaient inventé un vice nouveau… Tous ces blasés ne prennent plus grand plaisir à faire ce que vous pensez. Le ragoût, pour eux, c’est de se la regarder faire entre eux ! On appelle ça la partouse ! »
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Videos de Dominique Kalifa (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Dominique Kalifa
Le retour de l'âge d'or du reportage ? .Les reporters ont coutume de dire que leur travail commence dès qu?ils sortent de chez eux, contrairement à celui de l?enquêteur. Existe-t-il d?autres spécificités ? le temps long le caractérise, ainsi que le témoignage de première main. le reporter prend le temps de l?observation, de l?écoute et de la narration. de nouveaux médias s?emparent de cette temporalité, notamment via le format du feuilleton. Assiste-t-on pour autant à un nouvel âge d?or du reportage ? Des modèles économiques innovants y sont associés, dans le contexte d?une presse en difficulté qui cherche à se renouveler. S?agit-il de modes éditoriales ou de modèles pérennes ? Avec : Dominique Kalifa, Judith Perrignon, Patrick Saint-Exupéry de, Raphaël GarrigosCC-BY-NC-ND 2.0
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