L'étranger du Zephyr, tome 5

Toujours pas d'artbook Queue en ligne de mire mais enfin un nouveau tome de cette charmante romance MxM entre deux hommes doux et tranquille à la vie de farniente.

Je prends toujours plaisir à retrouver l'univers de L'étranger du zephyr, pourtant on ne peut pas dire que le titre brille par son originalité, mais c'est sa simplicité justement qui me touche et m'émeut. J'aime suivre ces garçons aux préoccupations simples qu'on ne cherche pas à rendre dramatique ou plus mature. La vie juste tranquille comme elle est, ça fait du bien aussi.

Pourtant, je pourrais reprocher à l'autrice d'avoir un trait qui les rajeunit de plus en plus, ce qui est assez perturbant ou d'avoir une narration bien trop rapide et braillarde dans ce tome, ce qui fait qu'on passe un peu trop vite et que ça manque d'approfondissement. Nos héros prennent de grandes décisions à la va-vite et Shun, le plus vieux des deux, est toujours aussi nonchalant et apathique. Pourtant ça me plaît.

J'aime la dynamique que l'autrice a instauré entre eux, avec Mio, le petit jeune qui a la tête sur les épaules. J'aime qu'elle aborde ainsi avec humour le poids de la vie quotidienne sur le psyché et la vie sexuelle des gens, le fait que ce ne soit pas forcément une sinécure de vivre avec sa famille/belle famille et qu'un couple ait besoin d'indépendance et d'intimité. Ainsi même si la décision est prise bien trop vite, même si on est balancé hyper rapidement dans leur nouveau quotidien tokyoïte, je suis ravie du tournant pris par l'histoire. J'aime voir nos garçons enfin avancer dans la vie, faire de nouvelles rencontres, avoir de nouveaux boulots, grandir et créer leur cocon avec chat et bains publics, mais toujours aussi amoureux.

Cette peinture du quotidien, Kii Kanna y excelle. Elle nous met en relation avec une vie banale qu'elle rend belle grâce à la luminosité de ses mots, de son trait, de ses ambiances. C'est doux et rafraîchissant et nous aussi on a envie de voir la vie du bon côté comme eux, sans se prendre la tête, en mettant de côté ce qui peut agacer mais sur lequel on n'a pas de prise. C'est une jolie leçon de vie.

Boys Love qui avance tranquillement à son rythme, L'étranger du zephyr raconte la vie à deux d'un charmant petit couple nonchalant qui prend la vie comme elle vient et qui a bien raison. Traçant enfin sa route pour créer son petit cocon, ils n'en sont que plus charmant ici. Reste plus que la parution du fameux artbook de la série pour me combler !
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Je viens de me rendre compte que je n'avais encore fait aucun post sur L'Étranger du Zephyr, alors que c'est une série coup de coeur, ça ne va pas du tout ! C'est toujours un plaisir de retrouver Mio et Shun à chaque tome, ainsi que le superbe dessin de Kii Kanna. Avec la sortie de ce cinquième volume, c'est l'occasion d'en parler !

Déjà, la série est la suite immédiate de L'Étranger de la plage, un one-shot qui met en scène la rencontre entre Shun et Mio et les débuts de leur relation sur une petite île du Japon. C'est un peu le classique du BL à lire pour tous ceux qui veulent s'essayer au genre. Il y a même eu un animé sur Crunchyroll ! L'Étranger du Zephyr reprend immédiatement à la suite de L'Étranger de la plage, alors que Shun et Mio quittent l'île pour se rendre chez les parents de Shun à Hokkaido. Cette visite va durer 5 ans au cours desquels le jeune couple va évoluer et faire face à de nouvelles problématiques, pour finalement se perdre dans le quotidien et s'éloigner un peu avant qu'ils ne décident de vivre enfin leur vie et de partir pour Tokyo.

Bien que j'aime toujours autant, je trouvais le tome 4 un peu court avec un récit qui commençait un peu à s'enliser et moins d'alchimie entre les personnages. Ce dernier tome est donc un véritable renouvellement pour la série, et à la mesure du départ précipité des personnages qui n'ont plus trop le choix (leur chambre a brûlé), comme si l'univers lui-même leur disait de partir, ils tournent littéralement la page d'Hokkaido pour se lancer dans la nouveauté et l'inconnu à Tokyo.

J'aime comment est présenté le changement ici. Pas du tout d'une façon négative ni angoissante, mais comme une nécessité. Les personnages n'ont tellement pas le temps de se rendre compte de ce qu'il se passe, enfin surtout Mio, qu'ils sont déjà dans leur nouvel appartement à Tokyo. J'ai aimé que le manga parle de santé mentale à travers Mio et son énorme charge mentale, qui était déjà l'objet du tome 4, ce qui va jusqu'à lui donner des troubles de la libido. Et le fait que ce soit son compagnon qui remarque le problème et qui se mette de côté pour l'aider en faisant quelque chose d'aussi drastique que de partir à Tokyo m'a également beaucoup plu, ça montre l'importance de l'écoute dans une relation, que peu importe ses propres peurs si l'autre va mal c'est ce qui importe le plus. Dans ce tome, Shun a mûri, il lui en a fallu du temps !

Le tout est traité avec beaucoup d'humour dans un joyeux bordel souvent émouvant mais surtout réaliste. La mangaka sait traiter de ce type de sujets de la vie de tous les jours avec beaucoup de justesse, avec un quotidien auquel on accorde parfois peu d'importance et qui pourtant ici a toute sa place dans la construction des personnages. le dessin est toujours aussi superbe, très dynamique et expressif, avec toujours plein de détails de partout et un environnement surchargé, et plein de chats dans tous les sens ! 😊​

Et avec cette fin inattendue où je n'ai rien vu venir, on est sur un nouveau coup de coeur pour cette belle série que je recommande à tous. Vivement la suite, du coup ! Je n'ai pas précommandé le tome, je suis extrêmement jalouse de ceux qui ont eu le bel ex-libris envoyé par l'éditeur. Peut-être que j'arriverai à m'en procurer un à la Y/con sur le stand de l'éditeur !
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