AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,78

sur 1031 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Kawabata a du style, c'est indéniable. Ses longues phrases souples et travaillées m'entraînent sur les pas du vieil Eguchi, dans l'antre des Belles Endormies. Et je me surprends à le suivre volontiers dans cette masure exposée aux vents et au bruit des vagues, dans cette délicate aventure entre sensualité et souvenir de jeunesse. Tour à tour, il rencontre six jeunes filles dans la chambre aux rideaux cramoisis, toutes particulières et chacune différente dans son sommeil. Je ne peux vous en dire beaucoup plus au risque de briser cette étrangeté propre au récit – et peut-être à son auteur…
Les Belles Endormies est le premier roman que je lis de Yasunari Kawabata et je suis maintenant très curieuse de découvrir les autres.
Lien : https://synchroniciteetseren..
Commenter  J’apprécie          293
Soleil levant, Soleil couchant, les Belles Endormies et le vieillard décrépit, couchant ensemble.

L'impuissance en puissance du vieillard, méditant sur sa jeunesse passée et sur les femmes de sa vie, en compagnie des femmes du sommeil, préfiguratrice de la mort.

Petite mort, jouissance, bonheur indicible du vieillard.

Sensualité exacerbée, sensibilité, sens de la vue troublé par la presbytie, souvenirs lointains du passés, sens de l'odorat, odeurs fortes, tenaces, douces, veloutées comme du lait, douces comme le velours de la peau.

L'honneur des vierges qu'on ne peut qu'effleurer de la main, la pudeur ou l'impudeur de ces gestes, l'honneur du vieillard qui respecte ses engagements, ses devoirs, vis à vis des femmes, vis à vis des codes qui régissent la société japonaise ou qui succombe.

Sphère intime, secrets rigoureusement gardés, au sein de la maison close. Ancienne geisha du toko-no-ma accueillant l'invité, présidant la cérémonie du thé, s'effaçant devant la chambre tapissée de velours rouge, pour laisser la place aux Belles Endormies, poupées droguées, plongées dans un sommeil de mort, poupées articulées, dociles, qui se laissent manipuler, qu'on respecte ou qu'on profane dans la chambre, au coeur de la nuit, comme on profanerait une tombe.

Des fleurs blanches, rouges, des feuilles qui s'apprêtent à tomber, dès l'aube, à l'automne d'une vie, jusqu'à ce que la neige tombe, un soir d'hiver, qu'elle disparaisse et qu'elle se transforme en pluie.
Commenter  J’apprécie          286
Vous allez être étonnés, si je vous dis que je mets cinq étoiles et que je ressors de cette lecture chamboulée et que j'ai du mal à " digérer "ce court roman.
La forme est très bonne ,mais le fond,et là est le hic!
Très surprise par cette histoire,pour moi un ovni ,inclassable,très déroutée par la plume de l'auteur.
Je m'explique:
Habituellement ,le concept de mort( cf: La mort avec précision de Kotaro Isaka) et celui de la vieillesse,ce qui est le cas ,ici,sont traités de telle façon par les romanciers japonais que la mort et la vieillesse peuvent nous sembler belles ,tout comme dans l'univers d'Haruki Murakami,c'est cette philosophie de vie ,cet onirisme ,cet imaginaire qui font que j'apprécie la littérature japonaise.
Alors la ,avec yasunari Kawabata,c'est d'une morbidité,c'en est presque macabre.
Je vous résume l'histoire:
Eguchi,homme de 67 ans ,encore "vert" ,par certains côtés, important pour la suite de l'histoire, a entendu parler par un de ses amis,d'une demeure où les hommes d'un certain âge, peuvent passer la nuit ,nus, aux côtés d'une jeune vierge ,nue, elle aussi ,mais à une seule et unique condition: Ne jamais déflorer cette jeune fille.
Ces jeunes filles ,en effet sont endormies ,je dirais plutôt droguées,car quoique vous fassiez ,elles sont profondément endormies.
Moyennant finance ,Eguchi ,par curiosité au début, va se rendre dans cette étrange demeure.
La matrone qui accueuillent ces " vieillards" et ne craint rien d'eux, physiquement,incapables d'honorer une femme,est d'une froideur abyssale.Eguchi s'en tiendra au règlement.
Il se rendra 4 fois à cette adresse.Déçu ,au début , car ce ne sera jamais la même jeune fille qui lui sera présentée. Il sera gêné aussi ,de ne pouvoir converser avec elles ,il essaiera à maintes reprises de les réveiller sans succès,
Et c'est par le toucher et l'odorat que lui reviendront comme des flashs ,des souvenirs de ses conquêtes féminines,des pages de sa vie ressurgiront sans qu'il ne s'y attende.
Eguchi craint avant tout la sénélité, la décrépitude des années à venir,et c'est comme si ,il prenait un bain de jouvence ,au contact de ces jeunes filles.
Ne vous y trompez pas ,il n'y a rien d'érotique dans ce roman ,c'est l'introspection, d'un vieil homme face au temps qui passe ,la réflexion aussi ,dû à la confrontation d 'un corps jeune d'une réelle beauté et de son corps .
Mais ,j'ai été choquée par le côté très morbide et la froideur de cette histoire,alors que dire lorsque deux événements tragiques vont venir se greffer à la fin?
C'est étrange,déstabilisant,un côté un peu malsain ,étonnant de la part d'un écrivain Japonais.
Je recommande ce roman afin de vous faire votre propre opinion,soit vous le lirez sous un aspect positif ou soit comme moi ,sous un aspect négatif ,c'est un roman que je n' oublierai pas!.
Je viens en regardant ma P.A.L.,de m'apercevoir que je possède un autre livre de cet ecrivain: Pays de neige ,pour le moment ,je le mets de côté a moins qu'il'soit ne totalement différent de celui-ci!
Commenter  J’apprécie          245
Ce roman se découvre d'un seul mouvement comme une longue nouvelle au style très fluide et nous emporte dans un univers troublant et dérangeant aux allures de conte fantastique avec un final inquiétant et énigmatique.

L'argument de départ pourrait paraître scabreux mais il est surtout prétexte à l'exploration des différents états d'esprit qui animent Eguchi face au mystère des ces «belles endormies » qui seront tour à tour investies comme des êtres charnels désirables et source de frustration, des corps à profaner ou à détruire pour peu qu'on s'approprie le pouvoir de transgresser les interdits de cette sorte de maison close, des figures de projection, au sens psychanalytique, favorisant des réminiscences de toutes les femmes qui ont compté pour lui (sa femme, ses maîtresses, ses filles et bien évidemment sa propre mère), des entités pouvant évoquer des divinités et comparées à des Bouddhas, puis des spectres potentiellement maléfiques à partir du moment où il envisage la possibilité qu'elles puissent se réveiller durant son sommeil.

Les rapports de force s'inversent et se déplacent psychologiquement dans ce qui ressemble à une sorte de régression fantasmagorique dont la fonction pourrait être de préparer Eguchi mentalement à l'éventualité de sa propre mort. Ces belles endormies sont effectivement des miroirs inversés qui lui font prendre conscience de son vieillissement et de sa jeunesse à jamais perdue. Il tente d'apprivoiser la peur de cette déchéance attendue puis de la dépasser après avoir exploré tous les possibles, de la révolte à la résignation. Et cette acceptation passe par une sorte de séance d'auto-analyse qui fait surgir des figures poétiques ou monstrueuses, des joies ou des frustrations, de la colère ou de la violence, et finalement une sorte d'apaisement dans le retour à une figure maternelle protectrice. Il est alors prêt à accepter tout ce qui pourrait survenir de potentiellement menaçant et les dernières lignes nous laissent devant une énigme d'allure policière dont on ne connaîtra pas le dénouement. En tout cas Eguchi semble prêt à accepter ce qui se passera.

Un texte mystérieux et envoûtant aux multiples interprétations.
Commenter  J’apprécie          220
Il est des écrivains qu'on oublie pas , ceux qui nous troublent à la première lecture par la splendeur et la puissance des mots , par la sensualité et la poésie qui laissent un sillage à tout jamais , par la délicatesse et la fragilité qui envahissent les esprits ; Yasunari Kawabata est de cette trempe.
Bien plus qu'un écrivain , il est un illusionniste que sa magie met en lumière , la clarté de la pureté des sens qu'il met en éveil auprès des jeunes endormies est un hymne à la beauté. Les réminiscences des femmes qui ont marqué la vie d'un homme qui n'en n'est plus un sont un flot de volupté et d'érotisme. de l'amour des femmes c'est l'ivresse des sensations qui inonde ces pages entreprenant le parcours autrefois viril d'un vieil homme qui revient s'abreuver à la source du désir.
Une grâce qui rayonne dans cet exil du vieillissement.
Une ode à la féminité.
Magistral.
Commenter  J’apprécie          210
Juste un souvenir, une curieuse émotion au souvenir d'un passage de cette lecture. Lorsque le vieux caresse avec un immense plaisir non dissimulé une de ces femmes. Pas l'once d'un début de perversion dans ce roman. Juste la volupté, la sensation de l'instant présent. Et une furieuse envie de vivre, lorsque l'on sent la mort approcher. Il existe une édition illustrée de photographies de ce roman que je relirai surement un de ces jours.
Une jeune amie me demandait récemment, pas tout à fait innocemment : "mais pourquoi les hommes qui approchent des 60 ans recherchent les très jeunes femmes ?
Commenter  J’apprécie          192
Eguchi est un vieux monsieur qui passe la nuit chez "les belles endormies". La propriétaire de ce lieu étrange ne veut que "des clients de tout repos". Eguchi n'est pas encore un client de tout repos, mais il n'enfreint pas les règles de la maison. Les petites adolescentes ne seront pas abusées pendant leur sommeil.
Pourtant, à leur côté, Eguchi a parfois des envies de sexe, de mort. Quelle perversion le pousse à dormir près de ces jeunes vierges, ces esclaves endormies ?
Il les observe, les respire, les frôle, les touche. Alors, surgissent des souvenirs plus ou moins lointains, plus ou moins agréables, mais toujours évocateurs des femmes qu'il a connues.

Roman troublant sur la vieillesse et sa sexualité
Commenter  J’apprécie          160
Je viens de lire "les belles endormies" de Yasunari Kawabata, paru en 1961, à peu près à la même époque que le "Journal d'un vieux fou" de Junichiro Tanizaki. La littérature doit-elle être morale ?
La question se pose pour les deux oeuvres, dont le sujet est presque similaire : dans les deux cas, des vieillards au seuil de la mort sont obsédés par le corps féminin et surtout par leur Eros à jamais perdu ou évanescent. Dans les deux cas, on a une réflexion ontologique, un questionnement sur la famille et surtout, l'Eros n'est évoqué que pour masquer le Thanatos. La chambre où se rend le vieil Eguchi semble un frêle esquif sur le point de sombrer et l'hôtesse qui lui présente les belles endormies qui jamais ne se réveillent pourrait être Charon. Proust évoquait les rêveries qui naissent d'un certain mouvement de la cuisse. Dans "les belles endormies", le corps féminin sert de petite madeleine, mais cet aspect choquant est connu dès la quatrième de couverture. Ce qu'en fait le romancier est pure "sorcellerie évocatoire".
L'un des derniers avis sur ce roman la présente comme une oeuvre pédophile, scandaleuse, érotique. Pourtant il ne s'agit pas d'un roman érotique. Une métaphore du désir perdu au seuil de la mort. On peut y voir de la misogynie, mais si on place cette oeuvre métaphorique sur le bûcher, il faudrait y placer la plupart des poèmes de Ronsard : "Mignonne, allons voir si la rose..."
Commenter  J’apprécie          131
Au début sur un rythme de lecture très paresseux, je m'ennuyais… Les scènes érotiques me semblaient bien fades… le thème des vieux impuissants… Pas bandant!
Très intriguant comment le dégoût peut être le début de l'admiration.
Mon destin qui a un sens de l'humour cruel et que je trouve bien souvent de mauvais goût, tourne bien souvent mes désirs en dérision. S'est-t-il ce jour-là, emmêlé les crayons? Voulait-il méchamment crucifier ma solitude? Toujours est-il qu'il a raté son tour : Tandis que je lisais «Les belles endormies», il s'est trouvé que j'ai passé la nuit à côté d'une belle endormie, comme si la frontière entre la fiction et le réel était devenue infiniment poreuse. Pour les ceusses qui pensent que j'affabule ou que je déraille… Je n'ai rien à dire, mais avouez que vrai ou pas vrai, j'en fais des tonnes pour ce commentaire!
Je reprends : Auprès de ma belle….
Comme une mélodie de Chopin que l'on croyait avoir compris et que soudain on entend vraiment quand une génie la joue et que chaque note devient un abîme de jouissances inconnues, j'ai commencé à capter ce que Kawabata a voulu communiquer. Quelle subtilité et quelle révélation! le désir nous masque une vérité enfouie au plus profond de nos esprits : notre souvenir numéro zéro. Ce contact avec la peau et l'odeur de la mère qui est contact avec la vie, c'est la plus grande émotion imaginable, celle qui nous donne la force de vivre, de supporter cet arrachement, cette solitude qu'est la naissance.
Ce ne peut être le souvenir d'une idée, c'est un souvenir des sens et la mémoire doit toucher et sentir pour se rappeler ce moment. On ne peut l'imaginer ni le penser sauf à construire quelque chose comme ce subtil roman fabriqué comme un rêve qui outrance pour dire l'indicible, qui est scabreux pour parler de toucher les corps, qui nous envoute en évoquant les odeurs des femmes qui ont ce pouvoir de nous plonger toujours plus loin dans le passé.
Cette étrangeté est au plus près de ressusciter cet évanescent engramme, pourtant ce n'est qu'au contact réel de la belle que la décharge se fait, submergeant l'esprit : une joie élémentaire extrêmement troublante mêlant des sensations inanalysables qui pourraient être des impressions de l'avant naissance, cette mort d'avant.
Les femmes, me semble-t-il, ressentent consciemment cette anamnèse au moment où elles sont mères, au contact de leur bébé. Pour les hommes c'est un point presque inaccessible qui distille une nostalgie sans fond…
Sans doute le roman de Kawabata peut paraitre «décevant» si l'on ne lui donne pas un leitmotiv… Pourquoi pas ce point fuyant de l'instant zéro? La question de savoir si l'auteur en a été conscient me semble bien difficile, ne dit-on pas que le lecteur fait partie du livre avec son interprétation.
En tout cas de la grande sensibilité et du grand art! Dommage que la traduction efface sans doute une maitrise de la forme qui doit être à la hauteur de l'inspiration.
Évidemment je dédie ces lignes à ma belle endormie qui n'a nullement besoin d'écouter ces salades. Son corps sait! Merci au poète et à la belle… Sans eux j'aurais manqué un secret.
Commenter  J’apprécie          130
Nous avons là à la fois un grand classique d'un maitre de la littérature, mais aussi un roman dont je peux comprendre qu'il puisse paraitre dérangeant, en particulier pour ses lectrices.

Eguchi est un vieil homme de soixante-sept ans, un âge respectable, sans être canonique, lorsque le roman de Kawabata fut publié. Autour de lui, il constate la déchéance physique de ses amis qui, l'un après l'autre, perdent leur statut d'homme, gagnés par l'impuissance. Eguchi redoute de voir les ravages du temps l'éloigner des femmes et de leur pulsion de vie, le forçant alors à commencer son chemin solitaire vers la mort. Un de ses amis lui a indiqué une maison particulière : les vieillards impuissants peuvent y passer la nuit avec de belles jeunes filles endormies à l'aide de narcotiques puissants. Ces hommes fragmentaires peuvent les toucher, les regarder, les caresser, mais leur âge, et le règlement de la maison, leur interdisent toute activité réellement sexuelle avec elles.

Eguchi va, par cinq fois, faire appel aux services d'une belle endormie. La présence de leurs corps chauds, souples et désirables à ses côtés lui permet de s'égarer dans ses souvenirs, de se remémorer sa jeunesse et, dans une demi-conscience, de revivre des bribes de sa vie amoureuse. Il revoit celles qu'il a aimé, celles qui l'ont aimé, celles qu'il a désiré, celles qui l'ont repoussé… Des moments agréables, et d'autres qui le furent moins, défilent. Lentement, Eguchi essaie de rassembler, conscient ou lors de songes provoqués par les somnifères mis à sa disposition, les fils de sa vie de jeune homme, de père, puis de chef de famille… Il éprouve ainsi la solidité des liens qui le retiennent encore, au seuil du néant, au monde de la vie.

L'attitude d'Eguchi, le thème même du roman peuvent paraitre glauques et résonnent étrangement à nos oreilles modernes. Ce serait toutefois se méprendre que de voir ici uniquement un vieux pervers qui vient se donner du plaisir en caressant de jeunes filles soumises à sa volonté. Tout d'abord, parce qu'il n'y a, dans ce roman, aucune vulgarité. Ensuite, parce que le viol, auquel on peut penser, n'est plus à la portée physique des clients. Enfin, et surtout, parce que ces endormies sont aussi une image, un mirage, celui de la force vitale qui s'étiole, qui disparait, qui se meurt. Elle existe encore, mais endormie, indolente, dans les corps de ces vieux hommes qui ne peuvent plus que rêver de leur vie. Elle menace, à chaque instant, de s'éteindre. Eguchi en est bien conscient, bien qu'il s'en défende. J'aime peu donner des citations des romans que j'ai lus, mais en voici une qui en dit beaucoup : « Les désirs rêvés à perte de vue par de misérables vieillards, les regrets des jours perdus à jamais ne trouvaient-ils pas leur aboutissement dans les forfaits de cette maison mystérieuse ? »

« Les belles endormies » est aussi une ode à la beauté féminine, à la jeunesse, à la force de la vie. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les songeries du vieil Eguchi, pourtant encore vert, dessinent en creux un immense respect pour ces belles femmes disponibles, mais qu'il ose à peine toucher, qui le font rêver, qui sont à ses côtés, physiquement, mais malgré tout aussi inaccessibles et lointaines que les beautés qui peuplent ses souvenirs, qui parfois le tourmentent jusque dans ses rêves, comme Kawabata l'écrit lui même : « Venu à la recherche de voluptés perverses, était-ce pour cela qu'il rêvait de perverses voluptés ? »

Je ne puis que vous recommander de lire ce livre, vous en éprouverez une volupté qui n'aura rien de perverse, loin de là : celle de lire un bon roman, pudique et merveilleusement bien écrit, sur un thème éternel et cependant traité ici de main de maître, d'une manière puissamment originale.

Le salaire des professeurs français faisant rire toute l'Europe, j'achète souvent mes romans d'occasion, pour quelques euros. C'est ainsi que j'ai pu me procurer ce livre dans une édition particulière d'Albin Michel, sous forme d'un coffret décoré de dessins et de photographies de Frédéric Clément, et accompagné d'un petit livret de photographies (tout à fait sages, même s'il s‘agit de nus en noir et blanc) d'un modèle féminin qui illustre fort bien le roman. Je recommande cette édition, qui est un bel objet, un joli écrin pour un texte magnifique.

Je terminerai en précisant que l'éditeur croit utile de présenter ce texte comme étant érotique, ce qu'il n'est pas, et les amateurs d'érotisme en seront pour leurs frais. C'est juste l'histoire d'un homme qui va déclinant, terrifié par l'abîme, et qui se raccroche, pour éviter d'être englouti par l'inexorable, à ces belles endormies dont pas une n'ouvrira les paupières sur sa triste destinée.
Lien : https://litteraturedusoleill..
Commenter  J’apprécie          122




Lecteurs (2503) Voir plus



Quiz Voir plus

Les mangas adaptés en anime

"Attrapez-les tous", il s'agit du slogan de :

Bleach
Pokemon
One piece

10 questions
888 lecteurs ont répondu
Thèmes : manga , littérature japonaiseCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..