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3,89

sur 842 notes
Quelle écriture ! J'aime vraiment beaucoup la plume de Claire Keegan, c'est doux et brut à la fois, elle arrive à décrire des ambiances et des situations dures avec un style qui sonne juste.
J'ai vu un film l'année dernière sur ces blanchisseries Magdalen en Irlande et l'horreur vécue par ces milliers de jeunes femmes mais j'ai été surprise par l'angle original que l'auteure a pris pour toucher du doigt ce sujet.

Je suis restée un peu sur ma faim, j'avoue que j'aurai aimé que l'histoire continue, notamment pour découvrir la réaction des différents protagonistes. Bref, une lecture qui m'a plu mais que j'aurai bien aimé sur une centaine de pages en plus !
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Un petit livre sur l'histoire d'un homme ordinaire qui voit quelque chose que tous les autres choisissent d'ignorer. Mais lui, ce qu'il a vu le hante... On le suit, à la veille de Noël, avec sa famille et dans son travail. Il a ce qu'il faut pour être heureux, mais ce genre de petites choses ne s'ignore pas si facilement...
Très intéressante lecture sur un sujet sensible. Sans tomber dans le glauque, il permet vraiment de réfléchir et de prendre du recul, même sur des évènements d'aujourd'hui !
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Une histoire inspirée de l'affaire des blanchisseries de Magdalen qui secoua l'Irlande dans les années 1990. On ignore combien de filles et de femmes ont été cachées, incarcérées et forcées d'y travailler. 10000 est l'estimation la plus basse 😯. Ici le sujet est en toile de fond mais je serais curieuse de lire un roman où le sujet y serait plus développé…

L'auteur dépeint l'histoire d'un homme modeste qui est conscient de la chance qu'il a eu à sa naissance malgré le statut de mère célibataire de sa mère et qui cherche à reproduire tout le bien qui lui a été inculqué. Durant les 128 pages de ce roman nous allons suivre ses états d'âme à la veille de Noël.

Un tout petit livre mais qui délivre un très beau message, à savoir choisir entre ce que nous devons faire et ce que nous avons envie de faire.

J'ai été subjuguée par la plume de cette auteure inconnue pour moi. Dans cette Irlande de fin de 20e siècle la narration me faisait plutôt penser à une histoire du 19e siècle et je pense que c'est aussi le contexte qui m'a laissé cette impression. C'est une très belle découverte.
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Grosse grosse déception pour moi.
A la lecture de la 4ème de couverture, je m'attendais à tout autre chose. Je pensais que l'autrice allait utiliser son récit pour dénoncer la manière dont ont été traitées les jeunes filles retenues prisonnières au couvent Magdalen (sous couvert de l'Etat Irlandais); mais il n'en est rien !
On tourne autour du pot pendant les 111 premières pages du livre, qui en compte 116....
Alors certes, le livre est plutôt bien écrit (quoique la traduction m'a semblé parfois hasardeuse, et la tournure de certaines phrases un peu étrange : problème de traduction/ de traducteur ?).
J'ai beaucoup aimé le personnage principal - Bill, père bienveillant et plein d'amour à l'égard de ces 5 filles, et époux attentionné.
L'église, la religion, pèsent de tout leur poids dans la vie de cette famille. Bill va peu à peu remettre ses principes religieux en question et faire le choix de se positionner en héros à l'égard d'une toute jeune fille retenue prisonnière dans le couvent du village. Ce choix est fait en pleine conscience et est lié aux secrets qui entourent la venue au monde de Bill, mais l'histoire s'arrête pile au moment où elle commence à devenir vraiment intéressante et finalement, on se demande quel sujet l'autrice souhaitait traiter.
Je ne recommande pas.
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Ce court roman, sous-titré récit, ressemble presque à un conte moral, un conte de Noël assez désespéré. Car même si le héros, le marchant de bois et charbon est un homme de bien, on sent qu'il fait le bien à ses dépends et que ça risque bien de lui attirer des ennuis. le récit est daté : 1985 en Irlande, mais on a presque l'impression que ça se passe au XIXe siècle. La misère, le froid, l'omniprésence de la religion, les traditions. C'est percutant par sa brièveté, comme une nouvelle. Mais quel désespoir !
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Ce petit livre de Claire Keegan commence comme un conte de Noël. Un brave homme Bill Furlong, vit avec sa femmes et ses filles. Il a une petite entreprise de bois et charbon. C'est un homme bien, apprécié de tous. Il n'a jamais connu son père et a été élevé par sa mère grâce au soutient d'une femme aisée qui l'employait. Si on ajoute que c'est l'hiver et qu'il y a de la neige, tout est vraiment réuni pour l'histoire de Noël.
Mais l'autrice décidera-t-elle de donner une tournure Disney ou Grimm...

L'écriture et le texte sont doux et simples, difficile à dater avant d'apprendre dans le texte la date.

Le texte part d'un postulat simple et classique, le bien et le mal, la nécessité de choisir et de bien choisir. A la place du personnage principal, choisirait on de conserver sa vie bien calme et sans histoire ou risquerait-on pour faire le bien de perdre tout ou partie?

Le livre est inspiré de l'histoire vraie des filles-mères exploitées par des soeurs catholiques dans des couvents où elles étaient exploitées et maltraitées pour "laver leurs pêchés" supposés à la manière de Marie-Madeleine.

Pendant 70 ans, ce sont plus de 10 000 jeunes filles qui ont subi ces sévices dans des couvents. The "Magdalene Laundry" (La blanchisserie Madeleine) était une véritable institution catholique de rééducation de ces fallen women, ces femmes perdues.

Un court roman que j'ai trouvé à la médiathèque Jean Moulin de Margny-les-compiegne.
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Le cheminement d'un homme ordinaire pris entre le confort et les convenances d'une part et sa conscience d'autre part. Claire Keegan crée une atmosphère, décrit une communauté et toutes les " petites choses" qui font la vie, qui font aussi des êtres pleutres et racornis ou au contraire parfois des âmes droites et admirables. Un joyau.
Important : j'ai lu un peu les critiques ici et je renchéris sur un point : non, il ne faut pas lire la quatrième de couverture ni même les critiques qui dévoilent trop cet ouvrage avant de l'avoir lu.
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1985 en Irlande, Bill Furlong est le propriétaire d'un dépôt de bois, il livre également du charbon et du gaz. Né de père inconnu puis élevé à la rude par des parents de sa mère, il est aujourd'hui marié à Eileen et père de cinq filles. L'Irlande est alors en pleine récession, les licenciements nombreux, dans l'industrie notamment. le pays s'apprête toutefois à célébrer les fêtes de Noël. Comme chaque année. Garder la tête haute, chercher les moments de bonheur. Bill doit aller livrer du bois dans une école professionnelle pour filles tenue par des religieuses.

« Furlong n'était pas enclin à s'appesantir sur le passé ; le passé lui semblait être quelque chose qui était arrivé à un autre, gardé derrière une porte bien fermée, dans son dos ». Pourtant le protagoniste principal va flancher après avoir poussé l'une de ces portes fermées, au sein de l'institution. de nombreux secrets y sont terrés.

Ce bref roman d'un peu plus de 100 pages bien aérées est un petit trésor dans son genre. Il évoque une période très particulière dans un pays exsangue, campe des personnages puissants dans des décors comme intemporels. L'écriture est limpide, sans ajouts inutiles, il en ressort une force en même temps qu'une certaine désillusion. Mais bien au-delà, ce récit dénonce les sévices continuels infligés à des femmes par d'autres femmes dans une sorte de cloître coupé du monde ou presque.

Claire KEEGAN sait dérouler son intrigue calmement, sans secousses, décrit des situations un peu à la manière d'un Thomas HARDY contemporain. Elle ne force pas le trait en présentant cette sinistre blanchisserie Magdalen (Irlande), fermée en 1996. de 10000 à 30000 femmes (les archives ayant été détruites, il est impossible d'avancer des chiffres plus précis) considérées comme perdues y travaillèrent telles des esclaves, beaucoup y sont mortes ou y ont perdu leurs enfants, certains de ces enfants furent vendus au dehors. Laverie dirigée d'une main autoritaire par l'Eglise catholique, elle était considérée comme une prison par les femmes y oeuvrant.

Le roman suit brièvement les traces de l'une de ces prisonnières, que même les voisins préfèrent ne pas connaître. Ce ne sont pas leurs affaires après tout, ces femmes vivant l'enfer au quotidien. Chacun chez soi et le Bon Dieu pour tous ! Les regards se portent ailleurs, là où ça ne sent pas la crasse, la misère et l'abus. Là où Dieu est témoin.

Voilà qui nous rappelle ce film réalisé en 2002 par Peter MULLAN, traitant de ces mêmes couvents. Un peu après le film, en 2013 pour être précis, l'Etat irlandais s'excusa pour toutes ces abominations. C'est sur cette information que se clôt le superbe ouvrage de Claire KEEGAN, délicat et révoltant à la fois, traduit par Jacqueline ODIN. Il est paru en 2020 chez Sabine Wespieser, avant même d'être édité dans sa langue originale.

https://deslivresrances.blogspot.com

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Terrifiante histoire et bouffée d'espoir simultanées, en un court roman, l'auteure nous plonge dans l'Irlande des années 80, du vingtième siècle, je précise tant cette histoire semble appartenir à une autre époque. Nous connaissons tous la mainmise de l'Eglise catholique sur la société irlandaise, et, à une époque où il est de bon ton de libérer la parole sur des sujets tabous comme l'inceste, supposé ou réel, sur la domination sexuelle du mâle alpha, nous n'avons pas entendu grand monde des mêmes cercles se préoccuper du sort de milliers de femmes et d'enfants littéralement kidnappées par un système religieux, sous un prétexte douteux de moralité publique, cachant au monde une exploitation éhontée et un commerce d'êtres humains, ceci en plein XXème siècle, en Europe occidentale.
Ce court roman, finement descriptif, dénonce la complicité passive de toute une population qui s'arrange avec les non-dits, les intérêts matériels bien compris, fermant les yeux sur des comportements, non prouvés donc invisibles, jusqu'au jour où le hasard et le questionnement se rencontrent en la personne d'un homme bon, parfaitement intégré, que l'origine rend sensible à l'injustice et au malheur d'autrui.
Il met en péril son statut social et sa représentation, l'appel du coeur va au delà de la raison, pas de calcul ni de dissimulation, il traversera sans aucun doute les critiques, les quolibets et les calomnies, la tête droite et le sourire de l'homme ayant fait ce qu'il avait à faire, tendre la main.
Les indignations sélectives font florès en ces temps difficiles, la meute des loups bien-pensants rejoint par delà les décennies les congrégations les plus nauséabondes des appareils religieux, pourvoyeurs de leçons, et grands consommateurs de confessions en tous genres.
Le diable rentre toujours par la fenêtre.
A lire absolument
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Je vais faire court avec cet avis, car hélas la magie n'a pas fonctionné pour moi. J'ai pourtant tellement aimé les autres écrits de Claire Keegan, sa novella Les trois Lumières et ses deux recueils de nouvelles, A travers les Champs bleus et L'antarctique.

Nous sommes en 1985 et Bill Furlong, est le propriétaire d'un commerce de bois et de charbon florissant. Marié à Eileen, il est l'heureux père de cinq filles. La quarantaine, c'est un type bien et discret, travailleur. Son destin n'est pourtant pas banal : sa mère, enceinte à seize ans a été reniée par sa famille, mais elle a eu la chance de trouver en sa patronne, Mrs Wilson, une riche veuve protestante, un soutien et un asile. Bill a ainsi pu bénéficier de la stabilité affectueuse d'un foyer, d'un toit et d'une éducation.

Mais cette année, depuis quelque temps, Bill ne se sent pas tout à fait dans son assiette. « Comment serait-ce, s'interrogea-t-il, s'ils avaient le temps de réfléchir et de faire une pause ? Leurs vies seraient-elles différentes ou presque identiques – ou alors vogueraient-ils à la dérive ? ». Il repense de plus en plus à son enfance. Puis un matin, quelques jours avant Noël, alors qu'il doit livrer du charbon au couvent blanchisserie de son village, il va faire une découverte déstabilisante.

C'est bien, il faut continuer à parler du scandale des Magdalen Laundries et dans Ce genre de petites choses, Claire Keegan l'aborde d'un biais plutôt original, à la façon d'un conte de Noël à la Dickens. Mais je n'ai pas retrouvé dans ce texte trop court la plume forte et envoûtante de l'auteure irlandaise. Je suis restée en retrait, trouvant le propos un peu fade, délayé, et la chute trop ouverte. Où est donc passée l'émotion ?

Ce genre de petites choses est donc une déception ; j'en attendais sans doute trop. Vivement le prochain Claire Keegan !
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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