Les visages

J'avais, depuis quelques temps, envie de lire ce roman décrit comme un thriller passionnant. Finalement, après l'avoir refermé, je suis déçue. Pour moi, c'est loin de tenir la promesse qui a été faite.

D'abord, j'ai trouvé le ton utilisé par le narrateur vraiment appréciable. le narrateur parle à la première personne, il s'adresse parfois directement au lecteur, il fait aussi souvent référence au roman qu'il raconte, ce qui m'a dès le début donné envie de m'impliquer et de suivre l'histoire.

Cependant, j'ai vite été refroidie. En effet, j'ai attendu longtemps que le roman démarre enfin. J'ai attendu la quasi fin du livre pour enfin avoir le sentiment que les choses avançaient. Et encore, au final, j'ai eu l'impression que les seuls moments qui m'intéressaient, à savoir, l'explication des crimes, la résolution de l'enquête, sont très vite passés, survolés. On ne peut pas dire qu'il n'y ai pas de rebondissements, mais le rythme entre ceux-ci m'a laissé de côté, et les rebondissements m'ont peu intéressés. En fait, à mon sens, le roman n'est pas centré sur le côté policier, et c'est pourtant l'aspect qui me faisait le plus envie et qui m'a le plus plu.

En revanche, j'ai aimé les interludes qui apporte beaucoup au roman et qui dès le début donnent les éléments pour comprendre l'histoire. C'est, je crois, ce que j'ai préféré dans le roman, ces passages où est racontée l'histoire des ancêtres du narrateur pour remonter petit à petit à lui. Ca m'a rendu curieuse et, je me suis prise à attendre de retrouver ces passages.

En résumé, ce livre n'a pas su me captiver, je suis restée de marbre. le fait que l'enquête ne sois pas la partie la plus importante du roman m'a quelque peu frustrée. En bref, pour moi, ce ne sera pas le thriller qui me marquera.

Roman psychologique, aussi on peut dire une saga familiale.
Roman étrange qu'il faut ire ......

Super bouquin, on part à New-York, on cherche des réponses, vraiment génial, et la fin est étonnante !

La plus grande oeuvre d'art jamais créée dort dans les cartons d'un appartement miteux. Ethan Muller, un galeriste new-yorkais, décide aussitôt d'exposer ces étranges tableaux, qui mêlent à un décor torturé d'innocents portraits d'enfants. le succès est immédiat, le monde crie au génie. Mais un policier à la retraite croit reconnaître certains visages : ceux d'enfants victimes de meurtres irrésolus...

Grand prix des lectrices ELLE 2010, ce thriller se révèle parfaitement construit et on tourne les pages avec impatience afin de découvrir qui se cache derrière cette oeuvre d'art adulée par les critiques newyorkais... Ambiance sordide parfois, mais quel brio !

L'intrigue est intéressante par son côté mystérieux et énigmatique.
De plus, les références aux oeuvres d'art sont les bienvenues lorsqu'on est qu'un débutant.
J'ai apprécié la psychologie du personnage d'Ethan dans le rapport avec son père.
Le dénouement est par contre un peu long à arriver sachant que les parties "interludes" remontent un peu trop loin dans le temps à mon goût.

Un petite déception sur l'exploitation des dessins et carnets de Victor. Je m'attendais à davantage de détails et d'analyse.

Bien que je ne qualifierais absolument pas ce roman de thriller (manque grandement de thrill pour moi), l'intrigue, plutôt bien ficelée, m'a tenue en haleine jusqu'au dénouement.

Par contre, je ne me suis absolument pas attachée aux personnages (à l'exception de Victor) ce qui a rendu certains passages du roman très plats, fades, sans grande profondeur.

Quant à la fin, elle est, à mon sens, assez précipitée pour ne pas dire bâclée.

on peut s'en passer, passer son temps aussi, à défaire la trame, à comprendre ou veux en venir l'auteur. Mais on peut s'en passer aussi...

J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire, et même une fois dedans, j'y ai trouvé beaucoup de longueurs et ai hésité plusieurs fois à abandonner cette lecture. Je suis finalement allée jusqu'au bout sans grande surprise.

Sans doute l'un des meilleurs livres qu'il m'ait été donné de lire ces derniers mois, voire ces dernières années.

L'auteur est né en 1978 : c'est son premier roman et pour un coup d'essai, c'est un coup de maître.

D'une part, c'est un roman policier mais qui s'amuse des lois du genre, les tenant à distance. le personnage principal, également narrateur, Ethan Muller, tient une galerie d'art à New-York : "Ce livre est peut-être un roman policier, mais moi, je ne suis pas policier. "Il découvre un jour, fasciné, les dessins de Victor Cracke, un immense puzzle fascinant, et les expose. Mais un policier retraité le contacte suite à une photo de l'exposition qu'il a vue dans le journal : les visages des chérubins, sur le dessin n°1 de Cracke, sont ceux d'enfants tués quarante ans auparavant, tous morts étranglés entre 1966 et 1967... On n'a jamais retrouvé le meurtrier. Dès lors, serait-ce Victor Cracke ? Mais qui est Victor Cracke ? Un dessinateur génial et monomaniaque, un tueur en série ou comme le dit son voisinage, une personne inoffensive qui ne ferait pas de mal à une mouche ? Dans tous les cas, le narrateur, qui ne le connaît pas, part à sa recherche tout en recevant des lettres de menaces...écrites par Victor Cracke ? Alors que les réflexions sur l'art contemporain jalonnent le roman, étalage d'érudition heureusement jamais gratuit, et que l'on avance vers la solution de l'énigme et la résolution du puzzle (celui du livre tout autant que celui, labyrinthique, des dessins), l'auteur multiplie les interludes. On suit ainsi l'histoire de Solomon Mueller, "marchand de couleurs" qui a parcouru l'est des Etats-Unis avec sa carriole avant de rencontrer Isaac Merritt Singer, un comédien qui aime les histoires et finit par fonder une entreprise de machines à coudre (l'anecdote est originale...mais réelle). On rencontre ensuite le petit-neveu de Solomon, Louis, homosexuel contraint de se marier avec Bertha, qui prend les affaires familiales en main. On suit cela comme une saga en marge de l'intrigue policière. le tout est stylistiquement irréprochable, pastichant par exemple allègrement l'Ancien Testament : "Et Solomon Muller renaquit sous le nom de Solomon Muller.
Et Solomon Muller engendra des filles qui épousèrent toutes de grosses fortunes. [...]
Et le benjamin, Simon, engendra Walter qui devint comme un fils pour Solomon [...]
Et Walter, fait de la même pâte que son oncle, engendra Louis.
Et Louis engendra la consternation lorsqu'il fut découvert en train de se faire faire une fellation par un commis de cuisine." (Bravo, au passage, à la traductrice, Julie Sibony, pour avoir su rendre le style, changeant, sinueux, de Jesse Kellerman ! L'auteur pastiche, s'amuse, évoque Jean Dubuffet ou L'Enterrement du comte d'Orgaz. Les amateurs de polars purs et durs seront peut-être un peu déçus (où sont passés les pistolets ?), les amateurs d'histoires sentimentales également (c'est un peu là où le bât blesse ; Ethan Muller tombe amoureux de Samantha alors qu'il est en couple avec Marilyn, mais ça n'ajoute pas grand chose à l'intrigue et les pages à l'eau de rose sont les pages les plus ennuyeuses...), mais en attendant, ne boudons pas notre plaisir : c'est quand même diablement original, bien mené, et j'espère que l'auteur ne s'arrêtera pas là ! Il me tarde de lire un autre roman de Jesse Kellerman.
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