AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,46

sur 544 notes
Une lecture décevante. Certes la description initiale est savoureuse et dystopique à souhait mais qu'est ce qu'on s'ennuie ! On ne s'attache pas aux personnages, les rebondissements sont téléphonés... Encore une déception. A chaque fois je me dis que c'est le dernier Kennedy que je lis, j'y retourne toujours et je suis déçue. Cette fois je crois que c' est vraiment le dernier que je lis.
Commenter  J’apprécie          160
En préambule, un avertissement : je suis contraint de dévoiler dans cette chronique certains éléménts de l'intrigue dont l'énoncé est indispensable à la rédaction de ma chronique.
Je ne pense pas que leur connaissance puisse nuire à l'agrément de lecture, mais je tenais à avertir ceux qui sont particulièrement attachés au suspense ; je ne crois cependant pas qu'ils luinousent gravement. Et au demeurant il ne s'agit pas d'un thriller,
Venons-en au livre.
Un spectre hante les Etats-Unis : une seconde guerre civile (rappelons que c'est ainsi que les Américains appellent ce que nous nommons Guerre de Sécession),
Dans son livre « USA. La prochaine guerre civile », Stephen Marche explorait divers scénarios susceptibles selon lui de conduire à l'explosion des Etats-Unis. Parmi eux, une partition du territoire entre entre états-républicains et états démocrates (*)
L'intrigue du roman de Douglas Kennedy prend place dans un monde où cette partition a eu lieu, une vingtaine d'années environ avant l'action du livre.
Les deux livres ont été publiés aux USA en 2022, et il semble peu probable que l'un se soit particulièrement inspiré de l'autre. Je cois plutôt à la traduction d'un climat général,
C'est dans un monde où cette partition a eu lieu que se déroule l'action du livre.
Les États-Unis ont donc éclaté en deux entités distinctes :
-La République sur les deux côtes et dans une partie du Centre Est, dominée au départ par les Démocrates, donc a priori libérale
-et la Confédération entre les deux côtes et dans le Vieux Sud, fief des Républicains, donc a priori autoritaire
La Sécession (dont les modalités sont largement exposées dans le livre) même si elle a donné lieu à de graves actes de violence, n'a pas eu lieu dans le cadre d'uns guerre ouverte, mais elle a débouché rapidement sur une guerre froide, avec séparation étanche entre les deux entités et lutte impitoyable entre leurs services secrets respectifs.
La narratrice est un agent des services de la République, et elle est opposée à sa demi-soeur, qui travaille pour ceux de la Confédération ; à leur rivalité professionnelle s'ajoute une rivalité personnelle concernant leur père commun, compliquée du fait,que la servante de la République est la fille légitime, et que sa demi-soeur est issu d'une liaison extra-conjugale. On peut penser qu'aux yeux de l'auteur cela traduit une plus grande légitimité de la République libérale par rapport à la Confédération religieuse et autoritaire au en tant qu'héritière des défunts États-Unis.
Puisque nous voyons ce monde à travers les yeux de la narratrice, nous sommes conduits au départ à adopter une vision pro-républicaine.
D'ailleurs la République est une démocratie, et est confrontée à une dictature religieuse, n'est-ce pas ?
En fait, les choses sont un peu plus compliquées.
Si la Confédération est bien une théocratie dominée par le Conseil des douze Apôtres et par une variante du protestantisme baptiste et évangélique, la République a beaucoup changée par rapport aux anciens États-Unis,
Lors des troubles de la partition, Chadwick, un milliardaire de la nouvelle économie, auquel on pourrait trouver des traits communs avec Elon Musk, est parvenu à la présidence. Il est toujours président en 2045, le mandat présidentiel état redevenu indéfiniment renouvelable, et il est pratiquement président à vie.
Comment caractériser le régime politique de la République ? C'est une démocratie formelle, où on est libre, mais le port d'une puce électronique est obligatoire, et où tous les aspects de la vie sont contrôlés, de manière « bienveillante naturellement, pour assurer le bonheur, la santé physique et mentale des citoyens, .
Et on se rend compte qu'il s'agit d'une version soft de 1984, et peut-être pas si soft d'ailleurs, en raison de l'étendue des pouvoirs de contrôle, bien supérieurs à ceux de Big Brother.
Quant à la Confédération, nous la voyons à peine. L'héroïne y fait une brève incursion à l'occasion d'une mission. On est clairement dans un état autoritaire, où règnent des formes de contrôle de l'état proches des dictatures du vingtième siècle. Mais elle est surprise d'y trouver aussi des poches de liberté, de libre arbitre, impensables dans son monde. En effet, pour des raisons religieuse, la greffe de puces de surveillance électronique y est inconnue.
Et les citoyens de la Confédération se pensent plus libres que ceux de la République.
En définitive, il n'existe de liberté d'opinion ni d'un côté ni de l'autre. le politiquement correct de la Rpublique ne saurait davantage être emis en question que le fondamentaliste chrétien de la Confédération.

Je ferais une seule petite critique au livre . Kennedy n'échappe pas à l' « Exceptionnalisme » américain : le reste du monde n'existe pas dans le livre, ou si peu

Pour conclure avec le sourire, une petite réflexion personnelle. Mauriac avait écrit en substance qu'il aimait tellement l'Allemagne qu'il voudrait qu'il y en ait plusieurs. Je suis dans le même sentiment en ce qui concerne les USA

(*), J'en ai fait la chronique ici,
Commenter  J’apprécie          153
J'aime beaucoup les dystopies. J'apprécie le fait de prévoir l'avenir, parfois avec vérité et sagesse, d'autres fois avec un peu plus de folie mais qui pourtant paraît probable. Et là, nous avons de la chance car Douglas Kennedy nous en propose une aux allures de thriller. L'intrigue révèle son lot de surprises. Personnellement, je n'y ai pas cherché d'idées politiques de l'auteur. Je l'ai pris pour ce qu'il est, un récit plein de rebondissements, un société hors du commun. Un bon divertissement.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          142
La dystopie proposée est a priori intéressante : nous sommes en 2045 et les États-Unis ne sont plus ce qu'ils étaient. Suite à une nouvelle guerre de sécession, le pays a été partagé en deux : d'un côté la « Confédération unie », vouée à l'ultra-conservatisme et à la religion chrétienne, de l'autre la « République unie » où règne un régime de liberté ultra-surveillée.
Sauf qu'il ne s'agit pas là du sujet du roman, mais de son décor pour une intrigue des plus classiques : Samantha Stengel, agent des services spéciaux de la RU est chargée d''assassiner une certaine CS, agent de la CU.
Cette chasse nous est décrite sans grande originalité, épicée d'abondants gadgets techniques qui s'avèrent vite des plus lassants.
C'est dommage, on aurait en savoir plus sur ces deux sociétés, qui nous menacent selon certains.
Commenter  J’apprécie          120
Etats-Unis, 2045. le pays que nous connaissons est séparé en deux. Sur les côtes Est et Ouest, les habitants sont surveillés en permanence par des puces électroniques. Il n'y a plus aucune intimité. Mais la société est sans jugement sur ses habitants. Samantha Stengel est agent secret pour cet état. On va lui confier un mission dans l'autre partie des ex USA, dans les États du Centre, qui sont très puritains. Elle doit trouver une demi soeur qu'elle ne se connaissait pas et doit l'abattre.

Ce qui est très intéressant dans ce livre, c'est que l'intrigue est un parfait moyen d'imaginer et de décrire ces deux sociétés et dont aucune n'est parfaite. le personnage principal est bien conscient des failles de l'une comme de l'autre. Toutefois, en les expliquant de la sorte, l'apparition de ces deux sociétés dans un futur proche devient crédible. J'ai trouvé totalement fascinante ces deux nations possibles.

J'ai écouté ce livre et j'avais un peu d'appréhension au départ, j'avais peur que comme pour les policiers cela soit un peu difficile à suivre. Mais au contraire, cela s'écoute très bien, l'on est jamais perdu entre les personnages et la voix de la lectrice, très dynamique, m'a totalement embarqué dans l'histoire.
Merci à Netgalley et Lizzie pour cette écoute.
Commenter  J’apprécie          120
Nous sommes en 2045, aux USA. Les États-Unis ont refait sécession et désormais c'est une théocratie qui est au pouvoir. Les avortements, la communauté LGBT, l'infidélité et tous les comportements listés comme déviants sont interdits et sévèrement punis de mort. Gare à ceux qui osent se moquer du Christ publiquement ou enfreindre les règles. D'ailleurs, ils sont très vite repérés car le gouvernement sait tout sur les faits et gestes de tout le monde, le monde est devenu hyper connecté.
J'ai trouvé ça culotté que Douglas Kennedy de s'attaquer de front à tous ces sujets conflictuels et source de tellement de débats et de divergence d'opinion.
La société décrite par Kennedy ne fait pas du tout envie. Tout y est extrêmement rigide, surveillé, connecté. On y suit Samantha Stengel, agent infiltré de l'agence des services secrets de la République et a pour mission de passer des confédérés. J'avoue que je ne suis pas calée sur la sécession des Etats Unis , j'ai toujours un peu de mal a situer les confédérés. Samantha est malheureuse bien qu'elle aime son travail, comme tous elle étouffe sous cette oppression de l'hypercontrôle de l'état de l'état. La seule chose qui semble hors de portée des dirigeants sont les pensées mais pour combien de temps ?
C'est donc une guerre d'espionnage intestine que vit les États-Unis. Samantha risque sa vie de l'autre côté de la frontière.
J'ai trouvé l'écriture prenante et l'histoire très bien menée mais quelques longueurs ont freiné ma lecture.
Douglas Kennedy ne va pas se faire que des amis avec ce livre.
Commenter  J’apprécie          121
Comment vivrons nous en 2045 aux Etats Unis ? Nul de le sait mais Douglas Kennedy nous propose une projection issue de son imagination, en dessinant une Amérique physiquement divisée en deux camps opposés, tant au niveau des valeurs que du mode de vie. D'un côté, la liberté des moeurs est de mise mais chacun est contrôlé et accepte de l'être pour le bien de tous. de l'autre, la religion dicte les faits et gestes de chacun. Aucune des deux options n'est enviable et cette projection fait froid dans le dos.

Pour décrire les deux mondes qu'il dessine, Douglas Kennedy imagine l'infiltration d'un camp par une personne de l'autre camp. C'est Samantha Stengel, agent des services secrets de la République, qui s'y colle. Elle a pour mission de de supprimer une femme considérée comme dangereuse dans l'autre camp. Nous allons donc suivre l'affrontement entre deux femmes qui ont un point commun et non des moindres, le même père...

"Et c'est ainsi que nous vivrons" est un roman d'anticipation distrayant bien qu'assez glaçant si l'on adhère à la projection de Douglas Kennedy. A titre personnel, je pense que d'autres dangers nous menacent avant ceux évoqués dans le roman. Je pense notamment au problème climatique et à celui de l'épuisement des ressources naturelles. Mais hélas, les problèmes pouvant se cumuler, l'histoire, hélas plausible, a le mérite de nous alerter.

La version audio est tout à fait réussie. L'interprétation de Marie Bouvier est parfaitement en phase avec le texte.

Sans être un coup de coeur, c'est un roman dont j'ai bien apprécié l'écoute.
Lien : http://sylire.over-blog.com/..
Commenter  J’apprécie          120
En 2045, après une seconde guerre de Sécession, les États sont désormais désunis. Sur les côtes, la République unie où la liberté individuelle est assurée au prix d'une surveillance constante, et au centre, la Confédération unie, religieuse et restrictive. Samantha est agente secrète de la République. Un roman dystopique bourré de références et de clins d'oeil à notre époque, qui construit une double société dans le détail, mais se perd dans des descriptions contextuelles, en oublie l'analyse psychologique de ses personnages et peine à véritablement embarquer le lecteur.
Relisez plutôt ”La servante écarlate” de Margaret Atwood.
Commenter  J’apprécie          120
Les États Désunis en 2045 ou une nouvelle sécession.
Thriller glaçant et pourtant addictif.
Une Confédération Unie sous l'égide d'un évangélisme puritain obsessionnel incarné par « les 12 apôtres », versus une République Unie où tout semble permis mais où tout est sous surveillance électronique dirigée par une administration « visionnaire ».
À partir de chacun de ces États vont se confronter deux demi-soeurs que presque tout divise. L'une ou l'autre devra être éliminée.
L'imagination de Douglas Kennedy est bluffante. Une des forces de ce polar tient à sa capacité de poser encore des émotions dans des sociétés hyper surveillées et artificialisées.
« Est-ce ainsi que nous vivrons?»
Cette dystopie un tantinet péremptoire ne peut que nous plonger dans des abîmes de réflexion…
Commenter  J’apprécie          113
Voilà un roman qui interpelle.
Pour la première fois, Douglas Kennedy fait dans la science-fiction. Nous voilà en 2045. Les États-Unis ne forment plus une mais deux nations. Séparées par des frontières de barbelés. Ça grince de nouveau entre le Nord et le Sud du Pays. Ambiance guerre froide en bien pire. Les ultra-religieux ont pris le pouvoir au Sud. La démocratie n'est plus. Plus vraiment. Plus du tout. Au Nord, ça semble plus libre. Bienvenue dans une démocratie numérique. Des puces nous habitent. Nous observent. Nous protègent ? Pas sûr.
Bref, dans ce futur au parfum apocalyptique, nous nous retrouvons du bon côté (ou disons, le moins mauvais) en compagnie de Samantha Stengel, membre des Services Secrets. Charmante, efficace et forcément un peu paumée dans cette société déshumanisée.
Ce dernier opus de Kennedy a plusieurs facettes : l'histoire du futur (et là, ça fait froid dans le dos car tout le récit est tout à fait crédible et parfaitement détaillée), un début de love story (comme Douglas sait si bien les raconter) et un thriller très Kingien (à la Stephen King pour ceux qui n'auraient pas compris).
En résumé, j'ai beaucoup aimé ce cru 2023. J'espère simplement que le voyant Kennedy se trompe complètement.
Lien : https://twitter.com/SWANNBLUE
Commenter  J’apprécie          110




Lecteurs (1344) Voir plus



Quiz Voir plus

Douglas Kennedy

En quelle année parait son premier roman Cul de Sac (parfois titré Piège nuptial)?

1973
1987
1994
2003

10 questions
217 lecteurs ont répondu
Thème : Douglas KennedyCréer un quiz sur ce livre

{* *}