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La guerre est finie, notre ami Bernie est passé au travers du massacre, il a comme tant d'autres rempli son questionnaire qui le dédouanait d'action frauduleuse ...
nous parcourons l'Allemagne, l'Autriche ....
Une enquête nous entraîne dans le paysage bizarre de l'après guerre dans un pays découpé en zone d'occupation par les quatre puissances mondiales ayant vaincu le nazisme.
Ça tient la route, l'enquête nous emberlificote, concentre notre attention avec des schémas compliqués. Pour ma part, ce n'est pas la résolution de l'enquête qui m'intéresse mais beaucoup plus l'ambiance et le décor ainsi que le ressenti d'une population qui n'a plus rien, qui vit au milieu des ruines de l'ancien monde et où trouver à manger est un sport où personne ne gagne...
Mais il me manque l'étincelle ... peut être trop d'espionnite mais je suis bien consciente que l'époque est la principale responsable, il faut espionner pour comprendre ... peut être pas assez de compassion sur ce que Bernie ressent ... peut être parce que ? ...
Mais parce qu'il a écrit ces phrases là :
"Comment avez vous pu laisser faire ça ? Comment avez vous pu tolérer de telles horreurs ?
Sans doute, pendant plusieurs générations, quand ils croiseront notre regard, les citoyens des autres nations nous poseront ils la même question muette."
C'est un livre passionnant !
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En plein chaos, Berlin n'est plus que l'ombre d'elle-même. Bernie aussi a perdu de son arrogance et de son assurance. En proie à ses propres démons, il veut à tout prix mener à bien son enquête et quelque part se racheter à ses propres yeux, d'avoir laissé faire.
Ce roman rédempteur nous expose aux affres de l'après-guerre, aux prémices de ce qui deviendra « la Guerre froide » et aux exactions que commettent Russes et Américains pour asseoir leur hégémonie. Un climat glauque et un Bernie désabusé qui a du mal à croire encore en l'Homme.
Ici se clôture cette trilogie qui nous a entrainés au coeur de l'Allemagne des années 30 à 50, nous permettant de mieux appréhender la vie des Allemands de l'époque et de comprendre au-delà des turpitudes, des trahisons et de la déchéance ce qui fut leur quotidien.
Un roman sombre mais nécessaire. Un policier très bien construit et un environnement historique sans faille.
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Idée de base géniale: mélanger Philip Marlowe et Adolph Hitler dans le même livre (et quelques autres: trilogie qui continue ensuite si je me souviens bien ..) - étant un fan des 2 - enfin, du privé sarcastique et de l'histoire, pas du moustachu soyons clair, l'idée ne pouvait être pour moi que bonne, donc à risque. Et c'est une très agréable réussite que ce premier livre de Kerr que j'ai pu lire. Encore un petit bijou à recommander.
(NB: la critique vaut pour l'ensemble de la série, on suit avec intérêt autant la déroute dans Berlin, remarquablement rendue, que des histoires policières de très bonne tenue)
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Fin des aventures berlinoises de notre détective Bernie Gunther.
C'est la fin de la guerre, l'Allemagne a perdu, se reconstruit, déchirée entre les puissances victorieuses.
Mais il y a du boulot pour un type aussi intelligent que Bernie. Et le voilà embarqué à Vienne pour aller innocenter un ancien collègue de la Kripo.

J'ai trouvé cet opus plus complexe et plus tiré par les cheveux que les précédents et l'intrigue bien moins intéressante. Comme souvent dans les séries, on finit toujours un peu déçu...
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Des 3 livres de "La trilogie berlinoise " , ce "Requiem allemand" est le moins bon : intrigue compliquée , beaucoup de personnages que j'ai eu du mal à distinguer ... bref , j'ai failli abandonner plusieurs fois et j'ai été bien content de voir arriver la fin !
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Bernie Günther, ex flic à Berlin avant la seconde guerre mondiale, ex soldat malgré lui, revient des camps de prisonnier avec une bonne maîtrise du russe. Il en a bavé mais rien n'arrête ses sarcasmes. Il vivote maintenant à Vienne avec sa dernière conquête quand un ex collègue placé en détention par les forces alliées lui demande contre grosse rémunération de l'innocenter et de le sortir de là.
En 1947 à Vienne, nid d'espions, la lutte d'influence entre les Russes et les anglo-américains se déroule sur fond de corruption, de filières d'expatriation d'anciens nazis et de tentatives de retour à une vie normale.

En refermant ce dernier opus de la trilogie berlinoise dans les années quatre vingt dix, on regrettait amèrement de devoir quitter ce héros si marquant. Heureusement, tel Conan Doyle ressuscitant Sherlock Holmes, Philip Kerr a permis à Bernie de connaître une deuxième vie plus de dix ans plus tard, braquant ainsi les projecteurs sur d'autres épisodes du régime nazi.
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Ce troisième volume de la trilogie berlinoise de Philippe Kerr m'a un peu réconcilié avec son auteur. Si l'intrigue reste compliquée, le fond historique est intéressant dans la Vienne de l'après-guerre, partagée par les puissances occupantes. On songe au 3ème homme de Graham Greene / Orson Welles, d'ailleurs cité. On songe aussi à John le Carré pour la complexité. L'humour du héros, Bernie Gunther, se fait moins répétitif et donc moins lourd.



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"Un requiem allemand" que j'ai trouvé un peu en-dessous par rapport aux deux premiers tomes de la trilogie.
Certes, plus du tout d'énumération de rues à n'en plus finir et autres comme on en trouve dans les deux premiers tomes (énumérations lassantes), mais un peu plus compliqué également, notemmant en ce qui concerne les différents services de renseignements des divers pays protagonistes -j'en étais arrivé à un stade où je ne savais plus qui était qui et faisait quoi- et une histoire qui dans sa première partie traîne en longueur, car l'auteur nous transporte d'un personnage à un autre et je n'y ai pas toujours vu "l'intérêt".
Même si l'on comprend très vite que l'enquête que mène Bernie Gunther afin de prouver l'innocence de l'une de ses relations n'est que la partie visible de l'iceberg, on comprend également par la même occasion, que le sujet réel réside dans le "devenir" de certains nazis après la fin de la guerre, et la façon dont ils ont pu se fondre ou refondre dans la masse, avec de fausses identités, et donc de "vrais faux dossiers".
Et que vient faire un certain dentiste dans l'histoire?
Vous l'avez compris, il ne peut par son"métier", qu'à contribuer à rendre plus vrai ces dossiers qui permettront à ces mêmes nazis de bénéficier d'un CV davantage crédible.
Toujours autant de femmes autour et près de Gunther, toujours ce côté un peu noir, cynique, et aussi "hard boiled" pour reprendre une expression à la mode (dur à cuire) mais j'aime bien Bernie ( je viens d'ailleurs de me procurer "Vert de gris" et "Métropolis" qui constituerait le dernier de la série.
Mais je vais attendre un peu avant de m'y replonger.
Et on ne peut pas, en parlant des romans de Kerr, se permettre d'oublier sa "précision historique" et sa maîtrise de cette période contemporaine,, peut-être parfois un peu trop pointue, et c'est un néophyte en la matière qui l'écrit.


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J'ai passé un très très bon moment de lecture avec ce tome, clairement différent des deux autres, mais tout aussi passionnant ! Contrairement aux deux tomes précédents, j'ai trouvé l'ambiance bien moins pesante, ce qui a fait que j'ai dévoré le livre ! L'enquête était passionnante, bien rythmée, et retrouver un Bernie brisé après 10 ans de Guerre était très intrigant !

Ce qui a fait que j'ai préféré ce tome-ci aux précédents tient clairement à une chose : sa tension est bien moindre. le contexte historique des premiers tomes est si pesant que je renâclais un peu à retourner dans mon livre; ici, bien que le contexte reste chargé, il est un peu plus léger, et je redoutais moins les meurtres, tortures et violences à chaque phrase. Par ailleurs, je n'avais jamais lu de roman prenant place dans ce contexte historique, celui de l'Allemagne et de l'Autriche post-Guerre Mondiale. Connaitre l'Histoire c'est une chose, découvrir comment la vie se déroulait réellement en est une autre. Et ce contexte m'a totalement captivée : découvrir l'affrontement stratégique URSS/Alliés un peu plus profondément était passionnant, de même que la vie des Allemands de l'époque après la défaite.

J'ai beaucoup apprécié l'enquête qui se déroulait dans ce tome. Philip Kerr intègre énormément de personnages à ces romans, ce qui rend parfois le tout un peu flou. J'avoue avoir préféré l'enquête du deuxième tome, mais celle-ci m'a tout de même beaucoup plue, car elle s'intègre parfaitement au contexte politique de l'époque. le personnage de Bernie Gunther m'a beaucoup plu dans ce tome; il m'a donné envie de lire les tomes intermédiaires pour voir ce qui lui était arrivé dans le laps de temps qui sépare les tomes 2 et 3. Et même si son rapport aux femmes reste problématique (mais on ne refait pas l'époque), le fait qu'il soit brisé et navigue constamment entre deux eaux m'a touché.

La trilogie berlinoise aura été une lecture marquante cette année. Je dois avouer n'avoir jamais lu de romans historiques policiers aussi imprégnants, au contexte et à l'ambiance aussi bien mis en scène. Je ne sais pas si j'aurai le courage de m'attaquer à d'autres romans de Philip Kerr sachant ce qui m'attend; si je me lance, il faudra que je prépare mon petite coeur.
Lien : https://matoutepetiteculture..
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A Berlin puis à Vienne, l'ex commissaire de la police berlinoise Bernie Gunther manque de se perdre entre les Américains qui emploient d'anciens nazis ou les pourchassent, les Russes qui sont en compétition avec les Américains et un certain nombre d'Allemands et d'Autrichiens qui se débattent dans la tourmente en se demandant bien à quoi ressemblera le Nouvel ordre social et politique dans ce monde qui a quitté la guerre...
C'est noir et complexe à souhait et pour tout dire passionnant à lire. le final où sortant vivant de la salle qui abrite les tombeaux des souverains autrichiens Bernie Gunther tombe sur le tournage du Troisième homme donne toute sa mesure à cette fresque sur les grandeurs et les monstruosités de cette période...
Donc, j'ai vraiment aimé !
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Bernie Gunther, un privé chez les nazis...

"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

Hôtel Savoy
Hôtel Berlin
Hôtel Regent
Hôtel Adlon
Hôtel Otto

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