Je viens d'achever "
La ligne verte", que beaucoup présente comme le chef-d'oeuvre de l'auteur de "
Shining", et mon ressenti est mitigé.
Je reconnaît à ce livre de grandes qualités, une intensité certaine, des qualités de style, une grande puissance d'émotion, une âpreté et un réalisme qui confère à ce roman tout son sens. Les deuxième, troisième et quatrième partie, c'est-à-dire la moitié des six parties que comporte "
La ligne verte" sont même vraiment fortes, des lectures intenses, qui ne peuvent laisser indifférentes, le sommet étant atteint avec la quatrième partie, qui constitue quelque chose d'extraordinaire, de déchirant, de parfait.
Mais il y a aussi des défauts, hélas… A commencer par l'introduction, vraiment maladroite ! Non seulement, mon intérêt fut endormi par cette introduction, mais qui plus est, le style n'était pas encore à la hauteur, ce qu'il sera plus tard.
Et si les cinquième et sixième partie m'ont moins déplus que l'introduction, néanmoins, ce ne fut pas la panacée. Après la quatrième partie, qui fut le sommet émotionnel de ce livre, peut-être en attendais-je un peu trop.
Ces deux dernières parties auraient dues être le sommet de "
La ligne verte" ou n'être pas. Ces deux parties auraient dû être un grand final, magistral, époustouflant… Et, dans "
La ligne verte", il y a énormément de personnages dont l'on a envie de connaître le destin, et, hélas, il est souvent banal et décevant…
Au moins, "
La ligne verte" m'aura permis de mieux connaître les idées de
Stephen King. Ce roman cache un manifeste, le manifeste d'un chrétien, qui écrit sur la vie, la mort, la vieillesse, la jeunesse. Et, sans doute, est-ce un écrit théologique d'une grande profondeur. Je m'attendais à une réflexion sur la peine de mort, il n'y en eut pas, mais je dois admettre, qu'il y a dans ce roman une certaine profondeur, une certaine réflexion, même si elle ne m'intéresse pas.
"
La Ligne Verte" est donc un roman dont je garderai un sentiment mitigé, comme souvent avec M. King.