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J'ai déjà lu La ligne verte, il y a de cela pas mal d'années, quand la publication avait eu lieu en feuilleton, chez Librio.

J'ai souvenir d'avoir attendu avec impatience chaque nouveau volet, non seulement parce que j'étais une grande lectrice de Stephen King, mais aussi parce que ce roman détonnait par rapport à ses productions habituelles. J'ai souvenir, encore adolescente, d'avoir été émerveillée, et plus encore émue, dès les premières pages, par John Caffey, ce colosse si impressionnant, et même temps si impressionnable, envoyé dans la ligne verte (quartier des condamnés à mort) d'un pénitencier de Louisiane, qui va nouer une relation exceptionnelle avec le « patron » de celle-ci, Paul Edgecombe – c'est lui qui écrit justement ses mémoires des décennies plus tard et raconte cette année de 1932 pendant laquelle toute son existence a basculé. J'ai souvenir enfin d'avoir apprécié cette nouvelle patte de l'auteur, qui nous laissait entrevoir un fantastique plus subtil, au plus proche justement de la définition originelle du genre.

Après relecture, et bien que connaissant désormais les tenants et aboutissants de l'histoire, j'ai tout autant été embarquée qu'au premier jour par cette intrigue somme toute assez classique, dont l'on comprend très vite le dénouement, même si très bien menée, et cette description sans concession qui est faite des quartiers de condamnés à mort des pénitenciers américains. J'ai cependant regretté une relecture en volume complet : en effet, le regroupement entre chaque volet, initialement publié progressivement, montre quelques redondances et incohérences, invisibles lorsque l'on lit une partie tous les six mois, sautant aux yeux lorsque l'on lit le tout dans la foulée. Il n'empêche que La ligne verte reste tout de même un des grands romans de Stephen King à mon sens.
Lien : https://lartetletreblog.com/..
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out d'abord, que dire si ce n'est :

Ôh Merci Maître King!

Ce livre a la particularité d'avoir été rédigé sous forme de roman- feuilleton en 6 épisodes. Stephen King s'était alors lancé le défi de les ecrire dans un court laps de temps, challenge réussi!
L'histoire raconte en parralèle la vie actuelle de Paul Edgecombe, vieil homme qui demeure en maison de retraite, et d'un autre côté ce même homme nous dévoile l'histoire qu'il a vécu en 1932, au pénitencier dans lequel il travaillait, alors qu'il amenait les condamnés à mort sur la chaise électrique.

L'arrivée de John Caffey ("comme la boisson mais ça s'écrit pas pareil") va chambouler la vie des gardiens du bloc E ainsi que celle de certains détenus. En effet, condamné pour le meurtre et le viol de deux fillettes, John est déjà percutant par son physique : grand molosse d'au moins deux mètres, de couleur noire, et de très grande carrure. Il a cependant un regard doux, qui pour rien au monde ne pourrait nous faire penser que c'est un meurtrier.

Je dois avouer que je suis une fan de Stephen King. J'avais cependant dû mettre ses romans de côté, car j'étais devenue trop sensible aux scènes d'horreur auxquelles il nous a habituées.

Dans ce livre, il nous fait découvrir un tout autre genre : le fantastique qu'il mêle facilement aux sentiments humains profonds, et touche un point sensible qui a beaucoup été plébiscité : La peine de mort.

Chaque scène est bien décrite. Les anecdotes qu'il nous raconte sur tel ou tel personnage nous permet d'immerger à chaque page un peu plus dans cet univers carcéral. Les exécutions sont très précises, On se laisse emporter par les larmes à travers les lignes. Stephen King est pour moi un génie des mots. Il sait nous capturer dans ses histoires en seulement quelques lignes!

A travers l'histoire, nous ressentons l'amour, l'humanité, l'entraide, la sensibilité, le respect,mais également la haine, la honte, la pitié, la peur et la hantise (de la chaise electrique).

Je ne voudrai pas trop en dévoiler sur l'histoire mais vous donner l'envie de le lire. Je le conseille à tout le monde! Que ceux qui ont vu le film (avec Tom Hanks) ne me disent pas qu'ils ne veulent connaitre la véritable histoire de Mister Jingle!

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J'ai vu le film bien avant de décider de lire le livre. Finalement je ne regrette pas. On plonge dans un univers de tristesse et de bonté. Les personnages sont attachants et touchant. John Caffey est un "don de Dieu" et je regrette que King n'est pas poussé un peu plus ce que John pouvait ressentir au fond de lui. On a eu un aperçu mais j'aurais aimé plus de profondeur pour accepter son désir de mourir.
Je sais que cette histoire est sortie en épisode et malheureusement quand on la lit dans un seul bouquin c'est un peu lourd car l'auteur à chaque épisode revient un peu en arrière ce qui entraîne des répétitions inutiles.
J'ai quand même adoré ce bouquin. Il a su me donner des frissons car King est quand même fichtrement bon dans son domaine.
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J'ai eu la chance de lire les 6 épisodes en direct : il fallait attendre 1 mois pour lire la suite de chaque partie, et c'était terrible ! J'ai été tenu en haleine du début à la fin et j'ai versé ma petite larme, ce qui ne m'était pas arrivé je crois depuis The Dead Zone du même auteur. Un livre à mettre entre les mains des détracteurs de l'auteur, c'est l'une de ses meilleurs carte de visite. À lire bien évidemment en version librio, en six parties, puisque c'est le format d'édition originale.
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La ligne verte est un de ces romans qui marquent, qui, d'office, prend une place importante dans un coin de votre tête.

La ligne verte c'est l'histoire du bloc E, celui des condamnés à mort qui doit suivre la fameuse ligne jusqu'à la chaise électrique.

Ou plutôt c'est l'histoire d'un prisonnier hors du commun, un maton sadique, un tueur, un autre, une souris et un peu de "magie" à la Stephen King.

Ce roman est bouleversant d'humanité, de simplicité: on s'indigne, on rage, on aime, on se venge avec les personnages du livres.

C'est un très grand livre du maître de l'Horreur qui pourtant ici ne fait pas étalage d'effet angoissant: les choses sont inéluctables, elles vont mal finir et c'est presque an apnée qu'on termine cette très belle histoire.

Une réussite, une histoire brillante et humaine, un sans-faute!
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Mon premier Stephen King, et je dois dire que c'est avec beaucoup d'appréhension que je me suis lancée dans cette lecture. D'abord parce que le film m'avait beaucoup marqué lors de sa sortie cinéma, puis parce que clairement ce livre m'obligeait à sortir de ma zone de confort.
Le livre est merveilleux, une vraie belle découverte livresque et une redécouverte du film. 20 ans après l'avoir vu au cinéma, je me suis retrouvée plongée dans l'atmosphère du film. C'est vraiment la première fois que j'ai ressenti autant de cohérence et d'authenticité entre un livre et un film.
L'essentiel du livre n'est néanmoins pas là. L'histoire de ces hommes en route vers la chaise électrique, vivant leurs derniers instants dans le couloir du bloc E avant d'emprunter la ligne verte les menant à la mort, est tout simplement bouleversante. il me semble impossible de sortir indemne de cette lecture. Bien que romancé, et agrémenté par l'imagination débordante de King, une vraie question se pose autour du racisme ordinaire de cette époque (et pas que...) conduisant à juger et condamner un homme sous le seule prétexte de sa couleur de peau. Assouvir le besoin de trouver un coupable et de voir la justice passer, même au prix d'une erreur évidente. C'est aussi cette facette de l'homme face à la mort et ses actes, confronté à ses tourments et ses travers, et qui dans les derniers instants redevient un être fragile.
J'ai doublement aimé cette lecture qu'elle fut commune avec une grande fan de King. Un vrai moment de partage et d'émotion.
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Quel est le vrai pouvoir ?
Drôle de question pour commencer une critique !
C'est tout de même celle que je me suis posée en fermant ce bouquin de Stephen King il y a à peine quelques secondes…

Le pouvoir.
Le vrai.

N'est-il pas celui justement de l'écrivain qui réussit à nous faire oublier complètement notre quotidien ?

N'est-il pas celui justement de l'écrivain qui réussit à nous faire «CROIRE», à nous faire «VOIR» ?

1932.
J'étais là.
Avec eux.
Sur la ligne verte.
Un personnage que les autres ne voyaient pas.
Juste derrière Paul Edgecombe et Brutus Howell.
C'est mes mains que John Caffey tenait entre les siennes.
J'étais là, à l'intérieur de la cellule capitonnée avec ce salopard de Percy Wetmore.
Avec Mélinda, couchée près d'elle, dans ce lit qui la voyait mourir.

Pensez-y… le vrai pouvoir.

Celui de faire oublier une oeuvre cinématographique.
Celui de nous installer dans un décor tout à fait neuf et unique pour les lecteurs que nous sommes.
Celui de nous raconter une histoire NOUVELLE, mais que nous connaissons quand même et qui ne fait aucune ombre aux détails que nous avons engrangés grâce au 7e Art.

Le vrai pouvoir.
C'est peut-être justement celui de Stephen King.
Celui de nous faire croire pendant 400 pages qu'au sein de notre monde tumultueux, il existe des êtres merveilleux, bons, qui aspirent le mal et le recrachent pour le faire disparaître à jamais.

En écrivant ces mots, je me dis que je ne suis qu'une gamine de 50 printemps, qu'une petite folle pleine d'espoir…mais que si vous me lisez, présentement, c'est peut-être, que vous aussi, êtes un peu comme moi…
Vous souhaitez CROIRE. Et ça, c'est le vrai pouvoir.



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« La ligne verte » : du thriller classique au thriller moderne

« La ligne verte », roman-feuilleton à parution numérique de Stephen King, (jusqu'à ce que ce mode soit abandonné pour cause de piratage) renvoie à la production prospère de romans-feuilletons publiés par épisodes dans les grands journaux quotidiens à partir de 1836.

Le 1er numéro de « La Presse, journal quotidien, politique, littéraire, agricole, industriel et commercial », parut le 1er juillet 1836. le créateur de ce premier quotidien, Emile de Girardin, mit à l'honneur le roman-feuilleton, dont le succès fut immédiat. le premier roman paru dans La Presse, « La Vieille Fille » De Balzac, fut un véritable tollé et fit du quotidien un succès immédiat. En Angleterre «  Les Aventures de Robinson Crusoé », considéré comme le premier « roman » et publié en 1719, avait suscité un engouement général. Daniel Defoe, inventeur du roman-feuilleton, y relatait les affres physiques et psychologiques de son personnage.

En France, au 19° siècle, le nouveau lectorat dû à l'alphabétisation des classes populaires et à la démocratisation de la culture fut un véritable raz-de-marée. En effet avant la Monarchie de Juillet, il fallait souscrire un abonnement pour accéder à la Presse. La diffusion du grand journal quotidien peu onéreux (du fait de la publication des feuilletons) entraina l'accès de tous à la presse.

La publication par épisodes donnait aux écrivains des contraintes qui étaient plus ou moins bien tolérées (elles stimulaient Dickens et gênaient Balzac). Il fallait écrire vite et maintenir le lecteur en haleine, laisser le lecteur « cliff-hanging » (accroché à la falaise), créer des rebondissements, des coups de théâtre.

1844 : le Comte de Monte-Cristo/ 1876 : L'assommoir
On a là tous les éléments du « thriller » (qui donne un frisson). On considère généralement que « L'Odyssée » d'Homère est le prototype du thriller, ainsi que « les Mille et une Nuits ».

Thrillers politiques, policiers, fantastiques, paranoïaques, influencés par le genre de la tragédie (Hamlet), leurs victimes sont des assassins (Crime et Châtiment), des psychopathes (romans policiers) des tyrans (1984/ Fahrenheit 451), des victimes (La Métamorphose), des femmes menacées (Sade).

Les problèmes posés sont généralement d'ordre moral quand ils ne sont pas manichéens.
Qui peut prétendre que « Crime et Châtiment »(1866) ne remplit pas toutes les conditions d'un thriller, au même titre que le reste de l'oeuvre de Dostoïevski ?
Qui lirait encore « Le Rouge et le Noir »,ou  « Madame Bovary », si ce n'était pour connaître la fin ?
Qui attend une « happy end » en lisant ces livres ou « J'irai cracher sur vos tombes » (1946) ?

A ce sujet, il est amusant de constater que Frédéric Dard, dans son réquisitoire pudibond, annonce celui du procureur au procès de Vernon-Sullivan : «  le bon public se passionne pour des histoires de nègres blancs et de femmes en chaleur…ces romans sont amusants, il en faut pour tous les goûts, aussi ne nous mêlons pas au choeur des vieilles filles outragées, nous nous contentons simplement d'affirmer qu'il est ridicule d'ameuter des ligues bien-pensantes pour ces fadaises. Chacun a le droit de s'exprimer librement, même lorsqu'il a un bidet à la place du cerveau. »

On peut objecter qu'un thriller moderne n'a pas le calibre d'un classique. A voir… Il reflète son époque. Il a ses happy ends [Jane Eyre (1847) Rébecca (1938), ses récits de guerre et ses fins tragiques [La Mort est mon métier (1952)]…[Les Nus et les Morts (1948)]. Ainsi le roman policier renvoie à la violence sociale de notre époque qui voit surgir de multiples Jack L'éventreur. (voir le meurtre non élucidé de Ann Short (1947) « Le Dahlia Noir », repris par James Ellroy dans son roman éponyme (1987).

Personnellement j'aurais tendance à penser que TOUS les romans sont des thrillers, au ton plus ou moins élevé, et au style plus ou moins travaillé…Pas de suspense, pas de roman!

:D
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C'est après avoir vu les critiques dithyrambiques des Babeliotes, ainsi que l'impressionnante note qui lui est attribuée (4,5/5 !) que je me suis enfin décidé à acheter La Ligne verte. Et ce ne fut pas un tort...

Au premier abord, La Ligne verte est un livre tout ce qu'il y a de plus banal : une prison, de la magie, des souris qui parlent, des infections urinaires... Mais en réalité, La Ligne verte est une pépite comme il n'y en a pas deux. Mais c'est là que réside une bonne part du génie incontestable de King : faire naître de l'originalité là où n'importe quel autre auteur ne le ferait pas.

Car oui, j'ai passé un excellent moment (si on peut le dire ainsi) en lisant ce chef-d'oeuvre estampillé Stephen King, et étiqueté « Horreur » sur sa fiche Babelio pour une raison qui m'échappe.. Plus jamais vous ne verrez les prisons de la même manière après avoir suivi le récit de la vie de Paul Edgecombe.

La Ligne verte est un grand coup de coeur pour moi. Je conclurai donc cette critique avec un conseil : si l'envie vous en prend de lire ce livre... sortez les Kleenex !
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J'ai lu beaucoup de romans de Stephen King mais celui-ci, je ne sais pas pourquoi, j'étais passée à côté. Pas vu le film non plus et pourtant je n'en entendais que tu bien.
Mais voilà qui est fait, j'ai lu "La ligne verte" et je ne le regrette pas. C'est pour moi un Stephen King "spécial" que je classerais à part. C'est un roman bouleversant qui donne à réfléchir sur la peine de mort bien sûr, mais aussi sur les différences, l'injustice, la souffrance, la vengeance, la compassion... bref, sur l'Être Humain.
Quant à l'écriture, toujours au top. C'est fluide, ça n'accroche pas, il n'y a rien de trop, toujours juste ce qu'il faut pour faire entrer le lecteur dans l'histoire, le happer, le surprendre, l'émouvoir.
Chapeau l'artiste !
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