On se retrouve aujourd'hui avec l'un de mes auteurs préférés,
Stephen King, et son dernier recueil de nouvelles paru en France chez Albin Michel en février dernier :
Si ça saigne. J'ai un peu tardé, c'est vrai, mais les recueils ne sont pas ce que je préfère dans sa bibliographie. À noter que la troisième nouvelle, celle qui donne son titre à ce recueil, est la suite directe de la trilogie
Mr Mercedes et surtout du roman
L'Outsider, alors gare aux spoilers si vous ne les avez pas lus.
À travers ce recueil, King nous entraîne dans des univers bien différents mais qui portent pourtant tous sa marque de fabrique. le téléphone de Mr Harrigan s'intéresse à un jeune garçon et son employeur, un richissime misanthrope, un homme bon qui sait récompenser la fidélité mais dont il ne fait pas du tout bon se faire un ennemi. L'histoire d'une belle amitié mais quelques petits frissons garantis. Je l'ai trouvée plutôt réussie et je l'ai lue d'une seule traite.
Le second texte de ce recueil, intitulé La vie de Chuck, est assez atypique dans sa construction puisqu'il est constitué de trois actes se déroulant à rebours. de ce que j'ai pu lire à droite et à gauche, pas mal de gens y ont été totalement hermétiques, voire n'ont rien compris ! Pour moi, King développe ici l'idée qu'en chaque être humain se déploie tout un univers, lequel s'éteint lorsque la personne meurt. Une nouvelle qui en désarçonnera plus d'un, c'est sûr, mais qui ne manque pas d'une certaine poésie.
Le gros morceau arrive en troisième position :
Si ça saigne, qui marque le grand retour d'Holly Gibney, la si attachante détective de
Mr Mercedes et
L'Outsider. Quel plaisir de la retrouver, même si la surprise n'est pas tout à fait au rendez-vous car l'intrigue est somme toute assez semblable à celle de
L'Outsider. On sent l'attachement de King à son personnage et on le partage bien volontiers. Avec pas loin de 200 pages, c'est la nouvelle la plus longue du recueil, je l'ai dévorée !
Enfin, il y a Rat, que l'on pourrait qualifier de conte noir. On y retrouve un écrivain, un thème assez récurrent chez
Stephen King, confronté à un syndrome de la page blanche un peu étrange : ce n'est pas tellement qu'il n'a pas les mots, il en a trop au contraire et n'arrive pas à se décider. Il finit par pactiser avec un drôle de diable mais il y a toujours un prix à payer, n'est-ce pas ? C'est intimiste et j'ai pris plaisir à lire cette petite nouvelle.
Au final, un recueil plutôt sympathique, dont je retiendrai essentiellement l'histoire d'Holly Gibney, pour la première fois en solo et avec brio. J'espère que nous aurons l'occasion de la retrouver bientôt pour de nouvelles aventures sur la piste d'un nouvel outsider !
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