Comment faire en sorte que le King ne soit pas vraiment mort?
Le ressusciter en personnage de roman! C'est ce que fait Daniel Klein dans cette histoire de meurtres en série.
Et ça marche bien: plusieurs jeunes groupies, présidentes de ses fans clubs, meurent dans des conditions étranges. Et voici le King, himself, qui enquête. Je pense qu'il y a énormément de choses prises dans la réalité (personnages, lieux, musique...) même si le coeur du récit est un roman policier.
C'est bien rythmé, ponctué de paroles de chanson et Elvis est toujours aussi craquant, même en personnage désincarné!
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Retour à Graceland. Elvis gagna directement sa chambre, se mit à quatre pattes et commença à fouiller parmi les ouvrages dispersés autour de son lit et au-dessous. Carl Miller avait au moins raison sur un point: quand on possédait beaucoup de livres, autant les ranger sur les étagères dans un ordre logique quelconque, afin de pouvoir mettre la main sur celui qu'on cherche, au moment voulu. Celui qu'il souhaitait consulter s'intitulait Dans l'esprit d'un criminel, d'une psychiatre appelée Rebecca Silver. Dix minutes plus tard, il le dénicha au-dessus du panier en osier, dans la salle de bains. Il l'ouvrit au chapitre "Le chat et la souris: narguer le poursuivant" et commença la lecture.
"Kill me tender, kill me sweet
Never let me live.
You have made my death complete
and I love you so.
Kill me tender, kill me sweet,
All my dreams fulfilled..."
Elvis flanqua un grand coup sur le bras du tourne-disque et la chanson s'arrêta net dans un grincement.
Putain, c'était une contrefaçon parfaite de sa voix!
L'oeuvre d'un maître de l'imitation.