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EAN : 9782367345055
192 pages
Au Vent des Iles (26/05/2023)
4.67/5   3 notes
Résumé :
Avec Mes Outre-mers, le natif de Tiga partage ses plus belles rencontres aux quatre coins du globe, et ses anecdotes précieusement recueillies au gré de ses pérégrinations. En observateur aguerri, l’auteur de nombreux documentaires et de livres d’entretien esquisse le portrait singulier de ces communautés dont il explore le rapport à l’histoire, à la France et au monde, tout en soulignant les modèles originaux et inspirants qu’elles développent pour relever les défi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
@Mes Outre-mer de @Walles Kotra à été pour moi un livre nécessaire. Que connaissais-je de l'Outre-mer ? Quelques images de cartes postales, de clichés touristiques et un drame, celui d'Ouvéa en Nouvelle-Calédonie, la volonté de kanaks pour obtenir l'indépendance de leur territoire, des otages, une presque guerre civile, beaucoup d'indépendantistes tués. Un événement crucial.
Crucial aussi pour @Walles Kotra, né à Tiga, une petite île calédonienne et à l'époque, Kotra couvrant les événements.

Revenons à mon inculture. de l'Outre-mer, je ne savais donc rien. Ou si peu. de loin en loin. Très loin, trop loin. J'avais même oublié le nom de certains territoires.

Alors, j'ai eu l'impression que @Walles Kotra, patiemment, nourrissant son récit d'anecdotes personnelles m'emmenait dans l'histoire de chacun de ses territoires et m'en offrait ses rencontres et ses expériences. J'ai été heureuse de retrouver Aimé Césaire, celui qui toujours nous manquera. Et aussi Édouard Glissant, son Tout-Monde et sa créolisation. J'ai pris conscience également, que j'étais passée à côté de tant de brillants esprits. @Walles Kotra m'a transmis l'envie de les connaître.
A la lecture de @Mes Outre-mer, j'ai appris. Beaucoup. Ce qui éloigne et ce qui rassemble. L'extraordinaire diversité de ces territoires et la seule voie possible pour avancer qui est celle de l'échange. Un échange de relations. Faire une force des différences, donner et prendre exemple sur ce que chaque communauté a de meilleur. Cf le chêne et le roseau. Dans l'Outre-mer, exceptée la Guyane qui, ceci étant, est un territoire enclavé, tout est insulaire. L'Océan Pacifique, l'Océan Indien, l'Océan Atlantique bordent nos Outre-mer.
@Walles Kotra lui-même semble parfois un peu perdu tant les dissemblances sont grandes entre ces communautés. Toutefois, on peut retrouver certains pôles essentiels : la coutume, la religion, l'école publique, les différents dialectes, la force des traditions. La Réunion, qui était une île vierge, a su vivre et se construire avec tous ses passés embarqués.

Ce qui est frappant, évident et cependant me heurte de plein fouet, c'est que chaque centimètre carré de l'Outre-mer a été colonisé par les Français. Et que les cultures autochtones parfois millénaires et d'une richesse inouïe ont dû couver dans le silence pendant les siècles de colonisation.
Une question évidente découle de tout cela : Ccmment se forger une identité, son identité, quand on arrive après tout cela ? Avec toutes ces richesses et un passé tragique dont quelques relents peuvent encore subsister ?

Beaucoup de choses m'ont "secouée" dans @Mes Outre-mer, dont le fait de devoir attendre 1981 avant que la langue créole ne soit acceptée à la télévision. Et je comprends désormais le sentiment de libération que cela a provoqué dans les Outre-mer parlant créole. Enfin, les informations du journal télévisé prendraient sens. Ce serait la fin des JT déconnectés écrits par des ronds-de-cuir ignorants et non concernés. Cela m'a paru si symptomatique et énorme.

@Walles Kotra, talentueux journaliste, essayiste, moteur d'événements, de rencontres qui s'inscrivent dans la durée (le FOFA), n'a jamais cessé de braquer la lumière sur ses riches Outre-mer, ses qualités, ses potentialités.
Et il alerte. L'Outre-mer sombre. Il est vital, urgent de réagir. Les jeunes s'en vont, le sentiment de ne pas être pris en compte par l'État est prégnant et compréhensible. Les chiffres parlent. Juste quelques exemples : on constate deux fois plus de suicides dans la communauté amérindienne que dans la France métropolitaine ; la Guyane est le département le plus dangereux de France, pas loin de 50% de violence en plus que dans l'hexagone ; derrière les décors paradisiaques des îles sous le soleil, parfois ce sont 40% des ultramarins qui vivent sous le seuil de pauvreté. Etc. Etc.

On ne peut rester sans rien faire. @Walles Kotra m'a appris que ses Outre-mer étaient aussi mes Outre-mer. Une part de responsabilité m'incombe.

Merci infiniment, @Walles Kotra, pour ce voyage géographique mais aussi culturel et social. Merci d'avoir éveillé ma conscience. Je vous souhaite tout ie bonheur du monde dans celui de vos Outre-mer, de Tiga en particulier. Merci aux éditions @Au vent des îles. Merci à toute la communauté babeliote et spécialement à @nicolasbabelio.

@Mes Outre-mer de @Walles Kotra, à lire. Absolument.
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Wallès Kotra les a parcouru en tous sens ces Outre-mers, lui qui est né sur l'île de Tiga en Nouvelle-Calédonie.
Journaliste, il a consacré sa carrière à ces territoires de la République Française éparpillés sur tous les continents, jusqu'à devenir Directeur délégué de France Ô la chaine du service public de France Télévision dédiée à ces parcelles de France partout sur le globe.
Et c'est avec beaucoup d'enthousiasme et une très belle plume qu'il nous raconte ces territoires, avec leur bonheurs et leurs soucis jusqu'à leur plus grandes misères, avec leur histoire et leurs particularités géographiques qui font de chacun d'eux un territoire unique que la métropole dédaigne bien souvent et dont les habitants se sentent abandonnés par ceux qui devraient les protéger, qu'ils soient pêcheurs à Saint-Pierre-et-Miquelon, descendants de bagnards en Guyane, agriculteurs empoisonnés par la chlordécone pesticide utilisé à haute dose dans les bananeraies de la Martinique et de la Guadeloupe, indépendantistes kanak traumatisés à jamais par les morts d'Ouvéa.
Une belle évocation de cette France Outre-mer dont les territoires ne sont bien souvent, pour nous métropolitains, rien d'autre qu'un point sur la mappemonde.
Un grand merci à Babelio et aux Editions Au Vent des Iles pour ce joli livre reçu dans le cadre de la masse critique.
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Je remercie Babelio et les éditions Au vent des îles pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la masse critique.

Depuis quelques années, je commence à beaucoup m'intéresser au triangle polynésien et aux différentes cultures que l'on peut y trouver. Ce livre était donc l'occasion parfaite d'en découvrir plus sur la Polynésie française, mais aussi sur tous nos outre-mers !

En lisant ce livre, j'ai eu l'impression que le but de l'auteur était surtout de remercier toutes les personnes qu'il avait rencontrées au fil de ses périples, mais aussi, dans une certaine mesure, tous les territoires qui l'ont accueilli et l'ont charmé au fil de ses déambulations. C'est finalement un récit assez intime, mais j'ai pris beaucoup de plaisir à le découvrir et aujourd'hui, j'ai encore plus envie d'aller explorer nos outre-mers.
Découvrir le nom de toutes ces personnes, c'est le point de départ d'une découverte plus poussée. Walles Kotra nous donne toutes les clés pour en apprendre plus par la suite...

Bien sûr, plus que les personnes, l'auteur nous parle également des paysages magnifiques, des coutumes, de la nourriture traditionnelle... Il évoque aussi la politique et les problèmes sociaux, c'est inévitable. Mais j'ai aimé sa façon nuancée de les évoquer. S'il abordait les problèmes sociaux, comme à Mayotte ou en Guyane, il en profitait toujours pour ajouter des éléments positifs. On a tellement l'habitude de voir Mayotte comme une île invivable avec des bidonvilles et une délinquance qui dépasse tous les records... c'était rafraîchissant de découvrir un autre aspect de l'île !

L'auteur évoque également l'importance des outre-mers dans notre histoire française. D'ailleurs, l'évocation de Kalepo Wabete, ce néo-calédonien mort en France pendant la Première Guerre Mondiale, m'a émue aux larmes. Il parle bien sûr de la question de l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie, mais aussi du passé esclavagiste de notre pays et des bagnes créés en Guyane et en Nouvelle-Calédonie. Plus original, il rappelle l'importance de la petite île de Saint-Pierre-et-Miquelon pendant la période de la prohibition aux États-Unis. Je trouve ça tellement dommage que l'on n'étudie jamais ces sujets-là à l'école ! C'est pourtant assez cocasse de se dire que des Français sont devenus extrêmement riches grâce à l'alcool vendu en douce aux Américains ! C'est par ce genre de petites anecdotes que Walles Kotra nous fascine avec son récit. Bien sûr, ses explications historiques ne sont pas exhaustives ni minutieuses, mais en nous racontant ses voyages et en nous parlant des personnes qu'il a rencontrées, il évoque un tas de sujets différents qui ne peuvent que nous encourager à chercher davantage d'informations par la suite.

Walles Kotra n'a pas exploré que les outre-mers, il a également visité le reste de la France et j'ai beaucoup aimé sa manière d'en parler. Bien qu'il aime les outre-mers et son île natale, il ne néglige pourtant pas la richesse culturelle de cette hexagone qui ignore parfois un peu trop ses îles. Ce récit reste donc dans la mesure, rien n'est extrême, on ne dit pas que l'outre-mer vaut mieux que la métropole ni l'inverse, d'ailleurs. Il ne met aucun territoire en concurrence. C'est ce qui me fait peur quand je me lance dans ce genre de témoignage, mais ce n'était nullement le cas ici.

Bref, cette lecture fut un immense coup de coeur. J'ai aimé la plume de l'auteur et j'ai aimé le fait que chaque chapitre était consacré à un territoire d'outre-mer particulier. Avant de débuter cette lecture, je craignais un peu que ce soit un récit chronologique et que je m'y perde un peu, mais non, chaque territoire a son heure de gloire ! ((Un autre petit élément m'a particulièrement plu, c'est l'utilisation du nom d'Aotearoa au lieu de Nouvelle-Zélande dès la première page du livre, mais ça, ce n'est qu'un détail).

Je ne peux que vous recommander cette lecture.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La beauté voisine souvent le désastre. Les couleurs du paradis cachent fréquemment la souillure et le malaise.
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