J'aime vraiment de plus en plus la série. Il y a une part de maturité qui se glisse petit à petit dans l'histoire et qui donne une toute autre dimension à l'histoire. Nous sommes loin du shojo classique du début.
Le premier chapitre m'a beaucoup émue. On y voit Mikako au collège, bien avant qu'elle trouve sa place dans le lycée d'art où elle est maintenant. le chapitre est très beau, sans chichi. La violence des mots et de l'attitude de certains éléments sont cependant très dures. Et on le voit dans notre culture de plus en plus. Marginaliser les gens car ils sortent du « moule », croire que les mots n'ont aucune importance… Cela m'écoeure… Mais
Ai Yazawa ne pousse pas non plus trop le phénomène. Elle préfère y donner une touche positive, avec son héroïne qui se bat et son amie qui décide d'aller de l'avant et de prendre exemple sur notre petite Mikako. Et cela m'a finalement donné le sourire.
Le reste du tome est dans la même veine selon moi : choisir sa voie. Ce n'est pas facile, et je trouve admirable de voir comment Mikako est sérieuse et déterminée dans ce qu'elle a prévu pour son futur. Mais je me suis sentie beaucoup plus proche de Tsutomu pour le coup. Il ne sait pas vraiment ce qu'il veut faire, il a en quelque sorte suivi une route qui était évidente pour tout le monde sauf pour lui, et il arrive à un point où il est perdu. J'ai connu cela, et je me suis pour le coup beaucoup plus identifié à cet adorable personnage. Je comprends aussi son mal-être vis-à-vis de Mikako. Il n'est pas toujours facile de voir les autres réussir ou tout simplement s'épanouir. Et tout ceci nous est montré de façon très subtile par la mangaka. J'ai aimé voir Mikako s'épanouir pleinement, mais maintenant, je souhaite voir Tsutomu sortir la tête de l'eau, même si pour cela leur relation doit en pâtir un peu.
De jolis sentiments encore une fois, et une maturité de plus en plus présente. Les personnages grandissent et l'histoire avec.