L'albatros

La couverture de cet ouvrage précise qu'il s'agit d'un roman tiré d'une histoire vraie. C'est sans doute ce qui donne à ce livre cette authenticité, cette épaisseur et en même temps cette fragile humanité.

Pour écrire ces pages, l'auteur c'est largement inspiré de l'histoire de son père, un de ces marins solitaires qui ne trouvent jamais leur place et oscillent douloureusement entre le grand large et la terre ferme. On dit des embruns et des larmes qu'ils ont le même goût salé. J'ai été très touché par cet hommage au père absent, par cet effort de compréhension et d'acceptation de celui qui a passé sa vie à combattre et à fuir un quotidien qui lui semblait trop pesant.

Des canaux de Patagonie, aux vagues scélérates du Pacifique, des lagons polynésiens au Cap de Bonne Espérance… que de milles parcourus à la poursuite de fantômes intérieurs. Inaccessibles comme l'albatros qui plane haut au-dessus des contingences de ce bas-monde.

Ce livre est écrit à l'encre d'une émotion sincère. Une manière d'exorciser les non-dits, les incompréhensions et de finalement faire la paix. C'est très beau. Et en même temps, cela donne parfois une écriture un peu hachée, comme une mer capricieuse que secoue une houle profonde.

A vous de voir si vous embarquez pour cette croisière. Pour ma part, je ne regrette pas d'avoir été le passager clandestin de ce huis-clos maritime où l'homme affronte l'océan mais plus encore où il s'affronte lui-même.

Ce fût avec plaisir que j'ai pu lire le roman de Laurence Labbé. C'est mon tout premier roman de cette autrice et je suis tombée sous le charme de cette histoire, de l'écriture.

Nous suivons ici l'histoire de Bernard, marin solitaire qui part prendre la mer avec son bateau Michka et faire le tour du monde. Il retrace la route des grands explorateurs de l'histoire, ce qui donne un aspect historique à ce roman.

Il n'y a pas que la mer qui est présente dans cette histoire, il y a aussi l'humain. le protagoniste cherche à se connaitre soi-même, à battre ses démons intérieurs, à connaitre les autres et ce qu'il entoure. Cela rend une touche d'humanité à un voyage fait en solitaire, faisant réfléchir par la même occasion son lecteur s'il comprend tout le raffinement.

Cette oeuvre m'a fait voyagé sur les îles, m'a fait rêver, m'a rendue triste par moments et m'a fait ressentir toute l'aventure qu'un être humain peut vivre s'il le souhaite.

C'est un récit touchant, par le fait que ce soit une histoire vraie (le père de l'autrice), mais qu'également le lecteur soit transporté comme s'il était dans le même bateau que le personnage.

Ce que j'ai fabuleusement aimé c'est la plume de l'autrice. Je l'ai trouvée belle, fluide, touchante et prenante à la fois. A chaque lecture que je faisais pour ce livre, je ne m'arrêtais pas, je continuais comme une rivière qui s'écoule à son rythme. J'ai été tout simplement prise.

Je conseille fortement cet ouvrage à toutes les personnes qui veulent voyager, changer de style de lecture ou juste passer un bon temps !

Je retrouve avec un immense plaisir la plume de Laurence Labbé.
J'avais découvert « Comment je n'ai jamais réussi à attraper le père Noël » et me voilà plongé dans un roman totalement différent, inspiré d'une histoire vraie .
Ce livre vous fera voyager à bord d'un voilier en compagnie de Bernard.
Mais ce n'est pas un voyage comme les autres . C'est un magnifique hommage de l'auteure à son père .
Ce roman est une évasion à lui tout seul .
Partir de Ouistreham et se retrouver dans des contrées paradisiaques , c'est ce que Laurence vous propose .
Un sentiment d'incompréhension devant ce besoin hors du commun de côtoyer la mer , de vibrer seul loin des siens tout en y pensant à chaque instant.
C'est très fort , très beau .
Je remercie une fois de plus Laurence pour sa confiance, sa gentillesse et quel plaisir de l'avoir rencontrée « en vrai » autour d'un petit thé .
Ses romans lui ressemblent, ils dégagent tous beaucoup de rêve de d'amour .

Laurence Labbé nous donne à lire un récit de voyage à travers la vie de son père, grand navigateur Normand qui a passé la plupart de son existence sur son voilier en solitaire. Ce qui m'a ému dans ce texte, c'est la lutte de cet homme face aux éléments marins, en miroir, avec celle de sa propre vie. Au fil des mots, cet homme souvent triste, taiseux, peu enclin à s'occuper de sa famille ou des autres, a un besoin viscéral de s'éloigner pour espérer mieux se retrouver.
Y arrivera -t'il ? On suit le parcours d'une vie traversée par de courtes joies ( ses deux amours Sylvie et Nancy ) et de profondes mélancolies, qui a tout simplement tenté de combattre ses démons intérieurs. J'ai aimé aussi les descriptions de ses escales ( que j'aurai aimées plus descriptives) et qui m'ont fait voyager.
C'est un récit profondément humain, et de l'écriture sans pathos de l'autrice, de sa sincérité, se dégage un grand respect pour cet homme qu'elle aura si peu connu, et dont elle aurait pu juger davantage les choix, mais qu'au fond elle a compris. Quel bel hommage !

L'auteure nous raconte l'histoire de Bernard son père, grand marin parti de Ouistreham à l'assaut de l'océan pour des courses en solitaire avec son bateau Michka.

Après la reconnaissance des autres navigateurs, il part à la recherche de la (re) connaissance des siens et de lui-même. Cet homme qui ne trouve sa place nulle part va tenter de réparer sa vie en partant pour 3 ans (sur le papier) faire un tour du monde en solitaire peut-être que « tous les départs resserrent les coeurs qui se séparent » mais l'herbe n'est pas forcément plus verte ailleurs. Et il a beau fuir, il emporte au fond de sa tête les soucis qu'il fuit.

Dès les premiers mots du livre sur les héros ordinaires, l'auteure m'a émue.

J'ai eu ma dose d'embrun et de rêves en traversant avec lui, les canaux de Patagonie, en faisant escale à Rio, etc.

Et puis sont arrivés tristesse et mélancolie le sous-titre de ce livre aurait put être Saudade.

J'étais triste pour cet homme déraciné même s'il n'est pas exempt de défaut pour bien des choses, je lui aurais bien mis mon pied aux fesses et pourtant, j'aurais profondément aimé le voir trouver enfin le bonheur.

La fin est vraiment triste, elle m'a beaucoup émue.

Ce qui me marque le plus c'est le fait que ce soit sa fille qu'il a délaissé, qui a écrit ce récit empreint d'admiration et de compréhension envers ce père fantôme.

J'ai bien aimé aussi les références aux événements, musiques, etc... de l'époque, l'auteure et moi étant sensiblement du même âge.

Un bel hommage qu'elle lui fait, ne cherchez pas un roman avec des faits grandiloquents juste le récit d'une vie un peu moins ordinaire que celle de monsieur Toutlemonde.

Merci Laurence Labbé de m'avoir fait faire ce voyage avec Bernard.
Lien : https://sandetcesttout.com/