Ce roman a été une véritable claque de bout en bout, et cette fin…
C'est assez difficile de poser les mots sur mon ressenti après avoir fermé ce premier tome.
J'ai eu bien du mal à stopper ma lecture une fois celle-ci commencée.
L'autrice nous fait découvrir, à travers les yeux d'un panel de personnages magnifiques, une société où les préjugés étouffent la moindre divergence, alors même que celle-ci connaît de multiples bouleversements.
Gabrielle, l'héroïne éponyme de ce roman, est une femme qui a la chance de s'être marié par amour ce qui lui permet de goûter à chaque instant au bonheur. Intelligente et perspicace, Gabrielle va détricoter peu à peu ses préjugés, évaluer ce que le manque de droit et de liberté des femmes peut induire comme violence et desserrer encore plus les carcans qui l'entravent. Elle va donc tenter avec passion, d'aider les plus démunis qu'elle, qu'il soit des anonymes ou des gens de sa propre famille.
Cette fresque familiale est tout simplement géniale, la petite histoire y rencontrant avec beaucoup de maîtrise la grande. Il me tarde de continuer cette saga en poursuivant l'histoire d'Adélaïde, mais en même temps je crains de ne pas être autant transportée. Adélaïde, cette jeune femme passionnée, mais un peu tête brûlée, va-t-elle autant me séduire que sa mère ?
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Quel pavé! et tant mieux, on n'a pas envie que ça s'arrête. Vite la suite!
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Une écriture simple et agréable.
Un pan de l'histoire du Québec et une saga familiale très attachante et l'on a hâte de lire les deux tomes suivants pour en savoir plus, pour tout découvrir!
Palpitant attachant drôle et envoûtant.
Je dirais que la multiplicité des personnages pourrait décourager les lecteurs mais une fois entrés dans l'histoire, vous ne pourrez plus arrêter.
Cette trilogie est très différente de ses autres écrits.
A lire!
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Je viens de le terminer et je n'ai qu'une envie....courir à la librairie acheter le 2ème tome!
C'est assurément un grand coup coeur!
J'ai aimé ces portraits de femmes heureuses ou malheureuses.... La complicité entre Gabrielle et Edward.... Gabrielle écartelée entre son ouverture d'esprit et sa foi profonde. Adélaïde encore plus farouche que sa mère!
Vite, vite la suite!!!
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Une magnifique trilogie dans laquelle j'ai découvert pas mal de choses sur le Québec des années 30 : la place de la femme, l'importance de la religion, la crise, le debut de la seconde guerre mondiale...
Des personnages attachants, des destins difficiles.
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Le goût du bonheur est une saga familiale québécoise aux petits oignons où l'on se sent bien et où l'on voit toutes les évolutions de la société dans cette période charnière post krach de 29.
On suit Gabrielle, toute sa petite famille et leur entourage dans leur quotidien. J'ai beaucoup aimé la gestion de toutes les contradictions et envies de Gabrielle, au sein de cette société en plein bouleversement. D'un côté, elle est catholique très pratiquante et veut un respect stricte de sa religion mais d'un autre, elle a conscience que si elle est heureuse en ménage ce n'est pas le cas de la majorité des femmes donc les choses doivent changer. Elle cherche un équilibre entre religion et bonheur pour ses filles et toutes les femmes : Comment concilier la modernité qui appelle une plus grande liberté des femmes sans abandonner sa foi, comment ne pas juger les personnes réfractaires au changement ? Tout est toujours une question d'équilibre : aider son prochain mais accepter la volonté de préserver sa fierté, divorce ou pas divorce, place de l'automobile, gérer la tuberculose…
Le quotidien est rythmé par les faillites, la tuberculose, la montée des extrêmes et les conflits entre canadiens français et anglais. Gabrielle est un personnage très attachant, très posée et réfléchie, pleine de bonnes intentions et qui veut que chacun soit heureux. C'est un livre qui fait du bien car malgré tous les problèmes qui tombent, notre héroïne parvient à préserver un cocon.
L'écriture est agréable, il y a un lexique pour les expressions québécoises mais finalement l'écriture fait qu'on n'en a pas spécialement besoin pour comprendre le récit.
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Le goût du bonheur, c'est une saga familiale, elle commence avec Gabrielle, la mère, une femme dans les années 30 au Québec, après la crise de 1929. La population est touchée massivement, la famille de Gabrielle aussi, mais étant privilégiée, elle va aider sa famille et petit à petit militer pour sauver le plus d'enfants possibles de la pauvreté et donc de la déscolarisation, de la maladie. C'est une femme qui a beaucoup de chance, elle a un mari aimant, une belle famille et la société est en plein changement, la politique, l'économie aussi, Gabrielle, elle, est prise entre deux feux, celle de la société qu'elle a toujours connue et dont elle voit les limites, coincée entre la morale de l'Eglise, encore toute-puissante, la position de la femme qui n'a pas son mot à dire dans la société.
De ce fait, au-delà de la saga familiale, nous avons un roman avec des thématiques très différentes et cela ouvre beaucoup de réflexions sur cette période, je trouve que c'est un roman très féministe. D'une part les personnages centraux sont des femmes, Gabrielle évidemment et sa fille Adélaïde qu'on suivra plus particulièrement dans le deuxième tome. C'est très intéressant de suivre ces personnages et leur découverte d'un nouveau monde. Gabrielle est prise entre ses différentes identités, celle d'épouse, de femme qui attire et séduit les hommes malgré elle, c'est aussi une mère et pour ses enfants, elle est prête à tout, c'est aussi une croyante, et sa foi est mise à rude épreuve. Elle fait face à d'autres femmes, d'autres mentalités, ses soeurs moralement très droites, jusqu'à l'agacement et même se contredisant parfois, une amie Paulette qui a de nouvelles idées. Une belle galerie de personnages féminins qui incarnent toute une figure différente.
Les personnages sont donc des types, parfois un peu caricaturaux, parce que un peu bornés, et sans nuances. Mais ce n'est pas un défaut, le personnage nuancé est le personnage principal, et si on devait se pencher sur les autres personnages, le livre ferait largement plus de 1000 pages. Donc on ne peut aller dans le détail pour les autres. Et cela changerait le propos du livre. le plus de ce roman justement, c'est sa longueur, car on s'attarde bien sur la psychologie de Gabrielle et Adélaïde, le but de ce roman est de savourer l'ambiance du roman. Vraiment on prend du temps avec les personnages, d'ailleurs j'ai préféré les deux tiers du roman car les années s'écoulent lentement, alors que le dernier tiers est plus haché, beaucoup plus d'ellipses. Cela ne m'a pas gêné, mais j'ai adoré me trouver immerger dans cette maison familiale, partager leurs moments de joie ou de peine. C'est en plus essentiel pour s'immerger, débuter cette saga et s'attacher aux personnages.
Ce qui est sûr c'est que je vais poursuivre la lecture des autres tomes, de plus comme une vraie saga, la fin du premier tome se termine de manière brutale et de manière très surprenante. Une vraie série qui se termine sur un rebondissement. Un roman que j'ai adoré et qu'il faut savourer.
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Dans ce premier tome de la trilogie 'Le goût du bonheur', on suit Gabrielle MILLER, une femme généreuse et déterminée à aider les plus démunis et à ne pas se laisser dicter sa conduite par les hommes ou les grenouilles de bénitier.
Cette saga familiale aborde de nombreux thèmes très intéressants : la condition de la femme au début du 20ème siècle, la religion, les tensions entre les québécois anglophones protestants et les francophones catholiques, les drames causés par la tuberculose, la contraception, la montée de l'antisémitisme à la veille de la seconde guerre mondiale...
Très agréable à lire, je vais me plonger dans le second tome Adélaïde (fille de Gabrielle) dès que possible.
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