AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,36

sur 1140 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un roman qui peut effrayer pars le nombre de pages et cela ne va pas en s'améliorant avec les tomes suivants qui sont encore plus volumineux. 939 pages pour le deuxième tome et 1091 pages pour le troisième. Mais ne vous laissez pas distraire, perturber ou effrayer par le nombre de pages ou le récit un peu lent des premières pages et plongez tête baissée dans cette saga familiale qui je l'avoue après un petit temps d'adaptation dû au vocabulaire (quelques thermes Canadiens) et un peu de lenteur (le temps de mettre en place les personnages, la période, le contexte), la lecture deviendra fluide et agréable.

Puis-je parler ici d'un roman féministe, je crois que oui en partie tout du moins. Ce premier tome est principalement consacré à Gabrielle. Mère de cinq enfants et épouse heureuse, follement amoureuse de son mari qu'elle a épousé par amour envers et contre tout malgré le désaccord de son père. Ce qui fait d'elle d'entrée de jeu, une héroïne qui se bat pour ses convictions et à l'époque ce n'est pas rien car l'histoire se déroule entre deux guerres. Une période difficile, une fois la première guerre mondiale terminée, quand la vague se retire, reste la misère et le chagrin qui restent.

Un roman qui nous conte par exemple à travers ses personnages, l'émancipation de la femme ainsi que le sujet plus que délicat de la contraception en désaccord avec l'église. On voit grandir les enfants et vieillir les adultes. Peu à peu d'autres personnages viennent habilement se greffer au récit pour l'assaisonner et doucement certains d'entre eux prennent une place importante pour en devenir les personnages principaux des tomes suivants.

Un roman habile et intelligent, historique, familiale, féministe, doux et fort à la fois. Il est dosé à merveille et les pages se tournent toutes seules jusqu'à la fin. Marie Laberge clôture ce premier tome de manière incroyable où la seule option possible est de se jeter sur le deuxième tome pour poursuivre la lecture.

En conclusion, un coup de coeur pour ce premier tome qui m'a captivée. Ne vous laissez pas impressionner par le nombre de pages ce n'est qu'un détail, le voyage en vaut la peine. Et un conseil, ayez le deuxième tome à porté de main.
Lien : https://silencejelis.blogspo..
Commenter  J’apprécie          86
J'ai lu ce gros livre en été 2013. Cela se passe à Québec dans une famille plus que bourgeoise.
Les personnages sont attachants et bien comme dans la vraie vie. Certains, comme Gabrielle déploient une grande énergie vitale et d'autres comme sa soeur sont plus fragiles, moins énergiques.
Les expressions canadiennes m'ont beaucoup amusée.
Bien qu'on soit dans les années 30, les femmes ont déjà dans ce milieu, un moyen contraceptif qu'est le diaphragme. On en était loin dans nos régions je crois.
Commenter  J’apprécie          80
Vraiment quel plaisir de se plonger dans ce type de roman, de se laisser prendre, de n'avoir de cesse de trouver le temps de le ressaisir pour pouvoir lire encore. Evidemment certains pourraient penser qu'il ne s'agit pas de littérature très élevée mais le premier objectif d'un roman n'est-il pas de nous permettre de nous évader ? Et avec ce « goût du bonheur » le pari est largement réussi.
Tout m'a semblé bien : tout d'abord la langue québécoise qui un peu déroutante au début participe largement au charme de ce roman et les personnages tous mieux croqués les uns que les autres des caractères forts et faibles à la fois, des premiers et des seconds rôles attachants et tout sauf monolithiques. Et puis aussi la peinture d'une société que je ne pouvais imaginer : le monde québécois en pleine crise de 29 jusqu'à la veille de la seconde guerre mondiale. En bref si le tome 2 et 3 sont à la hauteur du 1 que de belles heures de lecture en perspective.
Commenter  J’apprécie          70
Quelle magnifique saga familiale, et quel excellent moment de lecture ! C'était un bonheur de partir à la découverte de la famille Miller : Gabrielle et Edward, leurs cinq enfants, mais aussi Florent le fils des voisins et Nic, le meilleur ami d'Edward. J'ai adoré les paysages au fil des saisons et le mode de vie et le quotidien québécois des années 30, ainsi que le vocabulaire particulier, dont certains mots m'ont bien fait rire. (à noter que les premières pages peuvent être difficiles pour les non Québécois, avec les références à des lieux, des dates de célébrations ou des personnes célèbres inconnues au bataillon, mais on s'y fait rapidement)

On découvre l'amour intense dans cette famille : celui de Gabrielle pour ses enfants, l'attachement profond des enfants entre eux mais aussi l'amour réciproque et sincère (c'est si rare !) au sein de son couple. J'ai adoré leur relation, et j'ai aussi adoré le personnage d'Edward en aristocrate protestant qui aime tant sa femme qu'il en devient un féministe avant l'heure, faisant en sorte qu'elle soit épanouie malgré toutes ses tâches de femme au foyer, mais aussi ayant à coeur de la combler sexuellement, quitte à lui proposer une contraception complètement interdite dans les milieux religieux de l'époque. de même, Gabrielle, bien qu'avec des apparences de bonne samaritaine un peu coincée, a en réalité un coeur en or – sans tomber dans la niaiserie –, et est tiraillée entre son rôle de mère de famille parfaite et son amour du plaisir charnel avec son mari, contraire à ce que l'Eglise défend, et contraire également à ce que toutes les femmes autour d'elles maintiennent.

On suit cette famille dans leur quotidien, jour après jour, avec des journées qui se ressemblent toutes mais où tout change aussi petit à petit sans qu'on aperçoive vraiment, que ce soit par les enfants qui grandissent et ont de nouvelles préoccupations, ou par des évènements historiques qui donnent une nouvelle dimension au quotidien et aux actions habituelles qui s'en retrouvent empêchées. Pour autant, aucune lenteur dans ce récit, et un style très fluide qui fait qu'il se dévore en quelques longues séances de lecture (896 pages, tout de même). Ce nombre de page nous laisse le temps de nous attacher aux personnages, sans vraiment nous en apercevoir, occupés que nous sommes à lire leurs diverses aventures, et lorsqu'on s'aperçoit à quel point on s'est attaché à la famille, le tome est déjà fini !

Une petite déception pour moi concernant le triangle amoureux final, presque un peu lourd avec le couple initial qui ne se rend compte ni l'un ni l'autre de ce qui se passe, tant ils ne voient que le positif en chacun… Et quant à la toute dernière phrase : grosse déception, je n'ai pas trop compris ce retournement de situation. J'espère que tout cela s'éclairera dans le prochain tome.

Je n'en dis pas plus pour vous laisser le plaisir de la découverte ! Bonne lecture !
Commenter  J’apprécie          60
J'ai adoré ce roman de la première à la dernière page, pourtant il y en a 868!
Tout y est: des personnages attachants comme Nic, Gabrielle, Adélaïde ou encore Florent, mais aussi des personnages que j'ai adoré détester comme Georgiana et Kitty.
On parcourt sur plusieurs années la vie de la famille Miller et ses proches. Leurs étés sur l'île d'Orléans, l'évolution de la condition de la femme, les mariage arrangés et les prémices de la seconde guerre mondiale.
Les dernières pages m'ont fait tirer une larme...
Commenter  J’apprécie          60
Un belle fresque familiale des années folles au Québec. Tout y est: la condition féminine bafouée, le poids énorme de l'Eglise catholique et d'une société corsetée dans ses préjugés de classe.
Rien d'original, ces thèmes sont tout aussi bien ceux de la vieille Europe à cette époque, mais l'originalité de l'ouvrage est de nous faire vivre ces années à la lumière de la société canadienne française et catholique, complexée vis à vis des anglo-saxons.
On s'attache aux personnages, à leur désirs, à leurs peines; on ne lâche pas le roman, ni Gabrielle, ni Adélaïde, les forces vives de la famille Miller.
C'est une très belle histoire sans prétention qui couvre avec détails sentiments et infortunes de trois générations.
Commenter  J’apprécie          50
Publiée au début des années 2000 au Canada, le goût du bonheur est une trilogie dont les tomes portent successivement les prénoms de Gabrielle, Adélaïde et Florent, trois personnages centraux dans l'histoire de cette famille élargie aux liens du coeur et de l'amitié. le premier tome, "Gabrielle", s'intéresse à une mère qui se veut aussi femme, issue de la communauté francophone canadienne, qui a épousé contre l'avis de son père un homme issue de la communauté anglophone. Entre Gabrielle et Edward, l'amour et l'entente sont complets, même si le couple doit faire face au désir, à la tentation. Entre place des femmes dans la société, droit de vote, accès à la contraception, les sujets abordés sont multiples et placent Gabrielle tant dans son rôle d'épouse, de mère, que de femme active investie dans la vie sociale.

[...]

Au final, Marie Laberge nous livre une saga qui traverse le temps, qui questionne sur la place des femmes, sur leur rôle dans la société, qui nous fait rire et pleurer (au sens propre, je préviens les âmes sensibles) mais qui ne tombe jamais dans la mièvrerie et le misérabilisme. On s'attache aux personnages, ils deviennent si proches de nous qu'on s'étonne presque de ne pas les retrouver lorsque s'achève le troisième tome. Alors oui, ça en fait des pages à tourner, ça en fait du poids dans le sac (sauf si vous optez pour les versions numériques, astuce !), mais qu'est-ce que c'est bon de se laisser porter avec autant de plaisir dans cette histoire qui nous rappelle combien profiter de chaque instant, savourer l'affection de nos amis, nos amours, ceux qui comptent, est important.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
Commenter  J’apprécie          50
Le Goût du bonheur est une de ces sagas familiales qu'il est vraiment difficile de lâcher. Malgré l'épaisseur de la brique (877 pages pour être exacte), je n'ai pas vu défiler le temps et j'ai dévoré ce premier tome à vitesse grand V. Repéré sur le blog de Margaud Liseuse, j'ai vite succombé au charme de cette famille québécoise!

Le goût du bonheur nous plonge dans les années 30, au Québec. On va suivre dans ce roman la famille Miller. Ce premier tome est centré sur la mère de famille Gabrielle, exceptionnelle à tous points de vue. Mère de cinq enfants, Gabrielle est une belle femme, désirable et désirée par son mari franco-irlandais, Edward. La première surprise du roman vient de ce couple fusionnel, amoureux, passionnel. Ce n'est peut-être pas évident mais à l'époque, les mariages sont souvent arrangés et les filles se marient avant tout pour se caser, poussées par leurs parent qui souhaitent se débarrasser d'elles passé un certain âge. Mais Gabrielle a fait un mariage d'amour. Elle a désobéi à son père et s'est mariée avec Edward. Aussi son couple est heureux dans la vie de tous les jours. Il émane d'eux une complicité rayonnante qui ne disparaît pas malgré les grossesses et l'âge. C'est important de resituer les faits selon moi car le roman va principalement tourner autour de la place de la femme dans la société, son désir d'émancipation et de liberté.

Forte de ces principes, Gabrielle élève ses enfants avec bienveillance et amour. Ils ont le le droit de donner leur avis, de parler à table et les gestes tendres parents/enfants sont quotidiens. Là encore, Gabrielle dénote complètement dans un monde où les enfants ne sont pas considérés et où ils doivent obéissance aveugle à leurs parents. A travers la vie de Gabrielle, le lecteur va donc voir grandir les enfants à commencer par Adélaïde, l'aînée des filles, au caractère déjà bien affirmé pour son jeune âge. Gabrielle est un personnage complexe. Certes, elle cherche à s'émanciper (et son mari Edward la pousse dans ce sens) mais ce n'est pas un personnage de rebelle qui envoie tout valser. Marie Laberge écrit son intrigue avec réalisme. Gabrielle porte sur elle le poids d'un héritage patriarcale mais aussi religieux. Elle est toujours prise entre son envie de se libérer du joug des hommes et la réalité de son combat. Elle va prendre conscience qu'elle a ses propres armes et que chaque chose vient en son temps.

Derrière l'histoire de cette famille, l'auteur en profite aussi pour nous raconter le Québec des années 30: le krach de 29 et ses conséquences, la misère des femmes et des enfants livrés à eux-mêmes dans la rue, la maladie mais aussi la sexualité bridée, contrôlée par les hommes, le poids de la religion et des apparences. Que de chemin parcouru et qu'il semble loin le temps où il fallait épouser l'homme choisi par ses parents!

Les personnages plus secondaires ne sont pas négligés par l'auteur, bien au contraire! Isabelle, la nièce, jeune fille mal aimée de sa vraie mère qui trouvera en Gabrielle une mère de substitution; Florent, le protégé d'Adélaïde, surdoué; Nic, amoureux fou d'une chimère; Edward, le mari de Gabrielle passionné et ouvert d'esprit….

Cet article, j'en ai conscience, ne rend pas justice à la beauté et à la densité du roman. Marie Laberge nous projette au coeur d'une famille où il fait bon vivre et s'épanouir. J'aimerais encore vous parler des étés sur l'île si merveilleux, d'Adélaïde qui s'épanouit et prend plus d'espace au fil des pages, de l'imminence de la seconde guerre mondiale qui rend encore plus haletant ce roman….Les quinze années sur lesquelles s'étend ce premier tome m'auront arraché bien des larmes. Un seul mot d'ordre: lisez-le!
Lien : https://carolivre.wordpress...
Commenter  J’apprécie          50
Parfois, une personne vous mets un livre entre les mains et vous conseille de le lire. Et là vous vous dites : « Mouais... je vais essayer » ... pas parce que ce livre vous tente, mais parce que vous aimez lire. Ce livre, dans le fond, ne vous fait pas tant envie que ça...
Vous le commencez, sans grande conviction... les pages défilent lentement, l'envie de poursuivre également...
Le vocabulaire franco/canadien/anglais vous rend septique... puis vient le premier petit rire. LE rire qui fait toute la différence ! Et là, vous vous mettez vraiment à lire.
L'ambiance peu chaleureuse des années 1930 où les femmes n'ont pas voix au chapitre, le temps où les moeurs sont non contestables, où les mariages sont (dans 99% des cas) arrangés... voilà ce qui se dégage de ce livre. Mais il n'y a pas que ça... c'est avant tout l'histoire d'une famille issue d'un mariage d'amour qui nous émeut de la plus sincère des façons.
Je ne peux pas vous expliquer l'histoire, tellement elle est longue et merveilleuse (elle se déroule sur plusieurs années). Je peux juste vous conseiller cette lecture que j'ai trouvé unique. Elle nous fait passer par toutes les émotions possibles. Je n'ai qu'une hâte, me lancer dans le tout aussi long deuxième tome de cette trilogie.
Merci à la personne qui a su avant moi que ce livre serait un beau coup de coeur !
Commenter  J’apprécie          51
Ce gros pavé a traîné longtemps dans ma Pal. C'est un beau bébé de plus de 850 p. et j'avoue qu'il m'a fait peur. Bizarrement j'ai choisi le plus petit mois pour le lire.
Je suis une grande cliente du Québec et des Canadiens-français. Je me suis vite attachée à Gabrielle qui est vraiment formidable, à la fois très pieuse mais très moderne, elle apporte un vent de fraîcheur.
Elle se bat pour ses filles au côté de son mari qui est d'un soutien sans faille. Elle a une force à tout épreuve. J'ai adoré la suivre elle et sa famille durant 10 ans.
Je suis tout fois un peu refroidi par la fin, les évènements se sont précipités, les années défilent en quelques pages alors que beaucoup de choses mériteraient d'être approfondie. Je n'ai pas la suite de la saga mais pour le moment je ne suis pas sûr de l'acheter.
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (3067) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3184 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}