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4,36

sur 1140 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Premier livre d'une trilogie, à mon sens, le plus réussi des trois. le livre relate avec authenticité la vie de famille, les conditions de vie de la femme, l'avènement du féminisme, le rôle du Canada pendant la guerre... surtout, le roman raconte avec passion la vie d'un couple et de leurs enfants, avec beaucoup de finesse, d'humour, de cruauté aussi parfois. Un livre très prenant que je n'ai pas pu lâcher et que j'ai relu déjà plusieurs fois depuis sa publication.
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Gabrielle avec la pointe discrète de l'exotisme Québécois nous emporte dans ce tourbillon familial... Plus de 1000 pages sans une note d'ennui, Gabrielle est difficile à lâcher et une fois fini je me suis jetée sur Adélaïde puis Florent.
Une saga familiale envoûtante.
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Quelle saga, quelle femme, quelle famille; J'ai dévoré ce bouquin magnifique trop court malgré le nombre de pages; vivement la suite...
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Un régal à lire, ainsi que les deux autres de la trilogie. Actions et suspense vous tiennent en haleine jusqu'au bout.
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1er tome d'une trilogie, nous entrons dans la vie d'une famille canadienne. Nous découvrons les liens fraternels qui unissent les membres de cette famille mais aussi nous apercevons la situation des femmes à une époque où elles ne pouvaient rien faire sans l'aval de leur mari. Gabrielle, héroine de ce premier tome est bouleversante d'émotion, avec un esprit très ouvert pour l'époque. Je suis très pressée de lire le second et le troisième tome.
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Belle histoire familiale de la région de Québec. Un peu long de démêler les personnages au début, mais par la suite, on ne veut plus laisser tomber le livre avant d'avoir terminé. L'écriture de Marie Laberge est tout simplement sublime. Je ne m'en lasse pas; ça fait déjà 4-5 fois que le lis.
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(août 2006)

Le goût du bonheur, Trilogie (Gabrielle, Adélaïde, Florent)

L'Histoire commence
Le goût du bonheur est une fresque déroulant le Québec pris au piège entre les Etats-Unis et l'Europe. Son histoire est en filigrane d'une saga si romanesque que ses personnages nous transportent au long cours du siècle, de l'avant-guerre, sous la gangue des conventions sociales et de la religion, à l'aube des années 70 qui découvre un Québec en pleine mutation.

Québec, 1930. Gabrielle est mariée avec Edward depuis bientôt dix ans. Elle mène une vie bien remplie, entourée de ses cinq enfants. de toute évidence, il s'agit d'un mariage heureux. Mais le bonheur est suspect en cette époque où notre sainte mère l'Église nous dit que nous sommes sur terre pour accomplir notre devoir. Et si c'était possible de changer le monde autrement que par la prière ?
Avril 1942. Adélaïde devient mère à son tour. Quand cette guerre prendra-t-elle fin ? Qu'est-ce qui restera de ce monde à jamais bouleversé ?
Juin 1949. Florent referme le volet de la trilogie en 1968, à l'heure du "Québec libre".

J'ai aimé cette trilogie au point de laisser ses personnages envahir mon quotidien d'aoûtienne vacante et me transporter dans mes émotions, fin prête à accueillir la tendresse comme l'horreur, la vaillance comme la pusillanimité, le bonheur comme la douleur, la détermination comme la loyauté, l'entrain comme la rage. Et j'ai frissonné, ri, pleuré, eu la chair de poule, hurlé, applaudi. Et j'ai rêvé devenir meilleure …

La saga nous emporte dans tant de profils psychologiques que les dénouements de vie sont tantôt mérités ou injustes, tantôt heureux ou dramatiques. Mais il est difficile de ne pas mentionner le sublime Nic, si sublime que l'on se demande combien d'hommes ont inspiré Marie Laberge pour affirmer le personnage qui hantera les nuits des lectrices, au désespoir de leurs maris …

L'écriture de Marie Laberge va droit au but, elle ne s'embarrasse pas de descriptions trop longues ou de reconstitutions trop précises. Cela fluidifie la lecture en rendant ses personnages tellement proches qu'on les compte parmi les nôtres. D'ailleurs, à quelques mois près, mon histoire de vie commence quand la trilogie arrête sa progression. de ces rebondissements lus ici m'évoquant des anecdotes familiales écoutées ou épiées, j'apprends aussi là d'où je viens.

Cette jolie fresque dépeint l'épreuve et la récompense de rompre avec le passé pour construire l'avenir. Gabrielle, par sa rigueur morale, sa droiture, mais aussi par son bonheur et son charisme, le fait presque naturellement, puisque "les temps changent après tout !". Sa fille Adélaïde, qui elle aussi a le goût du bonheur et a compris que cela a un prix, trouve questions et réponses dans la bataille et la confrontation. En effet, elle est déjà de la génération qui doit consolider, en les exerçant, les maigres acquis des suffragettes. Sa petite fille Léa, née en pleine seconde guerre mondiale, incarne la synthèse de ces nouvelles libertés individuelles : n'hésitons pas à mentir le temps de se rendre assez fort pour s'opposer !

Cette plongée dans la première moitié du XXe, qui me fait l'effet d'un temps antique, m'interpelle tout de même sur la vertu de l'éducation de nous mettre à l'abri des faiblesses de nos motivations et de nos volontés. le XXe a accéléré les allures comme il a réduit les distances, il a créé une mobilité sociale en fissurant les frontières de classes et il a rompu les repères religieux en s'ouvrant à la psychologie. Ce sont des évolutions d'autant plus individuellement déstabilisantes que les patries se déchirent entre elles au nom de la démocratie.

Nés à l'ère 68, nous avons hérité de ces libertés nouvelles sans en avoir manquées et sans nous battre pour elles. Nous sommes devenus responsables de nos conditions, nous avons conservé la culpabilité mais décliné le pardon de Dieu. Au lieu du goût du bonheur, nous revendiquons le droit au bonheur. Quelle ironie !

Alors à chacun de se retourner vers des instants presque mystiques. Qu'avons-nous d'héroïques ? Comment se prouve notre courage? En quoi faisons-nous évoluer notre monde ? Sur quoi luttons-nous dangereusement ? Car le pire serait de ne pas prendre le temps de nous arrêter sur les événements qui jalonnent nos vies. Prenons le temps de ré-fléchir, avant de communiquer tout et tout de suite. Et retournons-nous aussi vers nos enfants qui nous expliquent à leur manière - en s'assimilant à l'enfant gâté, à l'éternel adolescent, à Brice de Nice - le défi du XXIe comme étant celui de ne pas confondre Vivre ses rêves et Rêver sa vie.
Est-ce à dire qu'hier comme aujourd'hui la liberté comme le progrès passent par la connaissance et la confiance ? Se rapprocher de l'apprentissage des choses réelles et préoccupantes de la vie, c'est se tenir prêt à juger et à choisir, pour soi. Combien de fois avons-nous jugé nos proches comme nos moins proches, veillant de surcroît – pour les meilleurs d'entre nous - à ne pas être hâtifs, et combien de fois avons-nous dû nous déjuger en accédant à la connaissance, voire au vécu, des événements les ayant affectés ? Car l'apprentissage passe aussi par l'échange, par le dialogue, et j'ose le dire, par la charité.

Alors je veux retenir le message d'espoir d'Aaron : "Il faut que la souffrance nous apprenne quelque chose. Qu'elle soit une clé et non un mur" et l'interdiction d'Adélaïde : "la spéculation vaine à propos des sentiments à venir".

Vous l'aimerez aussi
Quiconque aime le tendre, le familial, le romanesque,
Quiconque aime lire quelle que soit l'épaisseur du livre,
Quiconque aime comprendre une époque qui n'est pas la sienne, mais qui a marqué ses "éducateurs",
Quiconque aime frissonner d'émotions sans craindre de s'interroger sur les saveurs de sa vie ….

A quelles autres oeuvres cela me fait-il penser ?
Pour m'attacher à l'idée de personnages attachants dont l'histoire est racontée sur plusieurs volumes, j'évoquerai Les chroniques de San Francisco, Armistead Maupin. Et dans ce cadre, je pense aussi à La famille Malaussène, Daniel Pennac. Egalement à Les semailles et les moissons, Henri Troyat. Mais force est de constater que "Le goût du bonheur" m'a fait un effet unique.

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Le goût du bonheur c'est celui de vivre dans la famille Miler dont Gabrielle et Edward sont les heureux parents. Leurs 5 enfants grandissent dans les années 1920, à une époque où les femmes n'ont pas le droit de vote et où le mariage est leur première vocation.
Des années 20 aux années 40, nous suivons leur histoire, nous voyons grandir Adélaïde et Florent, nous voyons Gabrielle et Edward s'aimer comme au premier jour. Et on s'attache complètement à ces personnages si bien décrits qu'on fini par les connaître par coeur.
J'ai été complètement happé par ce petit pavé de presque 900 pages. Les 100 dernières m'ont tenu en haleine cette nuit et il me tarde déjà de retrouver les Miller dans le deuxième tome!
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Tome 1 de cette saga familiale. Ce tome est accès sur l'histoire de Gabrielle, mère et pilier d'une famille nombreuse et qui se bat sur l'évolution et les droits de la condition féminine dans les années 1920.
866 pages quand même :-) mais cela se lit facilement, quelques longueurs à mon avis
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J'ai dévoré la trilogie !
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