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sur 1140 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une magnifique fresque à l'ancienne… Une extraordinaire galerie de personnages, plus vrais les uns que les autres, dans le Québec des années trente. Un propos à la fois affectif, intimiste et politique. Une ode à la liberté et à la résistance. Gabrielle, personnage central, du premier tome de cette saga est à la fois libre et attachante, en perpétuel mouvement et en questionnement continu. Entre tradition et modernité, entre conservatisme et progrès, entre son ancrage religieux et son regard critique sur celui-ci. Elle une « femme étape » et une éclaireuse de l'avenir. La force de Marie Laberge est de dire l'essentiel sur un ton léger. Et quelle joie de la voir écrire dans sa langue qui tout à la fois est la nôtre et nous est étrangère, et qui toujours nous réjouit. Une langue qui donne l'envie de « placoter » avec l'auteure. Il y a tout dans « Gabrielle ». le poids de la tradition familiale, une réflexion décapée sur le mariage, une critique aigüe du conservatisme religieux, un grand amour platonique et inconscient, le racisme latent des Francophones du Québec, le regard si lointain sur l'émergence du nazisme et de manière constante le long chemin mené par les femmes vers l'égalité, chemin sur lequel d'autres femmes sont les premières embûches. Il y a celle qui se révolte avant de renoncer (Reine). Il y a celle qui n'ose y croire avant d'être prise à contrepied par le bonheur (Isabelle). Il y a celle qui s'englue dans la médiocrité de la sécurité et l'étroitesse de l'âme (Georgina). Il y a celle qui aurait pu être autre mais qui est prisonnière de son temps (Germaine). Il y a celle qui est perdue et qui abîme tous ceux qu'elle approche (Kitty). Il y a enfin celle qui, libérée dans la pensée, reste prisonnière d'un amour impossible (Paulette). Un tableau dans lequel les femmes jouent les premiers rôles et où, le personnage majeur, Adélaïde, dès l'enfance affirme sa singularité, son inextinguible soif de liberté. Les hommes sont plus effacés sans pour autant être sans intérêt. Comment ne pas apprécier Edward, le mari de Gabrielle qui s'inscrit entre deux mondes, oscillant entre sa marginalité originaire – anglophone à l'enfance compliquée – qui lui donne une saine distance par rapport aux conceptions traditionnelles de sa belle-famille et un certain conservatisme lorsqu'il est confronté à la volonté de liberté de sa fille ? Il y a aussi Nick, une sorte de désespéré heureux qui traverse la vie avec une fêlure qui ne fait que s'approfondir, qui se déchire dans un amour qu'il ne peut vivre, qui essaye toujours de rester un « honnête homme ». Il y a, enfin, Ted qui, en miroir, dans une société engluée dans le catholicisme, est irrémédiablement marqué par sa judéité alors même que prendre des distances avec celle-ci serait le prix à payer pour son bonheur. « le goût du bonheur » dont « Gabrielle » est le premier tome est aussi avant tout un livre généreux sur la générosité. Lorsque le lecteur achève la dernière page, il a rendez-vous déjà avec son plaisir. Dans sa bibliothèque, sagement rangés, l'attendent « Adélaïde » et « Florent » . Il attendra un peu. Il n'est de plus de beau rendez-vous que celui qui ne peut vous décevoir et qu'il est délicieux de quelque peu différer.
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Quelle saga familiale de 1930 à 1942 !! et surtout quelle femme !! Rencontrez Adélaïde, mère de 5 enfants, épouse aimante et aimée par un mari avocat, femme de tête qui mène de front sa petite famille, tient tête à ses deux soeurs quand il faut et défend la cause des femmes mếme si elle est parfois rattrapée par son éducation, elle sait s'interroger et remettre en question ses choix.
Une fois que j'ai assimilé tous les personnages qui entourent ce sulfureux couple, Adélaïde et Edward, cerné par des enfants avec chacun un caractère bien trempé, je me suis sentie intégrée dans cette grande famille ou prône l'entraide. La vie des deux soeurs d'Adélaïde ainsi que de son frère viendront également animer le roman dans une société où la religion est si ancrée, le soucis du qu'en dira t-on dominant et où on se soucie de bien faire comprendre aux femmes que leur rôle est d'obeir à leur mari ( ca c'est sans compter sur le caractère de Gabrielle mais également celui de son mari à l'écoute et non réticent au progrès).
Le livre fait 860 pages mais à aucun moment je ne me suis ennuyée, pas un moment j'ai trouvé que le rythme s'essoufflait. Il faut dire qu'avec tous les personnages qui gravitent autour de Gabrielle, il y a de quoi pimenter leur vie à chacun, orchestrer l'entraide et faire de ce livre un roman plein de tendresse, d'amour et de bienveillance.
Comme j'ai été triste de quitter Gabrielle qui mène d'une main de maître tout ce petit monde, se soucie de tous, tout en voulant faire avancer la cause des femmes.
Et si j'ai eu du mal à la laisser, je sais que deux autres tomes m'attendent avec des personnages auxquels je me suis attachée.
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J'ai découvert ce livre par une amie qui me l'a offert pour mon anniversaire. Quelle belle découverte. Bien écrit. J'ai bien aimé le lexique pour les locutions québécoise. Belle entrée en matière pour cette saga que j'ai dévoré.
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Un roman fleuve, une saga .... certains n'aiment pas , moi j'adore ....quand c'est bien fait , et là c'est la cas .

Premier tome d'une trilogie , presque 900 pages , j'ai pu le lire en peu de temps (comme j'aime )parce qu'en vacances et je ne me suis pas ennuyée une seconde . Tout m'a plue, de la description de la ville de Québec, lieu principal du roman , aux personnages: attachants et crédibles , en passant par les évolutions de mentalité et la montée des idées qui ont favorisées le nazisme .

Evidemment le personnage de Gabrielle est un peu trop parfait tout comme la merveilleuse histoire d'amour qu'elle vit avec son cher et tendre époux .... (serais-je un peu jalouse ....) mais pourquoi bouder son plaisir , une belle histoire d'amour , à Noël en plus , ça ne se refuse pas !

J'ai particulièrement apprécié , tout ce qui concerne l'évolution , lente , de la vie des femmes . Pas à pas , touche par touche , il en a fallu des "suffragettes" pour que nous puissions enfin ( et pas partout !) être considérées comme adultes, majeures et responsables !

L'église a une place de premier ordre , trop de place pour moi . On y retrouve toujours cette religion punitive , où l'amour de son prochain est surtout l'occasion d'une soumission totale au pouvoir de l'église , moi qui n'ai fréquenté aucune église , je suis toujours surprise de la distorsion entre les valeurs des textes originels et ce qu'il en est fait .... J'avais rencontré dans Maria Chapdelaine ce même discours . J'imagine donc , que la religion a eu une place prépondérante au Québec , comme en Irlande où il me semble bien que, là aussi , la religion a été vu plus comme une menace permanente que comme quelque chose de généreux .... En a -t-il été autrement quelque part .....?
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Gabrielle, le premier tome du Goût du bonheur annonce une saga prometteuse. On prend grand plaisir à suivre, dans les années 30, Gabrielle, son mari et leurs six enfants. Ils mènent une vie agréable et plutôt aisée. Les passages du livre où on les voit évoluer dans leur résidence de l'île d'Orléans donnent vraiment l'impression de gouter le bonheur.

Ce tome met les femmes à l'honneur. Il montre clairement leurs conditions dans ces années là, qui n'étaient pas évidentes. Les femmes ne pouvaient pas faire entendre leur voix sauf si, comme Gabrielle, elles avaient un mari qui leur laissaient la parole. C'est également un tome très romancé, il faut adhérer... J'ai pris aussi plaisir à lire les longues descriptions sur les tenues et robes de Gabrielle. On aborde aussi la place de l'Église, très importante, et la seconde guerre mondiale. Les personnages sont intéressants à suivre et on prend plaisir à s'immiscer dans cette vie de famille, la suite s'annonce prometteuse !
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Je n'avais pas beaucoup entendu parler de ce roman, mais le peu qui m'est parvenu était très positif.

On suit Gabrielle et sa famille sur plusieurs années. On voit ses enfants grandir, des disputes éclater entre Gabrielle et ses soeurs, des reproches s'amonceler, des personnes qui se mêlent de ce qui ne les regarde pas, qui émettent des avis sur tout, prêtes à condamner les autres au moindre "faux pas" mais s'inventer des excuses quand elles transgressent leurs propres principes. On est témoin de la misogynie profondément ancrée dans les moeurs et les esprits du XXème siècle, acceptée et même défendue par les femmes, légitimée et assénée par l'Eglise qui contrôle encore tout et tout le monde.

Cette lecture m'a mise hors de moi à plusieurs reprises. Révoltée, atterrée, rageuse à l'idée qu'il y a encore moins d'un siècle les femmes étaient reléguées au rang d'esclaves domestiques et sexuelles, devant obéissance et soumission aux maris. Qu'elles n'avaient pas à émettre d'opinion. Qu'elles devaient surveiller leur réputation à tout prix, et que si elles se faisaient violer, et bien c'était leur fautes, viles tentatrices qu'elles sont (beaucoup trop de monde pensent encore ainsi, et je leur donnerais bien des claques pour qu'ils comprennent que la faute revient aux violeurs et à l'éducation qui apprend à tort à certains que leur sexe prévaut sur l'autre).

Je regrette qu'on n'insiste pas suffisamment à l'école, au collège et au lycée sur la condition des femmes avant le XXI ème siècle. Certes, il y a d'autres sujets révoltants comme le racisme et bien d'autres. Mais un combat ne devrait pas en exclure d'autres.
Je suis donc heureuse d'avoir pu lire cet ouvrage, qui mérite bien l'encensement qu'il provoque.

Heureusement, ce roman m'a aussi fait sourire et m'a émue. Les relations entre les personnages sont touchantes, et malgré toutes les injustices abordées, on y trouve de la tendresse et un certain "goût du bonheur".

Selon moi, l'autrice a bien maîtrisé l'écoulement du temps, l'évolution des personnages et leur profondeur.
Bien sûr, elle a dû en mettre certains en arrière-plan étant donné le nombre des personnages (j'aurais toutefois bien aimé que tous les enfants de Gabrielle soient mis en avant).
Vers la fin du roman, le point de vue glisse avec justesse vers celui d'Adélaïde, qui sera l'héroïne du deuxième tome.

La fin m'a secouée, et j'ai hâte de lire la suite. Je ne me jetterai pas dessus tout de suite (il faut que je digère ce condensé d'émotions de plus de 800 pages...), mais je la lirai à coup sûr !
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Chaque été, la famille Miller passe de belles semaines sur l'île d'Orléans pour fuir la chaleur de Québec. La belle Gabrielle s'occupe avec attention de ses enfants. « On ne peut pas mourir quand on a une maman comme toi. Parce que tu prends beaucoup soin de nous. » (p. 131) Adélaïde, Fabien, Béatrice, Rose et Guillaume grandissent entourés d'amour, chéris par leur père Edward, leur tante Germaine et le reste de la famille. La jeune Adélaïde retrouve avec bonheur son ami Florent, fils de la domestique. Georgina, la soeur de Gabrielle, rejoint la famille avec ses filles Reine et Isabelle. Quand la crise de 1929 frappe le monde, Edward et les siens sont à l'abri du besoin, mais le mari de Georgina est ruiné et cette dernière vient s'installer à Québec avec ses filles pour bénéficier du soutien de Gabrielle et Germaine et trouver un mari à son aînée. Éblouissante de beauté, Gabrielle n'a d'yeux que pour son époux qui l'aime tout autant. « Edward est une telle évidence d'amour pour elle, un compagnon si nécessaire que jamais, dans aucune lutte, devant aucune adversité, elle ne le laisserait seul pour faire face. » (p. 102) le couple est solide et soudé dans toutes les batailles et la folle admiration de Nic, un ami d'Edward, pour Gabrielle ne représente aucun danger. Il n'en est pas de même pas du jeu de séduction opéré par Kitty, la soeur de Nic, auprès d'Edward. Chez les Miller, la porte reste toujours ouverte aux proches et aux nécessiteux et Gabrielle est la générosité incarnée. Elle accueille Isabelle et prend soin de Florent frappé de tuberculose. Elle milite aussi pour le vote des femmes et ouvre un centre pour accueillir les enfants pauvres. « J'aimerais ça qu'à ma mort, mes filles n'aient pas un goût acide dans la bouche et l'envie de faire éclater les murs d'une maison qui s'est tenue trop tranquille. J'aimerais ça qu'il y ait moins de différence entre elles et moi qu'entre moi et ma mère. » (p. 92) Les années passent et les enfants grandissent. Les bonheurs et les peines émaillent la vie des Miller alors que le sinistre spectre de la guerre plane en Europe.

Si un vent de changement frémit doucement au-dessus du Québec, l'emprise religieuse est encore très puissante et tous les comportements sont jugés et jaugés à l'aune d'une stricte morale catholique. Gabrielle, bien que moderne par bien des aspects, reste une femme très pieuse, presque superstitieuse. « Elle a cette peur idiote que Dieu guette si on est suffisamment reconnaissant de ses bienfaits et que, à défaut, Il nous les arrachera sauvagement. » (p. 324) le désir et le plaisir sont complètement tabous et il n'y a que dans l'intimité que Gabrielle révèle sa nature amoureuse. Dans ce premier tome qui se conclut tragiquement pour celle qui lui donne son nom et son titre, Marie Laberge ouvre une fresque familiale passionnante et foisonnante qui met en valeur la belle ville de Québec.
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Ce livre est super! Il raconte l'histoire d'une famille avant la Guerre. Nous découvrons les moeurs de l'époque, les habitudes et les difficultés d'y vivre (pour les femmes par exemple). Derrière cette simplicité, on assiste aux hauts et aux bas d'une famille. le lecteur est le témoin d'un nid d'amour entre la belle Gabrielle et son époux Edward, entre leurs enfants, oncles,... Ce livre vous emmène dans une atmosphère particulière et vous partagez la vie de ces magnifiques héros.
Le premier tome se concentre sur Gabrielle, sa relation avec son époux et leur entente sexuelle déplacée pour les moeurs de l'époque, sa relation privilégiée avec Adélaïde (qui a également une relation particulière avec son père), l'entente entre Florent (l'enfant de l'île) et Ada...
Gabrielle est une femme d'une rare beauté et gentillesse. Très en avance sur son époque, elle se met au service des plus démunis quitte à se mettre en danger. La fin du premier tome clôture se bonheur parfait qu'était la vie de Gabrielle d'une manière brusque et extrémement triste...
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Comme je l'ai répété mainte fois ici, ami-lecteur, ma passion de la lecture date de ma prime jeunesse, une passion en fil rouge au fil des années, en dépit de la vie et des responsabilités toujours plus intrusives. Cette constance n'a pourtant rien de linéaire et je suis sans cesse entre deux relations amoureuses. Ainsi j'ai passé des années accro aux fresques historiques puis au fantastique avant d'être happée par la Bit-lit. Bien entendu le tout ponctués de nombres de coup d'un soir en science-fiction ou de liaison discrète mais brûlante pour la littérature de telle ou telle période, de tel ou tel pays. Il m'arrive aussi de me lasser un tantinet. Ce fut le cas pour la fresque historique que, après m'avoir occupée une grande partie de mon adolescence, j'ai évité le plus souvent ces dernières années. Est-ce l'âge qui apporte son flot de nostalgie ? Peut-être car j'ai récemment eu envie de retrouver ce premier amour. Pour ce faire j'ai jeté mon dévolu sur une grande saga familiale venue tout droit du Québec...

Note avant toute chose, ami-lecteur, que le Québec était une destination livresque encore inconnue pour moi. Aussi, je dois bien avouer que je ne connais presque rien de la culture québécoise et de l'histoire de cette belle province, du moins rien de sérieux. Je crois que c'est ce qui m'a d'abord attirée dans le Goût du Bonheur : la possibilité d'explorer une autre culture et une langue riche de nos différences. Et ce pour un pavé de pas moins de 868 pages – les deux opus suivants étant aussi épais - ! Mais qu'en est-il au terme de ma lecture ?

Le récit commence en 1930 avec la famille Miller et surtout Gabrielle, mère de déjà cinq enfants qui en attend un autre. Et je suis tombée amoureuse. Follement… Parce que Marie Laberge a su trouver un bel équilibre. La société qu'elle nous dépeint tourne autours d'une Eglise intransigeante et puissante qui dicte la place de chacun, particulièrement celle des femmes. Tout au long de récit Gabrielle vit des déchirements entre ce qu'on lui a inculqué et ses révoltes contre les injustices. Dès les premiers paragraphes on sent que la condition de la femme sera au centre du roman. Avec des scènes parfois difficiles. Ainsi lors d'une fausse-couche c'est la fille aînée des Miller qui s'occupe de nettoyer les draps et, alors qu'elle n'a que sept ans, voilà ce que sa mère remarque :

« Oui, sa fille sait que la honte sèche à la cave, que le secret se garde. »

Dans ce monde enchaîné par la Religion, le couple de Gabriel et Edward fait figure d'exception et j'ai adoré leur relation. le talent de madame Laberge est de ne pas tomber dans un extrême, oui Gabrielle se rebelle mais sans tomber dans la caricature, elle ne va pas complètement à l'encontre de qu'on lui a inculqué.

Pour ne pas dévoiler la trame du roman, je vais me contenter de dire que la galerie de personnages que nous offre ce premier tome du Goût du Bonheur est varié. Qui plus est, sont abordés nombre de thème passionnants : féminisme, racisme, la difficulté de sortir de son milieu, la foi,… Une vraie fresque familiale avec tout ce que j'aime : romance et drame sur fond d'Histoire. Bref vivement le deuxième tome !

Lien : http://altervorace.canalblog..
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J'ai adoré cette saga familiale qui se déroule au Québec, au début du XX e siècle puis sur plusieurs décennies. J'ai aimé le style d'écriture, le regard historique et la place des femmes, son évolution à cette époque. Trois pavés de 800 pages....Nous sommes à Québec, au début des années 30, juste après le krach boursier de 1929. La pauvreté vient frapper durement les habitants de Québec.
Grâce à un mariage d'amour, contrairement aux mariages arrangés de l'époque, Gabrielle et d'Edward ont construit une famille tant désirée.
Ce couple différent pour l'époque est très moderne, ose les sujets tabous de l'émancipation féminine mais aussi cette chape de plomb religieuse de l'époque… car là est la vraie quête de Gabrielle…Véritable pilier familial, Gabrielle illumine ce premier tome de sa gentillesse, de son intégrité et de son intelligence.
Elle se lance dans un subtil jeu au coeur de la famille autour d'idées différentes, et son opposition subtile avec les mentalités traditionnelles de ses soeurs est tout simplement exquise.
Adélaïde, la fille aînée de Gabrielle et Edward, enfant précoce, indépendante et volontaire m'a beaucoup plu.
Nic, ami de Gabrielle, également personnage très moderne car à l'époque c'était inconvenant d'avoir des échanges épistolaires avec quelqu'un hors mariage. On sent avec beaucoup de réalisme, la montée de l'antisémitisme, les prémices de la guerre...
On entrevoie beaucoup de réalisme sur le climat de l'époque, avec notamment l'antisémitisme croissant et les prémices d'une guerre.
L'écriture est belle, on se laisse bercer par le destin de tous ces personnages, leurs évolutions et destins à travers de nombreux questionnements sur la société.
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