Je continue à relire la collection des Lagarde et Michard, avec toujours autant de plaisir
Au programme =
Pierre Bayle, Fontenelle, Regnard, Lesage,
Marivaux,
l'abbé Prevost,
Montesquieu,
Voltaire,
Diderot, Sedaine, Buffon, Vauvenargues, Rousseau,
Bernardin de Saint Pierre, Delille, Gilbert, Lebrun,
André Chenier et
Beaumarchais,
Parmi tous ces auteurs, un coup de coeur pour
Voltaire =
Né à Paris en 1694,
François-Marie Arouet, fils d'un notaire, gardera de ses origines le sens des affaires et l'ambition d'égaler les nobles.
...
Devenu clerc d'un procureur, Arouet s'initie au droit et se lie avec Thieriot, l'ami de toute sa vie. Ses écrits satiriques contre le poète La Motte, puis contre le Régent, le font exiler deux fois en province (1716).
A peine rentré, il écrit contre le Régent une épigramme en latin :
cette fois, il est enfermé à la Bastille pour onze mois (1717-1718).
Le jeune écervelé y lit
Homère et
Virgile, termine sa tragédie d'
Oedipe et commence le poème de la Ligue.
Sorti de prison, il prend le nom de
Voltaire et devient célèbre à 24 ans grâce au succès d'
Oedipe (1718) et de la Ligue (1723).
Il hérite d'une jolie fortune et l'arrondit par d'habiles placements.
En 1725, le voici à Fontainebleau, où il donne trois pièces de
théâtre pour le mariage du roi. Faveurs, pensions, tout vient combler ses désirs.
Une dispute l'oppose au chevalier de Rohan, plein de mépris pour ce bourgeois "qui n'a même pas un nom",
Voltaire lui lance cette réplique :
"Mon nom, je le commence, et vous finissez le vôtre !"
En réponse, il subit une bastonnade. Abandonné par ses nobles protecteurs, plein d'amertume,
Voltaire voudrait une réparation par les armes, mais une lettre de cachet l'envoie de nouveau à la Bastille, méditer sur ce qu'il en coûte à un roturier de s'attaquer à un gentilhomme.
Peu après, il est autorisé à s'exiler en Angleterre (1726)