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Régine Laprade (Autre)
EAN : 9782363401588
188 pages
Editions Les Monédières (09/11/2019)
4.17/5   3 notes
Résumé :
Une femme, deux cultures, trois générations.

Trouver son identité et sa place lorsqu'une guerre éclate : la guerre d'Algérie.

Zineb qui deviendra Ginette

Elle rêve d'une vie simple, mais le destin en décide autrement. Écartelée entre deux cultures, elle se sent étrangère, ici et là-bas.

Georges

Mari aimant, il est aussi un bon père de famille. Cultivé et instruit, il s'intéresse et participe,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je remercie Babélio, Masse critique et les Editions Les Monédières pour l'envoi de cet ouvrage.
Pour être très honnête, lors de ma sélection d'ouvrages, j'ai eu l'oeil accroché par le nom "Tipasa" qui a réveille quelque chose en moi ; un souvenir familial puisque mon grand père, né lui même en Algérie, l'évoquait.
Je suis issue d'une famille de "Pieds Noirs" comme on dit et je dois dire que je suis assez ignorante des événements qui ont eu lieu en Algérie, on en parlait rarement à la maison. Je me suis plongée avec délices dans ce récit, les noms comme "mouna" "anisette" "kémia" "baie d'Alger" j'en passe et des meilleures m'ont paru tellement familières !

Ce livre raconte l'histoire d'une jeune femme Zineb née d'une union mixte entre une maman d'origine française et un papa algérien, de son enfance heureuse auprès d'eux puis suite au décès accidentel du papa, le remariage de sa mère avec un homme méprisable, d'ailleurs à cette occasion Zineb deviendra Ginette pour l'état civil. Elle parle d'un premier retour vers la France avec sa mère et son beau père puis de leur retour vers son pays aimé.
Elle évoque ses deux grands mères Louise et Fatima qui transmettent leurs coutumes et leur culture chacune dans le respect de ses croyances ; puis avec Georges Pelo son mari, qui s'intéresse à la vie politique de son pays. A travers lui, sont évoqués les personnages clés de cette époque.
L'auteure de cet ouvrage, Régine Laprade, s'interroge sur la manière dont l'histoire façonne l'identité des gens qui la traversent et je dois dire, que ce livre a fortement résonné en moi, probablement à cause de mon histoire familiale.
Cet ouvrage est bien documenté et il est un témoignage de cette période sombre et je vous encourage à le lire.
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Tout d'abord, je remercie Babelio et les éditions Les Monédières pour l'envoi de ce roman historique, dans le cadre d'une masse critique. J'ai beaucoup aimé la couverture, simple, douce, qui donne envie, et la mise en page des plus agréables. J'étais aussi intéressée par le sujet: la guerre d'Algérie, voilà de quoi se replonger dans une période bien lourde de l'histoire, mais qu'il est nécessaire de comprendre et d'appréhender.

Zineb est une jeune fille, mi-algérienne, mi-pied noire. Son enfance est bercée de douceur et d'amour entre ses parents ouverts et intelligents, et son grand frère Yanis. Puis un drame arrive: son père décède, jeune, trop tôt. Sa mère se remarie avec un Français qui s'avère être un rustre malveillant. Heureusement, Zineb, devenue entre temps Ginette pour se franciser, a son amour pour s'échapper: Georges, un pied-noir aussi, amoureux de l'Algérie comme elle. Quand la guerre éclate, ils sont tout juste les parents d'une toute petite fille, qu'ils élèvent avec l'aide d'une mamie de substitution, qui prend son rôle de grand-mère tellement à coeur qu'elle évince la place de mère de Ginette. Mais tout cela est secondaire finalement, car Ginette laisse faire. La principale histoire dans ce roman est la grand Histoire qu'on découvre uniquement à travers le discours du personnage. On assiste à des cours de société, récités par Georges avec à peine de l'émotion.

J'ai un avis très moyen sur ce roman: j'ai trouvé l'histoire intéressante, et extrêmement bien documentée, mais justement, c'en est presque un documentaire. L'aspect roman est presque absent du récit: les personnages sont fades et quasi-inexistants. Aucune description physique, aucun ressenti, si ce n'est les "j'ai peur"; et les dialogues sont surnaturels. Trop bien tournés pour de l'oral, et sans jamais que ne soit ajouté une réaction sur le sentiment, le ressenti de la personne qui parle ou qui écoute: jamais de "s'écria-t-il" ou "je frémis en entendant cela" ou que sais-je. Cela donne au récit une platitude bien triste. C'est dommage, car il y a beaucoup de fond, et il y aurait tant à dire là-dessus! le tout manque de couleur, même les coquelicots de Tipasa ne suffisent pas à colorer le récit. Heureusement la fin est sympathique et donne une petite touche plus positive.
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1954-1962.
La guerre d'Algérie.

La multiculturalité, la religion, la colonisation, l'immigration Algérienne, la 2nd guerre mondiale, le retour en Algérie... Ce livre aborde une multitude de moments de l'Histoire, avec pour fil conducteur la multiculturalité et la guerre d'Algérie.

Dans ce roman historique nous suivons Zineb Karmous, métissée française algérienne. Convertie au christianisme, elle devient Ginette Lejeune, lorsque son prénom et son nom commenceront à poser problème... Parce que les Français sont des colons, et les Algériens des « indigènes ».

J'ai vraiment apprécié l'écriture, les descriptions nous plantent dans le décor historique, sans se perdre dans des détails qui ne seraient pas utiles à l'histoire. L'écriture est belle, fluide, intelligente. C'est un livre qui permet de découvrir une partie de l'Histoire, à travers une famille franco-algérienne.

Je vous conseille ce livre, très bien travaillé et documenté.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Trop d'informations souvent contradictoires attisaient notre peur. l'entretenaient. L'Algérie se déchirait en une sorte de guerre civile. Des êtres humains ? des barbares aussi nuisibles que les SS allemands ! En France, je n'ai jamais osé le dire à quiconque. On m'aurait prise pour une affabulatrice. La seule vérité, c'est le sang des victimes, les larmes des enfants, l'air hagard des femmes, l'épouvante imprimée pour toujours dans les yeux, les cœurs, les corps. Oui j'avais peur. En permanence. Je ne le disais pas toujours. A quoi non ? Je n’étais ;pas la seule, c'était le lot commun. Nous étions tous frères dans la peur: Algériens et Européens.
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-On a construit des routes, des barrages, des hopitaux, des écoles....destinés à tout le monde non ?
En oubliant l'essentiel : l'amour, le respect de celui qu'on a nommé avec un certain mépris, l'indigène. Vivre ensemble était possible ! maintenant au nom du droit du sol, du droit du sang, du droit des vainqueurs, on va tout casser ? Prétendre que les revendications de part et d'autres justifient des morts ! ou est le devoir d'humanité dans tout ça ?
-Qui va nous tirer de là ?
-Mendès France peut être...
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Alors que j'entre dans l'église, je l'aperçois sur le trottoir d'en face. Il est là, il est de mon sang et je l'aime. Je n'ai pas le courage de l'appeler de le serrer dans mes bras. Il est le symbole vivant de ma déchirure. Écartelée entre deux cultures, deux familles, je me plie au choix déjà imposé depuis longtemps. Zineb Karmous est devenue Ginette Lejeune et dans quelques instants, elle sera Ginette Pelo.
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