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Anne Coldefy-Faucard (Traducteur)
EAN : 9782207257388
96 pages
Denoël (17/11/2005)
3.62/5   20 notes
Résumé :
Nikolaï Maslov poursuit son étonnant voyage. La France idéalisée de son premier album lui a tendu la main. Invité en résidence à Angoulême, il a consacré un an à prolonger et à approfondir les thèmes abordés dans son succès de 2004, Une jeunesse soviétique. Avec une assurance graphique encore accrue et un sens de la narration toujours plus elliptique, il donne à voir, par-delà les arrière-cours déglinguées des usines et la surface lisse des aéroports, derrière la mo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
La révolution d'octobre 1917 qi devait amener tant d'espoir et de bonheur... Qu'en reste-t'il cent ans plus tard, quand on habite le pays ? Quid de ces belles illusions ?
Nicolaï Maslov livre une description de la Russie que l'on pourrait qualifier de profonde toute en dureté, à travers une série de nouvelles dessinées, de petites histoires du quotidien presque sans texte, avec comme personnage principal la vodka, seul échappatoire au désarroi de chacun.

L'auteur nous dépeint une Russie de l'intérieur, que les touristes ne voient pas, avec un dessin au crayon naïf, incisif.
Une BD d'un genre bien différent de ce que l'on connait, et qui mérite une découverte.
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C'est la première oeuvre de Maslov que je lis, je découvre donc enfin cet artiste. J'ai beaucoup aimé le dessin, au crayon, en noir et blanc, pour représenter aussi bien la Sibérie, les usines que les chars et qui donne une tonalité plutôt sombre à l'album.
C'est une succession de nouvelles graphiques qui nous présentent les lendemains de l'ère soviétique: les guerres qui ne servent à rien avec les chars qui tournent et errent sans fin, les enfants qui sont partis, laissant leurs mères seules dans les villages sibériens, et l'alcool omniprésent, opium du peuple qui défigure les hommes et qui les asservit.
Un album sombre où peu d'espoir subsiste, si ce n'est à travers quelques personnages qui conservent leur humanité comme ce jeune cheminot qui donne tous ses vivres à deux enfants abandonnés et qui, peut-être, va réveiller quelque chose chez son collègue et supérieur, vétéran de la guerre d'Afghanistan au regard éteint, ou la jeune femme empreinte de douceur qui rend enfin visite à sa mère.
Une belle découverte, j'espère pouvoir mettre la main bientôt sur Une jeunesse soviétique.
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Avec "Les fils d'octobre" Nikolaï Maslov poursuit sa surprenante description de la Russie soviétique rurale, celle des différentes générations habituées au froid de Sibérie.
Ce deuxième album a été réalisé après "Une jeunesse soviétique" et s'ils se ressemblent sur la forme, ils sont construits différemment. Ici il y a plusieurs petites histoires et j'ai beaucoup aimé le résultat et les qualités graphiques de cette bande dessinée.
On retrouve les dessins au crayon en noir et blanc très naïfs qui entretiennent les sentiments de nostalgie ou les aspects sombres des personnages. Car il y a des traumatismes chez ces gens pauvres de Sibérie vivants dans des villages isolés et terrorisés par l'armée. Les hommes, quand ils ne sont pas morts, ont des blessures de guerres dont celles en Afghanistan.
Et puis il y a l'alcool et les beuveries comme exutoire pour la jeunesse dont le regard se tourne parfois vers l'immensité (il y a beaucoup de paysages dessinés) comme vers un avenir rêvé. Il semblerait que pour Maslov seuls les garçons sombrent dans la débauche, l'image des filles étant réduite à celle d'une fille aidant les anciens du village pendant que les garçons cuvent le trop plein de Vodka. Mais il semblerait que toutes ces histoires soient du vécu.


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Un jeune homme retrouve le village de Sibérie où il a passé son enfance dans un état d'abandon et de dégradation inquiétant. Quelques photos suffisent pour que la milice le prenne pour un espion. Deux amis doivent prendre un avion qui a du retard. L'un deux boit tellement qu'il faut le placer une nuit en cellule de dégrisement avant de le laisser partir. Un garçon revient au village pour revoir une dernière fois sa mère qui est sur le point de mourir. En chemin, il rencontre d'anciens amis qui l'invitent à boire un coup, puis deux, puis trois. Trop ivre, il couche sur place et remet ça le lendemain, sous prétexte d'anniversaire, puis de rinçage pour effacer la précédente cuite. Tant et si bien que quand il arrive enfin chez sa mère, celle-ci est déjà morte...
Une série de toutes petites histoires simples et émouvantes sur la vie quotidienne des russes de Sibérie en proie à un terrible fléau : l'alcoolisme. Peu de mots, beaucoup d'images. Un grand sens du raccourci et du récit court qui suggère plus qu'il ne décrit. Un dessin parfois un peu naïf voire enfantin mais qui touche souvent au sublime dans le dépouillement quand il représente des paysages enneigés. Une BD au charme désuet, toute en noir et blanc. Blanche comme la neige, noire comme les esprits embrumés par la vodka !
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Ce livre est la deuxième bande dessinée publiée par Maslov après Une jeunesse soviétique. J'y ai retrouvé avec plaisir ses dessins au crayon, toujours aussi bien réussis. Les différentes petites histoires qui composent cette bande dessinée sont autant de petites touches qui finalement donnent l'esquisse d'un tableau représentant la vie de gens ordinaires dans la Russie post-soviétique. le moins que l'on puisse dire est que les personnages de Maslov, souvent à la mine patibulaire, ne respirent pas la joie de vivre.
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critiques presse (1)
Lecturejeune
01 mars 2006
Lecture jeune, n°117 - Huit nouvelles, huit instants de vie au cours desquels les personnages font face à la réalité de la Russie contemporaine. Dans un pays trop grand, dans une Sibérie sauvage et désertée ou dans l’anonymat des grandes villes, les plus jeunes tentent de gérer la solitude, le vide, la pauvreté, l’ennui et de construire leur vie. Ils semblent bien souvent n’être que de passage – village qu’on traverse, aéroport, usine désaffectée. Avec Une jeunesse soviétique (2004) l’auteur évoquait, par le biais de l’autobiographie, un demi-siècle d’histoire. Il choisit ici de dresser huit portraits singuliers, ancrés dans le présent. Il nous conduit au plus près de ces personnages – gestes décomposés, gros plans sur les visages – et nous suivons leurs déambulations et hésitations. Son trait étonnant – crayon de papier – crée un univers lumineux et tout entier construit autour de lignes de fuites. L’espoir est donc là. Nikolaï Maslov dit ici, avec justesse et sincérité, la perte de repères, l’absence, la difficulté à être; son univers trouvera un écho certain auprès de jeunes lecteurs. Hélène Sagnet
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Il n’empêche que, si j’avais eu une bouteille de vodka au lieu d’un appareil photo, personne n’aurait fait attention à moi. Seulement, je ne bois plus depuis longtemps : dans mon pays, la vodka n’apporte pas la joie mais l’abrutissement, le chagrin, la déprime. Elle anéantit tout.
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Longtemps, on est resté sans rien dire.

Moi aussi, Serioga…
… avant l’Afghanistan, je passais des heures à la fenêtre…
… à contempler sans fin cette immensité.
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« … Tant que je suis en vie, ne tarde pas mon fils. .. »
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Vidéo de Nikolaï Maslov
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