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3,5

sur 640 notes
Claire a quarante-huit ans, est divorcée et entretient une relation pour le moins insatisfaisante avec Jo. Ce n'est pas tant pour le surveiller que pour se tenir informée qu'elle décide de créer un faux profil Facebook et se met alors dans la peau d'une jeune fille de vingt-quatre ans, nommée Claire également. Elle se met à converser avec Chris : un lien tout particulier se noue entre eux et, petit à petit, ils tombent amoureux.

Dit comme ça, on dirait un roman à l'eau de rose sur fond de réflexion pseudo-philosophique sur l'identité et l'identité numérique. Alors bien sûr il y a de ça, l'eau de rose en moins et l'hôpital psychiatrique en plus. Difficile d'en dire plus sur le scénario sans dénaturer l'ouvrage, et pourtant cette petite présentation est totalement réductrice (comme l'est la quatrième de couverture d'ailleurs).

Celle que vous croyez est un savant chassé-croisé entre réel et virtuel : la fiction prend ses aises et devient partie composante, voire essentielle, de la vie. Ce que l'on considérerait comme le vrai devient accessoire : les potentialités et les conséquences se multiplient, les mensonges entraînant des vérités, et inversement. Ce roman nous donne le vertige et nous égare. Camille Laurens écrit une histoire, à nous de la comprendre, de l'interpréter, de la déformer et d'en faire notre propre récit. Une histoire composée de multiples historiettes, dont le « ette » ne doit pas nous laisser penser qu'elles seront légères ; mais c'est dans leur complémentarité et leur décalage qu'elles trouvent leur sens et forment un ouvrage qui pousse à la réflexion – quand ce n'est pas à la folie.
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Le plus : lecture agréable, prenante, dans la première partie. Puis trop de rebondissements qui fait qu'on se perd dans cette structure casse-gueule. le moins : agacée par cette femme obsédée par son âge, son physique, ses enfants paraissent inexistants à ses yeux. Donc, une bourgeoise intellectuelle qui s'ennuie et, via facebook, s'amusera avec un homme qu'elle ne pourra pas rencontrer après avoir menti sur son âge. Elle a 48 ans, et pourtant ce roman à l'eau de rose est fait, je pense, pour midinettes. Vite lu, vite oublié.
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La quatrième de couverture du roman dit : " ... vertigineux jeu de miroir". En tant normal, en lecteur assez critique et surtout un peu au fait des stratégies commerciales des éditeurs, c'est le genre d'adjectif laudateur qui me fait, au mieux sourire, au pire rejeter le livre, pressentant une prose hystérique camouflant un ouvrage ambitieux mais (au choix) difficile ou raté. J'ai lu "Celle que vous croyez" et je le dis haut et fort : C'est réellement VERTIGINEUX !
Sans doute, vous lirez, entendrez des commentaires sur le livre, vantant l'extraordinaire modernité de l'histoire prenant à bras le corps les relations virtuelles qu'offrent la toile, Facebook en particulier. Oui, on peut résumer ce roman à une histoire de jalousie et du jeu dangereux de se créer de toute pièce un personnage autre derrière son écran. Mais "Celle que vous croyez " est beaucoup plus que cela. C'est l'oeuvre vibrante d'une auteure au sommet de sa création. Plonger dans ce roman est une expérience rare et absolument jubilatoire.
Cela débute par un prologue sans ponctuation. Houlà, me direz-vous, encore un truc bien intello ! Pas du tout ! C'est sûr que cela peut rebuter de prime abord, mais tout de suite, vous êtes saisi par ce texte qui démarre calmement, banalement mais où petit à petit la femme qui parle sombre dans la folie. En un peu plus de deux pages, Camille Laurens frappe le lecteur au plexus solaire et le laisse KO !
Avec un tel début, on se dit qu'il va falloir que la suite soit à la hauteur.... et elle l'est ! La partie suivante est un entretien avec le psy qui suit la femme du prologue. La presque cinquantaine, encore belle, on devine qu'elle a pété les plombs suite à un amour qui aurait mal tourné avec un homme peut être plus jeune. le texte, genre monologue, est un deuxième uppercut. Alors que l'histoire se met en place, (oui il y a une vraie histoire, de plus en plus passionnante, qui vous tiendra en haleine jusqu'à la dernière ligne.), l'auteure en profite pour faire un état des lieux des femmes et de leur désirs à l'approche de la cinquantaine. C'est un véritable plaidoyer féministe, que dis-je, humaniste sur cette violence sourde faite aux femmes occidentales, surtout vieillissantes, qui même si leur sort peut paraître enviable à des millions d'autres de part le monde, reste d'une intolérable cruauté. Les phrases s'entremêlent, s'entrechoquent. On voudrait en retenir la plupart, on en récolte quelques unes ( "L'indifférence ( aux femmes dès la quarantaine) est un autre genre de burqa... une autre façon pour les hommes de disposer seuls du désir." )... Deuxième uppercut.
Mais on continue, bien sûr ... Et là, changement de ton, changement de genre aussi, nous passons à une partie plus littéraire, une nouvelle inventée par la femme du début, écrite lors d'un atelier littéraire encadré par une romancière prénommée Camille... Finie la violence du début, voici venu le temps de la réflexion, du jeu littéraire, du poids des mots, de cette autre virtualité qu'est aussi l'écriture...
La fin sur le blog
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Scindé en trois parties, ce livre raconte en trois différentes fois, à en friser la folie, le jeu de l'amour sans les hasards.
Folie qui fait que que de bouquin dévoré j'ai un peu décroché en fin de récit.

Du temps qui passe et nous laisse nous les femmes vieillissantes en bord de route, non désirées, il y aura toujours plus jeune. C'pas m'a faute m'dame je ne suis que le reflet de la société.

De l'amour aussi perdu. Des ravages que la perte procure.
On se sent plus humble dans sa douleur. Toujours seul. Mais humble.

Je voulais terminer en citant des phrases du livre mais je ne retrouve pas la page. Alors j'à peu près cite.
La différence entre amour et désir c'est que dans l'amour on vit dans le risque et la peur de perdre quelque chose. Et ça c'est bien vrai.
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Claire décide de créer un fake pour espionner son ex par le biais de son ami Chris. Rapidement, une liaison virtuelle intense se lie et va connaître de nombreux rebondissements. L'histoire en elle même est très bien montée présentée par Claire puis la parole est donné à son psy avant de conclure par Camille. de l'amour, de la psychologie et une volonté de l'auteur d'aborder le thème de la femme, de sa place dans la société et surtout pour celles ayant passé la cinquantaine. Un mélange savant très bien écrit qui nous parle aussi de l'amour virtuel, de ses dangers.
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Claire est en HP. On ne sait pas exactement ce qui s'est passé mais on sait de quoi Claire souffre: d'être vieille, enfin vieille... 48 ans. C'est triste, c'est terrible mais Camille Laurens répète ce que serinait Houellebecq dans La Possibilité d'une île: une femme, passée la quarantaine, n'est plus rien; elle doit sinon mourir du moins avoir la décence de disparaître. Elle est indésirable or Claire ne veut pas être in-désirable car elle, elle désire. Elle désire encore Jo et, pour pouvoir "rester avec lui" elle devient "amie" de son meilleur pote, Chris, sur Facebook (pour pouvoir espionner Jo). Sauf que sur Facebook, elle a 24 ans... Elle a mis le doigt dans l'engrenage. Celle que croyez est un roman de mise en abîme de l'identité, du mensonge, de l'image. Excellente découverte.
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Camille Laurens est décidément une auteur douée. Ce récit à multiples entrées est troublant, captivant, tout en offrant une critique des moeurs actuelles qui décrètent qu'une femme, passé un certain âge, devienne un "produit périssable" et indigne de susciter le désir masculin, qu'un homme s'entichant d'une jeune fille est considéré comme viril alors que s'il s'affiche avec une compagne plus âgée, il est rabaissé à un rôle de gigolo.

Claire, quarante-huit ans, divorcée, souhaite surveiller son amant volage et sadique nommé Jo. Pour ce faire, elle se crée un faux profil sur Facebook et entre en relation avec l'ami de Jo, KissChris. Mais voilà, ce dernier tombe amoureux du faux profil De Claire, illustré par la photographie d'une brune de 24 ans. Comment se dépêtrer de ce malentendu créé volontairement?
Le talent de Camille Laurens sera d'offrir au lecteur plusieurs versions de la suite des évènements par le biais de plusieurs points de vue: celui De Claire à travers ses paroles à son psy, puis à travers ses écrits à son éditeurs, celui du psychiatre de l'établissement dans lequel elle se retrouve internée, et enfin le point de vue de son ex-mari.

Du grand art!
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Un roman très prenant sur les apparences, celles que l'on donne à voir sur les réseaux sociaux, celles que l'on croit percevoir chez les autres. Les illusions dont on se berce.

Le roman joue continuellement avec la vérité, LES vérités. Après tout, LA vérité à moins d'importance que ce à quoi l'on croit, SA vérité intérieure.

Une femme de 49 ans, va chercher à séduire un homme de 36, en se faisant passer pour une jeunette de 24, jolie photo à l'appui. Progressivement, elle va sombrer dans la folie, ne sachant plus où se trouve la vérité.... et le lecteur non plus. Car les apparences sont fausses autant d'un côté que de l'autre. Et l'intrigue se dénoue (ou pas ?) dans les toutes dernières pages.

#lire #livre #lecture #ebook #roman #cellequevouscroyez
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Le style oral est très amusant au début surtout que le personnage est en verve, mais sur près de cent pages, c'est tout de même long ; après on repasse à autre chose et puis encore autre chose... j'ai abandonné, l'artifice de la construction est trop voyant, il aurait fallu tout mélanger en une même histoire plutôt que de scinder les voix narratives, enfin bref, c'est comme c'est, mais je n'y ai du coup pas cru assez pour m'intéresser à ce personnage qui paraît tout de même déjà assez faux.
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Claire Millecam, 48 ans, est prof de littérature comparée à l'Université. Abandonnée par son amant Jo, elle décide de le suivre et pour cela elle devient amie sur Facebook avec Chris, un copain de Jo. Petit à petit, Claire et Chris se rapprochent. Pour ne pas se trahir, Claire s'invente un personnage et devient une autre. Prise à son propre piège, Claire ne sait plus comment s'extirper du mensonge qu'elle a créé et décide de rompre, tout en espérant un signe de celui-ci. Mais elle apprend de la bouche de Jo l'inimaginable...
J'étais curieuse de découvrir ce roman paru l'an dernier dont le thème est une histoire d'amour via les réseaux sociaux. J'avoue avoir été décontenancée par la forme du livre : le 1er chapitre de 3 pages est inattendu, notamment à cause de l'absence de ponctuation. Ensuite, le roman est composé de 3 parties écrites tour à tour par le personnage principal, son psychiatre et son ex-mari. J'ai trouvé les deux premières parties nettement plus intéressantes que la troisième, le lecteur se demande comment va se terminer cette histoire d'amour passion et les pages se tournent facilement. le dénouement m'a surprise et un peu embrouillé l'esprit, il est complexe. Quant au personnage de Chris dans la 3ème partie, il paraît très antipathique, on éprouve un sentiment de malaise profond à ce moment du récit. La dédicace en fin de livre est énigmatique, je vais essayer de chercher des renseignements sur cette Nelly Arcan.
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