La jolie surprise, dévorée en à peine deux trois soirées de lecture au creux du lit : ce premier roman de Zoé le Priol, écrit en vers libres, finaliste du dernier Prix du Roman de
Gallimard Jeunesse !
Écrit sous forme d'une accumulation de petits poèmes en vers libres, ce roman est tout à la fois simple et original, entraînant et particulier.
Deux personnages habitent cette histoire. Swann, une ado mélancolique, visiblement dépressive, assez solitaire, poétesse en herbe, intensément attachée à sa mère, fragilisée par un père qui ne sait pas l'aimer. Vadim, jeune bibliothécaire le temps d'un été, photographe, sensible, un brin égocentrique et solaire. Deux personnages qui vont se lier, s'aimer, traverser les orages et les ciels d'été le temps d'un long mois.
J'ai aimé la torpeur dans laquelle m'a plongé ce roman. Celle des émotions transmises par la poésie de l'autrice. Celle de l'été qui pèse sur cette histoire avec ce qu'il apporte de langueur, de possibles et d'absolu. Celle d'une histoire qui ne peut être qu'éphémère et intense. Celle d'une poésie sincère, épurée et terriblement sensuelle, surtout quand il s'agit d'écrire l'amour, le désir et les corps. Celle d'une histoire qui se fait tendre puis douloureuse, passionnée puis blessante, douce et lumineuse.
J'ai été profondément touché par Swann et Vadim, dans ce qu'ils ont d'imparfait et de sincère. Ce roman dit la fin de l'adolescence, les tourments du coeur, l'amour et l'été avec une puissance et une sensualité qui sont toujours mesurées, tendres et évocatrices.
Prometteur !