AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782874897399
180 pages
Weyrich (03/11/2022)
4.67/5   3 notes
Résumé :
Hors voies et chemins est un livre de photographie animalière, de rêveries et de réflexion sur la nature. John Clare était un poète anglais. À contre-courant de son époque, il jugeait que l’eau, la forêt, les oiseaux n’appartiennent à personne. Il vécut l’enclosure comme une prison. Elle emporta son esprit. La vraie vie est rencontres. Ce livre évoque celles, passionnées, de quelques-uns des êtres vivants avec lesquels nous « partageons » un minuscule te... >Voir plus
Que lire après Hors voies et cheminsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
En tout premier mille Mercis aux éditions belges, Weyrich et à la Masse Critique Graphique de Babelio pour ce très beau livre fort réussi...reçu avec une gentille carte, il y déjà près d'un mois !

Car ce n'est pas seulement un bel album, c'est aussi un recueil de poésies ; à cela s'ajoute , à un autre niveau de lecture, un ouvrage engagé, de réflexions, de questionnements du " Devenir" de notre monde, malade, abîmé, la place de l'Homme au sein de Dame Nature...
Quelques pages de documentation pure, ainsi qu'une bibliographie à la fin de chaque partie ( sur les renards, les chevêches, les grands cerfs...)

En ligne principale, les photographies animalières, mettant en valeur la défense des animaux et la beauté de la nature...

Cette magnifique publication m'a fait , " cerise sur le gâteau "découvrir un poète britannique: John Clare...dont j'ignorais jusqu'au nom !

"La raison perdue de John Clare

" Qu'on laisse à chacun l'allée
forestière "- John Clare

Parce que " par nature, elles n'appartiennent pas", les forêts ne peuvent être que dévastées par le droit de propriété. Né en 1793 au coeur de l'Angleterre, John Clare est considéré comme l'un des grands poètes britanniques. Chantre simple de la nature, pauvre, peu instruit, il évitait toute ponctuation. Il meurt à septante ans Il en a passé vingt-sept ans dans un asile, autorisé toutefois à se promener dans les bois. Son oeuvre lumineuse est également saluée pour sa cohérence.

Dans un très bel essai sur l'imaginaire de la forêt en Occident, Robert Harrison consacre un chapitre à cet auteur qui " prenait le parti de tout ce qui était en définitive libre et vulnérable ", le hérisson, le renard, le blaireau, les oiseaux, plus largement les animaux et végétaux sans défense devant l'homme"...

Un mot très bref sur les auteurs :

-Textes de Patruck LEBECQUE, pédiatre ; sa passion de la Forêt est restée pour lui un " coin de ciel bleu" vital ...

- Photographies d' Étienne BAUVIR, enseignant, fils et petit-fils d'agriculteurs ardennais. Vers 20 ans, il découvre sa vocation naturaliste ; puis il s'initie au fil d'une rencontre à la photographie animalière...

Je ne rédige que maintenant ma chronique: trois semaines depuis sa réception , car , comme dans une belle balade en forêt ou dans la nature, j'ai pris mon temps, j'ai choisi les chemins buissonniers, savouré chaque cliché, chaque texte poétique ou citations soigneusement choisies...Un vrai " régal " pour les yeux et la lecture !

Désirant partager cette très belle découverte, j'ai prêté hier ce beau livre à une amie, très sensible aux thèmes
abordés ! Elle pourra, en plus, en apprécier la mise en page des photographies, le papier glacé et le format différent ( entre le classique et celui à l'italienne)

Je n'aime guère ce genre de qualificatif " élitiste" ; toutefois
comme je l'écrivais au début de cette chronique, c'est à la fois un très beau livre à " regarder "et un ouvrage "intelligent " qui questionne, fait réfléchir le lecteur !

Commenter  J’apprécie          323
Avec son titre et sa couverture intrigants, Hors voies et chemins m'a tout de suite donné envie. J'ai grâce à mon papa été sensibilisée à la nature toute petite et j'ai gardé cette amour pour la vie animale. J'avais donc hâte de découvrir ce magnifique beau livre.

J'ai tout de suite apprécié son originalité. Sortant des sentiers battus Hors voies et chemins se veut militantisme, pousse à la réflexion, est agrémenté de magnifiques photos, donne des informations sur certaines espèces mis en avant, est peuplé de poèmes qui sont le reflet de l'oeuvre dont les pages défilent sous nos doigts. Un petit ovni qui nous permet de découvrir une région De Belgique, ou du moins sa faune sauvage.

Les photographies sont sublimes, même si c'est un adjectif subjectif, je trouve qu'elles sont le reflet de la vie de ces animaux qui parfois nous offrent la chance de les apercevoir. Nous découvrons un microcosme tout à fait semblable à nos régions de France, donc pas vraiment de dépaysement, mais on sent ce côté « chez soi » que les auteurs voulaient nous faire découvrir, du moins, je le pense.

Les textes, très variés, donnent une vision onirique, scientifique mais surtout pleine de passion, et parfois de colère. C'est assez déroutant, et en même temps, je trouve le parti pris très intéressant. J'aime cette vision de la nature en danger qu'il faut protéger, de cette nature belle et indomptable, de cette nature qui se passerait bien de l'Homme.

Une superbe découverte qui donne envie d'éplucher le catalogue de la maison d'édition et qui m'a fait, l'espace de quelques heures, voyager dans un univers original et sauvage.
Commenter  J’apprécie          355
Dans le cadre de l'opération Masse Critique Graphique, j'ai reçu ce magnifique livre de photographie et j'en remercie Babelio.

Les deux auteurs : Patrick Lebecque pour les textes et Etienne Bauvir pour les photographies (à la fin du livres, les autres personnes ayant participé sont crédités) viennent nous parler vie sauvage et nature.

On parle au début de la photographie. Qu'à l'heure des réseaux sociaux, des retouches, des prises en rafales tout le monde se prétend photographe, sans effort, attendes. Des dérives que cela engendre. Des photos si parfaites et si différentes de l'originale ...C'est une réflexion intéressante et pertinente.


Puis on passe sur le sujet du livre : la vie sauvage et notre interaction avec elle.

Les humains n'aiment pas le sauvage, l'indompté, ce qui ne se contrôle pas et ils le font payer de manière cruel à ces animaux qui n'obéissent qu'à eux-même et la nature.

Dans ce livre on apprends, on réalise ou ça nous conforte dans ce qu'on sait déjà, que l'animal sauvage est un magnifique régulateur, protecteur de la nature et donc de l'homme, ce qui est assez ironique vu comment il est chassé, tué ...

C'est le cas du renard par exemple, qui est parfait pour l'écosystème et si il vient sur nos villes, c'est qu'à force on l'y pousse et qu'il sait très bien s'adapter !

On parle aussi des insectes comme les frêlons européen qu'on détruit encore trop alors qu'il sont les ennemis des frêlons asiatiques.

C'est un magnifique plaidoyer contre la chasse (l'histoire du sanglier et les vaches ont est la triste preuve que cette pratique devrait cesser).

Contre ce lobby qui se dit plus régulateur que la nature elle-même pour justifier des actes innommables.

Tout cela est porté par de magnifiques photos, accompagné de jolis textes et citations ainsi que des recherches, documentation.

Ce livre apporte une base de réflexion sur notre rapport aux animaux.

Pourquoi tolérer tant de cruauté envers des sangliers, renards et blaireaux qu'on l'on ne tolérerait pas sur nos chiens et nos chats ? Ils ont la même sensibilité, ils ressentent la même souffrance, joie ...

Un livre qui mérite d'être lu autant pour la beauté des images que les textes et de ce qu'il apporte comme réflexion sur le bien-être des animaux quelques qui soient.

Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
LES RENARDS GRIS

Nous vivons à la dérobée,
À l'écart du village,
Des chemins, des lisières.
Funambules apeurés puis légers,

Précaires mais vivants.
La pluie, le froid
Nous traversent moins
Que les cris des chiens,
Des hommes.

(...)Le sentier se perd: nous dansons.
De nos pattes sombres, délicates,
Nous inscrivons nos jours.
Nous laissons trace.
Légère et blanche : nos amours dans la neige.
A peine visible sur la terre noire:
Le souvenir d'instants calmes, suspendus, Délivrés d'inquiétude.
Reconnus par nous seuls:
Nos jeux avec des papillons,
Une plume de geai,
Une petite branche.

Le bleu du ciel inonde nos âmes
Et dans nos yeux
Miroite
L'automne.

( p.21)
Commenter  J’apprécie          130
LA VIE FRAGILE
A la nuit,
Le gel avait pris la rivière.
Une fine poussière blanche
Couvrait encore la glace.
Deux renards avaient joué là.
Les traces du premier remontaient la rive
Celles du second le cours d'eau.

Empreintes fantomatiques.
Mémoire.
La vie en creux:
Autant d'absence que de présence.

Fleurs pâles
Ciselées,
Délicates,
A la merci du moindre souffle,
Du soleil qui se lève,
Des secondes.
Commenter  J’apprécie          160
La raison perdue de John Clare

" Qu'on laisse à chacun l'allée
forestière "- John Clare

Parce que " par nature, elles n'appartiennent pas", les forêts ne peuvent être que dévastées par le droit de propriété. Né en 1793 au cœur de l'Angleterre, John Clare est considéré comme l'un des grands poètes britanniques. Chantre simple de la nature, pauvre, peu instruit, il évitait toute ponctuation. Il meurt à septante ans Il en a passé vingt-sept ans dans un asile, autorisé toutefois à se promener dans les bois. Son œuvre lumineuse est également saluée pour sa cohérence.

Dans un très bel essai sur l'imaginaire de la forêt en Occident, Robert Harrison consacre un chapitre à cet auteur qui " prenait le parti de tout ce qui était en définitive libre et vulnérable ", le hérisson, le renard, le blaireau, les oiseaux, plus largement les animaux et végétaux sans défense devant l'homme.Il y défend la thèse que la " folie" de John Clare n'est, chez un homme incapable de révolte extériorisée, que la conséquence logique, admirablement intègre, d'une tension entre deux pôles contradictoires.


( p.159)
Commenter  J’apprécie          30
Tanière..

Dans la fange,
Une barque grise.
A la dérive...

Sous la coque,
Deux renardeaux,
Rêveurs.

La souche
Prend eau de toutes parts
Mais le lieu est sûr,
D'accès mal commode,
Ignoré des fâcheux...

Par déluge,
Un terrier bien plus sec,
En bord de futaie,
Sauverait du naufrage
Les moussaillons


( p.22)
Commenter  J’apprécie          120
DANSE AVEC LA PLUIE

Lors d'une averse après des jours de sécheresse, il arrive que la chevêche ne cherche pas à s'abriter.
Elle peut " choisir la pluie", s'offrir à elle, en déployant ses ailes et tournoyant.
L'oiseau devient chamane.
Ce qu'il semble transmettre alors est une forme de joie.

( p.129)
Commenter  J’apprécie          60

autres livres classés : natureVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus

Lecteurs (6) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1228 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}