En tout premier mille Mercis aux éditions belges, Weyrich et à la Masse Critique Graphique de Babelio pour ce très beau livre fort réussi...reçu avec une gentille carte, il y déjà près d'un mois !
Car ce n'est pas seulement un bel album, c'est aussi un recueil de poésies ; à cela s'ajoute , à un autre niveau de lecture, un ouvrage engagé, de réflexions, de questionnements du " Devenir" de notre monde, malade, abîmé, la place de l'Homme au sein de Dame Nature...
Quelques pages de documentation pure, ainsi qu'une bibliographie à la fin de chaque partie ( sur les renards, les chevêches, les grands cerfs...)
En ligne principale, les photographies animalières, mettant en valeur la défense des animaux et la beauté de la nature...
Cette magnifique publication m'a fait , " cerise sur le gâteau "découvrir un poète britannique:
John Clare...dont j'ignorais jusqu'au nom !
"La raison perdue de
John Clare
" Qu'on laisse à chacun l'allée
forestière "-
John Clare
Parce que " par nature, elles n'appartiennent pas", les
forêts ne peuvent être que dévastées par le droit de propriété. Né en 1793 au coeur de l'Angleterre,
John Clare est considéré comme l'un des grands poètes britanniques. Chantre simple de la nature, pauvre, peu instruit, il évitait toute ponctuation. Il meurt à septante ans Il en a passé vingt-sept ans dans un asile, autorisé toutefois à se promener dans les bois. Son oeuvre lumineuse est également saluée pour sa cohérence.
Dans un très bel essai sur l'imaginaire de la forêt en Occident,
Robert Harrison consacre un chapitre à cet auteur qui " prenait le parti de tout ce qui était en définitive libre et vulnérable ", le hérisson, le renard, le blaireau, les oiseaux, plus largement les animaux et végétaux sans défense devant l'homme"...
Un mot très bref sur les auteurs :
-Textes de Patruck LEBECQUE, pédiatre ; sa passion de la Forêt est restée pour lui un " coin de ciel bleu" vital ...
- Photographies d' Étienne BAUVIR, enseignant, fils et petit-fils d'agriculteurs ardennais. Vers 20 ans, il découvre sa vocation naturaliste ; puis il s'initie au fil d'une rencontre à la photographie animalière...
Je ne rédige que maintenant ma chronique: trois semaines depuis sa réception , car , comme dans une belle balade en forêt ou dans la nature, j'ai pris mon temps, j'ai choisi les chemins buissonniers, savouré chaque cliché, chaque texte poétique ou citations soigneusement choisies...Un vrai " régal " pour les yeux et la lecture !
Désirant partager cette très belle découverte, j'ai prêté hier ce beau livre à une amie, très sensible aux thèmes
abordés ! Elle pourra, en plus, en apprécier la mise en page des photographies, le papier glacé et le format différent ( entre le classique et celui à l'italienne)
Je n'aime guère ce genre de qualificatif " élitiste" ; toutefois
comme je l'écrivais au début de cette chronique, c'est à la fois un très beau livre à " regarder "et un ouvrage "intelligent " qui questionne, fait réfléchir le lecteur !