Il y existe des livres pour le dodo et avec ceci, il existera des livres pour le lever( vous pourrez attendre la fin du déjeuner, parents lecteurs, cela va de soit. Et c'est encore mieux le week end pour avoir le temps).
Un propos délicat, le
premier bonjour d'un bébé que l'on ne verra qu'à la fin.
La hauteur que nous prendrons en refermant le livre nous fera réaliser l'ironie de la chose.
En effet, lorsque bébé s'éveillera, papa lui en revanche ne se lèvera pas comme lui et c'est ce que nous découvrirons pas à pas, de son travail jusqu'à la maison.
Lorsque bébé ouvrira les yeux et qu'il aura cette sensation que papa aura toujours été là, celui-ci sera sur le point de se coucher certainement après son
premier bonjour.
C'est une histoire d'aube que nous offrira l'auteure
Claire Lebourg, paisible, qui prendra le temps à bicyclette. Avant de l'enfourcher, il faudra s'assurer que tout est bien éteint et fermé dans le phare de papa. La nuit deviendra bien concrètement alors un temps d'activité dans les petites consciences des enfants. Non, la vie ne se met pas au repos lorsque nous fermons les yeux, la vie continue.
Au fur et à mesure, les tons vont s'éclaircir.
Cette ironie du papa qui revient tandis que le village s'éveille est d'une grande sérenité, tranquilité. Il prend au passage des croissants, c'est donc que le boulanger était lui aussi déja levé. L'histoire ne se montrera pas démonstrative, il y aura à supposer, à conclure avec du bon sens, à se montrer curieux un peu.
Comme des pétales au lever du soleil, des paupières vont s'ouvrir sur le passage du papa, des animaux notamment. Quel drôle de sensation que ce paradoxe.
Les illustrations de
Mickaël Jourdan sont aussi douces que le propos.
Un titre qui pourra être aussi lu avant le dido pour rassurer peut-être les petits lecteurs qui n'auront pas le bisou du soir des papas et des mamans qui travaillent le soir mais qui assureront sur celui du matin.
On aime.