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EAN : 9782020407199
304 pages
Seuil (02/01/2001)
5/5   1 notes
Résumé :
Croyances et cultures dans la France d'Ancien Régime rassemble 18 articles de François Lebrun parus depuis les années soixante-dix. Publiés de nouveau aujourd'hui, ils dessinent toujours avec pertinence le portrait de la France religieuse remodelée par le concile de Trente, parcourue par les missions des Jésuites ou des Lazaristes, contrôlée par de zélés confesseurs, effrayée par l'angoisse du péché et de l'au-delà. Malgré ce rigoureux corset doctrinal, la réalité ... >Voir plus
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
En fait, la plupart des fidèles attribuent aux divers saints thérapeutes, dotés chacun d’une spécialité, beaucoup plus qu’un simple pouvoir d’intercesseur : ils voient en eux de véritables puissances surnaturelles intervenant directement dans la vie des hommes et dont le pouvoir n’est pas très éloigné de celui du sorcier ou du désensorceleur. En dépit des discours de l’Église et de l’étroite prise en charge des pèlerinages par le clergé, le recours aux saints guérisseurs est incontestablement imprégné de magie et la scrupuleuse observance des rites apparaît à beaucoup comme plus importante que la prière elle-même. Comment une telle dérive ne se serait-elle pas produite, puisque certains des rites condamnés sont des gestes chrétiens détournés, tels le signe de la croix, l’eau bénite, les neuvaines ?

Avant-propos
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C’est donc d’abord aux étudiants que cette réédition est destinée, étudiants beaucoup plus nombreux qu’il y a trente ans non seulement dans les salles de cours, mais dans les bibliothèques, et soucieux – du moins les meilleurs d’entre eux – de dépasser, sur certaines questions, la lecture des manuels dont ils disposent ou des notes qu’ils prennent en cours. Au-delà de cet aspect pratique, le fait de republier ces quelques articles peut être l’occasion de faire le point sur le secteur historiographique où ils s’inscrivent : l’histoire religieuse et culturelle de la France d’Ancien Régime. Dans quel contexte ontils été écrits ? Conservent-ils encore aujourd’hui quelque pertinence ?

Avant-propos
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Faut-il en conclure que coexistent désormais la culture des élites, faite de moralisme christianisant ou rationaliste et de foi indéfectible dans les progrès des Lumières, et, très loin au-dessous, la culture du peuple (un « peuple » aux limites imprécises), fondée sur des croyances ridicules et sans fondement ? Il y a sûrement, entre le XVIe et la fin du XVIIIe siècle, une lente évolution contribuant à creuser toujours un peu plus le fossé entre ces deux cultures. Il y a sûrement, entre le XVIe et la fin du XVIIIe siècle, une lente évolution contribuant à creuser toujours un peu plus le fossé entre ces deux cultures. La réforme catholique et son combat contre les « superstitions », la révolution mentale qu’a constituée au XVIIe siècle le nouveau regard jeté sur les « prétendus sorciers », les progrès des Lumières au XVIIIe siècle ont joué leur rôle dans cette évolution. Mais on ne peut dire pour autant que la culture populaire possédait une réelle autonomie et peut donc être étudiée en tant que telle, (...).

Avant-propos
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En 1707, Joseph Grandet est sans conteste le prêtre le plus important du diocèse après l’évêque, bien qu’il ne soit officiellement que curé de l’une des paroisses de la ville. Ce sulpicien, ancien élève de M. Tronson, à la plume prolixe et pleine d’onction, a joué et joue encore à cette date un rôle capital dans l’application de la réforme catholique dans le diocèse d’Angers sous l’épiscopat de Michel Le Peletier de 1693 à 1706, puis sous celui de son successeur Michel Poncet de La Rivière, créant, inspirant, soutenant toutes les grandes réalisations pastorales : séminaire, conférences et retraites ecclésiastiques, missions. Son intérêt pour les missions dans les paroisses du diocèse est tel qu’il a songé, en 1684, à s’y consacrer exclusivement et, si la formation du clergé lui est apparue alors comme une tâche prioritaire, il n’en a pas moins continué à considérer la mission comme un moyen privilégié de pastorale.

I.Le catholicisme tridentin
Chapitre 1. Une mission à Brissac en 1707
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Ce qui définit ce catholicisme « tridentin », c’est d’abord son caractère très fortement cléricalisé. Tirant les leçons des sarcasmes d’Erasme, des amères dénonciations de Luther, mais aussi d’une situation de fait qu’aucun évêque du temps ne pouvait ignorer, les Pères conciliaires réunis à Trente cherchent une solution à l’extrême médiocrité et à l’inculture de la majorité des membres du clergé séculier et recommandent, lors de leur dernière session de 1563, la création dans chaque diocèse d’un séminaire pour la formation des curés de paroisse. Ils savent que seuls des prêtres soigneusement préparés à leur tâche, intellectuellement et spirituellement, seront susceptibles d’encadrer efficacement les fidèles qui leur seront confiés. En France, cette recommandation capitale mettra plus d’un siècle à passer dans les faits : ce n’est que vers 1700 qu’existera un séminaire dans presque tous les diocèses du royaume.

Avant-propos
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