Dans ce récit, nous découvrons l'histoire de ce Territoire d'Outre-Mer (TOM), en particulier durant la seconde guerre mondiale, où s'est déroulée une lutte d'influence entre gaullistes et pétainistes. le titre fait d'ailleurs référence au fameux "Ici Londres" du Général de Gaulle.
Très documenté, ce livre nous renseigne sur ces faits oubliés concernant ce qu'on pourrait nommer un territoire ignoré de la République.
Quelques photos et une carte (hélas illisible) nous en donnent une meilleure idée.
Cependant, je me suis quelque peu ennuyée lors de cette lecture un peu austère.
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Partant du principe qu'on retrouve l'infiniment grand dans l'infiniment petit, il a pu constater que les aléas de Saint-Pierre-et-Miquelon ont fort bien reflété les enjeux du conflit : attitude intransigeante du général de Gaulle, divergences entre les Alliés, divisions entre résistants et collaborateurs.
Lire la critique sur le site : LePoint
Jean Lebrun nous embarque pour Saint-Pierre-et-Miquelon, ce minuscule archipel francophone, près de Terre-Neuve et des côtes américaines où la mer fut si longtemps poissonneuse. En 1941, de Gaulle envoie quelques navires sur le petit archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon, qui sera le théâtre de luttes d’influence entre partisans de Vichy et résistants jusqu’à la fin de la guerre.
Lire la critique sur le site : LaCroix
De provenance généralement britannique, les patrouilleurs, frégates et corvettes que pilotent les Français libres sont prêtés par le Royaume Uni. Ils se distinguent néanmoins en battant fièrement pavillon à croix de Lorraine, symbole inventé par Muselier mais attribué plus volontiers par le général de Gaulle à un autre de ses marins, Thierry d'Argenlieu.
Cette année-là [1889], l'archipel [Saint-Pierre-et-Miquelon] participe à l'Exposition universelle de Paris et s'enorgueillit de compter autant d'électeurs que la Cochinchine.
Le pire est à venir : l'Entente cordiale, en 1904, va se conclure au détriment de Saint-Pierre. Il faut toujours se méfier des négociations sur la pêche avec Londres.
« Personne ne soupçonne l'existence des Murs Blancs. Pourtant cette propriété a marqué l'histoire intellectuelle du XXème siècle. Elle a été aussi le lieu, où enfants, nous passions nos dimanche après-midi : la maison de nos grands-parents…
Après la guerre, ce magnifique parc aux arbres centenaires niché dans le vieux Châtenay-Malabry, est choisi par le philosophe Emmanuel Mounier, pour y vivre en communauté avec les collaborateurs de la revue qu'il a fondé : Esprit. Quatre intellectuels, chrétiens de gauche et anciens résistants, comme lui, Henri-Irénée Marrou, Jean Baboulène, Paul Fraisse, Jean-Marie Domenach, le suivent avec leurs familles dans cette aventure. Ils sont bientôt rejoints par Paul Ricoeur.
Pendant cinquante ans, les Murs Blancs sont le quartier général de leurs combats, dont la revue Esprit est le porte-voix : la guerre d'Algérie et la décolonisation, la lutte contre le totalitarisme communiste, la construction de l'Europe. Et bien sûr, Mai 68... Une vingtaine d'enfants, dont notre père, y sont élevés en collectivité. Malheureusement, les jalousies et les difficultés nourries par le quotidien de la vie en communauté y deviennent de plus en plus pesantes… Peut-être est-ce une des raisons pour lesquelles cette histoire est tombée dans l'oubli, et que personne n'avait pris la peine de nous la raconter jusqu'alors. Pourtant, beaucoup d'intellectuels, d'artistes et d'hommes politiques y ont fait leurs armes : Jacques Julliard, Jean Lebrun, Ivan Illich, Chris Marker, Jacques Delors et aussi… Emmanuel Macron. C'est grâce à leurs récits et confessions que nous avons pu renouer avec notre histoire : transformer un idéal difficile en récit familial et politique. »
L. et H. Domenach
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