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EAN : 9782081332706
408 pages
Flammarion (22/10/2014)
4/5   3 notes
Résumé :
Les grands débats qui ont animé la France jusqu'à nos tablées familiales ont fait de la foule un peuple et du pays une République, où le travail des enfants a été interdit, l'État s'est séparé de l'Église, l'IVG a été légalisée et la peine de mort abolie. Débattre, ce n'est en effet pas seulement croiser le fer pour briller ou faire gagner un parti. C'est échanger la parole, défendre des idées, des droits, et emmener la société vers son progrès. Jean Lebrun nous fai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
On survole les grands moments de l'histoire de France, de la Révolution à la Vème république, par des extraits de discours de petits et grands hommes politiques français. Ca n'est en rien une énième Histoire de France, mais un livre exaltant qui nous fait revivre des tirades et des allocutions qui ont marqué la France et la république.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
"Le pays n'a pas été consulté. On lui a systématiquement caché la vérité. On essaie maintenant d'accommoder les faits à une doctrine inventée pour les besoins de la cause. Races supérieures, races inférieures, c'est bien tôt dit ! Pour ma part, j'en rabats singulièrement depuis que j'ai vu des savants allemands démontrer scientifiquement que la France devait être vaincue dans la guerre franco- allemande parce que le Français est d'une race inférieure à l'Allemand. Depuis ce temps, je l'avoue, j'y regarde à deux fois avant de me retourner vers un homme et vers une civilisation et de prononcer : homme ou civilisation inférieurs.
Race inférieure, les Hindous !Avec cette grande civilisation raffinée qui se perd dans la nuit des temps ! Avec cette grande religion bouddhiste, avec cette grande efflorescence d'art dont nous voyons encore aujourd'hui les magnifiques vestiges ! Race inférieure, les Chinois, avec cette civilisation dont les origines sont inconnues ! Inférieur, Confucius !
Je ne veux pas juger au fond la thèse qui a été apportée ici et qui n'est pas autre chose que la proclamation de la primauté de la force sur le droit. L'histoire de France depuis la Révolution est une vivante protestation contre cette inique prétention. C'est le génie même de la race française d'avoir généralisé la théorie du droit et de la justice, d'avoir compris que le problème de la visualisation était d'éliminer la violence de rapports des hommes entre eux dans une même société et de tendre à éliminer la violence des rapports des nations entre elles.
Vous nous dites : voyez, lorsque les Européens se sont trouvés en contact avec des nations que vous appelez barbares - et que je trouve très civilisées - n'y a t il pas eu un plus grand développement de moralité, de vertu sociale? En êtes vous bien sûr? Regardez l'histoire de la conquête de ces peuples que vous dites barbares, et vous y verrez la violence, tous les crimes déchainés, l'oppression, le sang coulant à flots, et le faible opprimé, tyrannisé par le vainqueur. Voila l'histoire de notre civilisation. Prenez la où vous voudrez et quand vous voudrez, et vous verrez combien de crimes atroces, effroyables, ont été commis au nom de la justice et de la civilisation. Je ne dis rien des vices que l'Européen apporte avec lui : de l' alcool, de l'opium qu'il répond partout, qu'il impose s'il lui plait. Et c'est un pareil système que vous essayez de justifier en France, dans la patrie des droits de l'homme?
On nous dit : le recueillement, l'abstention, l'effacement c'est la décadence, c'est la rien. Je commence par constater que c'est la première fois qu'on recommande à un peuple, comme un système, les expéditions guerrières continues. Tous les gouvernements, quel qu'ils fussent, ont préconisé la paix. C'est la première fois qu'un homme qui a été à la tête d'un gouvernement vient rétrospectivement faire la théorie de sa politique et dire : Ma politique, c'est la théorie, non pas du rayonnement pacifique, mais du rayonnement par la guerre. Ma politique,c 'est une succession d'expéditions guerrières aux quatre coins du monde. Ma politique c'est la guerre. (.....) Quand un homme d'état ose même regarder en face un pareille oeuvre, lorsqu'il ne trouve rien à conseiller à une nation, sinon de partir en guerre aux quatre coins du monde, s'il ne comprends pas que la première condition du progrès qu'il veut servir, c'est la paix, s'il formule une doctrine de guerre, c'est peut être un grand homme dans le sens vulgaire du mot, ce n'est pas un démocrate. " Clémenceau 1885.
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"Encore, si cette loi, triste héritage de la barbarie de nos pères, vous avait été transmise d'âge en âge, et que des voix généreuses vinssent vous supplier de l'effacer de nos codes, on pourrait concevoir que les défenseurs des usages antiques, les admirateurs du passé, hésitassent à se prêter à sa réforme; mais aller à plaisir fouiller dans les décombres hideux du passé, mais exhumer de gaieté de coeur des coutumes atroces, heureusement oubliées ! Vous qui au 19ème siècle, prétendez ressusciter les lois du 13ème siècle, si vous voulez que je vous conçoive à votre tour, montrez nous donc la cendre ou reposent vos membres exténués par le jeune et la prière, montrez nous le calice hérissé de pointes qui vous déchirent les flancs ! Eh quoi ! Vous êtes comme nous des hommes du monde; vous avez toutes nos faiblesses,. Vous buvez comme nous dans la coupe des plaisirs et c'est vous qui demandez des supplices actroces, d'horribles mutilations, de hideuses avanies dites amendes honorables? Quelle horrible chose que des lois de sang rédigées au sortir d'un banquet fastueux ou des concerts de la volupté." Bertin de Vaux. 1825
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"Messieurs, faite pour rendre les hommes heureux et meilleurs par l'instruction, par la pratique des vertus, par la crainte ou l'espoir d'une autre vie, la religion chrétienne, bien différente de toutes les autres, devait méconnaitre les supplices et les accusations qui y mènent. Et pourtant combien de sang a été répandu sous des prétextes religieux, et par quelle fatalité se fait il qu'on vienne encore, au nom d'une religion de miséricorde, nous entretenir d'échafauds et de supplices? " Bourreau. 1825
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"C'est l'effet ordinaire de l'innovation : elle commence toujours par étonner, et pour peu qu'elle contrarie de fortes habitudes, aisément elle révolte. Mais le législateur, à qui le peuple a confié le soin de le rendre heureux, doit il partager cette erreur? Dites à toute la France qu'elle vous a chargés de la félicité des générations futures, et que vous ne savez pas composer entre votre devoir et les pusillanimes objections de l'amour-pourpre ou d'une vaine frayeur. "Joseph Lequinio de Kerbay
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L'empire de l'opinion est assez vaste pour que chacun puisse y habiter en paix. Le coeur de l'homme est un asile sacré, où l'oeil du gouvernement ne doit point descendre. François Antoine Boissy d'Anglas. 1756-1826
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Videos de Jean Lebrun (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean Lebrun
« Personne ne soupçonne l'existence des Murs Blancs. Pourtant cette propriété a marqué l'histoire intellectuelle du XXème siècle. Elle a été aussi le lieu, où enfants, nous passions nos dimanche après-midi : la maison de nos grands-parents… Après la guerre, ce magnifique parc aux arbres centenaires niché dans le vieux Châtenay-Malabry, est choisi par le philosophe Emmanuel Mounier, pour y vivre en communauté avec les collaborateurs de la revue qu'il a fondé : Esprit. Quatre intellectuels, chrétiens de gauche et anciens résistants, comme lui, Henri-Irénée Marrou, Jean Baboulène, Paul Fraisse, Jean-Marie Domenach, le suivent avec leurs familles dans cette aventure. Ils sont bientôt rejoints par Paul Ricoeur. Pendant cinquante ans, les Murs Blancs sont le quartier général de leurs combats, dont la revue Esprit est le porte-voix : la guerre d'Algérie et la décolonisation, la lutte contre le totalitarisme communiste, la construction de l'Europe. Et bien sûr, Mai 68... Une vingtaine d'enfants, dont notre père, y sont élevés en collectivité. Malheureusement, les jalousies et les difficultés nourries par le quotidien de la vie en communauté y deviennent de plus en plus pesantes… Peut-être est-ce une des raisons pour lesquelles cette histoire est tombée dans l'oubli, et que personne n'avait pris la peine de nous la raconter jusqu'alors. Pourtant, beaucoup d'intellectuels, d'artistes et d'hommes politiques y ont fait leurs armes : Jacques Julliard, Jean Lebrun, Ivan Illich, Chris Marker, Jacques Delors et aussi… Emmanuel Macron. C'est grâce à leurs récits et confessions que nous avons pu renouer avec notre histoire : transformer un idéal difficile en récit familial et politique. » L. et H. Domenach
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