Main oiseau

Admirez cette 1ère de couverture. Vous y voyez une main et un oiseau joliment illustrés. Regardez plus attentivement. Maintenant vous observez 2 ailes et 3 doigts. Une main avec 3 doigts ? Oui, vous avez bien vu. C'est ainsi qu'est née la fille de notre auteur-narrateur. C'est comme ça. Il n'y a pas de réponse à cela. Aussi, et plutôt que de se lamenter sur un sort qu'il n'a pas choisi, son père nous propose un album où l'amour et l'humour s'avèrent les meilleurs armes face au handicap et contre les moqueries.   
Grâce à une prose sensible sublimée par de superbes illustrations dans des camaïeux de beige et de bleu, beaucoup de douceur et d'émotion se dégagent de ce beau duo. Un album qui nous prouve que même avec un handicap, une anomalie physique, la vie peut être belle surtout si on la réinvente chaque jour avec imagination, humour et beaucoup d'amour. Dès lors, cette  petite main différente peut devenir la main d'un oiseau qui s'élève vers le ciel, emportant les chagrins avec elle. Elle peut aussi devenir homard, ou extraterrestre. Bref, cette petite main se révèle le moteur d'une imagination fertile, qui contient en son creux, un condensé d'amour paternel inconditionnel, d'humour, de bienveillance et de poésie.
Un album lumineux et émouvant qui sensibilise les enfants au handicap, aux différences, à la tolérance et au respect de l'autre et qui pointe du doigt la nécessité d'extraire en toute chose une part de lumière. Une très belle déclaration d'amour d'un père à sa fille.
Les Éditions Møtus signe là leur première publication de l'année sous le signe de la poésie, de l'amour paternel, de l'humour et de la bienveillance.
À mettre entre toutes les petites mains pour faire pousser des ailes, nourrir son imagination et accepter la différence.

Main-Oiseau, c'est l'histoire d'une petite fille née avec seulement 3 doigts à une main. Son père (auteur et personnage central du livre avec sa fille) nous explique ici avec tendresse le quotidien de cette petite fille différente : elle a une si petite main qu'elle peut "se changer en main-oiseau, s'élever et emporter les chagrins sur ses ailes".

Si la colère et les moqueries sont évoquées, c'est le champ des possibles de cette main-oiseau que l'on retient, et surtout l'amour incommensurable de son père qui donne une confiance incroyable à sa fille.
Une histoire tendre, de tolérance, portée par des illustrations très poétiques.
A mettre entre toutes les mains !

Un parent raconte la naissance de sa fille avec seulement trois doigts à une main. il dit sa satisfaction qu'elle respire, qu'elle aille bien mais aussi les complications et surtout les moqueries de certains.

A la lecture de l'album, je me suis demandée s'il s'agissait d'une histoire poétique sur la différence ou d'un témoignage. J'ai fait une petite recherche et il s'agit d'un témoignage. L'auteur a bien une fille née avec trois doigts. J'aurais bien aimé une petite phrase pour expliquer ça avant ou à la fin de l'album.

On a parfois l'impression que le père s'adresse à sa fille pour la réconforter, qu'il s'adresse au lecteur pour l'informer. Pour être tout à fait réussi, il aurait fallu choisir le ton informatif ou poétique et à qui s'adresse l'album.

Mais l'album est très beau. Les illustrations montrent la complicité entre le père et la fille, la douceur, le nid... Et puis le message autour de la tolérance, de l'acceptation de la différence est très positif.
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D'abord, il y a les couleurs, douces et agréables.
Ensuite, il y a le graphisme, qui se veut expressif et non démonstratif : la main-aile, les oeufs en vitrine, les pinces de homard, la tête en casserole qui bouillonne,... La différence, sous ce pinceau, devient poésie.
Ensuite, il y a le texte aux phrases courtes, aux mots simples, à la colère et à la joie, au lyrisme qui rend les choses légères sans pour autant nier la réalité.

L'auteur a une fille. Une fille née avec une main droite à trois doigts. Voilà. A la fois tout et à la fois rien. Un très bel album.

Main-Oiseau, Benoît Lemennais, Marianne Ferrer, Motus.
C'est une particularité qui était là dès la naissance. Une main pas comme les autres, avec seulement trois doigts. Les médecins ont parlé de « pince de crabe ».
Le père de la fillette, qui est également le narrateur, raconte les différentes étapes.
On sent que le texte hésite un peu entre deux genres. Il se veut tantôt poétique tantôt explicatif et le mélange de ces deux parti-pris n'est pas toujours heureux.
Cependant il est touchant car habité d'une sensibilité réelle.
Les images le complètent et l'enrichissent, offrant parfois un contrepoint. Quand le texte évoque les moqueries, elles montrent des griffes ou dents d'animaux sauvages.
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