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EAN : 9782825120422
429 pages
L'Age d'Homme (30/11/-1)
4.33/5   9 notes
Résumé :
Les "Oeuvres poétiques" font partie de la collection "Classiques Slaves" grâce à laquelle les lecteurs français ont obtenu en 1981, les poèmes, les récits en ver et les drames d'Alexandre Pouchkine.

Les poèmes et les récits en ver de Lermontov ont été traduits pour cette nouvelle édition par la même équipe de poètes-traducteurs de Pouchkine sous la direction d'Efim Etkind.

L'idée que Lermontov se fait du poète est digne du pays et de la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
"Non, non, je ne suis pas Byron; je suis un autre,
un autre élu, mais de tous ignoré;
un pèlerin par le monde exécré :
mais mon âme profonde, ô Russes ! c'est la vôtre."

Non, Lermontov n'est pas Byron, même s'il y a comme un lien entre les deux. Il n'est pas Pouchkine non plus; et pourtant, tous ces poètes romantiques ont beaucoup en commun.
J'ai vécu quelques débats animés (plutôt autour d'une chope de bière qu'autour d'un samovar) censés trancher si Pouchkine est "meilleur" que Lermontov ou vice-versa, et comme d'habitude, je me situais quelque part au milieu. Ils sont comme les deux côtés de la même pièce de monnaie : l'un ne peut pas être compris sans l'autre.
Lermontov est peut-être plus vrai, plus radical et rebelle que Pouchkine, élevé dans le classicisme... ? Quoi qu'il en soit, ce vieux recueil "Stihy i poemy" (que je n'ai jamais rendu à l'un de ces pro-lermontoviens féroces) fonctionne comme un remède universel pour n'importe quel état cafardeux.
Il y a dedans tout ce qu'il faut. Les larmes qui devraient sortir, mais qui ne viennent pas. Tristesse, colère, mélancolie et souffrance qui mériteraient d'être ventilées pour mieux respirer, mais qui s'accrochent malgré tout. Toutes les désillusions terrées au fond de l'âme.

Si vous essayez de compter quel mot revient le plus souvent dans la poésie de Lermontov, ce serait le mot "solitude". Parfois la solitude voulue et libératrice, mais la plupart du temps la solitude qui consomme de l'intérieur et n'apporte rien que la souffrance. Lermontov a parfaitement - mais tout simplement parfaitement, et d'une façon inimitable - saisi le moment quand on voit le bonheur nous faire un signe au bout du chemin et on court vers lui, le coeur grand ouvert... mais le bonheur se détourne avec un petit sourire gêné, et s'en va en haussant les épaules.

"Je me penche et longtemps j'écoute :
Je crois entendre sur la route
le son qu'un pas léger produit...
Non, ce n'est rien ! C'est dans la mousse
le bruit d'une feuille qui pousse
le vent parfumé de la nuit."

Mais les vers de Lermontov ne sont pas uniquement mes illustrations de la dépression décrite par les mots merveilleux. Ce sont aussi des poèmes remplis d'amour pour la patrie (qui n'est pas toujours compréhensible, mais quel amour l'est ?), de souvenirs de guerre et de Caucase, de moments de joie. Puis le folklore et les légendes, la nature... et, à nouveau : passion, déception, hésitation, appréhension. La mélancolie russe dans toute sa splendeur.

"Je connais un rocher dans le ravin d'une montagne,
Sur lequel seuls les aigles pourraient être vus,
Mais une croix de bois noire sur un précipice règne,
Il pourrit et il vieillit des tempêtes et des pluies."

Merci, maître Lermontov, vos poèmes guérissent. 5/5 pour cette essence pure de romantisme russe, ce radical et panslaviste dont le plus grand rêve était de se dissoudre dans l'air et ne devenir qu'un avec la nature.
Il ne reste qu'à fermer le recueil, et continuer à avancer sur ce long chemin poussiéreux... Pour aller peut-être nulle part, mais un peu plus loin. "Выхожу один я на дорогу..."

"Je n'attends rien de l'existence brève -
et du passé, nul regret, nul désir.
La liberté, la paix sont mes seuls rêves,-
je ne voudrais qu'oublier et dormir..."
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Quand je te vois sourire,
Mon cœur s’épanouit,
Et je voudrais te dire,
Ce que mon cœur me dit !

Alors toute ma vie
À mes yeux apparaît ;
Je maudis, et je prie,
Et je pleure en secret.

Car sans toi, mon seul guide,
Sans ton regard de feu
Mon passé paraît vide,
Comme le ciel sans Dieu.

Et puis, caprice étrange,
Je me surprends bénir
Le beau jour, oh mon ange,
Où tu m’as fait souffrir !...
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Chanson

La cloche se plaint
Et la vierge pleure,
Les larmes coulent sur ses joues.
Par la force,
Oui la force,
On la retient loin du monde enfermée,
Là où la vie est sans espoirs, la nuit sans rêves ;
Ainsi va mon cœur
En mon sein troublé,
Il va battant, battant, battant.
Le destin,
Le destin
A voulu que de lui j’arrache mon amour,
Et que j’oublie la bien-aimée, quoi qu’il advienne.
Mort, éternité,
Existence ou perte,
Pour elle et pour mon cœur qu’importe !
En mon cœur
Comme en elle
Il n’est qu’une douleur, il n’est qu’une espérance :
Lui va vers le bonheur, elle vers la lumière
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ETOILE



N'avez-vous jamais vu l'étoile

Briller la nuit dans le miroir d'un golfe,

Frissonner dans le courant,

Et la poussière d'argent fuir de son coeur en s'émiettant ?



Ne va point te flatter de la saisir, ne te mêle pas de l'attraper !

L'onde et le rayon sont illusoires ...

Ton ombre obscure ne fera jamais que la couvrir.

Mais tu t'écartes, et déjà de nouveau elle éclate.



C'est ainsi que nous attire dans la brume glacée

Le fantôme inquiet de la joie sereine.

Si tu veux l'attraper, en se jouant il te fuit.

Et si tu te crois abusé, le voici encore devant toi.



L'homme le plus vide, c'est celui

Le plus plein de lui-même
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Une Voile

Une voile seule se découpe en blanc,
Dans la brouillasse bleue de la mer
Que cherche-t-elle dans un pays étranger?
Qu'a-t-elle laissé là-bas, en pays natal?

Des vagues jouent ... Le vent siffle...
Et le mât courbe et crie ...
Hélas! Elle ne recherche pas le bonheur,
Ni elle ne quitte pas le bonheur.

Au-dessous d'elle brille un jet éclairant l'azur,
Au-dessus d'elle luit un rayon d'or du soleil...
Mais elle, rebelle, cherche l'orage,
Comme si l'orage peut lui donner la quiétude.
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Dors mon petit ma lumière,
Dodo, l'enfant do.
La lune d'argent éclaire
Ton petit berceau.
De contes et de merveilles
Berçant ton repos
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Video de Michaïl Lermontov (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michaïl Lermontov
My Lonely Way, texte Mikhail Lermontov, musique Elisaveta Shashina, interprète Sergeï Lemeshev
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