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Publié pour la première fois en feuilleton en 1909, le fauteuil hanté est le troisième roman de Gaston Leroux, révélé au public avec le mystère de la chambre jaune mettant en scène le journaliste Rouletabille.

Pas de Rouletabille ici même si nous sommes bien dans le registre policier mais c'est un antihéros (qui vaut son pesant de cacahuètes !) qui mène l'enquête sous la coupole de l'Académie Française, Gaspard Lalouette.

Gaston Leroux est un des pionniers du livre policier en France et plus de cent ans après son écriture, ce récit qui joue avec les codes du roman policier et du fantastique, est bien agréable à lire. Ici l'histoire est intéressante car elle a pour décor l'un des hauts lieux culturels de la capitale : l'Académie Française.

Trois meurtres consécutifs de candidats à un fauteuil laissé vacant suite à une malédiction proférée par le mage Eliphas de Saint-Elme de Taillebourg de la Nox. Plus personne ne veut donc candidater au poste de quarantième Immortel… jusqu'à ce que Gaspard Lalouette ose se déclarer !

Beaucoup de mystères avec au premier plan Mr Patard le « perpétuel » qui fait de son mieux pour rassurer tout le monde mais qui pense avant tout au bon fonctionnement et à la réputation de sa chère Académie, bien ridiculisée par cette affaire.

Même si les meurtres s'enchaînent avec beaucoup de rapidité au début du récit, l'évolution et la résolution de tous ces mystères restent assez lents et interviennent en toute fin d'histoire, ne vous attendez donc pas à un rythme trépident, nous ne sommes pas dans un thriller !

Pour ma part, cela ne m'a pas gêné car l'auteur nous permet de mieux appréhender les personnages et prend le temps de teinter son récit d'une atmosphère fantastique très réussie.

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Il est bon de revenir à la lecture de classique. On y redécouvre un plaisir simple: lire une belle prose. Celle de Gaston Leroux est, en plus, drôle, ce qui ne gâche rien.

Certes, nous sommes loin des romans actuels mais malgré tout, j'ai retrouvé tout ce qui fait un bon thriller, mais simple, sans surenchère du gore et de l'épouvantable. Comme c'est agréable! Pour être tout à fait honnête, j'ai eu peur de m'ennuyer mais finalement, je me suis prise au jeu et j'ai bien ri face aux épreuves de M. le Perpétuel et de M. Lalouette. Mais, vraiment, croyez moi, tout y est: des morts inexpliqués, les malédictions, le suspens, les retournements de situation… ça vous parle tout ça? Oui, début XXème siècle, c'est déjà là et je comprends le succès de Gaston Leroux. Ça peut vous paraitre vieillot, plat ou ennuyeux, il n'en demeure pas moins un auteur classique, prolifique et drôle. Quand on s'intéresse aux trhillers et à leur histoire, Gaston Leroux a une place tout à fait légitime dedans, comme Stevenson ou Hitchcock.

Le fauteuil hanté est une histoire très bien écrite avec des idées intéressantes et même surprenantes. Les personnages sont très drôles dans leur pseudo enquêtes et on sent bien que le ton badin employé est destiné à se moquer de cette institution « divine ».

J'ai bien apprécié cette immersion dans le thriller classique, à une époque où même sans écrire le mot sang ou torture, on savait faire peur.
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Fan de Gaston Leroux depuis ma plus tendre enfance, j'ai eu envie de me replonger dans ces aventures pleines de suspens avec cependant une certaine appréhension. J'avais déjà fait l'expérience de relire des romans qui m'avaient beaucoup plus des années auparavant et j'avais été très déçue de ne pas retrouver cette magie de la première lecture.
Mais avec ce roman, la magie est restée intacte et ce pour plusieurs raisons :
- Bien qu'écrit au alentours des années 1903, l'intrigue en elle-même est encore très actuelle, puisqu'il s'agit d'élucider trois décès qui semblent ne pas être tout à fait naturels.
- le suspens opère toujours avec autant d'efficacité.
L'histoire se déroule donc dans le Paris du début du XXème siècle, à L Académie Française.
Après le décès de Mgr d'Abbeville, de nombreux candidats se sont présentés pour avoir le grand honneur de s'assoir dans l'illustre fauteuil devenu vacant. L'un des postulants, rejeté par les académiciens, profère d'étranges menaces avant de se retirer. Malheureusement, le personnage éconduit est une sorte de sorcier, de mage qui a beaucoup de succès dans certains salons de la capitale.
Les académiciens élisent un autre homme de lettre qui va malheureusement décéder pendant son discours de réception et juste après avoir reçu une lettre de menace.
Il n'en faut pas plus pour que les plus folles rumeurs de malédiction ne se répandent dans la capitale. Ces rumeurs vont continuer à enfler car deux autres candidats subiront le même sort.
Ce roman policier assez court, se lit très facilement et d'une traite car le suspens est omniprésent et les rebondissements savamment dosés et souvent inattendus, sont présents jusqu'à la fin qui se révèlera très surprenante d'ailleurs.
Il met également beaucoup d'humour dans ce récit où il se moque De l'Académie Française et des académiciens en en traçant des portraits plus ou moins caricaturaux.
Un très bon roman policier que j'ai adoré relire et qui n'a vraiment rien à envier à certains "best-sellers" actuels.
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Un roman policier classique et bien ficelé où le mystère demeure jusqu'à la fin.

« L'Académie française cherche un nouvel Immortel pour le fauteuil de feu Mgr d'Abbeville. Mais les candidats ne se bousculent pas depuis la mort des trois précédents élus durant leur discours d'entrée. S'agit il d'une malédiction, d'un assassin particulièrement habile ou d'un simple hasard? »

À lire bien calé dans son fauteuil préféré.
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Gaston Leroux (1868-1927) est un romancier français. Gaston-Alfred-Louis Leroux grandit en Normandie et après avoir obtenu le baccalauréat de lettres au lycée de Caen, il s'installe à Paris en octobre 1886 où il s'inscrit à la faculté de droit. Devenu avocat en 1890, il exerce cette profession jusqu'en 1893. Pour arrondir ses fins de mois, il écrit des comptes rendus de procès pour le journal L'Écho de Paris. A partir de 1901, devenu grand reporter, il effectue de nombreux voyages en France et à l'étranger, notamment en Espagne et au Maroc.
Il est surtout connu pour ses romans policiers empreints de fantastique. Son personnage Joseph Rouletabille, jeune apprenti reporter à l'intelligence déductive hors du commun, apparaît pour la première fois dans le Mystère de la chambre jaune (1907), puis devient le héros d'autres romans tels que le Parfum de la dame en noir (1908), deux classiques qu'il est impératif d'avoir lus. le Fauteuil hanté, roman de 1909, ne s'inscrit pas dans le cycle des Rouletabille.
Suite au décès de Monseigneur d'Abbeville, académicien, deux candidats successifs désignés pour occuper le fauteuil meurent dans des conditions identiques lors du discours d'hommage à leur prédécesseur. Hippolyte Patard, le secrétaire perpétuel se désespère car plus personne ne veut de ce fauteuil maudit ! Jusqu'à ce que Gaspard Lalouette, « marchand de bric-à-brac et de tableaux », se présente. Hippolyte Patard et Gaspard Lalouette, deux types pas plus courageux que la moyenne vont tenter de démêler les fils de cette étrange intrigue, à leurs risques et périls.
Hu ! Hu ! Hu ! Que tout cela est bien rigolo !
Ma foi, voilà un petit roman policier bien sympathique. Certes, il est un peu daté mais pas autant qu'on pourrait le craindre. Cette réserve mise de côté tout en donnant le ton du roman, Gaston Leroux écrit fort bien et son délicieux petit bouquin fait gentiment frémir le lecteur. Pour y parvenir l'écrivain introduit des personnages louches et suspects potentiels : Eliphas de Saint-Elme de Taillebourg de la Nox (glups !) une sorte de sorcier maléfique selon la rumeur, un joueur d'orgue de Barbarie qui rôde la nuit avec sa musique qui tuerait à distance ( ?) et ce bien étrange Loustalot, un savant mondialement connu qui vit reclus en grande banlieue avec un géant et deux clébards féroces et pour ajouter une touche d'exotisme, il serait question du secret de Toth, une égyptiennerie qui fait toujours frémir. Pour faire monter la pression, Gaston Leroux termine ses chapitres par une phrase glaçante incitant à poursuivre, la sueur au front « … les murs de la maison résonnèrent d'une clameur affreuse. La nuit retentit désespérément d'un grand cri déchirant humain… »
D'un côté l'angoisse, de l'autre l'humour et la dérision, l'écrivain sait y faire. Pour l'humour, Gaston ne lésine pas sur les formules simples mais efficaces, « Après le premier étage, on se mit à monter au second. Là, on s'arrêta, car il n'y avait pas de troisième étage. » Moi, ça me fait pouffer de rire ! Quant à la dérision, plus intéressante encore, c'est la moquerie perpétuelle envers l'Académie française et ses académiciens dont l'auteur se gausse dès qu'il en a la possibilité.
Amusant, cocasse ou épatant comme on disait jadis, en tout cas je me suis bien amusé durant cette courte lecture.
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C'est une bien étrange histoire. 3 académiciens meurent coup sur coup alors qu'ils ont été élus pour occuper un fauteuil vacant. Malédiction , C'est ce que beaucoup croient : pas de blessures, pas d'armes du crime, 2 des morts étaient en train de lire leur discours d'entrée...
C'est une bien étrange histoire. Je ne suis pas sûre d'avoir eu le mot de la fin. Et je ne suis pas sûre que cela soit bien grave. C'est une histoire qui fait des hauts et des bas. Des hauts quand on pense avoir compris, que plus rien ne peut nous surprendre. Des bas, quand en fait si, y a un truc en plus, qui rajoute au mystère ambiant.
C'est une bien étrange histoire. Sans doute pas la meilleure de Leroux, elle m'a fait penser à une espèce d'expérimentation littéraire, donc un peu maladroite et tirée par les cheveux mais intéressante de ce point de vue. Un peu comme s'il avait voulu faire un fantastique ou de la SF sans pour autant perdre ses lecteurs en y plaçant des monstres ou des rayons gamma (oui, je caricature, merci. C'est pour dire qu'il essaie de rester dans le quotidien. Comme le fantastique, en fait).
C'est une bien étrange histoire, qui laisse une bien étrange impression.
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Mystère à l'Académie française... Après le décès d'un Immortel, les postulants vont disparaître les uns après les autres...
C'est la panique ! le 40ème siège ne peut donc pas rester vide ! !
Gaston Leroux nous embarque à travers l'univers de l'Académie et avec un petit goût de mystère de chambre jaune... C'est bien tourné, c'est intriguant, on se laisse happer avec plaisir dans cette histoire rocambolesque...
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Décidément les intrigues du papa de Rouletabille (absent dans ce récit) n'ont pris que quelques rides au coin des yeux. Ça a un petit côté réconfortant de se plonger dans ces histoires d 'un autre temps qui, par leur contexte devenu désuet, deviennent sacrément originales. Leroux règle un peu ses comptes avec les Immortels de l'Académie, qui malgré leur statut tombent comme des mouches. La faute, apparemment, à un recalé de la noble institution, au nom aussi long que ses connaissances sur l'ancienne Égypte et ses malédictions. U roman bien dosé: assez court pour éviter les bâillements d'ennui et assez long pour permettre des rebondissements inattendus.
Lien : https://tsllangues.wordpress..
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« Le fauteuil hanté » de Gaston Leroux, est un roman qui joue des codes et des registres, puisque se mêle une atmosphère fantastique liée à des morts d''Immortels » suspectes à un roman policier qui ne veut pas dire son nom. le lecteur est amené à pénétrer dans les coulisses de l'Académie, et à s'amuser follement en découvrant des personnages tous plus particuliers les uns que les autres. Lecture plaisante, qui nous fait passer par de nombreux états, entre surprise, peur, amusement, terreur, curiosité.
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«Le Fauteuil hanté» tient à la fois du roman policier classique et du Labiche irrévérencieux avec une satire très drôle des vieux savants de l'Académie. le fauteuil en question est celui qu'y occupait Mgr d'Abbeville. Son successeur, le poète Jean Mortimar meurt en plein discours d'intronisation sans que l'autopsie ne décèle rien de suspect. On découvre quand même qu'il avait reçu une mystérieuse lettre où cet auteur des «Parfums tragiques» a pu lire «Les parfums sont parfois plus tragiques qu'on ne pense». Une seconde élection voit le même scénario se reproduire avec la capitaine de vaisseau Maxime d'Aulnay. Il venait de dire qu'il ne craignait pas la mort quand il tombe foudroyé. La mort en plein discours ne semble pas suspecte, mais à nouveau une lettre fait allusion à son oeuvre majeure, «Voyage autour de la cabine» : «Il est des voyages plus dangereux que ceux que l'on fait autour de sa cabine». L'autopsie ne révèle pourtant rien d'anormal, comme pour Mortimar, rupture d'anévrisme. La coïncidence frappe quand même Babette, la gouvernante d'un troisième candidat au même fauteuil, qui s'écrie «On ne meurt pas comme ça, tout d'un coup, au même endroit, en disant quasi les mêmes paroles, à quelques semaines de distance, sans que ça ait été préparé». Coïncidence ou pas? le mystère demeure, mais la presse commence à parler du «fauteuil hanté» et une certaine panique s'installe. Finalement, un candidat courageux surgit quand même, le musicologue Martin Latouche, dans la rue duquel passe et repasse un mystérieux joueur d'orgue de barbarie qui ne quitte pas la rue mais disparaît quand on le cherche. le jour où Latouche doit prononcer son discours, la foule curieuse est tellement dense qu'elle déborde sur les quais et empêche toute circulation, toutes les rues avoisinant l'Académie étant bloquées. Il meurt avant même d'arriver, et on découvre qu'il a acheté l'orgue de barbarie dont le vendeur a disparu. le chapitre VI s'intitule même «La Chanson qui tue». On découvre aussi que les trois morts se réunissaient, mais pourquoi? On soupçonne une vengeance de Sâr Eliphas de Saint-Elme de Taillebourg de la Nox (je vous avais dit qu'il y a du Labiche), de son vrai nom, M. Borigo, ancien vendeur d'huile d'olive (puis de peaux de lapin), candidat malheureux à l'élection au même fauteuil, et qui a disparu juste après ces épisodes tragiques. Il est l'auteur de «Chirurgie de l'âme», et surtout, il aurait dit à quelqu'un à propos du fauteuil de Mgr d'Abbeville: «Malheur à ceux qui auront voulu s'y asseoir avant moi». Les meilleurs reporters lancés sur sa trace sont revenus bredouille.
On parle alors d'un mystérieux «Secret de Toth» qui permettrait de tuer par l'odorat, par la vue ou par l'ouïe avec des moyens inconnus, or les trois écrivains traitaient de parfum, de voyage et de musique.
L'orgue de barbarie est confié pour expertise à un antiquaire-brocanteur, M. Lalouette, qui tente en vain d'obtenir des informations sur ce secret de Toth (d'ailleurs, existe-t-il ?) chez un étrange académicien égyptologue, M. Loustalot, chez qui il semble se passer des choses.
Pendant ce temps, le secrétaire perpétuel de l'Académie désespère. «L'immortalité était bien malade... On pourrait prévoir le moment où le recrutement de l'immortalité deviendrait quasi impossible». Plus personne n'ose se présenter à l'Académie dont le nombre de membres diminue, jusqu'au jour béni où le brocanteur-antiquaire pose sa candidature dans une missive où il se dit homme de lettres. Immédiatement, une délégation enthousiaste de l'Académie se rend chez lui, et s'étonne de retrouver un homme de lettres dans une arrière-boutique de brocanteur. Nos académiciens inquiets s'enquièrent à tout hasard de ses oeuvres littéraires, même si vu les circonstances, on ne peut pas être trop exigeant. Il a écrit un livre sur les encadrements et un autre sur la signature des peintres, et a reçu une lettre de félicitations du prince de Condé (Exclamations, c'est plus que suffisant). de plus, il corrige avec autorité les académiciens sur la signification de plusieurs mots comme abaque et abajoue, dominant son public ébahi. Il leur parle comme un savant et les conquiert par son érudition. Son élection est assurée. Mais il veut confier quelque chose en privé au secrétaire-perpétuel. C'est qu'il ne sait pas lire, et devra apprendre son discours par coeur. Ses ouvrages, il les a dictés à sa femme. Perplexité du secrétaire-perpétuel ; «Voilà enfin un candidat et il ne sait pas lire. Un académicien qui ne sait pas lire ! Il fait l'affaire, il fait tout à fait l'affaire, mais il ne sait pas lire. Ah mon Dieu que c'est embêtant, embêtant, embêtant»! Pour préparer son élection, son épouse lui lit le Larousse, et comme il a une bonne mémoire, il a retenu en détail les explications des mots abaque et abajoue, mais il n'en est qu'au début de la lettre A. le jour tant attendu, le public est anxieux, mais le discours se passe merveilleusement bien sous les acclamations du public, qui éclate même de rire quand Lalouette dit en tournant les pages de son discours qu'il ne sait pas lire.
Nous ne sommes qu'à la moitié du roman, et le nouvel académicien va maintenant reprendre les habits de Rouletabille pour dénouer patiemment les fils de l'intrigue.
Le livre est moins connu que le Mystère de la chambre jaune, mais est très divertissant
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