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Sandra Lefrançois (Autre)Patrick Reumaux (Traducteur)
EAN : 9782252046548
253 pages
Klincksieck (18/03/2022)
4/5   4 notes
Résumé :
De loin, un champ a l’air d’un seul tenant ; mais de près ? Que se passe-t-il vraiment dans l’herbe haute ?
En apparence, La Prairie est un simple journal : de janvier à décembre, John Lewis-Stempel raconte le passage des saisons, des renoncules au printemps à la coupe des foins en été et au pâturage en automne. Il dévoile les vies des animaux qui habitent l’herbe et le sol : le clan des blaireaux, la famille des renards, la garenne des lapins, la couvée des ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec La Prairie ?
"Depuis que je m'intéresse au nature writing, j'ai vu passer le nom de John Lewis-Stempel un certain nombre de fois. Ce fut donc une excellente surprise d'apprendre que l'un de ses ouvrages avait été traduit en français. de plus, j'ai eu la chance de le recevoir de la part des éditions Klincksieck."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"L'auteur nous emmène au coeur de la vie d'une prairie anglaise, les fleurs, les oiseaux, le bétail, les foins... sur une année complète."

Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?
"Comme toujours, quand je lis du nature writing, je suis partagée entre l'envie de savourer ma lecture et la pression que me met ma PAL pour avancer le plus vite possible. Mais ne pas prendre le temps de découvrir ce texte serait une erreur. Comme pour la nature, il faut savoir se poser, observer, s'imprégner... Ce genre de texte, ça se mérite. Et une fois que l'on a compris cela, on ne peut que l'apprécier. En plus de me délecter de la découverte de la vie d'une prairie anglaise, ou plutôt de ses multiples vies, j'ai beaucoup aimé le style direct de l'auteur, simple et poétique à la fois. Il ne manque pas non plus d'humour et on apprend incontestablement beaucoup de choses sans que cela tourne au cours d'histoire ou de SVT. Et que dire de la beauté de l'ouvrage et des dessins qui l'illustrent ! Un joli cadeau à se faire pour embellir sa bibliothèque."

Et comment cela s'est-il fini ?
"Je vais définitivement m'intéresser de près aux ouvrages proposés par Klincksieck qui fait vraiment un travail remarquable d'édition et la plume de John Lewis-Stempel.
Lien : http://booksaremywonderland...
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Énorme coup de coeur. Dans "La Prairie. La vie privée d'un champ anglais", John Lewis-Stempel, considéré comme le "meilleur écrivain naturaliste vivant" par le Times, nous livre douze mois de son existence dans le Herefordshire (pays de Galles).
Pleines d'émotion, d'autodérision et de poésie, ces 250 pages décrivent la vie d'un homme mais aussi celles d'un paysage et de tous les êtres qui y évoluent : blaireaux, famille de renards, serpents, papillons ou encore de très nombreux oiseaux… sans oublier la flore et sa ribambelle de couleurs ou encore la brume, le givre, la pluie…
Point d'orgue de cette admirable célébration de la nature : le mois de juillet, durant lequel le naturaliste touche-à-tout apprend à couper les blés avec une vieille faux trouvée dans un coin de l'étable.
Dans cette édition française, une superbe aquarelle ornithologique de Sandra Lefrançois introduit chaque mois de l'année : on admire tour à tour le martin-pêcheur, la bergeronnette des ruisseaux, le bouvreuil pivoine… Ce merveilleux journal, dont je ne connais pas la version anglaise de 2014, s'avère en tout cas être en 2022, avec les éditions Klincksieck, un véritable objet d'amour !
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L'auteur, fermier et naturaliste, retrace dans ce livre une année d'observation de ses champs. A la manière d'un journal intime, il partage au fil des jours et des mois ce qu'il peut contempler sur ses terres, les plantes, les fleurs, les interactions entre animaux, les travaux qu'il effectue...
J'ai tout d'abord été rebutée par l'aspect descriptif, tous ces noms d'oiseaux, de plantes, de fleurs, d'animaux et j'ai failli abandonner le livre.
Puis, petit à petit, j'ai été séduite par les informations données, le rythme lent et je me voyais à mon tour observatrice de la nature, accompagnant l'auteur dans ses sorties, contemplant avec lui les infinies variations offertes par la nature.
Ce qui est certain c'est que personne ne pourra plus dire qu'il ne se passe rien à la campagne en lisant ce livre.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Rien - ni saint Georges, ni le rugby, ni les sandwiches au concombre ou le cricket sur le pré, n'est aussi anglais que le bœuf, symbole national depuis des siècles. Pour les Français, nous sommes les Rosbifs. La chanson "Le Rôti de bœuf de la vieille Angleterre", écrite en 1731, fut autrefois un hymne national, chanté par le public dans les théâtres.

" Quand le Rôti de bœuf était dans les assiettes anglaises
Il nous rendait intelligents et nous faisait chanter le sang
Nos soldats étaient braves et nos courtisans bons
Oh! Le rôti de bœuf de la vieille Angleterre
Et le rôti de bœuf anglais d'autrefois!"
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Les villages du Herefordshire n'avaient rien de pittoresque, au Moyen Age, ce n'était qu'un amas de masures en ruine, faites de bois et d'argile, où les péquenauds du coin insistaient pour brûler du bois de sureau et s'étonnaient de mourir la nuit (brûler du sureau libère du cyanure). Les paysans étaient si pauvres dans ces vallées aux pieds des Montagnes Noires qu'au dix-septième siècle, un gentilhomme du coin, Rowland Vaughan, déclara que c'était «l'endroit du royaume où il y avait le plus de pauvres... J'ai vu trois cents journaliers ou glaneurs en même temps dans le champ de blé d'un gentilhomme...» Les plus démunis glanaient dans le champ à la recherche des épis abandonnés.
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Après environ vingt minutes de cliquetis de la faucheuse à barre, je suis arrivée à bout de la moitié d'un arpent, l'herbe coupée ressemblant à de superbes tresses Tudor tissées de jaune par les boutons d'or, de rouge par le trèfle, de jaune orangé par le trèfle pied-d'oiseau, avec ça et là la touche de rose de la lychnide fleur de coucou, ainsi que le blanc des noisettes de terre et des céraistes des champs. Le parfum printanier de l'herbe coupée est suffisamment fort pour noyer l'odeur de la fumée bleue du diesel. Et le soleil brille dans un ciel si parfaitement bleu que ce doit être le premier jour de le Genèse.
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Moins enclins à la fantaisie, les Français persistent à appeler les dents-de-lion pissenlits en I'honneur de leur capacité diurétique. Pour moi, enfant, c'étaient des horloges dont on soufflait sur le cadran de graines pour donner l'heure et prédire l'avenir. Et, d'une certaine façon, les pissenlits donnent l'heure : comme les blanches et fragiles anémones des bois, les corolles se referment la nuit.
Les pissenlits n'ont pas toujours été des herbes folles. À l'ère victorienne, ils étaient cultivés dans des jardins clos de murs et mangés par l'aristocratie qui en faisait de délicats sandwiches.
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Dès quej'ai quitté le champ, j'aperçois un geai s'y poser, prendre deux glands dans le bec, puis s'envoler vers le Bosquet, la fuite signalée par le croupion blanc. Le geai enterre les glands. Il peut en enterrer des centaines par jour, comme précaution en vue des intempéries. On a constaté que certains geais avaient enterré quelque trois mille glands et noisettes en un mois. La moitié des chênes de Grande-Bretagne a, par inadvertance, été plantée par des geais. L'oiseau est un planteur d'arbres à l'échelle nationale. Son cri est celui d'une craie frottée contre un tableau noir.
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