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EAN : 9782810007097
160 pages
Editions du Toucan (01/06/2016)
2/5   8 notes
Résumé :
Clovis, jeune roi des Francs s’est taillé un royaume à coups de haches et d’alliances, à partir des années 490.
EN décembre 496, le soir du baptême du roi à Reims, au milieu de sa cour, la jeune et belle Renate, compagne de la reine Clotilde est agressée par l’un des généraux de l’armée. Avec l’aide inopinée de son protecteur, le moine Aetius, elle parvient à tuer l’assaillant.
Contrainte de quitter la cour en toute hâte pour ne pas subir le châtiment ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Il fut un temps où la femme n'était pas l'avenir de l'homme mais était bel et bien perçue telle un danger pour lui, comme le représente le célèbre mythe de Salomé dont une de ses nombreuses représentations (une de Gustave Moreau) illustre la couverture du roman d'Ambroise Liard La Reine des Sicambres.
L'héroïne de l'intrigue est Renate, jeune fille « naturelle », qui ne revêt pas l'aspect de la femme manipulatrice, vile tentatrice de l'icône mythique, mais celui de la femme manipulée certes par une mère mais pas pour le dessein de couper une tête. Dans La Reine des Sicambres pas de tête coupée mais une tête courbée, celle de Clovis « Fier Sicambre » lors de son baptême par l'Evêque Rémi à Reims, évènement qui sera la clé de voûte de l'intrigue. Ce baptême donc, initié par la Reine Clotilde, servira le dessein du roi, convaincu des intérêts politiques et stratégiques que lui apporterait sa soumission au christianisme, de conquérir les royaumes barbares ariens. Mais aussi ceux de la reine elle-même, qui fait de la conversion de Clovis « hérétique fanatique, adepte de Wotan » son « glorieux combat », dont l'enjeu sera d'asseoir la domination du pouvoir grandissant de son époux durablement… Un enjeu primordial qui sera menacé par Renate, sa jeune protégée adoptée à sa naissance, aux origines et à la marque de naissance mystérieuses qui font de la jeune fille une ombre aux ambitions du couple royal.
Avec La Reine des Sicambres, Ambroise Liard s'approprie les faits historiques de l'union de Clotilde et du baptême de Clovis en y intégrant le personnage fictionnel de Renate avec (ce qui semble être une parfaite) maîtrise, et nous livre un récit très féminin et original . Mais Ambroise Liard ne fait pas montre de la même ambition que celle des personnages historiques auxquels il se réfère… L'écriture est agréable avec un vocabulaire approprié mais le style est trop rigide à trop vouloir l'ancrer dans les faits historiques, tout comme la construction du récit découpé en quatre parties et des chapitres courts, bien trop nombreux, dans un roman de 150 pages… un rythme de cesse coupé et un roman bien mince pour s'imprégner de l'histoire et des personnages.
Des regrets donc… j'aurais aimé me perdre dans un récit plus approfondi autour de la mythique ascendance de l'héroïne que de me perdre dans des séries de complots et trahisons qui n'apportent rien à la fiction. J'aurais aimé m'attacher à elle et aux autres personnages, ressentir quelques émotions à leur égard. J'aurais aimé vivre pleinement cette histoire prometteuse… choisie dans le cadre de la Masse Critique… J'aurais aimé finalement que cette histoire soit empreinte d'un peu de plus de magie et peut être d'un soupçon de fantasy, qu'Ambroise Liard laisse libre cours à son imagination… après tout il avait vraiment en mon sens une intrigue originale à développer…
Merci à l'équipe Babelio et aux éditions Toucan Noir (qui signent un ouvrage de qualité) pour cette curieuse découverte quelque peu frustrante.
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Je remercie Babelio et les éditions du Toucan pour l'envoi de ce livre.
Tout d'abord, j'ai été surprise par l'épaisseur du livre, c'est très court et je tiens à dire que la couverture est vraiment très jolie et accrocheuse. Malheureusement, je n'ai pas apprécié le contenu du roman.

Les deux événements majeurs de l'histoire sont le baptême du roi Clovis, lui qui s'est converti au christianisme et le meurtre de Gondioc, un proche ami du roi qui a tenté de violer Renate, la jeune suivante de la reine. Renate va devoir fuir car elle risque la mort ou pire encore. Mais comme elle va le comprendre au fil du roman, ce n'est pas qu'à cause de la mort de Gondioc, mais à cause de la tache de naissance en forme d'abeille qu'elle a dans le bas du dos, la marque des reines Sicambres, dernière de sa lignée. Dans sa fuite, elle va rencontrer l'amour en la personne d'Euric, rencontrer mille dangers et ennemis, mener à bien des missions, découvrir des complots, rencontrer des peuples et devoir plus que tout, accepter ses origines et sa destinée.

Renate, 16 ans, a un physique androgyne, ce qui fait qu'elle peut se faire passer pour un garçon (ce qui lui sauvera la vie dans sa fuite), elle est un peu trop frasque, elle est vive, curieuse et proche de la reine Clothilde qui fut comme une mère pour elle. Quant à Euric, il n'y a pas grand chose à dire sur lui, c'est un grand guerrier, au physique nordique, fou amoureux de sa belle, le protecteur et sauveur de sa dame.

Les personnages ne sont pas approfondis, je ne me suis attachée à aucun d'entre eux et même pas à Renate, l'héroïne. Ils étaient lisses, sans saveur, on ne vivait pas l'histoire et leurs aventures avec eux. Je me fichais bien de ce qui pouvait leur arriver même.

On sent vraiment que l'auteur s'est documenté, c'est très riche (peut-être beaucoup trop). Je ne suis pas une experte en histoire et encore moins en histoire de France, période qui ne m'est absolument pas familière (ce n'est pas la période qui m'intéresse le plus et encore moins le pays), mais je trouve que c'était fait pour être le plus plausible possible bien que ça reste une fiction.

C'est un roman vraiment très sombre, ce n'est pas très joyeux: guerres, meurtres, misère, nature hostile... ça ne donnait pas envie de vivre à cette époque-là!

L'écriture est plutôt agréable, le vocabulaire utilisé est spécial, les descriptions sont vraiment très précises.

ça n'était pas assez immersif, j'étais détachée de tout. Au bout d'un moment, j'ai décroché, je ne comprenais plus rien, je n'arrivais pas à rentrer dans l'histoire bien que j'ai tenu jusqu'à la fin. Dommage, il y avait pourtant du potentiel, quelques bonnes idées.
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Renate est la jeune protégée de la reine des Francs Clothilde. Lors du baptême du roi Clovis à Reims, la jeune fille est agressée par un de ses fidèles compagnons d'armes ; neutralisé par son précepteur, Renate doit fuir pour échapper au courroux du roi, Clovis. S'en suit un périple en Gaule où règne la confusion et où pillages et massacres font légions.

J'aime les romans historiques légèrement romancés ; l'histoire où cette jeune fille injustement condamnée, recherche son salut et doit affronter tous les dangers, m'attirait.

L'auteur maîtrise cette période, ce qui n'est pas mon cas ; il jongle aisément avec les différents territoires, Wisigoth, Burgonde, ... et leurs rois, reines, descendances et leurs affiliations. Malgré une petite introduction résumant les différentes familles qui régnaient à cette période, je me perdais régulièrement dans l'histoire au vue du nombre important des acteurs de l'époque.

Ce roman se lit rapidement, j'ai fini cette lecture en un après-midi. Les successions d'événements s'enchaînent beaucoup trop vite. Je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire, par manque de précisions et de descriptions, et encore moins à m'attacher aux personnages dont les réflexions sont limitées. J'aurai pu trouver Renate courageuse, intelligente, lui trouver les qualités et défauts inhérents à son honorable destin, mais je n'ai rien ressenti pour elle : ni affection, ni haine, ni colère. J'ai besoin de cela pour prendre possession de leur histoire. Mais voilà, rien ne s'est produit.

C'est un roman froid, qui a le mérite de nous remémorer l'histoire du 1er roi des Francs et de nous rappeler que la vie à cette époque, n'avait que peu de valeur.

" La reine des Sicambres" se lit vite et sera aussi rapidement oublié.
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La couverture m'a tout de suite attirée et le pitch me tentait. Quand je l'ai reçu j'ai été légèrement surprise de voir l'épaisseur du livre, je ne me souvenais pas qu'il était si petit et pourtant j'avais vérifié. J'avoue que ça ne m'a pas rassuré du tout et les avis que j'ai réussis à lire avant de commencer ma lecture, encore moins.


Autant mettre les pieds dans le plat tout de suite et avouer sans détour que je n'ai pas terminé ce roman. J'en ai lu la moitié, soit 78 pages et je ne prenais aucun plaisir donc j'ai arrêté de me forcer, parce que oui c'était le cas depuis quelques pages. Même si 78 pages ça commence à faire, les grosses marges et les pages blanches entre les différentes parties du récit et les chapitres, ont réduit de beaucoup la place que prend le texte. Pour le peu lu j'ai quand même estimé que j'avais matière à écrire quelque chose.

Après quelques pages, j'ai commencé à perdre le fil. Les enjeux et problèmes qui se dévoilaient, au niveau des différents camps, des puissances en demeurent, se sont vite effacés de ma tête. Très vite je n'ai plus resitué quel était le souci, qui était qui par rapport à qui, bref les différentes alliances et mésalliances me sont passé au-dessus. le hic c'est que tout ça demeure un poil important, surtout vis-à-vis de Renate, l'héroïne, au vu de sa situation. Mais, vu que l'auteur ne s'attarde pas sur grand-chose, prendre ses marques a été difficile pour moi et si je n'ai pas le temps de me familiariser avec un élément, qu'il n'est pas suffisamment traité, je ne le retiens pas (ou difficilement).

Je ne sais plus comment j'ai su ce qui allait arriver à Renate, ce n'est pas dit dans le résumé. Bien avant que ça n'arrive dans le roman, je savais qui elle était et qu'elle serait la menace principale qui allait peser sur elle, autre que ce qui lui arrive et qui l'oblige à fuir. En dehors de cette non surprise, l'essentiel de ce que j'ai lu est raconté (dans les grandes lignes) dans la quatrième de couverture. Cela n'aurait pas été gênant si le récit avait été développé d'une quelconque manière. L'auteur se contente d'énoncer des faits, sans descriptions alourdissantes, ce qui aurait pu être à l'avantage de l'histoire si le peu de descriptions existantes avaient apporté quelque chose.

Tout va bien trop vite dans ce roman, on n'a pas le temps de s'approprier l'univers, les personnages non plus qui restent très éloignés de nous et qui ne sont pas davantage développés que l'histoire. C'est vraiment dommage car ce que je voyais de Renate aurait vraiment pu me plaire. C'est une jeune femme foncièrement courageuse et qui n'hésite pas à se défendre. Mais à côté il y a pas mal de ses réactions et agissements que j'ai trouvés incompréhensibles, parce que les présentations avaient notamment été expédiées, entre autres. Et ses relations avec les autres sont à peine traitées. Un rapprochement survient avec un personnage qu'on voit très peu. Tout ça était bien décevant.


Faute d'avoir suffisamment développé son histoire, l'auteur m'a rapidement lassé et désintéressé de son roman. le pitch, le fond de l'intrigue, ce que l'héroïne laissait entrevoir à certains moments auraient pu me plaire et il y a certains détails historiques qui tendent en ce sens, mais au final en allant à l'essentiel, sans s'attarder sur les rôles principaux, sans amener de sel à son récit, le tout est resté sans saveur. Je n'ai même pas pu terminer le roman tellement le peu que j'ai réussi à lire m'a laissé indifférente.
Lien : http://bloggalleane.blogspot..
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Tout d'abord, je remercie Babelio et la maison d'édition, grâce à qui j'ai pu avoir le livrs de la masse critique de septembre.

Maintenant, au sujet du livre, je ne vais pas y aller par quatre chemins, même si cela m'attriste, je l'ai abandonné.... le roman n'a pas du tout été à la hauteur de mes attentes..... J' enattendais un bon roman historique, palpitant et qui plonge bien à l'époque de Clovis et ce ne fut pas le cas. Au bout de trente pages, je n'étais pas plongée dedans. J'étais détachée de l'histoire, les personnages n'étant pas attachant, le récit trop coupé..... Trop court pour le sujet qui pourtant était intéressant.

En bref, une déception....

Une chronique bien courte, même très succinte, j'en conviens, mais n'ayant pas du tout accroché ni à l'histoire, ni aux personnages (surtout à Renate l'héroïne), ni à la plume de l'auteur, je ne peux vous en dire plus. La lecture n'étant ni passionante, ni inspirante, la chronique ne l'est pas non plus, malheureusement.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Dans les tribus de l’est, les femmes prévalent sur les hommes car elles transmettent le sang de la lignée. Les hommes sont des brutes. Cupides et vaniteux. Ils réfléchissent avec leur entrejambe. Une fois qu’elle a compris, la femme, à sa guise, inspire, influence. Manipule pour les plus pernicieuses d’entre elles. Tiens, un exemple parmi d’autres. L’on raconte qu’à la bataille de Ravenne, Théodoric-le-Grand, lui-même, oui tu m’as bien entendu, le maître de Rome, s’est fait tancer par sa propre mère alors qu’il reculait au plus fort de la mêlée : « Retourne te battre ou rentre en mon ventre ! » lui a-t-elle ordonné ! Crois-moi ! Le Goth a préféré affronter l’acier de ses ennemis plutôt que la fureur de sa mère : inter crura cauda [la queue entre les jambes], il a obéi… et il a remporté la victoire. Le revers de la médaille : les mâles se sont toujours acharnés sur les femmes : lors d’une faide, le massacre commence par elles afin d’éradiquer les liens du sang. Avec le baptême de Clovis, tout a changé : la maternité n’est plus le siège de la souveraineté, le ventre qui porte l’enfant est une simple amphore, un vase-clos, un réceptacle. Seul l’homme, désormais, détient la légitimité divine : sa semence consacrée détermine la puissance de sa lignée.
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- Gargouille ! Tu imagines répandre la Foi à coups de paroles ! Et pourquoi pas en chantant ! Les gueux veulent des preuves ! Tangibles ! Qu’on peut toucher… comme les idoles ! Alors qu’importe que l’épine n’ait pas été extraite du front de notre Seigneur ! Qu’importe si ma bûche n’a pas vu le Golgotha ! Les reliques sont les plus convaincants des évangélisateurs.
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Que devait-elle faire? Se débarrasser des reliques et des besants? Entrer au couvent? Inimaginable, cela signifierait de renoncer à Euric. Pourquoi n'irait-elle pas se jeter aux pieds de Clothilde, tout lui raconter, solliciter le pardon de Clovis pour Gondioc et accepter la relégation, n'importe où, avec Euric? Aussitôt lui revînt en mémoire une leçon d'Aetius: Clovis n'oublie pas et ne pardonne jamais.
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Renate sortit du bain, se lova dans une peau de loup. Le regard toujours hagard, elle changea de sujet:
_ Les assauts des hommes se réduisent-ils à cela...?
_ Pas toujours, pas toujours... certains savent faire preuve de délicatesse... tu apprendras à y trouver ton plaisir, répondit la reine d'une voix douce. Ces, disons, effusions, sont notre bénédiction, ma fille! Ainsi nous tenons les hommes: par leur jouissance et notre fécondité. Sans nous, ils ne sont rien. Des lombrics qui s'étripent! Sache que, pour satisfaire mon époux, j'ai tout accepté. Tout. Le chemin fut long pour moi aussi... crois-moi. Nuit après nuit, même les soirs de lune rousse, le loup-garou se révèle sous le catéchumène!
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Quand le prêtre la laissa filer, elle courut se débarrasser de sa panoplie de cérémonie. Pourtant, elle se surprit à la poser délicatement sur son matelas pour ne pas la froisser, à en admirer l'étoffe, à rêver au lointain comptoir dont pouvait provenir un tissu aussi chatoyant, aux montagnes, aux mers, aux déserts traversés avant qu'elle ne porte. Nue devant la robe, elle projeta la forme de son corps. Élancée, de longues jambes, un buste menu orné de seins arrondis. Pour la première fois, elle se contemplait. Bien sûr, le reflet d'un lac un jour sans vent lui avait déjà renvoyé l'image de son visage régulier aux pommettes hautes avec quelques taches de rousseur sur un nez aquilin. Quant à ses yeux d'une surnaturelle couleur ambre, depuis sa plus tendre enfance, ils attiraient d'interminables et presque lassantes tirades laudatives.
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