AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Chroniques des Nouveaux Mondes tome 2 sur 3
EAN : 9782917689110
Editions ActuSF (15/04/2009)
3.17/5   6 notes
Résumé :
« Chères Humaines, chers Humains, compagnons droïdes et amies droïnes, honorables Pléiadims et spirituels Hyadims, formes de vies connues, inconnues ou artificielles qui nous avez rejoints sur U-Com, je vous remercie de votre présence et de votre participation. (...) Le sujet de ce soir, vous le connaissez tous. Il y a cent ans jour pour jour, soit le 9 juillet 2328 à 10 : 37, Temps Universel, éclatait ce qui devint l'un des traumatismes majeurs de l'Humanité : la ... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Chroniques des nouveaux mondes, tome 2 : Les chants de glacesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Même si je n'avais pas été accroché à 100% par le premier recueil des Chroniques des Nouveaux Mondes, j'ai décidé de poursuivre l'aventure grâce aux encouragements de Domi_V. Et bien m'en a pris : je l'ai trouvé bien meilleur.

La construction de l'univers spatial humain et ses relations avec les rares races extraterrestres qu'il a rencontrées transparaît dans ces quatre nouvelles. Ligny a décidé d'établir une chronologie, et de relier ses récits par de fins liens. Des éléments de type historique sont intégrés, tel ce mouvement du Renouveau Moral qui imposa une nouvelle chape de « vertu » avant de provoquer une violente réaction libératrice à la génération suivante.

La deuxième nouvelle « La Guerre de Trois Secondes » est un véritable bijou. On y aborde les raisons de cette guerre avec un certain goût du ridicule pour le genre humain et une focale sur les difficultés de communication avec une autre espèce qui, bien qu'intelligente, présente des paradigmes de raisonnement et d'émotion véritablement étrangers. J'ai seulement regretté que Ligny utilise les témoignages de la guerre pour écharper les nantis, les patrons et les braconniers de lion, bref tout ce qu'il déteste dans notre époque. Ce n'est selon moi pas le bon format et cela éloigne la nouvelle de son but initial.

J'ai également beaucoup aimé « Les Chants de Glace » qui nous fait toucher ce que pourrait être un concert dansé du futur avec un descendant de Jean-Michel Jarre qui prendrait pour scène Saturne et ses satellites. Je suis très sensible à la danse et au langage du corps, et les descriptions poétiques de Ligny m'ont littéralement transporté. Il a le chic pour nous dire que, même au sein d'une civilisation spatiale, les humains auront des tracas quotidiens que nous pouvons comprendre. Par exemple dans « Ogoun Ferraille » où une ado essaie de fuguer pour aller écouter le concert de son artiste favori alors que ses parents trouvent que sa musique est de la soupe de barbare (les combat de chaque génération avec la précédente, c'est comme ça depuis le Rock n'Roll, voire avant).

Bref je sors content de ce petit recueil. Je suis sûr de poursuivre l'aventure des Nouveaux Mondes à présent. J'ai d'ores et déjà acheté le tome 3, dernier recueil de nouvelles avant d'attaquer les romans.
Commenter  J’apprécie          352
Avec le deuxième recueil des Chroniques des Nouveaux Mondes de Jean-Marc Ligny chez les éditions ActuSF, c'est l'occasion d'approfondir de larges pans de son univers de space opera fortement marqué par la psychologie humaine et sa faculté à travailler au burin sa solitude.

Constatons dès le départ une forte emprise de la chronologie de ce recueil, et ce n'est pas pour rien, car nous abordons un moment fatidique de l'univers de Jean-Jacques Ligny : la Guerre de Trois Secondes. Encore une fois, les nouvelles reproduites ici ont déjà été publiées dans d'autres anthologies ou revues et avaient besoin d'un rafraîchissement pour prendre toute leur valeur ainsi rassemblés. Là encore, la solitude de la nature humaine prend beaucoup de place. Dès la première nouvelle, « Labyrinthe de la nuit » (1996), il s'agit de suivre la fuite relativement courte d'un employé ayant causé une faille monstrueuse dans l'organisation défensive de notre système solaire. Quelle ironie de mettre en parallèle les failles défensives causées par un intellect pacifiste d'un côté, et le manque de perception nécessaire pour comprendre des formes de vie trop différentes de la nôtre de l'autre !
Cet écart de compréhension est ensuite complètement pris à bras le corps dans « La Guerre des Trois Secondes » (2001). Cette longue nouvelle est ce qui constitue le sel de ce recueil et se suffit clairement à elle-même. Cent ans après, une émission de télévision interplanétaire tente de faire le point sur un événement archi-connu mais encore trouble. Les témoins s'enchaînent et Jean-Marc Ligny brosse une époque révolue dans son univers, mais pourtant proche de notre propre société, et surtout en usant d'une satire à peine cachée de nos chers médias ne courant qu'après le spectacle, le dramatique et les audiences.
Les deux dernières nouvelles de ce recueil, « Les Chants de glace » (1991) et « Ogoun Feraille » (2001), développement un autre thème récurrent, celui de la musique et notamment de sa difficile compréhension dès que nous sortons des poncifs terriens, voire des poncifs terriens dominants. Rappelons que le tournant des années 1990 fut pour l'auteur (il en parla plusieurs fois dans des interviews) une période encore psychédélique avec des noms de personnages un peu tarabiscotés et un goût pour la musique du même mouvement qui se relève ici.

Jean-Marc Ligny continuait avec ces nouvelles d'approfondir, et son univers des Chroniques des Nouveaux Mondes, et sa vision de la condition humaine, bien souvent solitaire et pathétique.

Commenter  J’apprécie          330
Dans ce deuxième recueil, c'est encore la nouvelle la plus longue ("La Guerre de trois secondes") qui éclipse les trois autres. Non, par sa qualité littéraire -indéniable-, plutôt à cause du questionnement qu'elle soulève : est-ce que nous avons besoin d'une intervention extraterrestre pour liquider l'humanité... ou sommes-nous capables d'y arriver par nos propres moyens ? Réjouissante ! cette ironie sous-jacente.

Les trois autres récits, très poétiques, jouent sur le registre de l'art : la littérature, la danse, la musique et leurs influences sur l'individu. Ils n'ont pas trouvé mon adhésion pour l'unique raison que je n'aime pas être mise en présence d'envolées lyriques dans les oeuvres de SF... simple question de goût !

Les quatre nouvelles du 1e livre des "Chroniques des Nouveaux Mondes" rencontrent leur écho dans ce 2ème tome : on voit les narrations des différents mondes et (co-)habitations sur les planètes colonisées s'imbriquer pour "dessiner" cet univers du 24e siècle... dans lequel, comme souvent chez l'auteur, l'être humain avec ses qualités et défauts, reste l'étoile dominante de l'espèce... euh... de l'espace.
Commenter  J’apprécie          340

Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Gitane-titane emporte les fleurs dans le salon et les arrange avec soin dans le vase attractif, tournant le dos à son amant pour lui cacher son désappointement. Ce bouquet est sans doute une grande marque d'estime, venant de Racim à la froideur d'acier. Depuis qu'ils se fréquentent, elle n'a pu s'y habituer... et ne le pourra sans doute jamais. Des fleurs qui valent une fortune - pour lui dire quoi? Jamais une caresse ni un mot doux, ni tendresse ni folie: une relation efficace et sans surprise, basée sur l'intérêt mutuel et le planning de travail. Et de temps à autre, un cadeau luxueux pour combler ce vide affectif...
("Les chants de glace")
Commenter  J’apprécie          264
C'est vers le milieu du XXIIIe siècle, rappelez-vous, qu'à été introduite et entérinée la notion de "Spatiaux": des Humains 'nés" ou "faits" pour l'espace. Notion dénuée de tout fondement scientifique, mais qui s'est enracinée dans la mentalité de l'époque: les Spatiaux étaient "différents", "supérieurs" -- d'où la résurgence d'une forme de racisme, alors que l'on croyait le racisme éradiqué depuis plus d'un siècle. D'où, en tout cas, une méfiance croissante envers ces Humains qui avaient quitté le Berceau de l'Humanité, voire ne l'avaient jamais connu. D'où une critique acerbe de leurs moeurs qualifiées de "dissolues" -- alors qu'elles étaient simplement motivées par la survie de l'espèce, qui impliquait l'entraide et la promiscuité, donc une totale communauté aussi bien sur les plans économique que moral ou sexuel...
("La guerre de trois secondes")
Commenter  J’apprécie          180
[l'humain] Isaac de Samarie : Honorable, n'avez-vous pas eu l'impression d'usurper la place de Dieu, ou du moins Ses prérogatives ?

[l'extraterrestre] Ssszz'Irt (imperturbable) : cette notion de Dieu est très étrange et incompréhensible pour nous. Les Hyadims affirment qu'une notion similaire à existé chez eux à l'aube de leur civilisation, il y a vingt millions de vos années. Ils semblent mieux l'assimiler que nous, en tout cas elle les fait beaucoup rire.
Commenter  J’apprécie          283
Sa vie défile en scènes fugaces, auréolées d'un halo d'asphyxie rouge sang. Les gestes futiles de son passé s'accomplissent à nouveau dans le laps de ces minutes ultimes. Il se voit très clairement, affaibli par l'âpreté de ses contemporains, emprisonné dans un cocon de routine, contraintes, habitudes. Telle une chrysalide jamais éclose, condamnée à ramper à la surface de sa vie jusqu'à un écrasement anodin mais définitif
("Labyrinthe de la nuit")
Commenter  J’apprécie          2215
Avec le dîner en famille, le jour d'école hebdomadaire obligatoire est une autre coutume qui a perduré sur Rigil-K. L'éducation personnalisée en réseau c'est bien, mais un enseignement direct et des contacts humains réguliers sont nécessaires à l'épanouissement de l'élève, estime-t-on. Le fait est que la plupart des jeunes Rigiliens attendent cette journée avec impatience, surtout en zones rurales où ils vivent très isolés, où toutes les relations se nouent en simul. Si ce n'est pas le jour où ils étudient le mieux, c'est certainement celui où ils apprennent le plus sur leurs semblables.
("Ogoun Ferraille")
Commenter  J’apprécie          150

Videos de Jean-Marc Ligny (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Marc Ligny
Désormais l'eau de pluie est devenue impropre à la consommation humaine, polluée par les particules chimiques éternelles jusque dans les endroits les plus reculés du globe, tandis que la fonte des glaciers compromet l'abondance ou la régularité des précipitations. Nous atteignons la limite de l'eau. Bientôt, sinon dès aujourd'hui, les réfugiés de la soif se masseront aux frontières des nations épargnées alors que nous peinons à recycler nos eaux usées. L'or bleu est déjà coté en bourse et les multinationales tentent de se l'approprier au détriment des populations. L'eau, bien matériel de l'humanité ?
Avec : Jérôme Harmand, Jean-Marc Ligny, Marguerite Imbert Modération : Nicolas Martin
+ Lire la suite
autres livres classés : GalaxiesVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (13) Voir plus



Quiz Voir plus

Lexique de "la mort peut danser" connaissez-vous?

"dagda" signifie?

dagua
papa
dieu-druide
dieu-guerrier

9 questions
4 lecteurs ont répondu
Thème : La Mort peut danser de Jean-Marc LignyCréer un quiz sur ce livre

{* *}