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3,34

sur 160 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est l'histoire de Mathieu, qui a trois atoûts dans la vie:
son père propriétaire et directeur des éditions de Minuit
Son homosexualité et sûrement son physique plaisant (je n'ai pas vu de photo)
Son amitié avec Michel Foucaud.
Ce livre m'a interessé par ce qu'il donne des informations sur le milieu littéraire, intellectuel et journaliste parisien et sur le milieu homosexuel.
Information est d'ailleurs un peu exagéré.
J'évoquerai plutôt l'atmosphère.
Ce livre m'a parfois excédé, tant le népotisme suinte ou coule à flot.
Il m'a aussi touché par sa sensibilité naive, son désir d'honnêteté, presque adolescente, et sa vénération aveugle pour Michel Foucaud
J'ai d'autres parts rarement autant buté sur des constructions lourdes et des phrase longues peu claires ce qui me laisse songeur quant à l'attribution du Medicis 2011.
Au bout du bout je pense quand même que c'est un tout petit livre que j'ai lu vite et avec un certain plaisir comme on peut le faire d'histoires vues par le trou de la serrure. Comme si les pipoles écrivaient leurs propres histoires dans Gala.
Simplement ce n'est jamais vulgaire et ce n'est pas une évidence.
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On pourrait commencer par dire que c'est un roman "rive gauche". Parce que l'on hume l'entre-soi littéraire, quasi bourgeois. Et le sexe (dans les backrooms), et la drogue (trips au LSD).
Mais Mathieu Lindon nous offre surtout une belle histoire d'amitié, de sentiments, d'échanges passionnants et stimulants avec Michel Foucault. Cette amitié dont les confins rejoignent le territoire de l'amour. Aimer, c'est aussi cela.
Et puis bien sûr, la filiation. La construction du soi-littéraire quand son père est le fameux Jérôme Lindon, hérault des éditions de Minuit, pour qui la droiture et la ponctualité, et surtout "ses auteurs", prenaient parfois le pas sur les sentiments filiaux. Malgré son amour des mots et l'importance de la littérature dans sa vie, la communication "réelle" était trop impossible, si ce n'est dans une dernière lettre. On découvre un petit garçon qui côtoit Sam, le meilleur ami de son père (Samuel Beckett), Alain Robbe-Grillet à Marguerite Duras qui venaient diner à la maison. Un jeune homme quasi obligé de publier son premier romain sous pseudonyme par « diginité familiale ». On lit enfin les quelques pages d'un adulte qui a vu ses plus proches disparaître, certains emportés par le « cancer gay », d'autres par l'âge.
Autobiographie, ce roman que je qualifierai de « métalittéraire » témoigne des doutes de la jeunesse, des errances et des « effaçures » de la vie.
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Mathieu Lindon a grandi au milieu d' écrivains et d intellectuels que fréquentait son père, Jérôme Lindon, fondateur des éditions de Minuit. Entre les dîners avec "Sam" Beckett et "Alain" Robbe- Grillet, Mathieu Lindon ne pouvait qu'aimer lire et écrire.

Dans son livre ce qu'aimer veut dire, Mathieu Lindon rend hommage à son ami l' intellectuel Michel Foucault qu'il a rencontré à l'âge de 23 ans et qu'il a fréquenté durant plusieurs années.
Cette relation est symbolisé par un lieu : le grand appartement rue de Vaugirard du philosophe où Mathieu Lindon y rencontre de nombreux amis ( dont Hervé Guibert) et y vit des expériences diverses avec la drogue. Sa relation avec le philosophe lui a apporté beaucoup et lui a permis de vivre pleinement son homosexualité.

Mathieu Lindon décrit également la relation avec son père qu'il compare souvent à la relation très différente qui le noue à Michel Foucault.

Un travail autobiographique intéressant dans le Paris intellectuel (et homosexuel) des années 80 et un véritable hommage à Michel Foucault et à l'amitié.
Un point négatif cependant, et pas des moindres finalement, un livre un peu trop long qui m'a semblé se répéter.
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Mathieu Lindon livre ici un hommage vibrant à deux grands hommes qu'il a beaucoup aimés ; le philosophe Michel Foucault et l'éditeur des éditions de Minuit, son père. Ces derniers disparus, l'auteur revient sur le cheminement de son existence parsemée de déviations, sa formidable rencontre avec Foucault, son cercle d'amis, son homosexualité, l'écriture, la littérature, le journalisme, les acides, le LSD et l'héroïne, les années quatre-vingt, l'arrivée du Sida et ses ravages, son rapport avec ses parents, la jeunesse, la vieillesse, les questionnements, les joies, les déceptions, les reproches...
L'austérité de Jérôme Lindon pèse sur le fils. On sent une froideur et une distance entre les deux hommes. Figure imposante par son métier, par les gens qu'il croise ( Samuel Beckett, Marguerite Duras, Jean Echenoz...), c'est un père tout en retenue. Alors, quand Mathieu Lindon fait la connaissance de Foucault, c'est un éblouissement, un ravissement pour ce fils. le philosophe est littéralement l'inverse de l'éditeur ; chaleureux, tolérant et incroyablement libre.
Six années durant, Mathieu Lindon fréquentera le philosophe, dans son appartement de la rue Vaugirard, avec d'autres jeunes intellectuels. Cet appartement est un lieu qui restera hautement symbolique pour lui : un lieu d'échanges, de réflexions, un cocon douillet, un endroit sûr indissociable de Foucault où ils riaient, écoutaient Malher, regardaient des films des Marx Brother en prenant des acides...
A la mort de Foucault, Mathieu Lindon prend un coup de massue, sa jeunesse évanouie, il entre enfin dans la vie, le philosophe la lui a sauvé, a éclairé sa voie. Il écrira.
Pas de descendance possible pour lui, pas de transmission. Son père prend alors une valeur jusqu'ici enfouie. le chemin vers lui se dessine alors.
Ce roman autobiographique n'a pas été une lecture simple pour moi, j'ai voulu abandonner à maintes reprises, mais les trips, les backrooms, tout cet univers qui m'est tellement éloigné, n'ont pas eu raison de moi. L'auteur a réussi à m'embarquer dans cette existence singulière, il m'a touchée.
Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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Tout au long de ce livre, Mathieu Lindon écrit son amour pour Michel Foucault, qui n'est ni un amour amoureux ni un amour filial mais bien davantage, un amour qui lui permet de vivre tous les autres et, surtout, de réinvestir l'amour pour son père. Ce livre se lit comme du fond d'un cocon, c'est bon, doux et chaud. le style d'écriture, simple, voire maladroit, n'en est pas moins touchant. Et puis l'on se sent appartenir à ce monde, entre les éditions de Minuit (de Jérôme Lindon, le père de Mathieu Lindon), Michel Foucault, Samuel Beckett, Hervé Guibert. On évolue dans la fin des années 70 et le début des années 80, l'insouciance immédiatement suivie de l'hécatombe du sida. J'avoue que tout le passage de la rue Vaugirard – l'appartement de Michel (Foucault) – m'a assez peu impliquée personnellement, car même avec une grande imagination, les prises d'acides et d'héroïne sur fond d'homosexualité masculine sont très éloignées de moi… Peut-être que tout ce livre manque simplement de personnages féminins pour m'embarquer complètement. Même les apparitions de Marguerite Duras sont rares, lointaines, presque irréelles.
Ce qu'aimer veut dire reste quand même un joli livre sur la jeunesse, l'amitié et le rapport au père, et puis, bien sûr, sur l'Amour

Lien : https://mamandeplume.com/201..
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Les critiques du dernier roman de Mathieu Lindon au magnifique titre « ce qu'aimer veut dire » étaient dithyrambiques et il semblait difficile de passer à coté cette année. Livre sur l'héritage, la transmission, l'amitié… il s'agit d'un double hommage. le premier, le plus évident sans doute et surtout le plus élogieux, à son ami, le philosophe Michel Foucault, rencontré à 23 ans, et qui prête régulièrement son appartement Rue de Vaugirard à des amis, dont Mathieu. le second, plus douloureux, plus contrasté aussi, mais très émouvant au final, à son père, Jérôme, le directeur des Editions de Minuit.
Alors plus qu'un hommage, « ce qu'aimer veut dire » est surtout une histoire. Un roman sur la double famille: celle que l'on subit, celle que l'on choisit, une histoire sur comment on réussit à sortir de cette prison qu'est la famille réelle.

la suite sur mon blog
Lien : http://lesbottesrouges.haute..
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Récit de soi, ce livre atteint parfois les limites du genre : décrire des souvenirs qui ne parlent qu'à leur auteur.J'espérais plus de ce portrait de Michel Foucault au quotidien.

Ceci dit, il y a des réflexions intéressantes, qui auraient peut-être gagné à être développées, des vérités touchantes qui ont trouvé en moi un écho.

Le portrait en filigrane du père, le rôle de père spirituel pris par Michel Foucault qui permet à l'auteur de se réconcilier avec le premier. Et beaucoup de respect, pour ceux qui lui ressemblent et pour ceux qui lui sont tellement différents, voilà ce que je veux retenir de ce récit un peu décousu.
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