Ouvrir le recueil de contes d'
Arnold Lobel, c'est aller à la rencontre d'un bestiaire étonnant de « sagesse et de naïveté ».
Hulul et compagnie, c'est
Porculus un goret bien attachant (et révolté !) qui ne veut pas qu'on s'attaque au nettoyage de sa maison et surtout pas de sa douce boue... C'est
Hulul le hibou qui bien naïvement invite l'Hiver à venir se réchauffer chez lui (vous imaginez le désastre) ou qui s'assoit le soir dans son confortable fauteuil pour déguster un Thé aux larmes. C'est aussi l'heureuse rencontre des duettistes Ranelot et Bufolet, bons amis, dont les drôles d'aventures quotidiennes ne manqueront pas de nous faire sourire et réfléchir : se montrer en maillot de bain, ou pas, se montrer courageux, ou pas, s'affranchir de sa liste de choses à faire (et oui déjà à l'époque, on est dans les années 70). C'est enfin
Oncle Elephant, ridé, ridé et douloureux, mais heureux d'exaucer le voeu d'une araignée en compagnie de son neveu. Les personnages agissent comme des miroirs poétiques de nos propres mésaventures, de nos petites angoisses et de nos grandes tragédies. Ils nous amusent aussi, tout simplement. Côté dessin, pas de fioritures ni de grandes couleurs mais un accord immédiat avec le texte, une juste symbiose en quelque sorte. A lire et à relire avec ou sans Thé aux larmes... (sans, c'est peut-être mieux quand-même).