Tout d'abord, une question m'a taraudée tout au long de ce roman : pour les quatre jeunes qui constituent les quatre personnages principaux du roman, se font-ils appelés les "menteurs" ? Une question qui reste à ce jour encore irrésolue. La réponse est sans doute en rapport avec la fin surréaliste du récit.
J'attendais énormément - voire un peu trop - de cette lecture. Les critiques vantaient un dénouement spectaculaire, diablement original, qui allait complètement chambouler notre vision de l'histoire... Je me suis donc jetée à corps perdu dans ce livre, m'empressant de tourner les pages, avide de découvrir le plus tôt possible cette fin qui faisait tant parler d'elle. Je m'attendais certainement à une fin beaucoup plus impressionnante que celle-ci. Je ne suis pas déçue de ce dénouement, mais je reste sur ma faim.
Nous les menteurs est une histoire qui se déroule dans un cadre idyllique : sur une île privée. La famille Sinclair se réunit chaque été sur cette île pour partager de bons moments ensembles. Une famille aimée et aimante, qui semble soudée, où toutes les générations confondues se rejoignent pour profiter de leurs vacances sur ce domaine aux paysages de rêves. Mais comme chacun sait, chaque famille à ses failles. La famille Sinclair n'y échappe pas ; à travers le personnage de Cady, l'histoire familiale, les disputes, les pleurs et la joie vont se dérouer sous nos yeux, dans une sphère intime où le lecteur paraît sépaé du reste du monde.
L'auteure nous dresse le portrait type d'une famille. On y voit la façade superficielle et l'apparence bienheureuse d'une famille parfaite qu'elle se donne, dans le début du roman. Puis une transformation s'opère en creusant plus abondamment dans les tréfonds familiaux, avec les failles qui apparaissent, les peines et les discordances. Une famille qui reste tout de même attachante du début à la fin, dans laquelle chaque lecteur serait susceptible de se reconnaître.
Mais l'atout principal de ce livre - outre le sublime paysage mis en place, qui permet une évasion totale de l'esprit du lecteur - c'est la tension narrative, l'atmosphère énigmatique, le flou dans lequel est plongé le lecteur. Il manque une pièce de puzzle à l'histoire, pièce que le lecteur essaie vainement d'imaginer, en fondant (pour ma part) des hypothèses toutes aussi saugrenues les unes que les autres.
Un roman totalement déroutant, étrange, mais fascinant. Une fois plongé dans la lecture de
Nous les menteurs, vous ne pourrez plus vous en échapper !
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