Nous les menteurs

J'ai emprunté ce livre à ma fille qui l'a eu cadeau à Noël, mais étant prise dans les lectures imposées au collège, elle n'a pas encore eu le temps (envie) de lire autre chose :-) J'espère qu'elle va aimer autant que moi.

Je ne vais pas faire un résumé parce que beaucoup d'autres l'ont fait avant moi. Cadence est une jeune fille de presque 18 ans qui souffre depuis l'été de ses quinze ans d'amnésie suite à un horrible accident. Au fur et à mesure ses souvenirs reviennent...
Dès le début on est pris dans le style entrainant de E. Lockhart, on veut savoir ce qui s'est passé. En avançant dans l'histoire j'avais déjà ma petite idée et j'ai découvert à la fin que je ne m'étais pas trompée.
J'ai bien aimé le suspense et l'histoire racontée à travers Cadence. le style est très agréable à lire.

Je suis partagée... Je n'ai pas spécialement accroché au style de l'auteure mais en revanche j'ai été bluffée par la fin de l'histoire extrêmement touchante et inattendue (en tous cas pour moi, je n'ai rien vu venir)

Tout est donc vu du point de vue de Cadence, l'aînée des petits enfants Sinclair, qui passe tous ses étés avec ses cousins Johnny & Mireen et Gat, le neveu du nouveau mari de sa tante. Bien entendu, il y a d'autres petits enfants (les petits comme dit Cady) mais on les voit peu ... A travers les yeux de Cadence, qui peine à se remettre d'un accident de noyade, on rentre dans le microcosme de cette famille riche et futile menée d'une main de fer par le patriarche. Ils sont tous blonds, beaux et intelligents...

Sauf que quand on gratte le vernis, on découvre les mariages loupés des mères (les trois filles de la famille), leur alcoolisme et leur petites mesquineries (elles n'hésitent pas à utiliser leurs enfants pour tenter de soutirer plus d'argent et d'héritage à leur père.

On suit donc les étés de Cady : l'été 15, l'été 16 (qu'elle passe en europe) et l'été 17, celui où elle revient sur l'île après son accident.

Je dois dire que pendant la majorité du roman, je n'ai pas trop su quoi penser de Cady et de sa famille dysfonctionnelle. Plus on avance, plus on sent que quelque chose cloche... Pourquoi elle se débarrasse de toutes ses possessions, pourquoi les trois autres ne prennent jamais de ses nouvelles ?

Puis, Cady revient et on découvre la vérité par petites touches, peu à peu, en même temps qu'elle.

Jusqu'à la dernière partie, brutale de vérité et vraiment triste...


Ce que j'aime : le suspense est bien maitrisé jusqu'à la fin. Les "réécritures" de contes façon Cady


Ce que j'aime moins : j'ai eu un peu de mal avec le style de l'auteure. L'aspect fantastique. La bêtise de Cady (sérieux quand on y pense, elle n'a pas deux sous de jugeote)


En bref : Une histoire surprenante qui réussit à emporter et dont la fin s'avère très amère


Ma note


8/10
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Les menteurs sont en réalité un groupe composé de quatre cousins et cousines: Les Sinclair. Ils font partie de la haute société et leur grand-père règne d'une main de maître sur leur futur héritage. Tous les quatre se retrouvent tous les étés sur une petite île qui appartient à la famille. Autant dire qu'ils sont richissimes et non à se préoccuper de rien sinon de prendre du bon temps et d'être toujours de bons petits "Sinclair".
Seulement les trois filles de Harris, le grand-père, se disputent sans cesse l'héritage. C'est à celle qui aura la plus grande maison, les bijoux de la mère décédée... Une situation que les Menteurs ont de plus en plus de mal à supporter. Eux se fichent de tout cela.
Cadence, l'ainée des cousins, est la narratrice du roman. Très vite, on comprend que quelque chose de terrible s'est produit: un accident qui l'a laissé amnésique. Elle souhaite parvenir à comprendre ce qu'il a bien pu se passer pendant ce fameux été. Toute sa famille l'a laisse avec ses questions et personne ne souhaite lui révéler la vérité.

Une vérité qui m'a scotchée. J'avoue ne pas du tout l'avoir vu venir! Bravo à l'auteur pour ce coup de théâtre. Un puzzle qui du coup se met en place et on comprend pourquoi Cadence a tout oublié de cet accident. Je dois dire que j'ai vu passer bon nombre d'avis positifs sur ce livre et je comprends pourquoi à présent. Certains blogueurs critiquaient un peu le style d'écriture de l'auteur, ce que je n'ai pas trop compris. Je l'ai trouvé fluide, aéré et j'avais envie de tourner les pages.
Pour ce qui est des personnages, la famille Sinclair est tout sauf sympathique, surtout les ainés. J'ai eu la sensation que les filles se disputaient un morceau de viande. Des riches que l'on ne peut pas apprécier. Mais, les Menteurs sont assez différents. Ce sont, certes, des enfants riches mais ils semblent bien loin des préoccupations d'argent et d'héritage. Pour le coup, presque des ados comme les autres, presque..

En bref, une belle découverte avec ce livre qui réserve une fin surprenante!
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Je comptais bien écrire quelque chose de plus complet sur Nous les menteurs d'E. Lockhart, mais j'ai laissé le temps filer et je me suis aperçue, quand j'ai voulu m'y atteler, que je n'avais pas grand-chose à en dire. Je ne suis pas aussi dithyrambique que les avis que j'ai pu croiser sur la blogosphère même si j'ai passé un très bon moment de lecture. Et surtout, je ne me doutais pas que j'allais le dévorer en une matinée. Il faut dire que l'intrigue est prenante. L'amnésie de Cadence attise la curiosité et on essaie de discerner ce qu'il s'est passé à partir des bribes de souvenirs qui reviennent ici et là, indices épars et incomplets. Insuffisants à vrai dire pour que je parvienne à deviner totalement la fin ! On redoute le pire et les moments de paix et de complicité ne parviennent pas à nous faire oublier qu'un drame s'est produit et que la réalité sera douloureuse à appréhender. Pour Cadence et pour nous qui côtoyons et apprenons à apprécier ces Menteurs au fil des pages. La construction du livre est réussie et efficace, ce qui m'a poussé à faire défiler les pages à toute vitesse.

Un retournement de situation en quelques lignes
On voit doucement venir les choses mais on refuse les pistes, on établit des théories, mais, on est loin du compte .
Un livre qui se lit vite, mais que je n'oublierais pas je crois
En définitive, je ne sais pas si je l'ai vraiment apprécié . Les personnages sont un peu en papier glacé et stéréotypée, pas assez développé pour certains .
Et ce choix peu tout a fait se justifié .
Au fond tout ceci est une question de perception .
Une très belle écriture, une jolie plume .
Et une surprise de taille

Ce roman est *ici, intervention préventive de mon éditeur-videur intérieur, qui repousse à coups de tatane les 25 superlatifs se bousculant à la porte de cette chronique* très bon.

ÇA TABASSE SA TATA.

Cadence Sinclair passe depuis son enfance ses étés sur l'île privée de sa famille, dans le microcosme privilégié et toxique des parfaits Sinclair, tous blonds, grands, et souriants, riches et démocrates, idéalistes et opportunistes, aimants, mais venimeux. Ces étés, elle les aime, en vertu et malgré leur éloignement de la réalité. Ces étés, elle les chérit, car elle retrouve ses compères : ses cousins Johnny et Mirren, et son pas-vraiment-cousin, Gat. À eux quatre, ils forment les Menteurs. Indissociables enfants pas sages, ils se retrouvent chaque année comme si rien n'avait changé.

Mais un drame s'est produit. Cela fait deux étés que Cadence n'est pas retournée sur l'île des Sinclair, elle se sent désormais étrangère à la bande. Elle sait qu'il y a eu un accident. (Quelque chose s'est produit. Quoi ? Quelque chose de grave, sans doute. Et dans cette famille où l'on étouffe toutes les émotions, impossible de mettre le doigt dessus.) Pour la première fois depuis deux ans, Cadence va retrouver les Menteurs, et elle entend bien les mettre face à eux-mêmes.

Ce roman est un été adolescent en forme d'allumette : entièrement consumé en un craquement sublime, il ne laisse derrière lui que des débris noirs et vains, et des regrets. Mais si on ne peut rallumer les débris, ce qui est parfait avec Nous les menteurs*, c'est que l'on peut le relire, réexaminer au ralenti la naissance et l'extinction de la flamme. Et si je parle avec de si jolies métaphores, c'est pour ne rien dévoiler d'une intrigue coup de poing.

Quelques éléments concrets pour les réfractaires à la poésie : il y a de l'amour, de la psychologie, du suspense — mais ne le lisez pas comme un thriller, pitié, on se fiche de savoir si c'est le Colonel Moutarde avec le Chandelier — et une écriture, surtout, oui, une écriture ciselée, moderne et efficace, simple et rythmée. Tantôt suave, tantôt glaciale, la plume de E. Lockhart réussit sans complexité à imposer à son récit une pesanteur immobile parfaitement raccord avec l'ambiance familiale des Sinclair.

Donc c'est bien. Je recommande.
Lien : http://allezvousfairelire.co..

"Nous les menteurs" est un roman d' une grande force psychologique, accompagné d' un suspens prenant.... et d' une fin surprenante....

C'est l' histoire de ces 4 menteurs, ( Mirren, Johnny, Gat et Cadence) cousins, faisant partie d'une riche famille américaine, ne se voyant que l' été, qu' ils passent sur une île appartenant à la famille depuis des générations....

On y suit le récit de Cadence, une des quatre que l' on retrouve l' été 17, malade, perdue, amnésique... Mais que c' est-il passé sur cette île, il y a deux ans, durant l' été 15....

Ce roman est construit de telle sorte qu' il est très difficile d' en parler sans en dévoiler le secret...

Un roman très fort qui vous happe tant on veut savoir, tout comme Cadence... On est happé et ne se rend compte de rien. Une fois fini, vous prend l' envie de revenir au début du roman, et relire pour voir où étaient cachés les éléments qui nous auraient mis sur la voix d' une fin si époustouflante...



Coup de coeur

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Dans la famille Sinclair, on est beau, on est riche et on cherche toujours à donner cette impression de contrôle pour sauver les apparences. Sauf que la perfection n'existe pas. Cadence, l'aînée des petites filles du clan Sinclair en fera la douloureuse expérience.
Tout l'intérêt du roman repose sur son suspense et son mystère, puisqu'on devine qu'un drame est sous-jacent même s'il met du temps à se manifester. La façon dont est construit le roman m'a fait penser à un livre de Laura Kasischke (Esprit d'hiver).

Il y a quelques jours, je suis arrivée à un stade où j'avais très envie de lire, mais je ne savais pas quel livre sortir de ma PAL. Je pense que je frôlais la panne de lecture. Bref, j'ai décidé de faire confiance à booktok et de lire Nous les menteurs, livre qui a beaucoup fait parler de lui sur ce réseau social.

Nous les menteurs est une lecture fraîche est estivale sur fond de secrets familiaux tout en entreprenant une réécriture du Roi Lear de Shakespeare. Ce qui nous donne pour récapituler : un roman prenant parfait pour l'été, un roman bien plus complexe qu'il n'y paraît, un roman poignant duquel vous ne sortirez pas indemnes. Preuve en est : j'ai pleuré.

J'avoue qu'au début j'étais mitigée. Je m'attendais à du déjà vu, comme un roman de Sara Shepard (je ne dis pas que ses romans ne sont pas bien, mais pour ceux qui connaissent cette autrice, je pense que vous voyez de quoi je veux parler). Bref. En fait, pas du tout : le tout est vraiment très bien mené, la tension monte et le lecteur comprend rapidement que quelque chose ne va pas tout en cherchant à résoudre le mystère de la famille Sinclair.

Seul point négatif pour moi : la fin est un peu trop expéditive.

Les Sinclair, une famille distinguée, soucieuse de son image et de la perpétuation de ses valeurs et de ses traditions, une famille qui, en réalité, est aux antipodes de son apparence remarquable et intangible, un cachet mystérieux, source de fascination pour ceux qui les observaient de loin.

Vous ne pouvez pas imaginer une seule seconde à quel point je suis heureuse de m'être replongée dans ce récit, porté par Cadence Sinclair Eastman. Un récit qui m'a chamboulée, bouleversée et profondément marquée, il y a déjà quelques années.

Un pur bonheur, voilà ce qu'a été cette relecture.
Pourtant, j'avais peur, très peur, peur de ne pas porter le même regard sur cette oeuvre d'E. Lockhart, peur de ne pas être autant embarquée, peur de ne pas autant l'apprécier mais, finalement, si vous saviez à quel point j'ai pris plaisir, à quel point cette relecture a été encore plus dingue que la première. Pourquoi ? Parce qu'on sait, on comprend, alors on endure, jusqu'à l'apothéose.

La fuite du temps, les valeurs, les traditions, l'acceptation et la pression familiales, le souci des apparences, la remémoration des souvenirs, l'amour et le mal d'amour, la mort et le deuil, le pardon, l'argent et l'héritage, tant de sujets bouleversants qui mèneront à cet accident, ce secret, cette vérité.

N'attendez plus une seule seconde, foncez, sincèrement !