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3,78

sur 172 notes
Cela faisait un moment que je le voyais à la BB et il me faisait de l'oeil et il ne m'a pas déçu. En fait ce livre raconte - du suicide du Prince Rodolphe, l'assassinat du Prince François Ferdinand, la guerre de 14/18 et la montée du nazisme -
Car après la guerre de 14/18 et même avant, ces idées pourrissent la vie des gens de toutes nationalités et de toute religion. pas moyen de dire quelque chose sans être marqué à l'encre rouge.
C'est l'histoire de toute une famille qui habite pour leur malheur dans une horrible maison et je peux vous dire que vous trouvez tous les échantillons de l'humanité : bons, mauvais, nazis, socialiste.
la chose que je reproche à ce livre c'est que il y a beaucoup de descriptions alors au bout d'un moment on est un peu lassée et on a hâte d'arriver à l'histoire, au moment vécu.
Je dois vous dire aussi que c'est un sacré pavé de 665 pages, alors si vous l'attaquez je vous souhaite beaucoup de courage et de plaisir car il est très intéressant sur cette époque.
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Cette grosse saga familiale décrit sur quatre générations une famille de Viennois facteurs de piano, et à travers eux les splendeurs et le déclin de l'Autriche.

Bien que l'auteur explique vouloir révéler l'Autriche au lecteur dans toutes ses ambiguïtés, on n'échappe pas à certains stéréotypes, à des psychologie assez pesantes et dans la dernière partie à un nationalisme assez gênant. Les péripéties s'entrecroisent intimement avec L Histoire , un peu trop d'ailleurs dans un lien fiction-réalité qui n'est pas toujours clair.
Si on retrouve avec plaisir la Vienne impériale, son mélange de conservatisme plaisirs, aucun personnage n'est réellement sympathique. Et on n'en ressort pas, contrairement à ce qui est annoncé sur le quatrième de couverture, avec l'exaltation qu'apporterait un petit frère des Buddenbrook ou de la Famille Karnovski, mais plutôt avec le regret que ce n'en soit qu'une pâle imitation.
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Excellente saga qui illustre parfaitement à partir de 1888 et pendant cinquante la vie agitée mais passionnante de la famille Alt, à la tête d'une fabrique de pianos renommée, la fin de l'empire austro-hongrois, l'éclatement de tous les peuples et les nations diverses qui le composaient. Puis bien plus tard, surviendra l'arrivée des cohortes nazis avec leurs horribles exactions à l'égard des autrichiens d'origine juive mais la guerre finie, en 1946 renaîtra l'Autriche, pays des plus grands musiciens, des écrivains de renommée internationale et des artistes au talent immortel, l'Autriche maillon essentiel de l'Europe unie. Ernst Lothar est avec Zweig, le remarquable écrivain à la grande sensibilité et au talent précieux qu'il fallait à ce beau pays.

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J'ai eu peur, au début, d'avoir atterri dans un traquenard littéraire. Et puis la lecture est devenue passionnante!
J'ai lu ce livre dans le cadre d'une lecture « européenne », et je suis bien contente d'être « passée » en Autriche avec celui-ci!
Le style est agréable et le vocabulaire à la hauteur de mes attentes.
En prime: les liens avec les faits historiques du moment, pour allier imagination et réalité.
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Je n'en dirai pas plus au sujet de l'intrigue. Tout est dit dans les commentaires précédents. J'ai appris beaucoup sur l'Autriche et cette période de vie du 20e siècle. Je rajouterai juste qu'il y a un passage que j'ai particulièrement savouré et qui est, en quelque sorte, un peu "off" ; il s'agit du dialogue entre Hans et Fritz sur le chemin de retour des USA. Une analyse fine et percutante de la différence entre Américains et Autrichiens.
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Bonjour les lecteurs .......

Je le savais ..... NON, NON ET NON !!!!

Me voici arrivée péniblement ( mais alors là ...PENIBLEMENT )à la fin de ce pavé
Présente comme le " Downton Abbey" autrichien et ne connaissant pas la série, j'ai voulu tenter l'expérience ...... PFFFF mal m'en a pris!

Voici donc une saga qui se déroule à Vienne.
Nous suivons la famille Alt, réputée pour sa fabrication de pianos.
L'histoire commence sous l'Archiduc François-Joseph, glisse jusqu'à la 1° guerre mondiale, aborde le mouvement ouvrier et la montée du nazisme.
Vaste programme de plus de 650p.

Certes, le travail de l'auteur est considérable et enchantera certainement les amateurs de ce genre de récit à rallonge.
Moi, je me suis perdue dans les descriptions sans fin, j'ai baillé d'ennui, cligné des yeux.. sombré !
J'ai eu beaucoup de mal à trouver de l'empathie pour cette famille qui a traversé le siècle passé.
J'ai trouvé l'écriture poussive et sans grand intérêt ( il y a sur cette période d'autres histoires romancées de bien meilleure facture ).

J'ai lu qu'il y avait eu une adaptation cinématographique de ce récit. Cela est certainement plus attractif.. mais je ne tenterai pas l'expérience du petit écran.

BREF... PASSONS A AUTRE CHOSE
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A chaque été son pavé. Juillet 2022, au tour de Mélodie de Vienne dont le titre traduit littéralement est "L'ange avec la trompette, roman d'une maison". Cet ange surmonte l'entrée d'une maison familiale autrichienne, les Alt qui fabriquent des pianos depuis plus de 150 ans et sur lesquels ont joué les plus brillants compositeurs comme Mozart.
L'arrivée de la belle Henriette - qui a épousé l'un des fils - ouvre le prologue et sa mort tragique clot le récit.
Le roman couvre plusieurs générations de 1888 à 1938. du suicide de Rodophe (1889) à l'annexion et la nazification de l'Autriche.
Ernst Lothar a créé des personnages intensément romanesques qui fondent ce roman écrit en 1944 tandis qu'il vit en exil aux États-Unis. L'Histoire se mêle du destin de chacun, croisant celui de personnalités ayant existé.
Petite et grande histoire imbriquées font des textes inoubliables comme celui-ci.

A retenir !
L'universalité des réflexions glissées par l'auteur à propos de la peur qui conduit aux guerres. Comment un régime autocrate et censeur s'effondre dans le chaos (l'empire des Habsbourg) et passe du contrôle absolu à l'instabilité politique puis à la violence ultime. L'affrontement des classes, la dirigeante noble et bourgeoise pétrifiée dans ses traditions, la classe laborieuse qui épouse les thèses les plus extrêmes par désespoir haineux.. de quoi réfléchir en ces temps instables et dangereux que nous vivons.

Autre point à retenir, la suite est Revenir à Vienne (que j'avais lue en premier, cf post de 2021) et se passe en 1946.

J'aime beaucoup le point de vue de Ersnt Lothar car il y a près de 80 ans déjà, il posait des questions qui restent d'actualité. Je mets des extraits en photo pour étayer. de plus, il nous immerge dans une société révolue qu'il décrit en détail.

A lire donc pour apprendre sur les humains, réfléchir aux leçons de l'Histoire et s'imprégner de ce qui a fait l'Autriche et les autrichiens
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Paru d'abord en anglais en 1944, Mélodie de Vienne de l'autrichien Ernst Lothar est de la veine des grands romans européens. A la fois saga familiale et fresque historique, il nous plonge dans l'univers de la Mitteleuropa au coeur des bouleversements du XXème siècle.

C'est l'histoire d'un immeuble viennois, comme l'indique le titre en allemand L'Ange au trombone - Roman d'une maison. Durant un demi-siècle, de 1888 à 1938, nous suivons la vie de la famille Alt, constructeurs de pianos, qui occupe cette demeure depuis trois générations, et, à travers elle, l'histoire de l'Autriche. le destin du n°10 de la Seilerstätte à Vienne et de ses habitants se confond avec celui de l'Empire austro-hongrois finissant. Dans cette demeure cossue à trois étages, construite par leur ancêtre, la famille Alt s'enorgueillit de posséder un piano sur lequel a joué Mozart et maintient des traditions immuables. Plusieurs générations et plusieurs nationalités y cohabitent, image de l'empire dans sa diversité. Otto Eberhard, le frère ainé marié à la fille d'un baron du Tyrol, procureur rigide et hiératique, figure la continuité, figé dans le respect du passé et des conventions à l'image du vieil empereur François-Joseph. Franz, son cadet, plus faible et maladroit, a repris l'entreprise familiale.

Franz crée la surprise quand, à l'âge de trente-six ans, il annonce ses fiançailles avec la belle Henriette Stein, dite Hetti, d'origine juive, et décide de construire un quatrième étage pour y habiter. Elégante et volage, la jeune femme qui a été la maitresse de l'archiduc Rodolphe avant le drame de Mayerling, incarne l'insouciance viennoise, « le luxe de la légèreté » : les promenades au Prater, les bals masqués, les toilettes venues de Paris, les courses, le tokay et le punch à l'aspérule. de leur union vont naitre trois enfants : Hans, Franziska, Hermann, puis, d'une aventure éphémère de Hetti, Martha Monica, la jolie « Mono ». L'assassinat du prince héritier et la guerre de 1914 sonnent la fin de ce monde : l'Empire est disloqué, la révolution éclate à Vienne, les ouvriers de la fabrique Alt se mettent en grève, les manifestations sont violemment réprimées. Hans et Hermann reviennent du front changés ; Franz, victime d'une attaque, perd l'usage de la parole. « La maison d'Autriche n'existait plus. Celle du 10 Seilerstätte existait péniblement. » Les deux frères évoluent à l'opposé. Hans, qui a suivi le lycée, fréquente les cafés, lit des « livres épouvantables » (Schnitzler, Ibsen, Strinberg…) et s'oriente peu à peu vers le socialisme, influencé par « ce monsieur juif (…) nommé Marx et le sieur Friedrich Engels de Barmen » (dixit l'oncle Otto). Il suit les cours de l'université et les conférences du docteur Freud, tombe amoureux de Selma, une étudiante engagée qui devient actrice et meurt dans des conditions mystérieuses. A l'opposé, son cadet Hermann, revenu du front lieutenant et décoré, est séduit par le national-socialisme ; il trouve dans l'antisémitisme un exutoire à son ressentiment de fils mal aimé par sa mère d'origine juive. On croise ainsi un certain Adolf Hitler, d'abord candidat malheureux à l'Académie des Beaux-Arts, méprisé, surnommé « le blanc-bec aux dents gâtés qui a passé l'examen d'entrée à l'Académie, le barbouilleur, le clown ». Mais, « même quand c'est un clown qui met le feu au monde, le monde brûle. » Et le roman familial tourne à la tragédie.

Ce qui fait le charme de ce roman, c'est autant la finesse de l'analyse que l'élégance du style - l'art de la phrase et de l'ellipse - et la complexité des personnages. Au centre du livre, Henriette, sorte de Madame Bovary, reste indifférente à son mari Franz qui éprouve pour sa jeune et jolie femme une adoration aveugle. Sa vie semble n'être qu'une suite d'échecs, de méprises et désillusions. Elle découvre trop tard qu'elle a épousé pour une mauvaise raison un homme riche qu'elle n'aime pas. Et c'est seulement à la mort de ce dernier qu'elle comprend la force et la valeur de l'amour inconditionnel qu'il lui portait. Mais, depuis le jour de sa visite de fiançailles jusqu'à sa mort, elle irradie de sa beauté, de sa présence, de son charme irrésistible. Paradoxalement, cette famille qui ne l'avait jamais vraiment acceptée, cette maison qu'elle appelait « la prison », elle en devient finalement le symbole. Autre personnage majeur, Hans qui exprime longuement ses idées lors de conférences ou de discussions avec son cousin musicien Fritz, se fait en quelque sorte le porte-parole de l'auteur. Ses réflexions sur l'Autriche, sur l'Europe et l'Amérique rejoignent celles d'un Stefan Zweig, contemporain et ami de Ernst Lothar. Ses remarques sur le théâtre (à travers le personnage de Selma, l'actrice,) se nourrissent de l'expérience de l'auteur qui a été metteur en scène en Amérique et à Vienne. Mais tous les personnages, qu'ils soient principaux ou secondaires, existent dans leur singularité et leur complexité, évoqués d'un trait ou analysés plus longuement : Sophie la vieille tante chanoinesse, Paskiewicz le colonel des dragons coureur de jupons, Christine la cousine mystique, Simmerl le serviteur dévoué, Gaetano Orbellini l'officier italien hâbleur …

Quel plaisir de découvrir un classique trop peu connu, de dévorer une saga familiale et de vivre un moment en compagnie de la famille Alt au n°10, dans cette vieille Europe que l'on quitte avec regret.







Lien : http://www.lesheuresperdues...
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Plutôt Buddenbrook que Downton Abbey
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Une saga familiale qui porte presque autant sur les habitants du n°10 que sur la maison elle-même et l'esprit autrichien. Un peu lent mais passionnant.
Une critique plus détaillée et d'autres sur
Lien : https://le-blog-d-elisabeth-..
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