Les refuges

Si vous êtes un lecteur ou une lectrice de polars, vous ne pouvez pas être passés à côté de ce livre. En effet, pour la rentrée littéraire, il est apparu sur tous les réseaux à grand renfort de marketing. D'ordinaire, je me méfie des promotions intensives, mais au vu des retours dithyrambiques (et des éloges de Valérie de Sangpages !) je me devais de me faire ma propre opinion.

« Les refuges » est une histoire dont il est difficile de faire la chronique. En effet, il ne faut rien divulguer si on ne veut rien gâcher. L'aventure est une succession de couches qui se dévoilent une à une. A chaque fois que l'on croit connaître la vérité, les évènements changent de bord et déstabilisent nos certitudes. le lecteur alterne entre fantastique et réalité et ne sait jamais vraiment où il se trouve. Les chapitres courts se succèdent à une vitesse folle. C'est un roman déroutant qui ne se lâche pas tant qu'on ne comprend pas le dénouement.

Dans les thrillers psychologiques, je suis toujours sceptique sur l'utilisation des jeux de mémoire pour nous désorienter. En effet, pour moi, il est assez facile de tromper le lecteur avec des données malléables. Mais pour ce roman, l'auteur joue tellement bien la partition que je ne vais pas bouder mon plaisir. le résultat est particulièrement efficace, la lecture sans aucun temps mort et on en redemande.

Je n'avais jamais eu l'opportunité de lire une oeuvre de Jérôme Loubry. C'est maintenant chose faite et j'en suis ravi. Il fait preuve d'une belle maîtrise dans sa narration, à la fois abordable et complexe. Il m'a embrouillé le cerveau avec talent. Je vais donc au plus vite m'intéresser à ces productions précédentes et je remercie la blogosphère pour ce conseil avisé que je valide !
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Sandrine Vaudrier, une jeune journaliste fraîchement arrivée en Normandie, reçoit un appel car sa grand-mère est décédée et elle doit vider la maison de celle-ci située sur une petite île. Sandrine se rend vite compte que l'atmosphère sur l'île, uniquement peuplée de quelques habitants, est oppressante. Après la guerre, il y avait un camp de vacances pour une dizaine d'enfants dont s'occupait la grand-mère de Sandrine, camp vite abandonné après un horrible drame. On retrouve la jeune femme sur une plage, ensanglantée et en état de choc. Que s'est-il passé ? Les propos qu'elle tient ne correspondent pas à la réalité. Véronique Burel, la psychologue de l'hôpital, et Damien Bouchard, le policier chargé de l'enquête, vont découvrir que la réalité est tout autre et que la jeune femme s'est construit un monde imaginaire pour fuir un passé sordide. Mais la jeune femme se retranche à nouveau derrière ses secrets…

Je remercie sincèrement Babelio à travers l'opération Masse Critique et la maison d'éditions Calmann Lévy qui m'ont permis de découvrir ce roman policier dont j'entendais dire beaucoup de bien et qui avait alerté ma curiosité.
Ce roman est vraiment surprenant, on ne s'attend pas du tout à ce qu'on va découvrir au fil de la lecture, on va de surprise en surprise. Il est vraiment bien ficelé. Sur le coup, je m'attendais à une simple histoire d'héritage, certes un peu glauque, ce qui n'était pas très exceptionnel pour moi, mais l'auteur nous emmène sur d'autres pistes bien plus tordues autour d'expériences médicales sur des enfants, de distorsion de la réalité, de perversité, de pédophilie…
Les paysages décrits sont oppressants à souhait, il pleut sans discontinuer dans cette Normandie terne et glauque, l' île est écartée de toute civilisation et n'a plus de contact avec l'extérieur à un certain stade.
A chaque fois que je croyais tenir la vérité, celle-ci était plus complexe que ça, m'emmenait sur d'autres pistes et se croisait avec d'autres chemins.
Je pense que pour vraiment saisir tout ce qui est contenu dans le roman, une deuxième lecture est nécessaire car J. Loubry a vraiment bien travaillé et son intrigue est riche de nombreux rebondissements. A la fin du roman, j'ai même été un peu perdue j'ai eu du mal sur le coup à démêler le vrai du faux.
La tension qui monte crescendo dans le roman est vraiment omniprésente franchi un certain stade, on retient presque son souffle par moments.
Ce roman m'a donc vraiment plu, je ne m'attendais pas du tout à ça, il vaut la peine d'être découvert. Cela m'a donné envie de lire d'autres romans de Jérôme Loubry, salués aussi par les lecteurs.

Au décès de sa grand-mère, qu'elle ne connaît pas, Sandrine doit se rendre sur l'île sur laquelle elle vivait. Les voisins qui l'accueillent décrivent son aïeule comme une femme adorable, à l'opposé du portrait que la jeune femme imaginait. Très vite, elle comprend que l'île cache de lourds secrets qui terrorisent ceux qui y habitent. Cette peur semble avoir un lien avec le camp de vacances pour enfants dans lequel ils ont tous travaillé en 1949.


Une femme dite folle, des enfants traumatisés par la guerre, une victime mystérieuse, un inspecteur qui porte son fardeau, une jeune psychiatre, que se cache derrière ces personnages ?


Que se cache derrière un sourire ?


Je ne compte plus les claques que j'ai prises en lisant Les refuges. le nombre de fois où je me suis exclamée : « Non, ce n'est pas possible ! Je ne comprends plus, là. ». Un besoin frénétique me prenait de lire, lire et ne plus arrêter de lire, pour avoir des explications. Et à chaque certitude, une révélation effondrait tout le scénario que j'avais envisagé. J'ai été baladée de bout en bout.


Ce livre va beaucoup plus loin que le thriller qui retourne le cerveau. Il regroupe des thèmes qui évoquent l'horreur dont l'humain est capable. Ce n'est pas un déballage, mais une interpellation sur la place des victimes et sur les moyens utilisés pour se sauver, dans tous les sens du terme. Au milieu de toutes les atrocités perpétrées dans cette histoire et des enquêtes qui en découlent, Jérôme Loubry remet les victimes au centre. C'est l'humain qui est le coeur de ces refuges. L'auteur montre la force ...


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Sur recommandation de CalouRmn !!
Salut mes chéri-e-s! Eh m* l''hiver est là ! Evadons-nous un peu dans la Littérature!
En gros c'est l'histoire d'une journaliste campagnarde d'origine parisienne qui est appelée pour un décès dans sa famille. Elle se retrouve coincée sur île hantée et découvre les sales choses qui s'y trament... Tout de même des fois la famille n'est pas vraiment la famille...
C'est très bien écrit le style pourrait nous passer (presque) n'importe quoi (mes tabous : apologie du viol, inceste, zoophilie, pédophilie...).
De l'alcool pour faire passer le stress et la solitude? Comme si c'était une solution!
Il faut lire attentivement pour bien comprendre qui est qui ; )...
J'aime les descriptions des personnages détaillées et imagées, avec des histoires pour chaque traits.
Eh oui à Paris il n'y a pas de vaches que je sache !! mais les gamins s'amusent à dessiner dessus aha...
Certaines phrases sont vraiment jolies.
Je décèle chez l'auteur un besoin d'être aimé "parlez-moi d'amour" à gogo èé...
Un genre de petite routine un peu speed et le fait que le livre soit très long aussi qui font que c'est pas si passionnant que ça!
J'ai pas trouvé non-plus de passage saisissant par rapport aux autres à vous citer... Ah si ! Mais page 328... C'est un peu tard! Ça manque de punch, de dialogiques...
Il faut dire que je l'ai lu sur recommandation, j'avais pas vraiment réalisé que c'était un thriller ... et les thrillers ont du mal à m'accrocher, perso...
Quand j'ai compris qui était le roi des Aulnes c'était un moment fort du livre et ça l'a remonté un peu dans mon estime!
C'était un plaisir de vous transmettre cette fiche de lecture, et portez-vous bien malgré le manque de soleil et de chaleur... Bisous!
(PS : vous pouvez me soutenir dans mon projet de payer un illustrateur dans le lien juste en dessous!! Cela m'aiderait énormément, merci. Sinon, c'est pas grave.)
Lien : https://fr.ulule.com/charles..

Récipiendaire de plusieurs prix littéraires, Les refuges de Jérôme Loubry est un véritable page-turner, pour qui s'intéresse aux méandres du cerveau et à cette notion de « refuge psychologique » que développe l'auteur. Les « refuges », c'est ce qu'on se raconte et ce qu'on raconte aux autres, de façon plus ou moins élaborée selon qu'il s'agit de faire l'expérience de la vie quotidienne ou de celle plus complexe d'un trauma. C'est ce qui arrive à Sandrine, retrouvée errant sur une plage, couverte d'un sang qui n'est pas le sien, enfermée dans un narratif que l'inspecteur Damien Bouchard et la psychiatre Véronique Burel vont devoir déchiffrer, tant pour clore l'enquête que pour lui porter assistance. Impossible d'en dire plus au risque de divulgâcher, sinon que j'ai pris plaisir à lire ce thriller psychologique, malgré une fin que j'avais depuis longtemps deviné.

Quelle claque, ce roman ! le premier que je lis de Jérôme Loubry. J'en ressors assez ébranlée.
Un polar addictif, un thriller psychologique redoutable très habilement construit, en trois parties. Mêlant réalité, fantastique, rêves et cauchemars, mensonges, enquête policière, l'auteur, par l'intermédiaire d'un professeur d'université donnant un cours sur les "refuges psychologiques" à ses étudiants en psychiatrie, raconte une histoire ou plutôt des histoires qui se déroulent à des époques différentes, en particulier en 1949 et 1986.

Le lecteur fait d'abord la connaissance de Sandrine, une jeune femme journaliste en Normandie. Sa grand-mère, une originale qui vivait seule sur une île minuscule battue par les flots, vient de décéder brutalement. Sandrine se voit dans l'obligation d'aller vider sa maison. Une atmosphère étrange règne sur cette île, les habitants, tous âgés, semblent cacher un lourd secret, on les sent inquiets, résignés, comme prisonniers. Pourquoi ?

Plus tard on retrouve Sandrine en état de choc, titubant sur la plage de Villers-sur-Mer. Ses vêtements sont couverts de sang et ses propos incohérents. Quel traumatisme a-t-elle subi ? C'est là qu'intervient l'inspecteur Damien Bouchard bientôt accompagné du Docteur Véronique Burel, psychiatre à l'hôpital local. Je n'en révélerai pas davantage.

Jérôme Loubry a l'art de ménager le suspense et de tenir le lecteur en haleine jusqu'au bout. Il le manipule et lui réserve de nombreuses surprises dans un climat sombre et anxiogène.
Plus on avance dans la lecture de ce roman et plus l'atmosphère se tend et plonge dans la monstruosité. Erlkönig, le Roi des Aulnes, est là et guette ses proies.

Un style sobre et fluide, un ton toujours juste et des mots parfaitement choisis. Malgré les thèmes graves et noirs abordés par l'auteur, l'ambiance tendue et inquiétante, les situations cauchemardesques, j'ai trouvé que Jérôme Loubry ne plongeait pas le "glauque" et dans l'horreur gratuite. Je me suis laissée happer par ce roman qui se lit facilement tant on a envie de connaître la suite, le pourquoi des choses et un épilogue des plus surprenants. Un excellent polar psychologique que je recommande.

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Les Refuges, ou l'art de jouer avec des poupées russes, indéfiniment, de la première à la dernière page…

Comme disent certains de mes élèves, ce thriller est « malaisant » (je n'aime pas cet « adjectif » mais je trouve qu'il convient bien ici). On se fait balader du début à la fin par Jérôme Loubry qui, en plus d'avoir une belle plume, a de bonnes notions de psychologie. Les Refuges, c'est un roman sur les traumatismes et sur la capacité exceptionnelle qu'a notre cerveau à se protéger pour éviter la folie, à trouver des refuges pour permettre la survie. J'ai trouvé ce roman intéressant et très addictif. L'histoire de Sandrine m'a captivée dès la première page et je n'avais qu'une envie : connaître la fin, savoir le pourquoi du comment. Mais cela ne s'est pas fait sans de nombreux détours. Et c'est avec un profond malaise que j'ai refermé ce thriller psychologique. Je savais que je me ferais manipuler par l'auteur avant de commencer ce livre mais je ne savais pas à quel point. Quand je pensais avoir compris quelque chose, ma « théorie » se redégonflait comme un soufflé : « Eh non, encore une fausse piste ! » Je pense que je n'ai jamais autant froncé les sourcils à la lecture d'un livre…

Les Refuges est divisé en quatre « balises », que j'ai trouvées toutes plus intéressantes les unes que les autres mais qui n'ont rien à voir avec les pièces d'un puzzle qu'on finirait d'assembler à la fin de la dernière balise. Non, ici, on défait plus qu'on ne fait. Et c'est une curieuse expérience. Un peu comme boire du chocolat amer. D'ailleurs, je crois que je ne verrai plus jamais le chocolat chaud comme une boisson chaleureuse et réconfortante… Ce roman me l'a rendu âpre. Ce qui a contribué à cette expérience de lecture « malaisante ».

Mais j'ai trouvé un refuge parfait en ce 24 décembre : ce sera mon sapin et l'impatience de mes enfants qui attendent le Père Noël.

Joyeux Noël et bonnes fêtes à tous !

Connaissez-vous les casses têtes ?

Et bien ce livre est un casse tête dans un casse tête dans un casse tête dans un casse tête.

Une véritable poupée Gigogne qui vous retourne le cerveau et vous prenant autant de G qu'une astronaute en plein décollage.

Bon courage pour cette lecture tordue à souhait mais oh combien bouleversante

Si vous avez aimé Shutter Island de Dennis Lehane, alors vous serez conquis avec Les Refuges de Jérôme Loubry. Un auteur que j'ai découvert avec Les Chiens de Détroit qui nous racontaient la fin d'une ville américaine. Ici, c'est l'effondrement de l'esprit de Sandrine et de ses multiples refuges qu'elle a construits, tels des fortifications, afin de donner un sens à sa folie. Pour échapper à la contrainte du quotidien, nous avons un refuge, une sorte de jardin d'Éden imaginaire que tout au long de notre vie, nous avons édifié selon nos besoins du moment. Un excellent roman déroutant parfois, mais où l'ennui n'en fait pas partie.

Excellent ! Original ! Renversant !

Difficile de faire une description ni même de raconter l'histoire sans spoiler.
Un seul conseil : lisez le et laissez vous porter … ne chercher pas à comprendre, vous vous faites complètement balader …
L'écriture est magique, l'alternance entre les personnages, les époques ...
A la fin, cela me fait comme pour 6eme sens, envie de tout relire pour savoir où j'ai loupé quelque chose mais en fait non, tout se construit petit à petit.
Alors bien sûr, il faut aimer les thrillers qui demandent de se concentrer et pas ceux qui regorgent d'hémoglobine et accepter (voire adorer) se faire manipuler.

Un régal.