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EAN : 9782925141136
256 pages
La Peuplade (03/03/2022)
3.19/5   8 notes
Résumé :
Dans sa chambre ouverte aux bruits du voisinage et de la ville, une jeune femme se donne de bouleversants orgasmes dans le but d’évacuer les marques d’un amour incandescent. Elle lit, écrit, dort sur un matelas pneumatique dans la maison vide que lui prête temporairement sa mère. Dans la couleur variable des jours, elle compte patiemment sur la beauté et la lumière pour renouer avec son existence.

Roman de l’oubli et journal d’écriture inspiré par la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
« J'étais emmaillotée dans de vieilles sensations automnales. »
Louise-Amada D. cède la place à la plume de Violette Leduc.
Respire alors dans ces pages sensuelles, tristes et épurés la beauté d'une sincérité marée-basse, lagune, le délitement douloureux, la finitude d'un amour. H. L homme aimé, fuyant, voire l'indifférent devenu. Comment combler ce vide abyssal ?
Qui de Louise-Amada D. de Violette Leduc, siamoises des alphabets féminins, résolument expressifs. Il y a dans cette narration, le temps sublime, les lumières envahissantes et nourricières, l'amour souverain encore quelque peu pour H.
Une femme qui cherche l'issue de secours, l'exaltation d'une sensualité solitaire. Jouir pour affronter les souvenirs, surpasser le sublime qui n'en finit pas de mourir.
Ce texte fragmenté, entre le journal et les poésies, les rais essentialistes, survivance et plaisir charnel est vif, triste, d'une beauté inouïe. Attentif à la douleur, à la perte de l'autre, l'aimé, aux sèves résistantes, l'orgasme salvateur.
« Ce printemps se prend pour l'automne. Il fait un froid de pierre mouillée. Les arbres ressemblent à des saules pleureurs. »
« Que d'insécurités dans ma solitude. »
Le deuil sonne le glas. L'halo fébrile, fragile, incommensurable, les risques à fleur de peau.
« Je découvre que mon corps est une fontaine…… C'est douloureux de revenir au point G. »
Les mois égrènent les souvenirs, les jours papier calque d'un amour grotte et matrice.
La lumière, marelle entre le ciel et la terre, jongle et octroie le carré blanc d'une chair qui ne demande qu'à éclore.
Tout peut s'écrire, la pudeur est au feu rouge.
Ce premier roman qui surpasse largement ses grands frères est l'exaltation du désir qui persiste dans les persiennes closes, dans la thébaïde salvatrice. Ce kaléidoscope féminin, contemporain, est d'une profondeur magnifique, quasi animal.
« L'effluve de mon plaisir me fait échouer sur les rives du passé. »
« Au temps sublime » l'orgasme, l'exode sentimentale, la déréliction au garde à vous.
« Ce n'était pas de la nostalgie. C'était une sorte d'anticipation continuelle, une jouissance transparente et prolongée que la pureté du ciel soutenait. »
Le langage d'un corps qui se retourne à contre-sens.
Puissamment magnétique et volontaire, l'embrasement de la jouissance.
Magistral. Publié par les majeures éditions La Peuplade.
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Le couple qu'elle formait avec H. n'est plus. Histoire terminée. Dans son quartier où chaque rue et chaque détails constituaient sa vie d'avant, elle n'arrive pas à penser à autre chose qu'à lui. Les mois défilent et rien n'est atténué. Sa vie professionnelle précaire et son emménagement dans la maison de sa mère qui est en vente accentuent son désarroi.
Et dans ces moments d'égarement de soi, de ressassement de souvenirs, elle écrit son Journal d'orgasmes, « J'oublierais H. Je voulais retrouver le désir puissant, le désir sans, le désir avant H., le désir seule et plonger dans un scintillement orgasmique« .

Cette partie tant attendue et décrite en quatrième de couverture arrive à la page 107. Précédemment, elle se languit de son amour perdu, se noie dans ses souvenirs douloureux. Il y a beaucoup de redondances dans cette première partie, H. est omniprésent dans sa bouche et dans ses écrits.
Quand elle aborde enfin ses journées et ses soirées où le plaisir la submerge et lui fait parfois perdre pied, tout est très poétique et charnel. La masturbation est ici un jeu et un besoin qu'elle assouvit avec la plus grande liberté possible. Ce premier roman audacieux et unique dans le thème tabou qu'il aborde, offre une entrée intime dans le corps des femmes et de ce qu'ils sont capables de ressentir…
Lien : https://pagesversicolores.wo..
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Je n'ai pas du tout du tout adhérer à l'écriture de ce livre, mais j'ai voulu le finir pour voir ce qu'il en était exactement.
Je n'ai pas du tout aimé, c'est triste, et bon ce n'est pas du tout du tout mon style
Vu l'écriture le livre peut être facilement divisé en deux quand on voit ce qui occupe les pages. Comme je dis toujours, il en faut pour tous les goûts, j' ai testé mais ce ne sera pas du mien !!
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La perte de l'amour ; la quête du désir. Journal d'une rupture, d'une reconquête à la lumière (le ciel changeant des saisons de Montréal) de l'écriture. Louise-Amanda D. décrit les répétitions -l'autarcie, l'escalade et ses silences - du plaisir solitaire comme une forme, très crue, d'un contact à soi par-delà la perte, l'exil, dans et par l'écriture. Au temps sublime ou la quête de l'instant arrêté de l'orgasme.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
J’ai été souillée par une phrase magnifique en amont de l’orgasme. Le plaisir est un orage qui foudroie les draps défaits. J’écris en attendant le métro, dépouillée des images que mon plaisir a éveillées. Mes sensations sont le plus souvent des choses mystérieuses, fugaces et impénétrables, indissociables de l’instant.
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J’oublierais H. Je voulais retrouver le désir puissant, le désir sans, le désir avant H., le désir seule et plonger dans un scintillement orgasmique.
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