Le Passeur

C'est un très beau livre qui fait réfléchir. Il nous aide à prendre conscience de la chance que nous avons de ressentir les émotions, voir les couleurs etc.. (les choses qui, selon nous, sont banales). La communauté dans laquelle vit Jonas donne tout l'air d'être utopique mais au fur et à mesure de l'histoire nous découvrons que c'est tout le contraire.

Il s'agit d'un roman dystopique qui met en lumière toute l'importance des choses simples de la vie. La beauté de ce qui nous entoure, les couleurs qui se mélangent dans chaque objet ou morceau de vie, les émotions qui permettent de mettre du sens sur ce que nous traversons. C'est un livre qui se lit rapidement et facilement.

Une découverte, ce livre, cette autrice, et un vrai régal à lire cette histoire bien contée !
On suit le chemin initiatique de ce jeune Jonas vers l'âge adulte avec, sur ce parcours, sa réflexion sur le sens de la vie au sein de la communauté à laquelle il appartient.
J'en dis pas plus, na!

Un court roman qui se déroule dans une communauté humaine, qu'on imagine quelque part dans le futur. Nombre de choses ont changé dans l'organisation de la société, du travail, de la famille, tout semble-t-il dans le but de se soustraire à l'imprévisible, la souffrance, au chaos. Un écrit très direct et captivant, mais on resterait presque sur notre faim.

Vous connaissez les films « Bienvenue à Gattaca » ou encore « Equilibrium » ? Les fondements du titre « le Passeur » sont les mêmes. Un monde futuriste où tout est codifié, épuré, enjolivé, … pour qu'une seule et même ligne de conduite régisse les gens. Un récit pour le moins déroutant mais qui captive d'entrée de jeu ! Il faut dire que le graphisme de P. Craig Russell n'est pas étrangers à nos yeux de bédéphiles, surtout ceux qui lisent des comics. Un dessin réaliste, détaillé et expressif qui permet de comprendre, justement, qu'il manque d'émotion dans ce monde…
Jonas, jeune garçon perspicace, va le comprendre à ses dépends en devenant le nouveau receveur d'âme – faisant de ce fait, de l'ancien, le passeur qui va lui transmettre tout le contenu de sa mémoire. Des souvenirs personnels mais également (surtout !) intergénérationnels, remontant à l'époque où l'existence n'était pas codifiée. Il y découvre, par exemple, ce qu'est la neige et une luge. Ça peut nous paraître aberrant à nous, lecteurs du XXIe siècle, mais c'est sa réalité, sans goût et sans saveur. Même les couleurs ont déserté leurs visions, voyant le monde en noir et blanc…
Mais comme dirait l'autre, « il y a un bug dans la matrice » car Jonas, de temps en temps, perçoit des éclats de couleurs. Alors, si au départ, il ne comprend pas… en recevant les souvenirs du monde, il réalise à quel point le monde à changer, pour un supposé bien. Une perception de la vie que Lois Lowry nous invite à décortiquer, à tenter de comprendre et de relativiser. Qu'est-ce qui a pu pousser toute une civilisation à renoncer aux sentiments et aux émotions ? À contrôler le climat pour qu'il fasse toujours beau, ni trop chaud, ni trop froid… Et surtout : qui a-t-il par-delà les colonies ? Voire, tout simplement, derrière les portes où des gens se font « délier » pour ensuite ne jamais revenir ?
Comme Jonas, on absorbe ces données et on ne peut s'empêcher de les analyser. On en devient dévoreur de pages, avide de comprendre, de savoir… pour s'achever sur une fin ouverte. Comme ça, sans gêne et sans façon ! Bam… c'est fini, mais en bons masochistes de la lecture : avouons qu'on adore quand un livre nous prend aux tripes ainsi, crescendo pour finalement nous laisser sur notre faim ! En tout cas, je sens que je vais me procurer les quelques romans de la série…

Lien : https://sambabd.net/2023/11/..

Jonas est fébrile. Il a bientôt 12 ans. Dans sa communauté, on délivre aux jeunes de cet âge leur futur métier lors d'une cérémonie attendue par tous. Dans un monde où les couleurs et les émotions n'existent pas, Jonas ne sait pas encore qu'il va avoir une fonction essentielle et unique.

Philip Craig Russell adapte le roman primé de Lois Lowry paru en 1993. Un récit dystopique, que je découvre,qui nous peint un monde à part, une communauté protégée qui a ses propres règles, son fonctionnement propre qui entend s'affranchir de toute humanité en régissant l'existence de chaque membre.

Il propose un dessin d'abord aéré, réduit à l'essentiel, presque aseptisé qui va évoluer en adéquation avec le récit, faisant apparaître quelques couleurs jusqu'aux dernières pages, elles totalement colorisées, dévoilant une fin mystique (trop à mon goût) et ouverte dans laquelle chacun aura sa propre lecture....

D'abord surpris, j'ai été ensuite plutôt emballé par ce récit finement adapté qui, au-delà de la science-fiction, pose de véritables questions politiques et philosophiques... A découvrir !

Un livre à mi-chemin entre 1984 et le Meilleur des mondes (ou Un Bonheur insoutenable).

Un monde dystopique : l'humanité a abandonnée ses souvenirs et préfère vivre en communautés qui suivent des règles strictes.
Tous observés, tous gérés par les Sages, la vie est carrée, sans fausse note.

Je préssentais que Jonas serait l'être particulier qui fait basculer le monde, mais la fin m'a contredit.
Je ne sais pas si j'aurais préféré une fin plus prévisible, mais celle-ci m'a déçu.

J'ai dû lire pour l'école il y a déjà très longtemps, au collège, mais je suis tombée amoureuse de ce livre.

Au niveau du style, c'est super : fluide, assez simple à lire pour des enfants de 14 ans, mais qui aborde des sujets très complexes.
Il fait vraiment réfléchir sur pleins de choses tout en étant très agréable à lire. (Pour tout vous dire, je cite ce livre dans tous mes essais de philosophie ! Il a sauvé plus d'une de mes dissertations). C'est un de ces livres qui vous prend vraiment à coeur, qui ne vous lâche pas. Quand vous le refermez, vous vous sentez quelque peu perdu. Et vous voyez le monde différemment après ça.
Une critique de la société au travers d'un monde semblable au nôtre, mais dans le futur : Un communauté parfaitement contrôlée, avec des règles qui nous semblent absurdes. Des moments émouvants et presque choquants : vous savez, lorsqu'on apprend quelque chose qui nous fait ressentir un léger frisson ?
Pour moi, c'est un livre qu'il faut avoir lu. C'est un beau livre, avec un sens important et touchant.

L'auteur est capable de créer un monde dystopique/dystopique.
De plus, il s'agit de la première dystopie du genre dans la littérature jeunesse. La première dystopie a été écrite par George Orwell en 1984.
L'univers est détaillé, mais pas trop détaillé. En fait, cette communauté a une fonction particulière, c'est une société bien organisée, chacun a sa place et les émotions et les sentiments n'existent pas.
Le rythme du roman est captivant et nous sommes captivés par l'évolution du protagoniste et d'autres individus inchangés. le contraste est assez saisissant. Son évolution se démarque de la stagnation des autres personnages. On ressent les émotions de Jonas, ses peurs... Au fil de sa découverte, et de l'évolution de son envie de découverte, il devient touchant et attachant, et dès le début du roman, notre sentiment d'attachement à son égard est aussi devenant de plus en plus fort. Plus le roman avance, plus le rythme s'accélère, jusqu'à la fin.
Cependant, la fin nous donne envie d'en savoir plus... elle est tournée de manière à laisser place à la réflexion sur le résultat... elle est laissée à la libre interprétation.
En ce qui concerne la dystopie elle-même, je trouve qu'elle nous fait un peu réfléchir aux conséquences possibles de l'effacement des différences de chacun. En fait, dans cette société, tous les individus sont identiques et les couleurs n'existent plus, justement pour éviter des émotions comme la jalousie, l'envie, l'amour... Selon cette dystopie, ces émotions non seulement poussent les humains à se détester, à s'entre-tuer et à s'entre-tuer. autres.
Mais c'est dans ce roman que l'on voit ce qu'apporterait l'élimination de ces différences : une vie monotone, sans folie, sans saveur... Est-ce vraiment ce que nous voulons vraiment ?

Le roman était controversé car il s'agissait d'une littérature jeunesse. Certaines personnes pensent que cela est inapproprié parce que les enfants ne peuvent pas en comprendre la signification.

Le passeur fait partie d'une tétralogie Il peut tout à fait être lu seul, mais prend plus d'ampleur en lisant les autres opus.
Il est cependant le meilleur des 4. Un meilleur des mondes tout public sous la forme d'un conte philosophique plein de mystère et de poésie, écrit dans un style minimaliste, feutré, qui laisse de l'espace à l'intuition et l'imagination du lecteur.