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EAN : 9782358730761
80 pages
Le Bruit du Temps (18/02/2015)
4/5   3 notes
Résumé :
Dès le premier poème, qui donne son titre au recueil, consacré au poète aveugle à l'origine de notre tradition européenne, Gérard Macé place son recueil sous le signe d'un autre royaume, où tout est inversé. La poésie est fille de la nuit, comme les songes (ou comme le 7e art : plusieurs poèmes témoignent ici du goût de Gérard Macé pour le cinéma), elle naît de l'obscurité. Le royaume est aussi celui de la vision. Mais la figure d'Homère pourrait aussi évoquer, aux ... >Voir plus
Que lire après Homère au royaume des morts a les yeux ouvertsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce recueil m'a été conseillé par mon libraire favori – celui qui fait toujours mouche lorsqu'il me conseille, celui aussi qui m'a offert la poésie, qui m'a ouverte à la poésie. le livre en soi, édité au Bruit du Temps est magnifique, le grain des pages et l'épaisse couverture de carton – lamentablement décorée par mes soins d'une tâche de café – contribuent à faire de l'objet un bien précieux qui m'appartient. L'illustration de couverture, un Ciel de Stanislas Bouvier, ne manquera pas non plus d'attirer l'oeil du lecteur sensible. le contenu ensuite se présente en trois parties. La première porte le nom du recueil, elle mêle des motifs de la mythologie grecque revisités avec justesse au goût de notre siècle. Nous servant Homère, Ulysse et Empédocle dépoussiérés, l'auteur invite naturellement à la lecture à voix haute.
L'auteur s'attache ensuite au quotidien et aux choses de la vie délaissant les dieux d'antan pour nous proposer Les restes du jour. Il s'inspire tout autant de la Chine ancestrale, de la vie nomade que d'un déjeuner au jardin pour des poèmes légèrement plus courts que les précédents, souvent réduits à quatre ou six vers très imagés, sans titre, et très ancrés dans le matériel pour s'en échapper.
Enfin La fin des temps, comme toujours questionne la mort pour en tirer la force de vivre. Toujours sans titre, en allongeant à nouveau les poèmes. Les figures mythologiques réapparaissent, l'Histoire fait son entrée avec toutes ses guerres ; l'ivresse, le langage, la nature et la pollution sont réactualisés à leur tour.
Il s'en est fallu de peu que ce recueil fasse partie de mes coups de coeur 2015.
Lien : https://synchroniciteetseren..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Des chaussons de feutre…


Des chaussons de feutre
et des voix étouffées,
une odeur de cire dans l’escalier.

Des bruits de pas dans le couloir,
une robe qui traîne sur le parquet.

La table qu’on met en silence
et les instruments qu’on accorde avant le concert.
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Pour m'endormir, je mets
le masque du sommeil : un léger voile
que je tisse avec les événements du jour
et les mots dont je garde le il en m'endormant.
Une toile aussi fine que celle de l'araignée
où restent au matin des lambeaux de rêves :
des images prises au piège, les discours décousus
d'un somnambule qui se réveille.
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Des enfants trisomiques ont joué Shakespeare
au bord de l’océan, mieux que les acteurs
habitués aux planches. Pour eux, être est un tel effort
que venger un père ajoutait à peine au fardeau.
Ne pas être, ils en faisaient chaque jour
l’expérience dans le regard des autres.

Traîner un cadavre en coulisse,
déclamer en dominant le bruit des vagues,
c’était prendre à témoin la nature
que le langage humain peut défier le néant.
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Tu sais qu'une rose est une rose dans toutes les langues.
Autrefois c'était un reste de raison qui t'empêchait
de croire au sens caché, aujourd'hui c'est le cœur
qui refuse de s'emballer, de battre plus vite
en courant après des fantômes.
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Le vivace aujourd’hui,

le vorace autrefois ont laissé des traces de leur combat
au bord du vide, où pousse une fleur bleue
juste à côté des sandales d’Empédocle. Philosophe
au front brûlant, purificateur isolant l’amour
et le poison dont la haine a besoin
pour séparer les éléments,
je pense à toi quand j’ai la fièvre et des visions.

Icare au bord du gouffre, en proie
au vertige au-dessus du volcan, attiré
par un soleil bas qui brûle même en hiver,
ton envol à l’envers me donne encore des frissons.
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Video de Gérard Macé (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gérard Macé
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