La similitude avec les “Mémoires d'une jeune fille rangée” de Simone de Beauvoir et de ce roman ne vous aura pas échappé. Cela fait d'ailleurs beaucoup rire Simone, qui habite donc Beauvais, et qui rédige ses mémoires pour vivre enfin. Un joli tour de force de l'autrice de nous présenter un roman feel good en passant par des moments de vies sacrément violents. Dépression, anorexie, mort violente, cancer, deuil perinatal, viol, violence conjugale, confinement, suicide…et bien, en voiture Simone, fais péter la limonade!. Et bien, en même temps, ce court roman avec des chapitres de quelques pages est plein d'espoir de petits bonheurs.
J'ai tout de suite aimé le personnage de l'attachante Simone, elle qui n'aime pas son prénom. Simone est solitaire, ” la Terre se porterait mieux sans Terriens” (on est d'accord, team Thanos!). Bon, Simone manque de confiance en elle, s'étend sur son physique et nous sort des idioties. Non tes seins ne vont pas toucher le sol si tu ne porte pas de soutien gorge. Elle confond un peu tout aussi car les féministes ne sont pas toutes de “vieilles filles”, des célibataires aigries, blessées par les hommes et les femmes mariées ou en couple ne sont pas toutes soumises et destinées à la mort pour être libre. Pour elle, le bonheur ne se résume pas à être mariée, “baguée comme une volaille, entourée de marmaille, faisant semblant d'être comblée par sa place de femme reconnue dans la société”, là, nous sommes bien d'accord. Et puis elle glorifie un peu trop la retraite où l'on peut enfin “prendre le temps, vivre libre, rester immobile à contempler le ciel”? Heureusement que non, le temps, il faut le prendre…tant qu'on a le temps Simone! Mais, enfermée en elle-même, vivant pour les autres, elle n'a pas pu vivre sa vie. La pandémie et la rencontre d'un docteur Hibou vont tout changer!
Les mémoires de Simone se lisent comme un journal, en s'imaginant une amie qui se raconte avec un café et un roulé à la cannelle. Euh non, une limonade, désolée Simone! Viens, on passe à la bibliothèque, je voudrais emprunter “Diabolo Menthe” de
Diane Kurys!
Merci à Babelio et aux Éditions Jets d'encre pour ce moment bien sympathique en compagnie de Simone