Cet ouvrage explique 365 expressions de la langue française plus ou moins connues (mais plutôt « plus » même si j'en ai découvert de nombreuses !).
Chaque expression est l'occasion de comprendre d'où elle vient et ce qu'elle veut dire - et c'est souvent l'histoire ou l'étymologie des mots qui permettent de comprendre l'origine d'une expression. Les explications de l'auteur sont en tout cas très claires et fait preuve, parfois, d'un brin d'humour ou d'ironie.
Malgré un petit format, le livre est dense (365 expressions tout de même !) et invite plutôt à une lecture en diagonale en s'intéressant aux expressions qui nous interrogent le plus.
Malgré une organisation des expressions par mots clés et une liste finale par ordre alphabétique, j'aurai aimé un mix de ces deux modes de recherches avec une liste des mots clés à la fin du livre.
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Un florilège d'informations historiques et culturelles. Des anectodes croustillantes et aussi parfois des mystères encore non résolus quant à la précision de certaines origines...
Propre comme un sou neuf.
Jusqu'à plus soif.
L'idiot du village.
Être dans de beaux draps...
Le secret de 365 expressions dans ce bel ouvrage.
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Ma pensée en terminant le livre :
"À picorer et/ou à dévorer..."
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Bonne lecture... 🌻
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Intéressant. A lire quand on a envie de se détendre tout en complétant sa culture générale.
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MENER QUELQU’UN PAR LE BOUT DU NEZ
Grand-mère disait cela de certain fils ou gendre qui n’avait pas assez de caractère pour s’opposer aux volontés et caprices de sa femme : « Ce grand nigaud se laisse mener par le bout du nez ! »
Mener quelqu’un par le bout du nez, c’est, au sens figuré, le conduire sans effort là où on veut aller : pas besoin de l’attacher, juste le saisir par son appendice nasal !
DONNER DES NOMS D’OISEAUX
Espèce de bécasse ! Canard boiteux ! Vieille chouette ! Jeune coq ! Tête de linotte ! Poule mouillée ! Voilà bien des noms d’oiseaux qui sont autant d’insultes. Idem quand on parle d’un « drôle de moineau » pour un type bizarre, que l’on traite une femme stupide de « dinde », une prostituée de « grue », une jeune fille niaise et naïve d’« oie blanche » , que l’on qualifie de « pigeon » ou de « dindon de la farce » celui qui se fait rouler, etc. Il n’est donc pas étonnant que noms d’oiseaux soit devenu synonyme d’« insultes ».
Auparavant, on parlait plus communément d’arracheurs de dents, le seul et unique moyen de traiter une dent gâtée étant alors de l’arracher. Ces arracheurs de dents étaient aussi le plus souvent chirurgiens (pratiquant essentiellement la saignée), barbiers et marchands ambulants. Ils exerçaient leur « art » sur les places publiques, dans les foires ou les marchés. Les opérations s’effectuant sans anesthésie, ces « praticiens » devaient affirmer qu’elles étaient indolores pour éviter que le client terrorisé ne se carapate.
le mot éloise « C’est un vieux mot qui signifie éclair, et dont on use encore à présent en quelques provinces de France, et particulièrement en Poitou […] Il vient d’elucia qui a été fait d’elucere, “luire, briller” en latin. Existe aussi cet autre régionalisme, éloiser, “faire des éclairs” ».
La gauche (je ne parle pas de politique !) a toujours eu mauvaise réputation. Est-ce parce que le mot est, selon certaines hypothèses, issu du verbe gauchir, lui-même dérivé, via l’ancien français guenchir, ganchir, « faire des détours », du francique °wenkjan, « vaciller » ? Toujours est-il que le côté en question, même au-delà le mot qui le désigne, est frappé d’anathème depuis l’Antiquité.
Les augures romains étaient investis du pouvoir de comprendre l’attitude des dieux à l’égard de Rome et de prédire l’avenir en interprétant divers signes dont le vol des oiseaux (le latin auspicum, « observation des oiseaux » a d’ailleurs donné le français « auspices », dont on sait qu’ils peuvent être bons ou mauvais comme l’augure peut être favorable ou non).