La Nuit de Saint-Germain des Près (BD)

Petite virée dans le polar adapté en bande dessinée, cette lecture part d'abord d'une méprise : je m'imaginais voir des dessins de Tardi en empruntant ce livre à la bibliothèque, méprise que j'ai vite comprise en apercevant la mention "inspiré des personnages de Tardi".

Authenticité mise à part, l'histoire m'a plu, l'ambiance y est sombre, parisienne, attirante autant que repoussante. le personnage de Nestor Burma inspire par son côté cynique une vive sympathie, et sa manière de conter son récit renforce ce sentiment. le côté polar et thriller ne se dément pas, et l'on attend avec impatience le dénouement de l'album. A ce sujet là, je serais d'ailleurs curieuse de lire les romans de Léo Mallet.

En ce qui concerne les planches, le trait m'a plutôt paru banal, excepté certaines expressions détaillées ; l'aspect graphique ne m'a pas fait grande impression, sans toutefois me répugner : un ressenti plutôt neutre donc.

Une bande dessinée à lire donc pour son scénario plus que pour ses dessins, que je n'ai pas trouvé extraordinaires. Mais le scénario se suffit à lui-même pour faire passer au lecteur un agréable moment !

J'ai sans doute, lors de la parution en 2005, cédé à l'étiquette racoleuse « Nestor Burma dans le 6ème arrondissement » qui orne la couverture. Et je me suis faite « avoir ». Car l'illustration des « nouveaux mystères de Paris » avec un épisode par quartier, a dû lasser Jacques Tardi. Ici, c'est le dessinateur Moynot qui s'y colle et, pour faire bonne mesure, on y a ajouté de la couleur. Mais je ne retrouve rien du graphisme particulier du sublime anarchiste qu'est Jacques Tardi.
On a bien repris la manière de dessiner la tronche et la pipe de Nestor Burma, et il s'agit toujours d'une adaptation de Léo Malet avec gangsters, rades enfumés, vieux salopard et caves où l'on joue du jazz (rien de bien nouveau dans ce quartier !), mais à tout prendre, autant lire directement le polar dans le texte, avec en mémoire l'univers de Tardi.
Bref, une grande déception pour moi, malgré les décors de mon quartier qui, finalement, à peu évolué, depuis 1956 ….

Quelle déception. J'ai lu quelques adaptations de Malot par Tardi, que j'avais beaucoup aimé, mais cette fois je n'ai pas accroché. J'ai eu un mal fou à entrer dans l'histoire. Pour finir par des explications super rapides sur la succession d'événements. Tout ça pour ça donc.
Mais une fois que j'ai repris le livre en main j'ai vu que ce n'était pas Tardi... mais Moynot... Peut-être ceci explique cela.

Pièces d'un puzzle en grand désordre.

Burma est engagé par un assureur, pour retrouver discrètement des bijoux volés d'une grande valeur.

Il semble avoir retrouvé l'un des suspects, mais au moment où l'explication entre eux était prévue, c'est son cadavre qu'il déniche dans la chambre d'hôtel...

Pas terrible.
Déjà les dessins. N'accrochant pas trop avec Tardi, là c'est bien moins bon.

Et niveau histoire, c'est embrouillé à souhait.
Çà s'imbrique, se dénoue, plusieurs affaires se croisent, avec leur lot de hasards parfois invraisemblables.

Il aurait fallu que je relise, pour quand même vérifier si c'était franchement incohérent ou non, mais comme l'ensemble ne m'a pas trop intéressé...
Il n'y a que le charisme dégagé par Nestor d'intéressant, et quelques suggestions de pistes bien pensées, mais l'ensemble n'est pas impérissable.
(plus d'avis sur PP)

Album décevant, les dessins ne sont pas très ciselés et l'intrigue brouillonne.