Suite à mon précédent voyage en Rome antique et ma rencontre avec la captivante destinée de Julia Domna grâce à l'oeuvre de
Santiago Posteguillo, je n'ai nullement hésité à réitérer l'expérience en découvrant, cette fois-ci, celle d'une autre figure de cette ère, j'ai nommé la toute autant passionnante Clodia Metelli. Une nouvelle évasion synonyme de succès tant j'ai adoré et dévoré cette oeuvre.
Un roman des plus bref mais pourtant des plus percutant et captivant. En une quelque centaine de pages seulement,
Sophie Malick-Prunier est parvenue à dessiner avec authenticité et passion les heures précédents le procès incluant notre héroïne et son frère Clodius ainsi que celui-ci. Un épisode connu de son ère qui a été pour moi une véritable découverte. D'un style des plus franc et direct, ne s'inondant nullement de détails, la romancière dévoile avec réussite et pertinence une intrigue à la fois politique, historique et romantique. J'ai été des plus sensible à ce savoureux mélange des genres m'offrant un délicieux et palpitant moment livresque. Qu'il s'agisse du quotidien de Clodia mais également des aspects politiques de la république, en passant par les traditions d'antan, chaque composant de ce livre m'a fortement convaincu. Ainsi, de chaleureux paysages et autres demeures se sont ouverts à moi et j'ai pris plus que de plaisir à voguer au côté de cette femme de caractère.
Sans se dessiner une véritable force de la nature, la solidité de Clodia se tient davantage sur sa féminité et sa sensualité naturelle. Sans se dessiner des plus sensible, notre héroïne détient une grande part de délicatesse que j'ai trouvé des plus touchante. En ce sens, cette femme, mère et soeur aimante se veut des plus attachante et se dessine être le pilier majeur de cette célèbre famille. J'ai été captivé par sa rencontre mais encore plus par sa détermination à sauver son frère des griffes d'un procès, synonyme de coup monté, contre ce dernier et ce, même si pour parvenir à ses fins, cette femme devra s'oublier au profit des hommes l'entourant. du fait de sa place au sein de la république actuelle, bien des personnes souhaitent les voir tomber en disgrâce à l'aide de rumeurs scandaleuses allant jusqu'à l'inceste. Préalablement l'issue de ce procès et en s'appuyant de distinctes parties,
Sophie Malick-Prunier dresse avec efficacité le cadre géopolitique de l'époque et je me suis autant repu de l'aspect historique que judiciaire de ce roman. D'autant plus que celle-ci s'appuie de sources sûres pour dépeindre et redonner vie et voie à une période aussi riche qu'enterrée maintenant. Mieux encore, cette revisite m'a également donné l'occasion de rencontrer de grandes figures de l'époque, telle César tout en en découvrant d'autres comme le poète et admirateur de Clodia,
Catulle. Néanmoins et même si cela n'entache en rien mon enthousiaste appréciation, il est vrai que le point final m'a semblé un brin pressé alors que ce dernier appuie l'authenticité de ce récit. Quel dommage de ne pas en savoir davantage sur la vie de Clodia à la suite de l'étonnant résultat de ce procès. Fort heureusement et nul doute que la richesse antique a encore à m'offrir et j'ai hâte de repartir à la conquête de cette vaste et passionnante période.
Ainsi, c'est avec sentiments et émotions que j'ai traversé les siècles pour être transporté dans un univers sans pitié, qui derrière sa luxure et sa beauté cache bien des complots et de fortes destinées comme celle de Clodia qui, dès les premières pages, a su me séduire de part sa délicatesse et sa féminité dont cette dernière s'affranchira avec franche réussite pour maintenir la paix au sein de sa famille.
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