AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,32

sur 4156 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Je vais aller à l'encontre de la grande majorité des avis sur ce site, mais je suis restée à la périphérie de ce roman.

Des petites filles noires disparaissent, et les policiers blancs s'en foutent. Un détective blanc et alcoolique, et sa femme de ménage noire et futée, vont alors mener l'enquête, dans la bonne ville sympa de Birmingham, Alabama, à l'époque où (en 1963), les flics (blancs) laissaient leurs chiens attaquer les manifestants (noirs).

J'ai bien aimé l'intrigue, et je reconnais que le suspense est bien maintenu, mais je n'ai pas réussi à m'imprégner de l'ambiance. Je ne me suis pas sentie en Alabama ; certes, les auteurs se sont bien documentés, mais le cadre m'a paru trop factuel et froid, alors que j'attendais de la chair, de la chaleur, de la sueur, et moult tourments de l'âme. de ce fait, je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages, et j'ai regretté qu'ils ne soient pas plus fouillés et nuancés.
En outre, la structure narrative et le style m'ont semblé trop scolaires -voire naïfs, pour ne pas dire "gentils". Je me suis même demandé si ce livre n'était pas destiné aux adolescents. Car pour découvrir toute la saloperie du racisme et de la ségrégation à l'américaine, c'est le roman idéal. Et c'est ce qui me le rend finalement sympathique, malgré ma déception, car toutes les occasions sont bonnes pour rappeler à quelles extrémités peuvent mener la haine et l'intolérance.

Mais pour les déjà convaincus de l'anti-racisme, ré-écouter "Alabama" de Neil Young est une meilleure façon de passer son temps.
Commenter  J’apprécie          5728
Étant friande de romans historiques et de polars, le résumé d'Alabama 1963 m'a tout de suite donné envie de le lire. Je ressors de ma lecture avec un sentiment de frustration et de regret.

L'intrigue est bien trouvée, on plonge dans cette année 1963, dans la vie de familles noires sujettes à la violence d'une vie de ségrégation. Tous les éléments historiques sont présents, avec quelques rappels d'événements passés pour situer le contexte. Toutes les injustices et les difficultés d'être noir en Alabama à cette époque sont décrites.

Les deux personnages principaux, Bud et Adela, sont attachants et leurs rapports empreints d'un humour sous-jacent prêtent à sourire à plusieurs reprises.

Mais alors, pourquoi la frustration ? À cause de l'écriture, pour commencer. Très simple (pour ne pas dire simpliste), aucun style personnel n'émerge. Il n'y a pas d'émotion, pas de "voix" d'auteur. Les chapitres défilent, ne contenant que des faits et des dialogues. À aucun moment les deux auteurs ne prennent le temps de décrire vraiment les êtres, les lieux ou les situations. C'est extrêmement frustrant, on devine le grand roman que cela aurait pu donner si l'aspect littéraire avait été soigné.

Ensuite, l'irruption incompréhensible d'une dimension fantastique dessert l'intrigue, qui n'en avait pas besoin. Cela tombe comme un cheveu sur la soupe et n'a aucun intérêt.

En réalité, on est bien plus proche du scénario de film que du roman (d'ailleurs, cela ferait sans doute un film épatant). Dommage, Alabama 1963 ne tient pas ses promesses et je suis la première à le regretter.
Commenter  J’apprécie          314
Le succès populaire d'un roman garantit-il sa qualité et qu'il sera apprécié par tout un chacun ? Si pour vous la réponse est oui, alors passez votre chemin, sinon restez avec moi le temps de ces quelques lignes, inspirées par la lecture du roman superstar « Alabama 1963 » !

Birmingham, 1963. Une petite fille noire est retrouvée morte dans un parc, après quelques jours d'une disparition qui n'auront pas franchement ému les forces de l'ordre. Pourtant, John Fitzgerald Kennedy a été élu deux ans auparavant sur de belles promesses, d'égalité raciale notamment, et le soubresaut du mouvement civique organisé par Martin Luther King se prépare. Un détective privé, Bud Larkin, qui ne sort jamais de chez lui sans deux grammes dans le sang, ce qui lui permet de rigoler avec ses anciens collègues policiers sur les « bonnes » (sic) blagues racistes du moment, est pourtant engagé par les parents de la fillette pour résoudre l'enquête. Voyant bien qu'il n'arrivera pas à progresser puisqu'il se retrouve à chaque fois devant une porte close, les personnes noires ayant bien compris qu'il valait mieux se tenir loin de leurs homologues blancs, il entraîne sa femme de ménage noire, Adela Cobb, dans son enquête…

J'aurais peut-être pu apprécier « Alabama 1963 » si je ne venais pas de terminer la lecture de « Prends ma main », de Dolen Perkins-Valdez (et j'aurais encore pu plus l'apprécier si je l'avais lu juste après « Un long, si long après-midi » d'Inga Vesper, son ersatz en encore moins bien – au moins j'ai mieux compris les critiques faites à son encontre) : les deux romans se passent dans la même zone géographique, au même moment, et parlent tous les deux de la violence systémique à l'encontre des personnes noires. Si chez Dolen Perkins-Valdez elle est plus larvée et met surtout l'accent sur le parcours d'une jeune femme noire témoin direct des événements certes, mais issue d'une catégorie sociale aisée, ce qui l'a un peu protégée, chez Ludovic Manchette et Christian Niemec, la violence à l'égard des Africains-Américains est plus directe et permanente : Adela est humiliée par la plupart des femmes chez qui elle fait le ménage, avant de l'être par l'Etat quand il s'agit d'une chose en apparence aussi anodine que prendre le bus. Et même dans ses activités personnelles, elle est surveillée par le Ku Klux Klan. En cela, faire prendre conscience de la difficulté d'être une personne de couleur en Alabama dans les années 1960, l'ouvrage est réussi.

Mais c'est bien le seul aspect : le contexte historique des mouvements civiques n'est pas vraiment abordé, alors que les auteurs ont pourtant situé l'action à Birmingham, son berceau historique. Cela peut se comprendre puisqu'il ne s'agit pas d'un roman historique, mais j'ai surtout eu l'impression que la minorité noire était transcrite dans le roman comme uniquement opprimée et pauvre (les femmes noires à l'époque n'étaient pas toutes femmes de ménage ou nounous !). Nous sommes dans un roman policier me direz-vous. Très bien, mais dans ce cas, où est l'enquête ? Pas chez Bud Larkin, qui se contente de quelques balades dans les quartiers sans vraiment (se) poser de questions, sans même tenter de rassembler quelques preuves, ça traîne, bref, il n'y a pas d'enquête (il faudrait peut-être être sobre pour cela et ne pas être le cliché ambulant de l'ivrogne. Mais Bud Larkin a une bonne raison – cliché elle aussi – qui nous sera dévoilée avec les violons habituels). Si bien que dans le dernier tiers de l'ouvrage, comme les auteurs ont compris que leur enquêteur ne trouverait jamais le coupable puisqu'il est bien trop occupé à se mettre minable, ils se sont dit qu'ils allaient l'aider : déjà en nous révélant son identité, comme ça c'est fait, puis en mettant Larkin sur la voie grâce aux prédictions d'une voyante. Rien que ça… ! Mais heureusement les bons sentiment règnent, puisqu'au contact d'Adela, il se rend compte que les personnes noires sont des vraies personnes, et il se remet en cause dans son racisme. Si au moins c'était bien écrit, ç'aurait pu plus tenir la route. Déception sur toute la ligne.
Commenter  J’apprécie          3016
Une fillette est retrouvée assassinée. Parce qu'elle est noire, la police n'est pas très intéressée par la résolution de l'enquête. Les parents vont faire appel à Bud Larkin, un détective privé blanc, aidé de sa femme de ménage noire, Adela Cobb, pour y remédier.

Ce roman vaut avant tout pour son contexte: l'Alabama en 1963, avec son racisme institutionnalisé et ce qui en découle. Je me suis sentie constamment nauséeuse et souillée pendant ma lecture, donc on peut dire que les auteurs ont fait du bon travail à ce niveau, même si je pense que la réalité était nettement plus violente.

C'est un peu sur tout le reste que ça a pêché pour moi.

L'enquête ne m'a pas semblé particulièrement palpitante et j'ai trouvé sa résolution assez fumeuse. Vu la façon dont on découvre le fin mot de l'histoire, j'ai eu l'impression que les auteurs ne savaient pas trop comment s'en dépatouiller.

Pour ce qui est des personnages et de leurs relations, je les ai trouvées plutôt clichés. Et les nombreuses références/ressemblances à La Couleur des Sentiments ne m'ont pas aidée à les apprécier. Manque d'inspiration ou recherche de facilité?

D'autre part, j'ai plusieurs fois repensé au concept de « nègre magique » dénoncé par Roxane Gay au cours de ma lecture, ce qui m'a mise mal à l'aise.

La plume est agréable, ça se lit facilement et c'est accessible. Rien d'inoubliable, mais ça fait le job et je n'en attendais pas plus. C'est même globalement mieux écrit que les romans policiers français que j'ai eu l'occasion de lire dernièrement.

Bref, je ne partage pas l'engouement de la plupart des lecteur-ice-s pour ce livre, qui m'a semblé fait pour donner bonne conscience, mais je constate que je fais partie d'une minorité très réduite.

Si vous l'avez lu, votre avis m'intéresse, en particulier s'il diffère du mien, vous savez quoi faire dans les commentaires
Lien : https://bienvenueducotedeche..
Commenter  J’apprécie          278
Déçue par ce roman.

L'enquête policière est très vite élucidée, c'est un peu dommage. Avec le recul il n'y a pas du tout d'enquête je dois dire. le côté psychologie du tueur est inexistant.

La complicité entre les 2 personnages n'est pas assez présente.
Il n'y a rien de nouveau, ça fait un peu réchauffé dans les descriptions des situations, le caractère des personnages. Personnages un peu trop caricaturaux (à mon sens), beaucoup de répétitions. Des références culturelles un peu trop grossières.

C'est dommage, j'aurai aimé une histoire plus percutante, plus politique sur les enjeux sociaux, culturels de l'époque, quelque chose de plus sombre avec plus de tension. On tombe vite dans les clichés.

C'est une lecture rapide et facile. Des chapitres et des phrases courtes qui donnent envie de tourner les pages. On imagine bien un film pour le dimanche soir.
Commenter  J’apprécie          144
Gentil mais sans plus. Il m'arrive rarement de lire des polars mais celui-ci m'avait surtout attirée grâce aux nombreux avis de lecture dithyrambiques. J'ai trouvé les personnages plutôt fades, l'intrigue peu subtile avec beaucoup de verbiage. Bref, je me suis plutôt ennuyée.

L'histoire se situe aux États-Unis dans les années 60 alors qu'il y a une série de meurtres de jeunes filles noires en Alabama. Un enquêteur blanc alcoolique et sa femme de ménage noire tentent d'élucider ces mystérieux meurtres.

Par ailleurs, plusieurs critiques de ce roman mentionnaient que ce dernier n'était qu'un très pâle reflet du magnifique roman La couleur des sentiments que j'avais adoré. Je suis tout à fait d'accord avec cette opinion. C'est comme si le duo d'auteurs avaient tenté de rafistoler des morceaux de l'histoire américaine dans les années 60 autour d'une sorte d'intrigue mais pour moi, ça manquait de beauté et de fluidité.
Commenter  J’apprécie          110
Le corps sans vie d'une fillette est retrouvé. Pourtant, la police ne semble pas très intéressée par l'affaire. Et pour cause, nous sommes en Alabama, en 1963, et la fillette est noire. le père de la victime fait appel à Bud Larkin, un détective privé, pour mener l'enquête. Adela Cobb, femme de ménage noire, veuve et mère de famille, se retrouve elle aussi à enquêter malgré elle. Bientôt d'autres victimes suivront, toujours des petites filles noires.

L'enquête n'est qu'un prétexte dans le roman. Si on cherche un polar captivant avec une enquête bien ficelée, mieux vaut passer son chemin. On trouvera ici plutôt un bon divertissement, une histoire facile à lire et de l'humour. Bud et Adela, les deux personnages principaux que tout oppose, sont attachants. Pourtant, Bud Larkin n'échappe à aucun cliché : c'est un homme raciste, bougon, désagréable et alcoolique. Ancien policier, il a été viré pour une raison que l'on découvrira plus tard dans le roman. Adela est un personnage mieux construit et avec un peu plus de nuances. C'est une femme de caractère, remplie de bonne volonté et d'empathie. Suite à une blague de ses anciens collègues de la police, Bud embauche Adela comme femme de ménage. Les dialogues entre les deux personnages sont plutôt savoureux. On sent une écriture très cinématographique.

L'enquête est donc un prétexte pour nous plonger dans une époque, un contexte bien particulier, celui de la ségrégation, du Ku Klux Klan et de l'assassinat de Kennedy. Les éléments de contexte sont distillés avec raison, assez pour comprendre l'état d'esprit des différents protagonistes et les relations qui les lient. La naissance de l'amitié entre Bud et Adela est une bouffée d'air frais dans ce contexte pesant et sordide. Une lueur d'espoir, naïve certes, mais qui fait du bien.

Lien : https://cafeantidote.wordpre..
Commenter  J’apprécie          90
Le titre et le thème du roman m'ont tout de suite donné envie de le lire.
Grosse déception !!! de roman il n'y en n'a point ! Aucune recherche dans l' écriture, aucune écriture même, sinon une suite de dialogues qui tiennent plutôt du scénario de film.
Les deux auteurs travaillent pour le milieu du cinéma et ça se sent . Projet pour un futur film ?
Commenter  J’apprécie          60
Je sais que je vais décevoir certains lecteurs, mais j'attendais vraiment plus de ce roman. L'action se passe en 1963 en Alabama, état particulièrement raciste à cette époque. L'amitié improbable entre un détective ivrogne, mal dans sa peau et une femme de ménage noire aurait pu me satisfaire, même si cela fait cliché. En revanche, ces deux-là face à l'assassin de petites noires ont tout l'air de "Laurel et Hardy".
La ségrégation est bien présente ; la détestation des blancs envers les noirs également. Mais les auteurs auraient pu insister sur les exactions faites par le Klu Klux Klan, l'assassinat de Kennedy.
Evidemment, c'est une enquête policière, mais l'environnement historique est essentiel en 1963 et je suis restée sur ma faim.
De même la résolution de l'enquête est pour moi un peu bâclée.
J'imagine que les auteurs se sont régalés en écrivant à quatre mains (comment ont-ils procédé ???), mais je n'ai pas ressenti leur enthousiasme. Dommage !
Commenter  J’apprécie          50
On va tout de suite mettre les pieds dans le plat : ça n'a pas été une bonne lecture pour moi. Je lui ai mis 2/5 pour ne pas lui mettre 1…
Ce livre a été survendu et j'en attendais franchement autre chose.
L'enquête est intéressante : on tue des petites filles noires et les hommes blancs minimisent le problème à cause de leur racisme. Finalement, on s'y intéresse un peu mais pas trop quand même. Un ex policier alcoolique qui arrive à peine à aligner les pieds mène l'enquête : blanc raciste, il se fait aider de sa femme de ménage noire parce que bon, c'est bien utile pour approcher la communauté noire... Et pif paf pouf en un coup de baguette, le coupable sort du buisson sans explication ni logique : 0 cohérence.
Le personnage de Bud : c'est non. Ok il a vécu une tragédie. Mais pourquoi le faire passer pour un gentil à la fin alors que c'est un raciste ? Il traite mal Adela et à la fin c'est le bon ami de tout le monde, le gentil petit blanc repenti. A quel moment c'est crédible ?!!
Parlons maintenant des blancs qui estiment qu'Adela est leur égale : une dame âgée (qui est assimilée à une folle), une canadienne homosexuelle et à la fin Bud, homme dangereux pour les autres et lui-même. Résumé : pour apprécier une personne noire à cette époque, il faut être "hors norme". Oui, le racisme était majoritaire, c'était une norme et personne ne s'en cachait. Mais quand même…
Point positif du livre : le racisme est décrit de façon réaliste avec des situations rocambolesques et souvent ridicules (qui montre parfaitement l'énormité de cette haine).
On exploite la violence domestique à travers deux personnages masculins. Plutôt bien amené à la base, la conclusion à base de “se faire justice soi-même” est franchement très bof.
En résumé, je trouve que ce livre a beaucoup de lacunes et, si l'écriture est fluide, j'ai beaucoup trop levé les yeux au ciel devant autant d'incohérences et de facilités qui desservent complètement le propos. Les points négatifs pèsent beaucoup plus que les positifs dans la balance, c'est bien dommage.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          50



Autres livres de Ludovic Manchette (1) Voir plus

Lecteurs (7376) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2864 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}